25 Mar

Carnets de confinement (1) : « Quelle histoire ! »

Peut-on encore parler politique par les temps qui courent ? Plus que jamais. Ce sera l’objet de cette chronique.

Place du Capitole quasi-déserte, entre confinement et état d’urgence sanitaire. Photo Xavier De Fenoyl MaxPPP

Drôle de période… « Quelle histoire » comme avait dit Mitterrand quand il s’est retrouvé élu Président de la République. Voilà quelques jours je présentais une soirée électorale en me demandant ce que je foutais là à parler résultats, réactions et analyses à des téléspectateurs qui ne comprenaient pas plus que moi ce qui leur arrivait. Et me voilà maintenant « placé en quatorzaine » à la maison ne croisant que par intermittence femme et enfants.

A défaut de carnet de campagne…

Si tout s’était passé normalement, j’aurais préféré vous faire un carnet de campagne mais à défaut… N’ayez crainte, je ne vais pas rédiger le énième cahier de confinement et vous donner mes meilleures recettes de cuisine ! D’autres s’en chargeront mieux que moi.

Nous allons continuer à parler politique même si elle semble plus lointaine que jamais. Lointaine comme ce Parlement dont la grande majorité des élus sont retournés à leurs circonscriptions alors que leurs chambres votaient l’une des lois les plus importantes de ces dernières années.

Ils viennent de se prononcer, par procuration pour la plupart d’entre eux, sur un durcissement des sanctions pour ceux qui enfreignent le confinement. C’est le moment de donner l’exemple même si certains veulent continuer à agir, comme ils peuvent. Jean-Luc Lagleize député Modem de Haute-Garonne ouvre carrément son standard pour répondre aux questions de ses concitoyens.

Un parfum d’union sacrée autour de l’état d’urgence sanitaire ?

Pas exactement. « Ok, on vote tous mais on reste vigilants ». Voilà en substance le message de l’opposition qui veut qu’un contre-pouvoir persiste comme nous l’expliquait dans un article précédent Valérie Rabault chef du groupe socialiste à l’Assemblée et députée de Tarn et Garonne. En attendant députés et sénateurs de notre région (re)découvrent donc, comme nous tous, visioconférences et autres menus télétravaux quand ils ont la chance de ne pas être confinés…en zone blanche.

Au pire leur restera peut-être un bureau et sa liaison internet en mairie. Et justement tiens, ces maires que nous avions laissés perdus entre deux tours, lost in translation, que deviennent-ils ? Pas de confinement pour eux. Leur tâche ne leur en laisse pas le loisir. Après le combat contre la baisse des dotations de l’Etat, la suppression de la taxe d’habitation, les gilets jaunes et le grand débat, les voilà à nouveau en première ligne. Pas même le temps d’une campagne pour se reposer qu’on en retrouve certains se filmant pour les réseaux sociaux en train d’édicter les gestes barrières et autres mesures prises sur leur commune pour trier les malades.

 

A Castanet-Tolosan, Arnaud Lafon qui selon son propre compte à rebours (il ne se représentait pas) n’aurait plus été maire aujourd’hui fait un live Facebook  pour répondre aux questions de ses, toujours, administrés. Un peu plus loin au sud, à Saverdun, Ariège, Philippe Calleja, médecin généraliste de son état et maire de la commune s’y colle aussi.

C’est la guerre ou quoi ?

La mobilisation générale oui en tout cas. Comme celle des Régions. Dès le 15 mars au soir, Carole Delga était sur notre plateau pour annoncer son plan d’aide aux entreprises touchées de plein fouet par le confinement à venir. Depuis elle a échangé avec ses collègues présidents et opte, elle aussi, pour les réseaux sociaux, pour impliquer la Région dans la prévention. Et dernière initiative en date, elle appelle les producteurs locaux prêts à livrer leurs marchandises à se faire connaître pour monter une plateforme.

