En 10 mois, le score d’En Marche sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne a été divisé par 3.
Entre juin 2017 et mars 2018, le vote Macron a chuté sur la 8ème circonscription du Comminges. Ce n’est pas une question de casting. L’affiche électorale est identique. A 10 mois de distance, c’est le même candidat qui porte les couleurs d’En Marche ! Mais Michel Monsarrat a perdu… 8 890 voix.
En juin 2017, dans la foulée de l’élection présidentielle, le candidat En Marche ! obtient 14 541 suffrages exprimés. Le dimanche 11 mars 2018, Michel Monsarrat ne recueille plus que 5651 voix.
Dans le même temps, son adversaire socialiste connaît une évolution inverse. Joël Aviragnet passe de 7739 voix en juin 2017 à 10 777 suffrages exprimés. Le candidat PS a gagné 3 038 électeurs.
Le nombre de votants est pourtant moins important en mars 2018 (29 337) qu’en juin 2017 (40 332). Mais, en données brutes, le recul du vote En Marche ! est spectaculaire. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Michel Monsarrat reconnaît cette évidence. Il est également lucide sur les raisons de son « dévissage ». Le candidat de la majorité présidentielle met en avant la question du pouvoir d’achat. La hausse de la CSG et du prix du diesel lui ont coûté des voix.
L’abaissement de la vitesse à 80 km/hsur le réseau secondaire a également pesé dans la balance.
Bref, le climat national est défavorable. D’ailleurs, dans ce contexte, le soutien de plusieurs membres du gouvernement a pu être contre-productif.
Le Comminges est un micro-climat. Depuis des décennies il vote à gauche et le PS est très implanté. Mais la partielle commingeoise est également un sondage grandeur nature sur la politique d’Emmanuel Macron.
Laurent Dubois (@laurentdub)