Nadia Pellefigue propose une mesure inédite à Toulouse : l’ouverture de salles de consommation à moindre risque (SCMR) pour les toxicomanes.. Des salles appelées communément « salles de shoot ».
Une seule expérience a été tentée en Occitanie. En 1994, une « salle de shoot » a été ouverte à Montpellier. Mais elle a été fermée un an plus tard. Une candidate toulousaine propose d’ouvrir, pour la première fois, une salle de consommation à moindre risque dans la ville Rose. Nadia Pellefigue vient de présenter son programme « contre les discriminations et pour l’émancipation ». La proposition figure dans le chapitre santé.
Nadia Pellefigue ne donne pas de détails. Il s’agit d’une déclaration de principe :
Nous soutiendrons les associations pour la création d’un centre de consommation à moindre risques
Le seul aspect concret concerne la mise à disposition de salles. En revanche, la proposition elle-même (à savoir l’ouverture de SCMR) est évident. Il en existe une à Paris (dans le Xe arrondissement) et une autre à Strasbourg (dans l’enceinte du Nouvel Hôpital Civil). Dans les deux cas, il s’agit de réduire les risques liés à l’injection de stupéfiants : overdoses, transmission d’hépatites virales ou du VIH.
Un personnel formé assure de bonnes conditions sanitaires et d’hygiène. Une toulousaine est à l’origine du concept. En 2015, la députée (PS) Catherine Lemorton a fait voté le texte permettant d’expérimenter, en France, des salles qui existent en Suisse depuis 1986.
L’ouverture, dans deux villes françaises, de « salles de shoot » a parfois soulevé une levée de boucliers des riverains (surtout à Paris) et, en 2011, l’Académie de médecine a exprimé son opposition.
Laurent Dubois (@laurentdub)