03 Sep

Philippe Saurel continue sa tournée des départements : une avocate dans l’Hérault

Depuis la fin juillet, Philippe Saurel désigne ses têtes de listes départementales. Trois personnalités (deux en Midi-Pyrénées et une dans le Languedoc-Roussillon) ont rejoint le maire de Montpellier. Jusqu’à présent, les troupes sont composées d’élus : deux maires et un conseiller régional.

Depuis ce matin, Philippe Saurel peut afficher une véritable « Citoyenne du Midi ». Isabelle Séguier-Bonnet ne sera pas en n°1 dans son département, l’Hérault. Philippe Saurel occupera cette place. Mais le deuxième nom à figurer sur la liste est issu de la société civile.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale « Citoyens du Midi »

Inscrite depuis 25 ans au bureau de Béziers, Isabelle Séguier-Bonnet passe ses journées au Palais de Justice et dans l’un de ses deux cabinets de Béziers et Valras. Les dossiers de droit du travail ou de divorces constituent son horizon professionnel.

Isabelle Séguier-Bonnet, avocate et n°2 liste "Citoyens de Midi"

Isabelle Séguier-Bonnet, avocate et n°2 liste « Citoyens de Midi »

Philippe Saurel doit relever un double challenge : trouver des candidats dans les 13 départements de la Grande Région et constituer des listes conforme à une promesse de rénovation politique.

Le premier défi n’est pas évident. Le second est encore plus exigeant.

Dans certains départements, le parti socialiste verrouille et la pression vire parfois au chantage à la subvention. En Ariège, dans l’Aude ou le Gers, les collectivités sont tenues par les socialistes et les élus locaux dépendent du tiroir caisse des conseils départementaux. Dans l’Hérault, le président du département, Kléber Mesquida a ouvertement envoyé une lettre aux maires. Une lettre dans laquelle il met en parallèle ses aides financières et son soutien à la candidate PS-PRG, Carole Delga. Néanmoins, malgré ces obstacles, ce n’est pas le plus difficile.

Le vrai challenge pour Philippe Saurel est que sa liste « Citoyens du Midi » mérite véritablement son nom. Dans l’Hérault, la désignation d’Isabelle Séguier-Bonnet cadre avec le cahiers des charges. Mais ce n’est que le début du commencement. L’alchimie doit se répéter dans les autres départements.

Laurent Dubois

 

02 Sep

Un maire tête de liste pour Philippe Saurel dans les Pyrénées-Orientales

Le Tarn, l’Aveyron et, depuis aujourd’hui, les Pyrénées-Orientales. Philippe Saurel continue la désignation de ses têtes de listes départementales. Après un conseiller régional et un maire, c’est au tour d’un autre maire de rejoindre l’équipe de Philippe Saurel.

Philippe Saurel maire de Montpellier et tête de liste régionale des "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel maire de Montpellier et tête de liste régionale des « Citoyens du Midi »

Jean-Louis Démelin est, depuis 2008, le premier magistrat de Font-Romeu. Ancien journaliste du groupe Midi Libre, l’élu local a rencontré Philippe Saurel dans le cadre de sa présidence de la communauté de communes Capcir-Haut Conflient :

« Philippe Saurel a réuni les présidents d’intercommunalités. Je l’ai rencontré lors d’une réunion et j’ai trouvé que son discours original car il donne la parole aux acteurs des territoires. A ma grande surprise, Philippe Saurel m’a dit : et si c’était toi la tête de liste et j’ai accepté ».

Jean-Louis Démelin se présente comme un « apolitique de toujours qui n’a jamais été encarté ». Au niveau local, il revendique trois règles : « la première c’est la rigueur. La seconde, c’est la rigueur et le troisième c’est la rigueur dans la gestion des dépenses ».

Jean-Louis Démelin maire de Font-Romeu

Jean-Louis Démelin maire de Font-Romeu

Comme ses homologues tarnais et aveyronnais, Jean-Louis Démelin va maintenant s’atteler au bouclage de sa liste départementale. Comme dans les autres départements, il le fera en concertation avec Philippe Saurel. Néanmoins, il précise : « je ne dis pas que toute la liste est bouclée. Mais Philippe Saurel a plusieurs personnes qui le soutiennent et qui vont s’engager à ses côtés. Des personnes issues de la société civile et des élus locaux ».

Laurent Dubois

 

[Exclusif] Gérard Onesta : « il se passe quelque chose »

Gérard Onesta a entamé l’été en pleine forme. Il aborde sa rentrée en parfaite santé. Fin juin, avant la trêve estivale, de bons sondages et un partenariat avec la « gauche de la gauche » ont « vitaminé » le leader écolo. Début septembre, après la coupure « juillet-aout », Gérard Onesta sort de l’hôpital. Comme tous les autres candidats, il a subi une batterie de tests pour rassurer le banquier qui va financer sa campagne. Gérard Onesta peut exhiber un cœur d’athlète. Mais surtout un moral de marathonien. Il en aura besoin pour affronter une campagne qui s’annonce nerveuse et éprouvante. Dans une interview exclusive, Gérard Onesta revient sur ses relations avec ses partenaires du Front de Gauche, ses relations avec le PS et l’état d’avancement du « Projet en commun ».

