04 Mar

Municipales à Toulouse : tous au vert ?

Le procédé est désormais classique : interpeller tous les candidats ou du moins ceux estimés comme « les principaux » puis, en fonction de leur réponse, éclairer ses adhérents en vue du jour du vote. Organismes œuvrant pour les personnes handicapées, associations féministes, etc… La liste est longue. Cette semaine ce sont les collectifs et associations de défense de l’environnement qui ont rendu leur verdict.

Toulouse. Photo : MaxPPP/Charmeux

L’écologie est sans doute l’un des marqueurs les plus fort de cette campagne des Municipales. Tous les maires sortants se targuent d’avoir été les édiles les plus écologistes de l’histoire de leur ville. Et pour cause… La prise de conscience environnementale des élus locaux a véritablement démarré ces dernières six années. Enfin les canicules à répétition de cet été ont fait leur œuvre. « Végétaliser », « créer des zones de fraîcheur », « limiter la pollution automobile », « développer le réseau cyclable » sont devenus autant de punchlines servant d’arguments électoraux.

Et le gagnant est… »

Cette semaine donc le collectif « Urgence Climatique Toulouse » et le « Réseau Action Climat » ont rendu leurs synthèses après avoir questionné certains candidats aux municipales toulousaines (« les principaux » selon eux). Première surprise : pour Réseau Action Climat, ce n’est pas la liste emmenée par Antoine Maurice d’Europe Ecologie Les Verts qui arrive en tête mais celle de la socialiste Nadia Pellefigue. « Le programme de Nadia Pellefigue (PS) se démarque car il reprend les mesures indispensables à mettre en place face à l’urgence climatique » précise le compte-rendu. »

Pierre Cohen (GénérationS) et Jean-Luc Moudenc (Les Républicains) restent derrière, assez vertement critiqués : « Ils dénotent en proposant tous les deux des programmes flous dans les objectifs et pas assez ambitieux notamment sur les questions de la production et de la maitrise de l’énergie ainsi que sur l’agriculture et sur l’alimentation durables. Alors que la mobilité reste l’enjeu climatique principal pour la ville de Toulouse, Jean-Luc Moudenc fait fausse route en proposant de développer le stationnement et donc de favoriser la voiture individuelle. »

Le citoyen aussi responsable »

Moins de surprise du côté d’Urgence Climatique. « Archipel Citoyen» sans être classé officiellement numéro 1 affiche le plus de voyants au vert, talonné par « Une Nouvelle Energie ». Pour sa défense, le maire sortant et sa liste « Aimer Toulouse » expliquaient en répondant au questionnaire qu’ils ne pouvaient alors pas faire état de leurs projets, « en réservant la primeur aux toulousains ». Jean-Luc Moudenc a également opposé une autre réserve quant au questionnaire : « Il s’agit de cibles statistiques, extrêmement ambitieuses, qui, pour la plupart ne sont pas réalisables par les efforts de la collectivité seule et impliquent un changement de mode de vie très important de l’ensemble de la population. »

Alors qui lavera plus vert que vert ? Une seule solution pour le savoir : rendez-vous dans six ans. Les promesses électorales sont une chose, les réaliser en est une autre. Nul doute que la règlementation nationale va évoluer durant le mandat municipal à venir et encouragera l’action pour l’environnement. Seulement le citoyen lui, s’impliquera-t-il ? Entre les bonnes intentions et l’action, là encore le passage au vert est paradoxalement quelque chose qui se mûrit.

Patrick Noviello (@patnoviello)

03 Mar

Municipales à Toulouse : quand Jean-Luc Moudenc (soutenu par En Marche) prend ses distances avec Emmanuel Macron

Le maire (sortant) de Toulouse bénéficie d’un accord électoral avec En Marche. Mais Jean-Luc Moudenc critique le recours à l’article 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites.

Jean-Luc Moudenc et Emmanuel Macron. Photo : AFP/Pavadi

A 12 jours du 1er tour des municipales, un sujet national s’invite dans la campagne toulousaine : la loi sur les retraites. Le gouvernement a fait passer la réforme en utilisant le fameux 49-3. Les adversaires de Jean-Luc Moudenc associent le maire sortant (soutenu par En Marche) à une décision qualifiée de « coup de force ».

