09 Avr

Chute de Jean-Michel Baylet : 3 questions et 3 réponses

S+1. La semaine dernière, Jean-Michel Baylet a perdu son fief. Pour éviter une défaite, il a choisi la retraite. Faute de majorité, il a abandonné un fauteuil qu’il occupait depuis 1985. Le 2 avril, c’est un nouveau président, Christian Astruc, qui s’installe dans l’ancien bureau de Jean-Michel Baylet. Retour sur cette fin de règne. Perspective sur le début d’une ère politique nouvelle. Un retour, une perspective qui s’articulent autour de 3 questions et de 3 réponses.

Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet

Question 1 : Brigitte Barèges voulait-elle le fauteuil de Jean-Michel Baylet ?

Réponse : NON

Le soir du 2nd tour, les soutiens de Jean-Michel Baylet jubilent. Pour la maire de Montauban, ce n’est pas le grand « Chelem ». Elle est confortablement élue sur le canton 3 de sa ville. En revanche, la gauche réussit à maintenir ses positions. Brigitte Barèges remporte 5 cantons sur l’ensemble du département. Pour le 3ème tour (l’élection du président), elle dispose de 10 voix. La majorité absolue est fixée à 16. Le camp Baylet fait immédiatement les comptes. L’addition est simple et, selon eux, fatale à Brigitte Barèges. Pour la députée (PS) Valérie Rabault, la maire de Montauban a perdu. Elle est incapable de devenir présidente du département. Son annonce du dimanche soir ( « je ne briguerai pas la présidence ») est un aveu d’échec.

En réalité, Brigitte Barèges n’a jamais eu l’intention de prendre le fauteuil de Jean-Michel Baylet. Un meilleur score, le soir du 2nd tour, renforçait sa stratégie : faire élire un  lieutenant (Pierre Mardegan) ou jouer les « faiseuses de Roi » en offrant, sur un plateau, une victoire à un (r)allié de circonstance. Mais, même avec une majorité en poche, la maire de Montauban ne souhaitait pas quitter l’Hôtel de Ville.  Évidement, Brigitte Barèges voulait la tête de Jean-Michel Baylet. Mais le remplacer supposait et imposait de quitter la mairie et la présidence de la Communauté d’Agglomération. L’interdiction de cumuler la présidence de deux exécutifs locaux est imparable, incontournable.

Brigitte Barèges est une femme de pouvoir. Elle ne manque ni d’autorité, ni d’ambition. Si la loi sur le cumul n’existait pas, elle aurait probablement voulu mettre dans son escarcelle la mairie et le département. Mais les textes sont les textes. Contrainte à un choix, Brigitte Barèges sait, dès le début, que la présidence n’est pas pour elle. En terme tactique, c’est bien joué. En quittant la scène, la nouvelle conseillère départementale évite de transformer le 3ème tour en duel frontal « Barèges-Baylet ». Cela permet de rallier des soutiens qui sont anti-Baylet mais par forcément pro-Baréges.

Question 2 : Jean-Michel Baylet victime d’un complot ?

Réponse : NON et OUI

« Le Tarn-et-Garonne est en train de devenir la capitale de tous les complots et de toutes les trahisons« . Pour Jean-Michel Baylet, sa chute est liée à de coups de couteaux dans le dos. En septembre dernier, au moment de la perte de son siège de sénateur, le patron du PRG employait les mêmes mots pour désigner un même Mal : la trahison de son propre camp. A l’époque, il visait les socialistes. Une chose est certaine. S’agissant du PS, le soutien a été sans faille. Mardi (deux jours avant le 3ème tour), lors d’une réunion à la Fédération du PS, une candidature socialiste a été brièvement envisagée. Mais c’était face à un sentiment d’échec programmé (notamment du au manque de combattivité et de réactivé de Jean-Michel Baylet) et l’hypothèse a été rapidement écartée. Malgré les aigreurs et les rancœurs, les socialistes ont été loyaux. La preuve par les chiffres. Les 4 voix PS n’ont jamais défaut tout au long des 3 scrutins du jeudi fatidique (élection du président, des vice-présidents et de la Commission Permanente). Elles se sont agrégées aux 8 voix du PRG. Au delà de l’arithmétique, une socialiste a fait des kilomètres et passé des heures en négociation. La députée, Valerie Rabault a été très active en coulisses. Malgré un (lourd) contentieux remontant aux municipales, la 1ère fédérale du département a été d’une loyauté sans faille. Une loyauté largement alimentée par une hargne contre Brigitte Baréges. Mais, au final, le PS n’a pas poignardé Jean-Michel Baylet. Bien au contraire.