 

Une idée, à condition qu’elle se mette en place rapidement, a priori plus sensée que celle de notre Ministre de l’Agriculture. Didier Guillaume enjoint les français sans activité à aller travailler dans les champs et ce en pleine période de confinement :

Je veux lancer un grand appel à l’armée des ombres, un grand appel aux femmes et aux hommes qui aujourd’hui ne travaillent pas, un grand appel à celles et ceux qui sont confinés chez eux dans leur appartement, dans leur maison. A celles et ceux qui sont serveurs dans un restaurant, hôtesses d’accueil dans un hôtel, aux coiffeurs, à celles et ceux qui n’ont plus d’activité, je leur dis rejoignez la grande armée de l’agriculture française, rejoignez celles et ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine » Didier Guillaume, Ministre de l’agriculture

Une déclaration qui a valu cette réaction à un internaute de notre région, toujours décapant sur les réseaux sociaux : « Le gouvernement, lui, fait sa part du boulot : il est déjà aux fraises ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

19 Mar

Municipales et Coronavirus : un élu de la Haute-Garonne refuse de siéger en plein confinement

Un conseiller municipal, élu dimanche dernier à Plaisance-du-Touch, refuse de participer à l’installation de la nouvelle municipalité. En plein confinement, ce serait, selon lui, « irresponsable ».

Rémi Démersseman. Conseiller municipal. Photo : RD

6 jours après le 1er tour des municipales, Plaisance-du-Touch organise son conseil municipal d’installation ce samedi. Les 33 élus de la commune doivent ce réunir. Mais il y aura (au moins) 1 absent. Le socialiste Rémi Démersseman s’est déplacé en 2008 lors d’une précédente « installation ».

Mais, cette fois-ci, l’élu local va rester chez lui. « Je refuse d’aller siéger, en plein confinement. C’est une mesure irresponsable alors que l’on demande aux Français de ne pas se regrouper » déclare Rémi Démersseman.

Je refuse d’aller siéger en plein confinement. C’est irresponsable alors que l’on demande au Français de ne pas se regrouper

Rémi Démersseman appartient à l’opposition municipale. Sa liste n’a pas réussi à sortir le maire sortant. La décision de l’élu  ne va pas « gripper » la machine et empêcher la réunion de samedi prochain. Mais, selon nos informations, d’autres élus locaux et parfois des maires envisagent de ne pas se déplacer.

Dans les communes qui maintiennent leur premier conseil municipal des mesures sont prises pour assurer une sécurité sanitaire.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Tarbes et Confinement : polémique autour des conférences de presse (physiques) du Préfet et du maire

Le préfet des Hautes-Pyrénées et le maire de Tarbes continuent à organiser des conférences de presse en présence de journalistes, dans des lieux publics. Un media local dénonce une violation des règles de confinement.

Mairie de Tarbes

Le préfet des Hautes-Pyrénées a réuni la presse ce jeudi. Une rencontre « physique »  avec des journalistes sous la halle du Marché Brauhbant qui fait « tousser » un média local. Un site d’information tarbais pointe l’organisation de la conférence de presse : « nulle protection et nulle de distance…au risque de diffuser virus et microbes ».

Le média local s’interroge sur l’opportunité de réunir physiquement des journalistes : « indispensable à l’heure d’internet et des réseaux sociaux ? ».

Le maire de Tarbes, Gérard Trémèges, est également ciblé. « Mercredi, le maire de Tarbes tenait lui aussi une conférence de presse pour annoncer verbalement des mesures ensuite distribuées par communiqué ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

18 Mar

Municipales 2020 : un électeur de l’Aveyron lance une pétition pour obtenir l’annulation du 1er tour

Un électeur de l’Aveyron lance une pétition pour obtenir l’annulation du 1er tour des Municipales. Motif de la démarche : une forte abstention qui affecterait la sincérité du vote.

Un électeur aveyronnais (et ancien conseiller municipal) lance une pétition en ligne demandant l’annulation du 1er tour des municipales. Christian Caviale comprend le report du vote prévu dimanche prochain « face à la situation actuelle ». En revanche, l’habitant d’Espalion estime que le vote du 15 mars dernier s’est déroulé dans « des conditions discutables ».