Ce n’est pas la première fois que la gauche toulousaine qualifie Jean-Luc Moudenc de Macron local. Mais la levée de boucliers autour du recours à l’article 49-3 fournit l’occasion d’une passe d’arme. Jean-Luc Moudenc ne répond pas directement à Pierre Cohen ou à Archipel Citoyen. Mais il prend position et prend ses distances avec le gouvernement d’Emmanuel Macron.

« Le recours à l’article 49-3 est une décision politiquement maladroite qui peut s’apparenter à un passage en force aux yeux des Français et des Françaises  » estime Jean-Luc Moudenc. Le maire de Toulouse dénonce l’attitude de l’opposition. « Les mélenchonistes sont outranciers avec leurs milliers d’amendements sans valeur ajoutée qui ne cherchent que l’obstruction…(ils) font le jeu du populisme et de l’antiparlementarisme » assène Jean-Luc Moudenc. Mais il « pense qu’il faut toujours laisser le temps au dialogue et au débat ».

Le recours à l’article 49-3 est une décision politiquement maladroite

Jean-Luc Moudenc profite de ce rappel pour mettre en avant son bilan.  » Au niveau local, je n’ai pas limité le temps de parole de nos opposants (au contraire !) en conseil municipal. Je regrette  que le gouvernement n’ait pas la même patience que celle dont nous faisons preuve » précise le maire sortant.

Ce n’est pas la première fois que Jean-Luc Moudenc fait entendre une musique dissonante par rapport au gouvernement et à Emmanuel Macron. Mais, évidemment, ce qui change tout, c’est le contexte : la dernière ligne droite avant le 1er tour des municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

02 Mar

Municipales 2020 et Covid-19 : « la question d’un report pourrait se poser » pour la députée (LaRem) de la Haute-Garonne, Monique Iborra

Les élections municipales de mars prochain « victimes » du Covid-19 et reportées à une date ultérieure. C’est une simple hypothèse mais elle est (ouvertement) soulevée par la député (En Marche) de la Haute-Garonne, Monique Iborra.

Monique Iborra (AFP)

Monique Iborra, députée LaRem de la Haute-Garonne. AFP photo/ T. Manson

Dans moins de 15 jours, les électeurs doivent se rendre dans les bureaux de vote. Ce rendez-vous (programmé) se heurte à un imprévu : la propagation de l’épidémie de Coronavirus. L’éventualité d’un report a été officiellement écarté par le gouvernement ce vendredi 28 février.

Mais cette position peut toujours évoluer. Ce lundi 2 mars, Emmanuel Macron a annulé tous ces déplacements pour se concentrer sur la gestion du Covid-19. Evidemment, il est impossible de comparer un agenda présidentiel (toujours mouvant et modulable) à un scrutin concernant plus de 47 millions d’électeurs. Mais une chose est certaine : les événements commandent. Et, pour la députée En Marche de la Haute-Garonne « la question du report des municipales pourrait se poser ».

Si on continue sur ce rythme, la question d’un report pourrait se poser

Monique Iborra reconnait qu’un nouveau calendrier serait délicat à mettre en place. « Le risque est de donner l’impression que la situation n’est plus maîtrisable et que, si on annule les élections, il faut également tout arrêter » souligne la parlementaire. Mais  Monique Iborra met en balance l’évolution de l’épidémie et l’impact sur l’égalité entre les candidats. Si le virus se propage et infecte de nombreux candidats, ils seront, en effet, empêchés de faire campagne.

Une question d’égalité entre les candidats qui pourraient être infectés et les autres

Monique Iborra précise que ce scénario reste de la politique fiction. Mais la parlementaire n’exclut pas qu’il devienne réalité.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

28 Fév

Municipales à Toulouse : 12 listes en compétition, du jamais vu depuis plus de 50 ans

12 listes sont en compétition pour les municipales à Toulouse. C’est inédit depuis le début de la Ve République.