Cela dit, des « Brutus » ont bien œuvré dans l’ombre. Le maire de Castelsarrasin, Jean-Philippe Bésiers a notamment précipité la chute de Jean-Michel Baylet. C’est la découverte de son double jeu qui, quelques minutes avant le 3ème tour, a conduit, jeudi matin, au retrait de Jean-Michel Baylet. Pendant toute la semaine, Jean-Philipe Bésiers avance « en sous-marin » et donne des gages. Mais, mercredi matin, il se sait démasqué et il finit, le lendemain, par avouer à l’intéressé qu’il ne votera jamais pour lui. Ce revirement (non anticipé par Jean-Michel Baylet) s’explique par une longue brouille. Au moment des municipales, Jean-Michel Baylet a placé, de manière autoritaire, Sylvia Pinel sur la route de Jean-Philippe Bésiers. Ce « délit » de favoritisme vire au « drame familial » et se termine mal. Sylvia Pinel est battu par un autre radical : Jean-Philippe Bésiers. Cet embrouillamini a laissé des traces profondes. Même dans le camp Baylet, on reconnaît que le « patron » n’aurait jamais dû agir de la sorte. Le 2 avril 2015, c’est le temps des règlements compte. Ils se paient cash.

Question 3 : Christian Astruc est-il entre les mains de Brigitte Barèges ?

Réponse : NON mais

Brigitte Barèges ne voulait pas devenir présidente à la place du président sortant. Mais attention. La maire de Montauban a envie de prendre les rênes du département.  Elle y travaille même ardemment. Une 1ère vice-présidence, une commission des finances et du personnel, les délégations de signature, permettent d’exercer le vrai pouvoir. Seul problème, une fois élu président, c’est Christian Astruc qui distribue les cartes. A ses côtés, l’artisan de sa victoire (Yvon Collin) veille aux grains. Pour la 1ère vice-présidence, c’est loupé. Le « bâton de Maréchal » revient à une proche du nouveau président. A gauche, cette attribution est analysée comme un premier signe d’indépendance.

Il reste le levier du budget, du personnel et les fameuses délégations. Ce week-end, dans les tribunes d’un match de Rugby, les échanges entre Brigitte Barèges et Christian Astruc ont été vifs. Le nouveau président fait l’objet de sollicitations pressantes et pesantes. Christian Astruc a été élu grâce aux voix de Brigitte Barèges. Mais il n’entend pas devenir un président de paille. A demi-mots, par des silences appuyés ou des réponses évasives, on comprend clairement que le mot d’ordre est : cordon sanitaire.

La justice pourrait apporter une réponse à cette préoccupation.

Brigitte Barèges est sous le coup d’une inéligibilité assortie d’une démission d’office.

C’est la solution idéale pour Christian Astruc. Si Brigitte Barèges ne peut plus siéger au conseil départemental, il est « libéré ». Pour lui, c’est objectivement une bonne nouvelle. Plus besoin de cohabiter, sous le même toit, avec une élue qui sait se faire entendre et occuper le terrain. De plus, cela peut permettre au nouveau président d’élargir sa majorité. Le PS refuse de le rejoindre tant que Brigitte Barèges est dans les parages. Le Conseil d’État (en statuant en appel sur la condamnation du Tribunal Administratif de Toulouse) tient, dans ses mains, l’avenir politique de Christian Astruc.

Seul problème, encore faut-il que Brigitte Baréges soit condamnée (1er point) et qu’elle perde tous ses mandats (2nd point déterminant). Ce dernier aspect juridico-juridique occupe tous les esprits. Valerie Rabault, après consultation (informelle) du Conseil d’Etat affirme que seul le mandat municipal est dans la balance. Brigitte Barèges, au contraire, prétend qu’elle risque de perdre son mandat municipal et son mandat départemental.

Évidemment, cette question est hautement stratégique. Un repli de Brigitte Barèges sur le conseil départemental (suite à sa démission d’office de la mairie) mettrait en danger Christian Astruc. Surtout s’il est convaincu qu’il peut céder, sans conséquence, aux demandes de Brigitte Barèges. On peut toujours offrir un ticket gagnant à un « mourant ». Il remporte le gros lot. Mais Il ne pourra jamais l’empocher. Comme par hasard, c’est la version « perte de tous les mandats » que Brigitte Barèges et son entourage défendent auprès de Christian Astruc. C’est peut être vrai. Mais ce n’est certainement pas innocent.

Intox. Manipulation et jeu de billard à plusieurs bandes sont toujours d’actualité dans le Tarn-et-Garonne

Laurent Dubois

08 Avr

Sénatoriales : les comptes de campagnes d’Aymeri de Montesquiou rejetés

Aymeri De Montesquiou ©PHOTOPQR/SUD OUEST/Amat Michel

Aymeri De Montesquiou©PHOTOPQR/SUD OUEST/Amat Michel

 

La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a rejeté les comptes de campagne du sénateur gersois. La décision date du 9 mars mais on l’apprend seulement aujourd’hui. Principale motivation de cette décision, le fait qu’Aymeri de Montesquiou ou sa remplaçante aient directement réglé plus de 80% de leurs dépenses de campagne alors que c’est légalement à leur mandataire financier de le faire.

