Dominique Reynié découvre les « délices » de la politique. Ce matin, la presse languedocienne évoque des tensions au sein de la droite gardoise. Le même jour, le candidat de la droite et du centre organise une conférence de presse à Toulouse. A peine terminée, la rencontre avec les médias suscite, au sein de la droite toulousaine, des remarques acides. Dominique Reynié bénéficie toutefois d’un appui inattendu. Celui de Gérard Onesta. L’adversaire politique de Dominique Reynié « compatit ». L’élu Vert connaît (trop bien) le poison interne du « ver dans le fruit ». Mais, au delà d’une solidarité entre « victimes », Gérard Onesta déplore les déboires d’un concurrent qu’il respecte et estime. Il le fait avec son sens habituel de la formule.
Les « amis » haut-garonnais de Dominique Reynié sont « ronchons ». Ils estiment avoir été mis de côté. Un responsable de la fédération départementale des « Républicains » avoue avoir découvert la conférence de presse sur…twitter. Pendant qu’elle se déroule.
Un autre s’inquiète de la prochaine nomination de responsables départementaux. Des nominations annoncées ce matin (programmées pour le 13 juin) qui surprennent et inquiètent : « j’espère qu’il n’a pas donné de noms et surtout pas en Haute-Garonne. On est au courant de rien ».
Ces tensions n’ont rien d’extraordinaires. Elles sont même parfaitement banales. C’est un vieux principe, aussi ancien que l’existence des partis : les oppositions internes sont inévitables. Et totalement imparables. Le bal des égos, l’esprit de clocher et la perpétuelle chorale des éternels grognons appartiennent au folklore de la vie partisane.
Le profil de Dominique Reynié renforce les résistances internes. La tête de liste des « Républicains » n’appartient pas aux coteries locales. Il n’a pas trempé, pendant des années, dans le jus de la droite régionale. C’est un atout électoral. Dominique Reynié peut revendiquer une certaine fraicheur. En revanche, n’étant pas du milieu, il détonne et bouscule les habitudes de sa nouvelle « famille ».
Dominique Reynié peut toutefois se consoler.
Il bénéficie du soutien moral (et amical) de Gérard Onesta. La tête de liste Ecologiste le dit ouvertement et sans réserve, il a de la sympathie pour Dominique Reynié. Les deux hommes sont politiquement opposés. Mais, humainement, Gérard Onesta trouve que Dominique Reynié est « quelqu’un de bien ». Aussi, face aux tracasseries « domestiques » de Dominique Reynié, il lance un cri du cœur.
Pauvre gars, il pensait qu’il lui suffirait de s’habituer au cul des vaches, mais il ignorait qu’il y avait aussi des cornes
Laurent Dubois