Place du Capitole dans les années 60; Archives Municipales.

Ce lundi, le ministère de l’Intérieur va publier les candidatures au 1er tour des élections municipales. En attendant, c’est fini pour le dépôt des listes. Le guichet est fermé depuis le 27 février à 18 heures et, selon la presse toulousaine, 12 listes ont été enregistrées.

Si ce chiffre est (officiellement) confirmé, les municipales 2020 vont constituer un record historique. Jamais, depuis le début de la Ve République, l’affiche électorale n’a été aussi étoffée.

En 2001 et en 2014, le nombre de compétiteurs a atteint le seuil symbolique des 10 listes. Mais, avec deux candidatures supplémentaires, le scrutin de mars prochain fait encore grimper le compteur. Un compteur qui est en progression constante depuis 25 ans.  A partir des municipales de 1995, les toulousains ont le choix entre 8 et 9 listes.

Mais avant le scrutin de 1977, l’élection se joue à 5 (1977), 4 (1971) ou 3 listes (1965).

La multiplication des listes a un effet mathématique : la division des voix. En 2014, 5 listes réalisent entre 2,45% et 0,63% des voix.

La phrase de Pierre de Coubertin, « l’important est de participer », prend  tout son sens.

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Fév

Coronavirus : fin d’isolement (volontaire) pour le député du Tarn, Philippe Folliot

Le député du Tarn, Philippe Folliot, a effectué un voyage en Chine en pleine épidémie de Coronavirus. Le parlementaire retrouve une activité normale après deux semaines d’isolement et de suivi médical.

Philippe Folliot, député du Tarn. Photo : MaxPPP/V.Isorel

Le 13 février dernier, Philippe Folliot était en déplacement en Chine. Un déplacement privé mais au cours duquel le député tarnais a rendu visite au consulat général de France à Shangaï.

 

Ce séjour est tombé en pleine crise du coronavirus. Après le 15 février le pic est atteint et le nombre de cas commence à baisser. Mais, dans les deux premières semaines de l’épidémie, les statistiques officielles font état de 4000 cas par jour.

Philippe Folliot se retrouve en Chine en pleine poussée épidémiologique.

De retour en France, le député décide de se placer (volontairement) en quarantaine. Il suit les consignes du Quai d’Orsay et du ministère de la Santé et suspend son agenda. Vice-président de l’assemblée parlementaire de l’OTAN, le député Français annule ses rendez-vous et se soumet à un suivi médical.

Un suivi par un contrôle, deux fois par jour, de la température.

Depuis quelques jours, Philippe Folliot a retrouvé son activité parlementaire. Ce 27 février, le député du Tarn s’est notamment rendu sur le stand de son département au Salon de l’Agriculture.

Mais, quelques heures avant cette visite, Philippe Folliot a recroisé le chemin du Covid-19. Mais là aucun risque sanitaire. Ça s’est déroulée dans l’univers « aseptisé » de l’hôtel Matignon.

Le député du Tarn a participé à une réunion avec le Premier ministre. Ordre du jour : le coronavirus.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales à Toulouse : la candidate socialiste, Nadia Pellefigue, favorable à l’ouverture de « salles de shoot » pour les toxicomanes

Nadia Pellefigue propose une mesure inédite à Toulouse : l’ouverture de salles de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes.. Des salles appelées communément « salles de shoot ».

Salle de consommation à moindre risque. Paris Xe arrondissement. Photo : MaxPPP/Tanguy

Une seule expérience a été tentée en Occitanie. En 1994, une « salle de shoot » a été ouverte à Montpellier. Mais elle a été fermée un an plus tard. Une candidate toulousaine propose d’ouvrir, pour la première fois, une salle de consommation à moindre risque dans la ville Rose. Nadia Pellefigue vient de présenter son programme « contre les discriminations et pour l’émancipation ». La proposition figure dans le chapitre santé.