Elément aggravant aux yeux de la commission, Aymeri de Montesquiou a remporté fin septembre dernier son troisième mandat de Sénateur : « un parlementaire ne pouvait ignorer la portée des dispositions de l’article L. 5264 du code électoral qu’il a méconnues ». Et la commission de conclure sa décision en précisant que « eu égard à l’importance du montant en cause (NDR : 8709,45 euros) et au caractère réitéré, voire systématique de l’irrégularité constatée, celle-ci justifie le rejet du compte de campagne de M.Aymeri de Montesquiou ».

Pour le mandataire financier du sénateur gersois en revanche « il n’y a aucune fraude ». Selon Jean Duclavé, joint par téléphone, il ne s’agit que d’une question de procédure. « Sa suppléante payait les factures et moi je lui remboursais en fin de semaine. L’expert comptable a validé les comptes » précise-t-il. « Nous n’avons procédé ainsi que pour éviter des kilomètres et des dépenses inutiles, je ne les suivais pas partout pendant la campagne ».

Aymeri de Montesquiou et son équipe entendent donc contester cette décision. Mais c’est désormais au conseil constitutionnel de trancher. Soit il confirme le rejet de ces comptes de campagne et peut prononcer une inéligibilité de un à trois ans pour cette élection ou toute autre sur cette période, soit il prend une autre décision. L’examen pourrait prendre de deux à six mois.

Quoi qu’il en soit les procédures s’accumulent pour Aymeri de Montesquiou. Au début du mois, on apprenait que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique le soupçonnait d’avoir sous évalué son patrimoine et avait transmis son dossier au parquet national financier. Pointé du doigt notamment « l’omission d’œuvres d’art et d’avoirs importants détenus à l’étranger ainsi que la sous-évaluation de son patrimoine immobilier » selon un communiqué de la HATVP.

Enfin, rappelons également que l’immunité du sénateur gersois a été levée le 18 mars dernier dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de commissions perçues en marge de contrats conclus avec le Kazakhstan. Aymeri de Montesquieu a été le représentant de Nicolas Sarkozy en Asie centrale quand ce dernier était Président de la République.

Patrick Noviello

31 Mar

« Bon vieux département » et grande région 

 

L’un incarnerait-il le passé et l’autre l’avenir ? Pas sûr. Les élections que nous venons de vivre en sont peut-être la preuve.

 

Photo Alexandre Marchi (Max PPP)

Photo Alexandre Marchi (Max PPP)

8 avril 2014, Manuel Valls, nouveau premier ministre annonce lors de sa déclaration de politique générale, son intention de supprimer les départements. Moins d’un an plus tard, il fait campagne pour que le maximum d’entres eux restent à gauche et décline le programme socialiste pour ses territoires. Bel exercice de pirouette politicienne… Reconnaissons toutefois à l’homme qu’il devait être persuadé du bien fondé de la suppression de cet échelon administratif mais que sa majorité ne l’a pas suivi, son Président non plus.

 

 Alors plus de deux siècles après sa création (22 décembre 1789), qu’est-ce qui vaut au département d’avoir résisté à des dizaines et des dizaines de projets de suppression à travers nos cinq Républiques ? Un attachement de ses administrés ? Alors pourquoi sont-ils si nombreux à se jeter sur les urnes pour le défendre ? Cette fois-ci, il semble aussi qu’aucune autre des collectivités locales n’ait voulu de ses compétences les plus lourdes financièrement : celles portant sur les prestations sociales.

 

Thomas Wieder dans « Le Monde » de ce samedi nous rappelle aussi à travers le témoignage d’un spécialiste de cette institution que le département intéresse aussi les élus au plus haut point. « Le mandat de conseiller général est d’une extraordinaire stabilité. Certains le sont pendant trente ou quarante ans. Le Département est le cadre par excellence des carrières politiques » explique Patrick Le Lidec, chercheur au Centre d’études européennes de Science Po. Est-ce pour cela qu’autant de conseillers régionaux étaient candidats lors de ces départementales ?

 

Autrefois jumelées à d’autres scrutins, Municipales, Régionales, les cantonales ont cette fois été programmées à quelques mois du vote pour le grand big-bang territorial, celui qui va acter la naissance des grandes régions. Ces départementales doivent-elles pour autant être considérées comme un test ? Ici sûrement pas ! Les cartes politiques de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon sont difficilement comparables (cela aurait été éventuellement plus le cas si nous avions fusionné avec l’Aquitaine par exemple). Et pourtant quelques spécialistes de data journalisme nous pondent déjà des cartes où nous figurons en rose avant même le scrutin de décembre. C’est beau la modernité mais peut-être pas autant qu’un bon vieux département…

 

Patrick Noviello

 

27 Mar

Christophe BORGEL (PS) : « des candidats (UMP) ont fait la campagne du FN »

Deux jours avant le 2nd tour. Dimanche, les électeurs vont retourner dans les isoloirs. La campagne officielle se termine aujourd’hui à minuit. Avant le « black out », dernier regard avec Christophe Borgel. Le député de Haute-Garonne revient sur les résultats de la semaine dernière et livre ses convictions sur l’issue du scrutin. Le numéro 3 du PS adopte un ton résolument offensif. Il cogne sur la droite. Uppercuts et crochet de la gauche sur des candidats de Haute-Garonne. Mais aussi satisfecit sur la campagne menée par le PS.

