17 Mar

EELV : Bové, Vert…de rage

On sentait bien un parti parcouru de divergences, tiraillé, éclaté même d’un canton à l’autre, balançant entre candidatures individuelles et rapprochement avec l’Alternative Citoyenne ou le Front de Gauche. José Bové a peut-être sonné ce matin la fin de la récréation.

 

José Bové ©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

José Bové©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

L’aveyronnais n’a pas mâché ses mots ce matin sur l’antenne de RMC-BFMTV : «  On a en gros deux alternatives avec Europe Ecologie les verts : soit le gauchisme avec Cécile Duflot, soit l’opportunisme avec Jean-Vincent Placé. C’est juste nul ». Le député européen du Larzac en a sans doute eu assez que les médias nationaux ne parlent de son parti que sur le refrain « reviendront ou reviendront pas au gouvernement ».

Il est vrai qu’en pleine campagne électorale, les querelles d’égo font rage chez EELV, et au-delà des personnes, les querelles de courants (chacun essayant de nager dans le bon évidemment) s’additionnent. « Où sont passées les grandes voix qui dénoncent ou qui rassemblent » me confiait récemment un sympathisant regrettant Cohn-Bendit et d’autres. L’une d’entre elle a pris la parole aujourd’hui.

« Ce qui est terrifiant, c’est l’image que cela donne de l’écologie. C’est la pire image qu’on puisse donner de la politique, c’est insupportable » poursuit José Bové. Celui qui rappelle qu’il n’a jamais été « adhérent » à EELV, exhorte à la reconstruction du parti : « je ne vois pas ce qu’on peut faire avec cette boutique comme ça ». Les résultats des Départementales devraient lui donner raison dans les grandes lignes.

Seulement après le résultat, il y aura aussi les traces. Comment réintégrer la majorité socialiste, y compris dans les instances locales, notamment après avoir fait bande à part aux Départementales ? Parce que décembre ne sera pas que le mois du sommet du climat, il sera aussi celui des Régionales et les Verts de Midi-Pyrénées ont des places à sauver dans la bataille.

 

Patrick Noviello (avec AFP)