Nadia Pellefigue ne donne pas de détails. Il s’agit d’une déclaration de principe :

Nous soutiendrons les associations pour la création d’un centre de consommation à moindre risques

Le seul aspect concret concerne la mise à disposition de salles. En revanche, la proposition elle-même (à savoir l’ouverture de SCMR) est évident. Il en existe une à Paris (dans le Xe arrondissement) et une autre à Strasbourg (dans l’enceinte du Nouvel Hôpital Civil). Dans les deux cas, il s’agit de réduire les risques liés à l’injection de stupéfiants  : overdoses, transmission d’hépatites virales ou du VIH.

Un personnel formé assure de bonnes conditions sanitaires et d’hygiène. Une toulousaine est à l’origine du concept. En 2015, la députée (PS) Catherine Lemorton a fait voté le texte permettant d’expérimenter, en France, des salles qui existent en Suisse depuis 1986.

L’ouverture, dans deux villes françaises, de « salles de shoot » a parfois soulevé une levée de boucliers des riverains (surtout à Paris) et, en 2011, l’Académie de médecine a exprimé son opposition.

 

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Albi : une liste écrit son programme en FALC, à destination des électeurs souffrant d’un handicap mental

Une liste aux municipales à Albi distribue son programme en FALC (Facile à Lire et à Comprendre). Une version travaillée par des handicapés mentaux et à destination de personnes souffrant de déficience.

Max PPP

Depuis mars 2019, les personnes handicapées mentales peuvent voter. Après les Européennes, les municipales de mars prochain sont le deuxième scrutin ouvert à ces nouveaux électeurs. Des électeurs qui, comme tous les autres, vont recevoir à domicile les documents de campagne. Mais encore faut-il qu’ils sont accessibles.

A Albi, une liste a trouvé une solution pour éviter que le vote des personnes handicapées reste virtuel.

« Au cœur de l’Albigeois » (soutenu par En Marche)  a écrit son programme en version FALC.

La méthode FALC est une méthode européenne permettant de rendre Facile à Lire et à Comprendre des textes. Concrètement, il s’agit de simplifier un texte  afin qu’il puisse être compris par des handicapés mentaux mais aussi des personnes dyslexiques, malvoyantes, des personnes âgées ou maîtrisant mal le français ou encore des jeunes enfants. 

Le directeur de campagne d’Au Coeur de l’Albigeois, Clément Baller, précise que  » le FALC a été travaillé par un groupe de personnes handicapées mentales encadré et guidé qui, en 72 heures de travail, a permis d’aboutir au résultat ». Un résultat qui arrivera dans les boites à lettres en fin de semaine.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Fév

Municipales 2020 : l’ancien maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, candidat à Paris

L’ancien maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, revient en politique mais à Paris en tant que candidat aux municipales.

Philippe Douste-Blazy. Photo : MaxPPP/Di Nolfi

A 67 ans, Philippe Douste-Blazy retrouve la scène électorale. Le dernier rendez-vous de l’ancien maire de Toulouse avec les électeurs remonte à avril 2001 et à une « législative » en Haute-Garonne. Mais, en mars prochain, l’ex locataire du Capitole va retrouver le verdict des urnes. Philippe Douste-Blazy est candidat aux municipales à Paris, dans le 16e arrondissement.

Un retour à la politique locale annoncée au travers d’une interview dans les colonnes du Figaro. La page toulousaine est définitivement tournée. Philippe Douste-Blazy justifie sa candidature par une proposition de la maire sortante du 16e arrondissement mais aussi par des racines parisiennes.

En cas de victoire, le CV municipal de Philippe Douste-Blazy peut gagner une ligne. Après la mairie de Lourdes (mars 1989-février 2000) et celle de Toulouse (mars 2001-avril 2004), Philippe Douste-Blazy va peut-être ajouter le Conseil de Paris en mars 2020.

Laurent Dubois (@laurentdub)

25 Fév

Municipales à Toulouse : quand un colistier de Pierre Cohen faisait acte de candidature auprès de …Jean-Luc Moudenc

Un colistier de Pierre Cohen était candidat à une place sur la liste de…Jean-Luc Moudenc.