Christophe Borgel, Député de Haute-Garonne et numéro 3 du PS

Christophe Borgel, Député de Haute-Garonne et numéro 3 du PS

Midi-Pyrénées Politiques. Que retenez-vous du 1er tour ?

Christophe Borgel. « Je ne suis pas un observateur mais un acteur de la vie politique. Je retiens que les enjeux du 1er tour sont toujours présents pour le 2nd. Nous sommes toujours dans un combat frontal avec la droite. Pour la droite s’occuper de la solidarité, c’est lutter contre la fraude, s’occuper des collèges, c’est l’insécurité. Nous devons continuer à marteler ses vérités ».

Midi-Pyrénées Politiques. Un des faits majeurs du 1er tour est la poussée du FN. Votre réaction ? 

Christophe Borgel. « 25% au niveau national, c’est un score extrêmement élevé. Il n’a pas performé à la hauteur des prévisions des sondages. Mais il a confirmé son implantation sur l’ensemble du territoire. Il a réalisé un meilleur score qu’aux européennes et avec une hausse de 8 points du taux de participation ».

Midi-Pyrénées Politiques. Le FN est-il une chance pour le PS ? Il permet de fédérer les voix de gauche et parfois de récupérer des voix du centre et même d’une partie de la droite. L’attitude du PS vis-à-vis du FN n’est-elle pas ambiguë ?

Christophe Borgel. « La gauche a une attitude claire. Partout où il existe des triangulaires ou des duels qui peuvent faire gagner le Front National nous avons retiré nos candidats. En revanche, la droite se dérobe à ses obligations républicaines. Ainsi l’UDI est claire au niveau national mais pas toujours au niveau local ».

Midi-Pyrénées Politiques. Que pensez-vous du « Ni-Ni » de Nicolas Sarkozy ?

Christophe Borgel. « C’est une position qui allie cynisme et confusion. Le cynisme car le « Ni-Ni » est, en réalité, un « Et-Et ». Nicolas Sarkozy veut gagner sur tous les plans. Il veut récupérer les voix de gauche et les voix du FN. C’est également une position qui mène à la confusion. Le président de l’UMP est pour le « Ni-Ni » à l’extérieur et il réunit ses députés et, devant eux, il se livre à une charge d’une rare violence contre le FN. C’est la confusion la plus totale. Nicolas Sarkozy refuse de faire barrage au FN et, en même temps, il attaque violemment le FN. De plus, dans les départements, c’est la cacophonie. Des élus UMP reprennent le « Ni-Ni ». D’autres le rejettent et certains se murent dans le silence ».

Midi-Pyrénées Politiques. En Haute-Garonne, le FN obtient des scores inédits. Mais, dans le même temps, le PS résiste et la droite subit un revers. Comment expliquez-vous ce schéma ?

Christophe Borgel. « Nous avons mené une campagne solide avec un très bon bilan Izard. Un programme collectif a été décliné dans tous les cantons. Mais nous n’avons pas oublié de faire de la politique. Nous avons cherché à montrer les contradictions de Jean-Luc Moudenc qui s’est posé en patron de ces départementales. Mais, nous avons aussi proposé un renouvellement aux électeurs. Pierre Izard ne s’est pas représenté et nous avons beaucoup de nouvelles têtes avec Christophe Lubac (canton Toulouse 11-Ramonville), Sébastien Vincini (Canton d’Auterive) ou Sébastien Lery (Canton de Portet-sur-Garonne).

Midi-Pyrénées Politiques. Toujours en Haute-Garonne, quel regard portez-vous sur la campagne de vos adversaires ?

Christophe Borgel. « Certains candidats ont fait la campagne du Front National. Elisabeth Pouchelon (canton de Portet-sur-Garonne) a été éliminé au 1er tour. Elle a fait une campagne indigne et les électeurs ont préféré l’original à la copie. Quand je lis également une interview d’Olivier Arsac (Canton 2), je me demande comment on peut prendre à ce point les électeurs pour des débiles. La caution ultra-sécuritaire et droitière de Jean-Luc Moudenc a du terminer l’entretien debout sur la table le poing levé en chantant l’internationale. Ce changement de posture avant le second est affligeant.

