12 Sep

Ariège : Henri Nayrou lance une campagne « Département 09 attaqué » par le gouvernement.

Comme d’autres de ses homologues en France et en Occitanie, le président du conseil départemental de l’Ariège avait déjà protesté au printemps dernier au moment où chaque collectivité territoriale devait signer ou pas « un pacte de confiance » avec l’Etat. Aujourd’hui, il passe à l’offensive en dénonçant, via une campagne de communication, les contraintes budgétaires que lui impose l’Etat.

Henri Nayrou avait élaboré un budget primitif qu’il avait estimé « équilibré ». Celui-ci prévoyait une augmentation des dépenses de fonctionnement du département à hauteur  de 3,3 millions d’euros. Que reproche-t-il à l’Etat ? D’avoir ramené cette augmentation à 1,7 million.

Dans le projet de loi de finances 2018, les collectivités locales ne peuvent désormais plus augmenter leurs dépenses de fonctionnement de plus d’ 1,05%. Conséquences directes pour le département de l’Ariège : un manque à engager de 1,6 millions d’euros .

Nous sommes des élus responsables »

« Le gouvernement croyait-il que ses dépenses étaient inutiles » demande Henri Nayrou. « Non, nous sommes des élus responsables et ces dépenses correspondent aux besoins des ariégeoises et des ariégeois qui vont donc pâtir directement de ces décisions injustifiées » prévient-il.

Alors concrètement quels services pourraient trinquer ? « Aucun ne sera épargné » affirme sans détour le communiqué du Département. « Tous les domaines de compétences sont impactés : prises en charge des prestations à domicile pour les bénéficiaires de la  Prestation de Compensation du Handicap, entretien des bords de route ou des espaces verts, subventions aux associations, indemnités des élus… »

Marteler le message et toucher les citoyens ariégeois »

Logé à la même enseigne que d’autres collectivités dans le pays, le Département de l’Ariège ne compte pas pour autant se laisser faire. Il contre-attaque donc sur le front de la communication avec un slogan : « Département 09 attaqué = services ariégeois en danger ». La phrase qui se veut choc sera reproduite sur des autocollants apposés sur les véhicules de service. Des banderoles devraient également être destinées aux bâtiments publics. L’objectif : « marteler le message et toucher les citoyens ariégeois ».

Patrick Noviello (@patnoviello)