Jean-Luc Moudenc et Pierre Cohen. Municipales  2014. Photo : MaxPPP

Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc se retrouvent face à face. L’actuel et l’ancien maire vont jouer, en mars prochain, le match retour des Municipales de 2014. Ce duel n’exclut pas les échanges. Y compris au niveau des ressources humaines. En effet, un des colistiers de Pierre Cohen a commencé par faire acte de candidature auprès de Jean-Luc Moudenc.

En janvier dernier, Sadek Bouzidi a (expressément) fait une offre de service auprès du maire sortant.  Au passage, le futur colistier de Pierre Cohen a d’ailleurs salué l’action de Jean-Luc Moudenc.

Ce travail d’approche n’a pas été concluant. Et après un détour (révélée par la presse régionale) dans le camp de la socialiste Nadia Pellefigue, le candidat à une candidature a fini chez…Pierre Cohen. Le parcours est sinueux mais il démontre une vraie motivation. Aucun doute, le colistier de Pierre Cohen avait une furieuse envie de participer aux municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub)

24 Fév

Municipales 2020 : une candidate défie Jean-Michel Baylet dans son fief familial de Valence d’Agen

Après 18 ans d’interruption, Jean-Michel veut redevenir maire de Valence d’Agen. Un seul obstacle sur sa route : une candidate.

Jean-Michel Baylet. Photo : MaxPPP

En mars 2001, après deux décennies de mandat, Jean-Michel Baylet a laissé les clés de l’hôtel de ville. Cette décision était liée à l’application d’une règle de non-cumul.  Jean-Michel Baylet s’est fait élire sur une autre commune : Montjoi.

A l’occasion des municipales de 2020, l’ancien ministre veut reprendre son fauteuil à la mairie de Valence d’Agen. Une victoire en mars prochain permettrait de refermer une parenthèse de 19 ans et un retour au « berceau » politique.

La mairie de Valence d’Agen est dans la famille Baylet depuis 1930. Mais, avant de renouer avec l’héritage familial, l’ancien ministre va devoir repasser devant les électeurs de la commune de 5300 habitants.

Cela aurait pu être une simple formalité en cas de liste unique. Cela arrive dans certaines communes. Faute de concurrence, une liste est assurée de remporter l’élection. La seule condition est de recueillir 25% des inscrits. C’est le cas, par exemple, dans le Comminges, sur les terres de la présidente de la Région Occitanie. Une présidente de Région qui est également candidate aux municipales.

Mais Valence d’Agen n’est pas Martres-Tolosane. Jean-Michel Baylet a moins de chance que Carole Delga. L’ex président du conseil départemental va devoir affronter une liste concurrente. Une fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, âgée de 47 ans, est à sa tête. Corinne Dubois n’a pas d’expérience électorale, aucun passé militant ou syndical.

Mais elle fait campagne depuis plusieurs mois. Corinne Dubois insiste sur le fait « qu’elle respecte Jean-Michel Baylet ». Mais elle qualifie la candidature de l’ancien homme fort du Tarn-et-Garonne de candidature égoïstes car « pour Jean-Michel Baylet, Valence d’Agen c’est juste une résidence secondaire. Il vit à Toulouse et un nouveau mandat c’est juste une marche pour une élection future, à un plus haut niveau ».

Pour battre l’ancien maire, Corinne Dubois met en avant une liste qui va « de 23 à 80 ans avec des employés de la restauration, des médecins ou encore un ingénieur EDF ». Mais la tête de liste « Valence d’Agen autrement » dresse surtout un mauvais bilan de la majorité sortante. « La première chose que nous ferons, si nous sommes élus, c’est un audit financier. Nous avons un vrai soucis avec un niveau d’endettement de 3000 euros par habitants alors que, dans les communes de taille équivalente, le niveau est de 1500 euros » déclare Corinne Dubois.

La candidate souhaite également favoriser l’implantation d’entreprises. Sur le terrain de l’écologie, la candidate veut également « végétaliser ». « Valence d’Agen est une des dernières villes ou l’on met du minéral et du verre partout » assène Corinne Dubois.

LD (@laurentdub)