Midi-Pyrénées Politiques. Etes-vous confiant pour le 2nd tour ?

Christophe Borgel. « En Midi-Pyrénées, nous n’avons eu que des bonnes surprises au 1er tour. Je suis confiant pour le Tarn-et-Garonne. Mais aussi pour le Tarn. Dans le Tarn, il y a eu un véritable « effet-Carcenac ». C’est indéniable. Le président sortant profite d’une véritable équation personnelle. Dans le Tarn-et-Garonne, je n’ai pas encore eu Jean-Michel Baylet au téléphone mais je reste confiant ».

Laurent Dubois

 

 

 

25 Mar

Louis Aliot : les départementales et la promesse d’un programme vraiment régional

Retour sur le 1er tour des départementales. Projection vers les régionales. Louis Aliot revient sur les résultats obtenus, dimanche dernier, par le Front National. Le vice-président du FN regarde de près le score de son parti en Languedoc-Roussillon et en Midi-Pyrénées. Le scrutin de mars 2015 est un sondage grandeur nature pour la prochaine échéance électorale. Une échéance régionale qui concerne personnellement Louis Aliot. On ne connaît pas encore le nom du candidat de la droite. A gauche, des rumeurs insistantes et persistantes évoquent une candidature du maire de Montpellier, Philippe Saurel. Mais, du côté du Front National, pas de suspens. Louis Aliot a annoncé sa candidature depuis des semaines. Il dévoile les grandes lignes de son programme.

Louis Aliot. Vice-président du FN et candidat aux régionales de 2015

Louis Aliot. Vice-président du FN et candidat aux régionales de 2015

Midi-Pyrénées Politiques. Les sondages prédisaient un FN « premier parti de France ». Le 1er tour vous place en seconde position. Devant le PS. Mais derrière la droite et le centre. Déçu ?

Louis Aliot. « Aucune déception. D’ailleurs ce débat n’intéresse personne. Depuis 6 mois, ce sont les sondeurs qui l’ont fabriqué. Mais les résultats sont là. L’UMP et l’UDI sauvent les apparences. Mais ils ont perdu 100.000 voix depuis les européens. De notre côté nous avons gagné 420.000 voix toujours depuis les européennes ».

Midi-Pyrénées Politiques. Que retenez-vous du premier tour des départementales ?

Louis Aliot. « Les très bons scores en Languedoc-Roussillon. 35% dans le Gard. 32 % dans les Pyrénées-Orientales. 31 % dans l’Hérault. Dans tous les départements nous sommes au dessus de 30%. Je retiens aussi que nous faisons de bons scores dans des territoires qui étaient difficiles pour nous. C’est le cas de l’Aude. Mais surtout en Midi-Pyrénées. En Haute-Garonne, on ne s’attendait pas à un tel score. Et, franchement, finir en tête dans le Lot, c’est une surprise. Le seul point noir, ce sont les Hautes-Pyrénées. Nous payons des difficultés dans notre mouvement. Mais cela va être réglé pour les régionales.

Midi-Pyrénées Politiques. Les scores aux départementales vous rendent optimistes pour les régionales ?

Louis Aliot. « Le plus urgent est de bâtir un programme et de trouver un fil conducteur pour un projet qui concerne un immense territoire. Mais c’est vrai que 30% en Languedoc-Roussillon et environ 20 à 25% en Midi-Pyrénées, ce n’est pas rien. On pourrait même passer devant le PS ».

Midi-Pyrénées Politiques. Les candidats du FN font généralement une campagne nationale lors des élections locales. Ferez-vous une vraie campagne régionale ?

Louis Aliot. « Oui. Ce sera un programme vraiment régional. Je suis un local. Je connais les dossiers de Midi-Pyrénées comme du Languedoc-Roussillon. La défense de territoires ruraux va être au cœur de notre projet. Mais également l’agriculture, la viticulture, les transports. Le volet méditerranéen sera également important. Pour la question du désenclavement, les ligne LGV « Toulouse-Narbonne » et « Montpellier-Barcelone » sont capitales.

Midi-Pyrénées Politiques. Le PS doit présenter ses listes départementales le 28 mai prochain. L’UMP doit élire son candidat fin avril. Quel est votre timing ?

Louis Aliot. « La campagne va être très courte. On va se mettre en place après les départementales. D’ailleurs je serai souvent en Midi-Pyrénées ».

Laurent Dubois

Départementales 31 et le FN : les « fillonistes » sur la ligne « sarkozyste »

Le « Ni-Ni » de Nicolas Sarkozy n’est pas respecté. Dans le Gard et l’Aisne, des candidats UMP se désistent au profit du PS et appellent à voter pour la gauche. Face à la poussée du Front National et à un risque de victoire du parti d’extrême-droite, un Front Républicain se dessine. Ces cas de désobéissance écornent l’autorité du patron de l’UMP. Mais Nicolas Sarkozy peut se consoler. En Haute-Garonne, les « fillonistes » sont sur la ligne « sarkozyste ».