Un 1er tour dans des conditions discutables

Christian Caviale pointe  » une baisse significative » de la participation en raison de l’épidémie qui frappe le pays. L’électeur aveyronnais cite l’exemple de sa commune : « un écart de 20,97 en moins est à enregistrer sur les résultats à Espalion…et vise un électorat de personnes âgées, qui est très important à Espalion ».

Une baisse significative de la participation

Christian Caviale reconnait que l’abstention n’est pas un motif juridique permettant d’obtenir l’annulation d’un scrutin. Néanmoins, il considère que la sincérité du 1er tour des municipales est atteinte. Le décalage dans le temps, décidé par le gouvernement, entre le vote du 15 mars et le 2nd tour pose également, selon lui, problème. « Les municipales forment un bloc…un délai bref (ndlr entre le 1er et le 2nd tour) demeure un gage d’égalité s’agissant des circonstances et du contexte électoral…(et) ne sera plus respecté « .

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

13 Mar

Covid-19 : Furieux du maintien des Municipales un maire de la Haute-Garonne ferme tous les équipements publics

Emmanuel Macron maintient les élections municipales. Le maire de Castanet-Tolosan trouve la décision « absurde » et décide de fermer les équipements de sa commune.

Arnaud Lafon, maire (LR) de Castanet-Tolosan. Photo Pascal Pavani AFP

Ce dimanche, les bureaux de vote seront ouverts à Castanet-Tolosan. Mais ce seront les seuls équipements publics à ne pas être fermés. Le maire de la commune, Arnaud Lafon, a pris un arrêté municipal applicable à partir de ce soir et pour une durée de 15 jours. Tous les gymnases, les salles polyvalentes et autres lieux appartenant au domaine municipal ne seront plus accessibles.

« Les seuls équipements publics restant ouverts le seront par décision du président de la République et son gouvernement » précise Arnaud Lafon. Le maire de Castanet-Tolosan souhaite ainsi mettre Emmanuel Macron devant ses « responsabilités quand au maintien absurde du rassemblement du corps électoral ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Mar

Municipales en Haute-Garonne : une série de « croix gammées » sur les affiches des candidats En Marche

Dans plusieurs villes de la Haute-Garonne, les affiches de campagne des candidats soutenus par En Marche sont recouvertes de croix gammées.

Plaisance-du-Touch.

Dans trois communes de la Haute-Garonne, les affiches électorales des candidats En Marche sont recouvertes de croix gammées. A Castanet-Tolosan, Ramonville et Plaisance-du-Touch, les mêmes logos ont fait leur apparition depuis le début de la semaine dernière. Le logo de La République En Marche est détourné afin de former une croix gammée. Le symbole « national-socialiste » n’est pas reproduit en tant quel. Pas de svastika sur fond rouge. Mais l’allusion est évidente et le parallèle transparent.

Castanet-Tolosan

Un des candidats visé dédramatise. Tête de liste soutenu par En Marche à Plaisance-du-Touch, Philippe Guyot, ne veut « pas répondre à la provocation par la polémique ». Le candidat continue sa campagne avec du porte-à-porte et une réunion publique ce jeudi 12 mars. Philippe Guyot précise toutefois : « je me suis dégoûté, je le déplore à vous de choisir la bonne formule ».

Philippe Guyot garde à portée de mains de la colle et des affiches pour réparer d’éventuelles (nouvelles) dégradations. Mais il en reste là et n’envisage pas de porter plainte. En revanche, à Castanet, une plainte a été déposée auprès des services de gendarmerie. Des images issues de la vidéo-protection vont être analysées.

A quelques kilomètres de Plaisance-du-Touch, la députée En Marche, Monique Iborra, a également trouvé sur la porte de sa permanence parlementaire deux croix gammées. Il s’agit du même « modèle » que celui utilisé à Plaisance-du-Touch, Ramonville et Castanet-Tolosan. Visiblement, les auteurs des faits ne vise pas uniquement les candidats aux municipales. Ils visent le parti d’Emmanuel Macron.

Des parallèles entre En Marche et le nazisme ne sont pas réservés à la Haute-Garonne. Il existe un précédent dans l’Est de la France.

Sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron est également comparé à…Adolf Hitler.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

10 Mar

Municipales à Toulouse et Covid-19 : le préfet considère les meetings électoraux « indispensables » alors que les candidats les annule

Les annulations de meetings se multiplient à Toulouse. Le préfet rappelle que les réunions électorales restent autoriser malgré l’épidémie de Covid-19.  Elles sont considérées comme « indispensable à la vie de la Nation ».

Préfecture de Région à Toulouse

Ce lundi 9 mars, le préfet de Région a réuni les élus de la Haute-Garonne. Le représentant de l’Etat a fait le point sur l’évolution du coronavirus en Haute-Garonne. A 7 jours du 1er tour des municipales, la question des réunions publiques et des meetings électoraux a été mise sur la table.

Le préfet relaye une décision du gouvernement s’agissant de l’interdiction des rassemblements supérieurs à 1000 personnes. Mais le représentant de l’Etat a également précisé que « les événements indispensables à la vie de la Nation restent autorisés notamment les meetings électoraux ». Bien évidemment, il s’agit d’un (simple) rappel des règles applicables ou, au mieux, d’une recommandation.

Les candidats sont libres de maintenir ou non leur meeting. Mais le préfet est le garant du bon déroulement des élections. il est dans son rôle en rappelant que des meetings participent de l’animation de la campagne et de l’information des électeurs.

Néanmoins, le rappel de ces évidences intervient dans un contexte particulier. A Toulouse, la campagne des municipales subit une véritable épidémie d’annulation. Le mouvement a été lancé par la candidate socialiste, Nadia Pellefigue. Et, en moins de 72 heures, les autres compétiteurs ont adopté la même position. Plus aucun meeting à Toulouse. Des solutions alternatives ont été mises en place : meetings numériques ou réunions en plein air. Mais, selon la préfecture de la Haute-Garonne, ll aurait été parfaitement possible de maintenir les meetings.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Municipales à Toulouse : l’ancienne tête de liste du PS aux Européennes, Raphaël Glucksmann, soutient Archipel Citoyen

Raphaël Glucksmann a mené la liste du PS aux Européennes. Mais, pour les municipales, le député Européen appelle à voter pour la liste Archipel Citoyen.

Il existe des rituels électoraux. Les appels à voter appartiennent, avec les meetings, à ces passages obligés. L’ancienne tête de liste du PS aux Européennes, Raphaël Glucksmann, donne de la voix sur Toulouse. Mais ce n’est pas pour apporter des suffrages à la liste soutenue par le parti socialiste. Raphaël Glucksmann a décroché un siège à Bruxelles en vertu d’une désignation par le PS. Et, de manière parfaitement logique, le nouveau député européen (issu de société civile) siège dans le groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates.

S’agissant des Municipales, Raphaël Glucksmann prend toutefois ses distances avec le PS. Il soutient même un concurrent direct du parti socialiste : Archipel Citoyen.

Le député européen qualifie la liste menée par Antoine Maurice de « démarche innovante, de rassemblement » et de « nouvelle approche de la citoyenneté ». Le dernier sondage publié crédite Archipel Citoyen en tête des forces de gauche avec 25% d’intention de vote, 11 points devant la candidate socialiste.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

06 Mar

Municipales à Toulouse et Covid-19 : Nadia Pellefigue annule son meeting pour éviter d’exposer les Toulousains

Le Covid-19 fait sa première « victime » politique. La candidate socialiste aux municipales annule son (seul) meeting d’avant premier-tour.

Nadia Pellefigue

Le Coronavirus est présent à Toulouse. Un seul cas a été confirmé ces derniers jours. Mais la candidate socialiste aux municipales décide d’annuler son meeting prévu le 10 mars prochain. Nadia Pellefigue justifie son choix par la volonté de protéger la population.

« Quand on prend l’engagement de protéger les Toulousains, on ne peut pas les exposer au risque de contamination du Coronavirus » explique la candidate socialiste.

Sur la page Facebook de la candidate, 411 personnes indiquaient être intéressées ou vouloir participer à l’événement.

