Retour sur le 1er tour des départementales. Projection vers les régionales. Louis Aliot revient sur les résultats obtenus, dimanche dernier, par le Front National. Le vice-président du FN regarde de près le score de son parti en Languedoc-Roussillon et en Midi-Pyrénées. Le scrutin de mars 2015 est un sondage grandeur nature pour la prochaine échéance électorale. Une échéance régionale qui concerne personnellement Louis Aliot. On ne connaît pas encore le nom du candidat de la droite. A gauche, des rumeurs insistantes et persistantes évoquent une candidature du maire de Montpellier, Philippe Saurel. Mais, du côté du Front National, pas de suspens. Louis Aliot a annoncé sa candidature depuis des semaines. Il dévoile les grandes lignes de son programme.
Midi-Pyrénées Politiques. Les sondages prédisaient un FN « premier parti de France ». Le 1er tour vous place en seconde position. Devant le PS. Mais derrière la droite et le centre. Déçu ?
Louis Aliot. « Aucune déception. D’ailleurs ce débat n’intéresse personne. Depuis 6 mois, ce sont les sondeurs qui l’ont fabriqué. Mais les résultats sont là. L’UMP et l’UDI sauvent les apparences. Mais ils ont perdu 100.000 voix depuis les européens. De notre côté nous avons gagné 420.000 voix toujours depuis les européennes ».
Midi-Pyrénées Politiques. Que retenez-vous du premier tour des départementales ?
Louis Aliot. « Les très bons scores en Languedoc-Roussillon. 35% dans le Gard. 32 % dans les Pyrénées-Orientales. 31 % dans l’Hérault. Dans tous les départements nous sommes au dessus de 30%. Je retiens aussi que nous faisons de bons scores dans des territoires qui étaient difficiles pour nous. C’est le cas de l’Aude. Mais surtout en Midi-Pyrénées. En Haute-Garonne, on ne s’attendait pas à un tel score. Et, franchement, finir en tête dans le Lot, c’est une surprise. Le seul point noir, ce sont les Hautes-Pyrénées. Nous payons des difficultés dans notre mouvement. Mais cela va être réglé pour les régionales.
Midi-Pyrénées Politiques. Les scores aux départementales vous rendent optimistes pour les régionales ?
Louis Aliot. « Le plus urgent est de bâtir un programme et de trouver un fil conducteur pour un projet qui concerne un immense territoire. Mais c’est vrai que 30% en Languedoc-Roussillon et environ 20 à 25% en Midi-Pyrénées, ce n’est pas rien. On pourrait même passer devant le PS ».
Midi-Pyrénées Politiques. Les candidats du FN font généralement une campagne nationale lors des élections locales. Ferez-vous une vraie campagne régionale ?
Louis Aliot. « Oui. Ce sera un programme vraiment régional. Je suis un local. Je connais les dossiers de Midi-Pyrénées comme du Languedoc-Roussillon. La défense de territoires ruraux va être au cœur de notre projet. Mais également l’agriculture, la viticulture, les transports. Le volet méditerranéen sera également important. Pour la question du désenclavement, les ligne LGV « Toulouse-Narbonne » et « Montpellier-Barcelone » sont capitales.
Midi-Pyrénées Politiques. Le PS doit présenter ses listes départementales le 28 mai prochain. L’UMP doit élire son candidat fin avril. Quel est votre timing ?
Louis Aliot. « La campagne va être très courte. On va se mettre en place après les départementales. D’ailleurs je serai souvent en Midi-Pyrénées ».
Laurent Dubois