François Fillon

François Fillon

Dans un communiqué, « Force Républicaine 31 » déclare :

« Pour nous c’est clairement le Ni-Ni dans les 7 cantons ou ce « faux choix » existe ».

En Haute-Garonne, il existe donc un double microclimat. La Droite et le Centre subissent un revers électoral alors qu’au niveau national l’UMP et ses alliés remportent (largement) le premier tour des départementales. Et, visiblement, sur les berges de la Garonne, le fossé qui sépare François Fillon et Nicolas Sarkozy se comble.

Le président de « Force Républicaine 31 », Jean-Marie Belin, précise que le texte de son communiqué a été vu par François Fillon et son équipe parisienne. Ce n’est donc pas une initiative locale. Mais il peut surprendre.

François Fillon mène actuellement, aux côtés d’Alain Juppé, une tournée pour défendre « l’Alternance et le Rassemblement ». Les deux hommes ne partagent pas seulement les estrades. Ils incarnent une droite modérée et humaniste. Immédiatement après le rappel du « Ni-Ni » de Nicolas Sarkozy, le maire de Bordeaux a rappelé sa doctrine : « la priorité est de faire barrage au FN ».

Du coté de François Fillon, c’est la même ligne. En septembre 2013, l’ancien premier ministre a clairement rejeté le « Ni-Ni » face au FN. Cette déclaration forte et claire avait déclenché une cascade de réactions au sein de l’UMP.

François Fillon a-t-il changé d’avis à l’occasion des départementales ? La Haute-Garonne est-elle une exception à un principe qui reste valable ailleurs ?

La question se pose. Elle mérite une réponse.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24 Mar

Départementales : les paradoxes Midi-Pyrénéens

Notre région allait-elle rester un des derniers bastions socialistes à l’issue de ce scrutin ? C’est la question que nous avons posé avant le premier tour. Il semble aujourd’hui que la réponse soit oui. Une affirmation teintée toutefois de nuances.

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Un bastion socialiste avais-je dis, « une réserve » rétorque Pierre Lacaze, premier secrétaire du Parti Communiste en Haute-Garonne en plateau. Il semble que la prime aux sortants ait été de mise ce dimanche. Les socialistes semblent donc repartis pour un tour même si leurs troupes seront largement renouvelées, parité oblige mais aussi du fait de nombreux sortants qui ont passé la main.

 

Quid de l’union de la droite et du centre ?  Elle n’a pas poursuivi sur sa dynamique des Municipales et des Sénatoriales en Haute-Garonne et se fait devancer en de nombreux cantons par le Front National. Alors ? Droite trop au centre ? Pourtant en Midi-Pyrénées, les majorités de gauche se renversent souvent par le centre. Dans ces départementales, cet adage ne s’est donc pas vérifié.

 

Alors si le PS résiste et que la droite flanche, hormis en Aveyron où elle est confortée, comment expliquer la forte percée du Front National, y compris en agglomération toulousaine où ses scores sont d’habitude en dessous de la barre des dix pour cents ? La « nationalisation » de la campagne n’y est sans doute pas étrangère.

 

Midi-Pyrénées n’est pas dans une cloche, et ses électeurs ne sont pas indifférents aux sirènes frontistes sur des thèmes comme la sécurité, l’immigration ou d’éventuels abus sur les prestations sociales. Un des candidats sortants encore en lice pour le second tour me confiait qu’il avait du mal à s’expliquer comment « des inconnus » pouvaient recueillir autant de voix sur un terrain qu’il avait pourtant parcouru de nombreuses fois ces dernières années.

 

Il a souvent été dit également que l’abstention favorisait le FN. Midi-Pyrénées a plus voté que la moyenne nationale mais quasiment un électeur sur deux est toutefois resté à la maison. Qu’en sera-t-il au second tour ? Les militants se démènent tracts en main, les responsables locaux des partis enchaînent les communiqués. Même Monseigneur Gontier, lors de la conférence des Evêques de France qui s’est ouverte aujourd’hui à Lourdes a lancé un appel à voter.

 

Toutes ces incantations seront-elles entendues ? Les paradoxes midi-pyrénéens seront-ils confirmés ? Réponse dimanche à partir de 20h15 sur notre antenne.

 

Patrick Noviello

19 Mar

Départementales 82 et Jean Michel Baylet : pas de rejet mais une usure naturelle

Une « espèce » rare. Mais (heureusement) en voie de disparition. Dominique Sardeing-Rodriguez est la seule élue au conseil général du Tarn-et-Garonne. La nouvelle loi électorale impose la parité. Fin mars, en cas de réélection, la présidente du groupe PS va être rejoint par d’autres femmes. Mais, en attendant, Dominique Sardeing-Rodriguez est une exception. Son franc parler est également peu commun. La candidate sur le canton de Montech évoque, sans détour, le « système » Baylet et le climat des départementales.