Selon nos informations, l’hypothèse d’une annulation circule, depuis plusieurs jours, sur la boucle Telegram de l’équipe de campagne de Nadia Pellefigue. Les avis étaient partagés sur l’opportunité d’une mesure alors que la ville Rose ne figure pas (pour le moment ?) dans la liste des clusters du Covid-19.

Un des concurrents de Nadia Pellefigue n’est pas convaincu par le principe de précaution invoqué par la socialiste. « Ça risque surtout d’alimenter la psychose surtout qu’il n’y a pas de nouveaux cas à Toulouse  » déclare un candidat.

En toute hypothèse, la décision de Nadia Pellefigue libère la candidate du rituel (politico-médiatique) qui accompagne tous les meetings :  le remplissage de la salle et le comptage des présents. Un rituel, une question qui agitait son staff de campagne. Mais c’était avant la décision d’annulation.

A Montpellier, un candidat a également annulé son meeting en utilisant quasiment les mêmes mots et invoquant le même argument que la socialiste toulousaine.

 

En dehors de l’Occitanie, d’autres annulations interviennent. C’est notamment le cas à Lyon.

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Mar

Municipales à Toulouse : la drôle d’association (écologique) qui soutient Nadia Pellefigue

Une association écologique soutient la candidate socialiste, Nadia Pellefigue. Mais il s’agit, en réalité, d’une association récente, créée par le fils d’une colistière.

Nadia Pellefigue, Candidate PS aux Municipales à Toulouse; Photo : Facebook/NadiaPellefigue

Les étiquettes ne sont pas à la mode. Les candidats les gomment quasiment systématiquement. En revanche, un label est furieusement tendance : l’écologie. A Toulouse, la candidate socialiste est dans l’air du temps et ça se voit.

Nadia Pellefigue affiche une touche verte au travers du logo « Vers l’écologie citoyenne. Toulouse« . Aux côtés des visuels (classiques) du PS, du PRG et du PCF, ce soutien apparait sur les documents de campagne. Nadia Pellefigue affirme que « la juxtaposition des logos, c’était avant ». Mais elle met en vitrine une structure dont l’inclinaison écologique ne fait aucun doute et qui est inconnue du paysage politique toulousain.

Ce déficit de notoriété s’explique. « Vers l’écologie Citoyenne. Toulouse » existe depuis moins de 4 mois. Elle a été déclarée en préfecture le 3 janvier 2020 et elle apparaît dans le journal officiel 15 jours plus tard, le 18 janvier 2020.

Cette chronologie n’est pas passée inaperçue. Sur les réseaux sociaux, l’apparition (subite) d’un soutien écologiste est qualifiée d’opportuniste.

 


La « jeunesse » du soutien écologiste de Nadia Pellefigue n’est pas forcément « troublant ». Il faut un début à tout. Une campagne électorale peut faire naître des vocations et permettre des éclosions « spontanées ».

En revanche, l’identité du fondateur de « Vers l’écologie citoyenne, Toulouse » accrédite la thèse d’un « faux-vrai » soutien, téléguidé en sous main. En effet, le créateur du soutien écolo de Nadia Pellefigue est…le fils d’une colistière de Nadia Pellefigue.

La preuve se trouve dans les fichiers de la préfecture de la Haute-Garonne et dans l’annuaire téléphonique. L’adresse du siège social de l’association est celui du fils de la colistière de Nadia Pellefigue. Les membres d’une même famille peuvent vivre sous le même toit ou simplement voter dans le même bureau de vote et épouser les mêmes causes politiques. C’est parfaitement évident et totalement respectable.

En revanche, il existe un soupçon légitime. Un soupçon d’autant plus légitime qu’il existe un précédent. Il y a quelques semaines, Nadia Pellefigue a repeint en syndicalistes plusieurs de ses colistiers. Ça commence à faire beaucoup. Mais il existe une circonstance « atténuante » : les petites manip’ et les grosses ficelles ont toujours fait partie du folklore électoral.

Laurent Dubois (@laurentdub)