Le département de la Haute-Garonne pourrait partiellement disparaître et être absorbé par Toulouse Métropole. Le sénateur (UDI) Pierre Médevielle est favorable au projet.
Le conseil départemental de la Haute-Garonne est vent debout contre la Réforme Macron et le fait savoir. Lors du congrès des maires, ce samedi 6 octobre, Georges Méric a lancé une violente charge contre le projet de suppression du département. Une suppression partielle puisqu’elle porterait uniquement sur le périmètre de Toulouse Métropole et de ses 37 communes.
Pour Georges Méric, partielle ou totale (comme voulu un temps par François Hollande), la fin du département est impensable, impossible.
Ce n’est pas l’avis du sénateur Pierre Médevielle. Le parlementaire « par(t) du constat d’échec du système actuel ». Pierre Médevielle dénonce « 30 ans de politique de saupoudrage ». « Nous avons des salles des fêtes neuves mais plus personne pour danser » déplore le Centriste.
Pour Pierre Médevielle; « une seule collectivité va mettre fin aux doublons et à une concurrence entre Toulouse et le conseil départemental ». Pour le sénateur, aucun doute, la fin du département (dans sa version actuelle) est « une opportunité à saisir ».
Pierre Médevielle votera pour le projet lorsqu’il passera devant le Sénat. Le sénateur de la Haute-Garonne estime que plusieurs de ses collègues sont sur la même ligne. C’est essentiel pour l’avenir du chantier.
A l’Assemblée Nationale, Emmanuel Macron dispose d’une majorité disciplinée et qui, de surcroît, n’a pas d’attache « départementale ». Les gros bataillons des députés « macronistes » sont des « nouveaux venus » sans expérience locale. Cet aspect « biographique » verrouille encore plus la discipline de vote.
En définitive, le seul obstacle peut venir du Sénat. Du côté de la Haute-Garonne, le gouvernement peut compter au moins sur une voix.
Laurent Dubois (@laurentdub)