Dominique Sardeing-Rodriguez - Président du groupe PS au conseil du Tarn-et-Garonne

Dominique Sardeing-Rodriguez – Président du groupe PS au conseil du Tarn-et-Garonne

Midi-Pyrénées Politiques. Votre mandat se termine dans quelques jours, que retenez-vous de votre expérience de conseillère générale ?

Dominique Sardeing-Rodriguez. « Je retiens peut être le manque d’implication des élus. Il n’y a pas assez de réunions et de commissions ou l’on peut travailler les dossiers. Mais je retiens aussi un mode de fonctionnement consensuel. Il y a trois groupes au conseil général : le PS, les Radicaux de Gauche et les Divers Droites. Mais les décisions sont prises sur la base du consensus. C’est notamment le cas sur la LGV. Mais aussi de l’aménagement du territoire ou du numérique ».

Midi-Pyrénées Politiques. J-3 avant le premier tour des départementales, comment sentez-vous ce scrutin ?

Dominique Sardeing-Rodriguez. « Les élections vont être serrées. Il ne faut pas se le cacher. L’élection des départementales est une élection de proximité. Mais elle va se jouer sur des enjeux nationaux qui n’ont rien à voir avec les compétences du conseil général. Pour la première fois, les départementales sont des élections politiques ».

Midi-Pyrénées Politiques. La nationalisation du scrutin que vous évoquez va-t-elle profiter au Front National ?

Dominique Sardeing-Rodriguez. « Le Tarn-et-Garonne est un département qui vote à gauche mais avec des gens de droite. Le vote FN est, depuis longtemps, important dans le département. Lors des précédents scrutins, le Front National a fait des scores importants à Verdun-sur-Garonne, Labastide-Saint-Pierre ou Moissac. Le FN est présent dans les 15 nouveaux cantons. Je prédis le FN au second tour dans au moins 10 cantons sur 15 cantons ».

Midi-Pyrénées Politiques. Votre adversaire c’est donc le FN ?

Dominique Sardeing-Rodriguez. « Mon adversaire, c’est l’abstention. Le FN c’est l’adversaire de l’UMP car il y a une porosité entre les propos de Brigitte Barrèges et la ligne du Front National ».

Midi-Pyrénées Politiques. Existe-t-il un rejet du « système Baylet » et peut-il peser sur les élections ?

Dominique Sardeing-Rodriguez. « J’appartiens au soi-disant « système Baylet ». Mais sincèrement, je ne comprends pas ce que signifie l’expression « système Baylet ». Cela fait trente ans que Jean-Michel Baylet est là et il va sur ses 70 ans. On peut comprendre que certains en aient assez. Mais il n’y a pas de rejet de Jean-Marie Baylet. Simplement une usure naturelle. L’expression d’un désir de renouveau. En revanche, il faut arrêter la guerre Baylet-Barrèges. Ces bisbilles rejaillissent sur la population et les gens en ont assez. En plus cela devient franchement ridicule. Le conseil général finance seul le centre Universitaire de Montauban. Brigitte Barrèges ne participe pas au financement et, dans ses tracts de campagne, la maire de Montauban trouve qu’il n’y a pas assez d’étudiants. C’est ridicule ».

 

Laurent Dubois

 

 

17 Mar

EELV : Bové, Vert…de rage

On sentait bien un parti parcouru de divergences, tiraillé, éclaté même d’un canton à l’autre, balançant entre candidatures individuelles et rapprochement avec l’Alternative Citoyenne ou le Front de Gauche. José Bové a peut-être sonné ce matin la fin de la récréation.

 

José Bové ©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

José Bové©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

L’aveyronnais n’a pas mâché ses mots ce matin sur l’antenne de RMC-BFMTV : «  On a en gros deux alternatives avec Europe Ecologie les verts : soit le gauchisme avec Cécile Duflot, soit l’opportunisme avec Jean-Vincent Placé. C’est juste nul ». Le député européen du Larzac en a sans doute eu assez que les médias nationaux ne parlent de son parti que sur le refrain « reviendront ou reviendront pas au gouvernement ».

Il est vrai qu’en pleine campagne électorale, les querelles d’égo font rage chez EELV, et au-delà des personnes, les querelles de courants (chacun essayant de nager dans le bon évidemment) s’additionnent. « Où sont passées les grandes voix qui dénoncent ou qui rassemblent » me confiait récemment un sympathisant regrettant Cohn-Bendit et d’autres. L’une d’entre elle a pris la parole aujourd’hui.

« Ce qui est terrifiant, c’est l’image que cela donne de l’écologie. C’est la pire image qu’on puisse donner de la politique, c’est insupportable » poursuit José Bové. Celui qui rappelle qu’il n’a jamais été « adhérent » à EELV, exhorte à la reconstruction du parti : « je ne vois pas ce qu’on peut faire avec cette boutique comme ça ». Les résultats des Départementales devraient lui donner raison dans les grandes lignes.

Seulement après le résultat, il y aura aussi les traces. Comment réintégrer la majorité socialiste, y compris dans les instances locales, notamment après avoir fait bande à part aux Départementales ? Parce que décembre ne sera pas que le mois du sommet du climat, il sera aussi celui des Régionales et les Verts de Midi-Pyrénées ont des places à sauver dans la bataille.

 

Patrick Noviello (avec AFP)

11 Mar

De la Grèce aux Départementales : quelle autre gauche ?

 

Jean-Luc Mélenchon a recueilli 16% des suffrages en Midi-Pyrénées lors de la Présidentielle de 2012. N’oublions pas que notre conseil régional fut l’un des premiers à la fin des années 90 à accueillir des élus de la LCR devenue NPA. Le Front de Gauche, Parti Communiste en tête, rassemble un nombre d’élus plus qu’honorable dans l’ensemble des collectivités territoriales. Alors effet Grec ou pas, que peut cette autre gauche en vue des prochaines départementales voire plus loin ? La question mérite d’être posée.

 

Jean-Luc Melenchon et Alexis Tsipras, le 12 avril dernier à Paris AFP PHOTO / PIERRE ANDRIEU

Jean-Luc Melenchon et Alexis Tsipras, le 12 avril dernier à Paris AFP PHOTO / PIERRE ANDRIEU

Un grand saut dans le vide… Est-ce qu’au fond ce serait cela que de s’écarter des partis de gouvernance traditionnelle ? C’est le choix qu’ont fait les Grecs. Mais leur pays n’était en aucun cas dans une situation semblable au notre. Un citoyen d’Athènes s’exprime ainsi auprès de nos confrères des Inrockuptibles : « Tant qu’ils nous montrent qu’ils luttent pour mener à bien leurs projets, je serai avec eux. Même s’ils échouent. »

 

Qu’ils tentent, même s’ils échouent

 

Un autre justifie ainsi son choix pour Syriza : « plus jeune, j’ai tenté le parti communiste. Mais ils sont complètement à la ramasse, s’acharnent sur des questions théoriques. C’est du snobisme pur en réalité. » Chez nous les communistes ont renoncé à gouverner nationalement mais occupent ici des postes de vice-présidents de conseils généraux ou régionaux.

Le Parti de Gauche, lui, n’est pas Syriza et Mélenchon n’est pas Tsipras. Il a d’ailleurs vu les scores de son parti s’éroder sur les derniers scrutins. Alors qui pour incarner une autre gauche, que celle des socialistes ou du PRG, qui puisse être un jour victorieuse et dirigeante ?

 

Pour ces départementales une « Alternative Citoyenne» a bien vu le jour mais elle balbutie encore, à peine sortie de son cocon. En son sein, plusieurs formations, certaines connues comme Europe Ecologie les Verts ou le Front de Gauche dont le PG, et d’autres moins, comme « Nouvelle Donne ». Syriza regroupait sept partis avant de ne faire qu’un. La comparaison s’arrête là pour l’instant.

 

Les Divers et les Autres

 

Ces Départementales verront aussi bon nombre de dissidents socialistes ou radicaux partir en DVG (Divers Gauche), mais Divers ne veut pas forcément dire Autre ? Et dans ces cas-là, les enjeux personnels prennent souvent le pas sur les idées. Et puis l’électeur français a besoin d’une étiquette pour bien identifier un candidat. Le Front national l’a bien compris qui met souvent à la une de ses affiches son logo et son leader national à défaut de ses candidats locaux.

Au beau milieu d’une gauche de plus en plus éclatée, et constellée de partis dont un, dominant, le PS, au bord de l’explosion et miné par les frondes, quel espace pour une nouvelle formation montante ? Pas d’effet domino en vue. Les problématiques sont bien différentes en Espagne, en Italie et en France qu’en Grèce. « De parti de la révolte, Syriza est devenu un parti de la solidarité » nous explique Angélique Kourounis dans les Inrocks. Révolte et solidarité, il semble bien que notre pays manque des deux aujourd’hui.

 

 La prime aux « connus » ?

 

Les départementales, même si nouvelles formules, ont toujours favorisé les partis monolithiques ou traditionnels. Il n’y a qu’à voir comment un candidat EELV dit avoir été accueilli lors du précédent scrutin par une majorité de gauche au Conseil Général de Haute-Garonne. Quel verdict nous livreront les urnes les 22 et 29 mars ? Face à un mode de scrutin totalement nouveau, peu de chances que les électeurs qui auront répondu présents se hasardent sur des chemins de traverse. L’autre gauche devra sûrement encore attendre pour avoir la main.

 

Patrick Noviello