Gérard Onesta. Vice-président (EELV) à la Région Midi-Pyrénées

Gérard Onesta. Vice-président (EELV) à la Région Midi-Pyrénées

Régionales 2015 – Comment s’est déroulé votre été ?

Gérard Onesta. J’ai fait plein de choses et je viens de m’apercevoir ce matin que j’ai oublié un truc : prendre des vacances. Matin, midi et soir, à la plage et à la montagne, je n’ai pas décroché. Il n’y a pas eu de break. Je ne m’attendais pas à un été aussi dense. Nous avons fait le pari insensé de lancer une plateforme collaborative et cela a fonctionné au delà de nos espérances. Cela a occupé tout mon été.

Régionales 2015 – L’été a été marqué par une polémique autour de la création d’un poste de président délégué dans les exécutifs régionaux. Le gouvernement prévoit de faire voter une loi. Votre réaction ?

Gérard Onesta. Quand j’ai appris ce projet, j’ai regardé le calendrier pour vérifier que ce n’est pas le 1er avril. C’est totalement improbable. La classe politique qui se partage le gâteau avant les élections, c’est du jamais vu. Et, en plus, elle trouve que le gâteau n’est pas assez gros et elle rajoute une part. Avec le premier ministre qui monte au créneau. C’est plus qu’incroyable. Les socialistes veulent dé-fusionner ce qui vient d’être fusionné. On reconstitue le Languedoc-Roussillon en disant que c’est Damien Alary et que Midi-Pyrénées c’est pour Carole Delga. Absolument personne ne voit l’intérêt de la loi Alary à part Damien Alary. On le chargerait de la convergence des politiques régionales. Mais il existe 15 vice-présidents qui sont là pour ça.

Régionales 2015 – Votre université d’été vient de se terminer. Europe-Ecologie est divisé. Jean-Vincent Placé et François de Rugy ont déchiré leurs cartes en dénonçant une « gauchisation » des Verts. Vous avez un accord régional avec la « gauche de la gauche » cela va impacter votre campagne ?

Gérard Onesta. Les écolos sont divisés. Oui. Mais c’est 99% contre 1% et pas «50-50 ». Dans ma grande région, il n’y aurait pas 1 seul militant pour voter la motion Placé. Les médias se sont concentrés sur Placé et de Rugy alors qu’ils sont là pour faire leur pub. Je suis scandalisé de voir comment la presse est tombée dans le panneau. J’ai été présent du 1er au dernier jour de l’université d’Eté. Il y a eu des débats de très haute qualité et on se focalise sur 2 personnes dont la seule obsession est de grignoter des maroquins. En plus je vais vous dire. J’en avais marre de me faire engueuler sur les marchés parce que Placé , comme son nom l’indique, jouait perso.

Régionales 2015 – Les socialistes vous demandent de les rejoindre au 1er tour. Jean-Christophe Cambadélis, Manuel Valls et, en Midi-Pyrénées, Martin Malvy appellent à un accord sans attendre le 2nd tour. Votre opinion.

Gérard Onesta. Cela traduit une incompréhension de ce qui se passe dans le pays. Quand nous avons des listes séparées, il y a plus de voix pour la gauche et moins pour le FN. En revanche, si on se regroupe derrière le PS, il y a moins de voix pour la gauche et plus pour le FN. Une partie de l’électorat de gauche ne se reconnaît plus dans le PS et dans l’arrogance d’Emmanuel Macron. On n’a pas besoin d’un gouvernement de gauche pour avoir un Macron. Il pourrait être chez Juppé. Les socialistes sont en mode panique. C’est « tous derrière moi pour éviter la Bérézina ». Ils ont raison d’avoir peur. Dans certaines régions nous pouvons passer devant eux et ce sera le cas dans notre région. Le PS ne se remet pas en question. Il n’analyse pas le problème et savent juste employer des mots qui ne veulent plus rien dire : « mettez-vous derrière nous ». Ils le font avec une arrogance terrible. Jean-Christophe Cambadélis dit qu’il va siffler les écolos. Il prend le peuple de gauche pour des chiens. Il nous prend pour des chiens. Ces gens sont déconnectés et derrière il y a une véritable dérive éthique. Comme pour la présidence déléguée, ils ont perdu le sens du réel. Pendant ce temps, nous avançons sur notre « Projet en commun » et nous allons à la rencontre des citoyens de la région.

Régionales 2015 – C’est facile de cohabiter avec Marie-Pierre Vieu et le Front de Gauche ? Vos ADN politiques sont très différents.

Gérard Onesta. Oui les relations sont bonnes et depuis longtemps. C’est vrai nous avons des parcours et des modes de fonctionnement très différents. Mais je dois rendre hommage à Marie-Pierre Vieu. Elle a notamment mis tout son poids au sujet de l’affaire de l’usine Areva-Malvési (NDLR une usine nucléaire près de Narbonne dont EELV demande la fermeture alors que le PC est pro-nucléaire). Et puis notre méthode nous aide. Nous passons par le programme, par les idées. Cela permet de dégager des synthèses. Ainsi Occitanistes et Parti de Gauche ont réussi à s’entendre sur la question du financement des Calendreta (NDRL écoles en langues occitanes). Ce n’était pas du tout évident. Le PG est contre les subventions à des écoles privées. Des échanges ont permis de parvenir à une position commune autour du fait que les Calendreta sont laïques. Sans la plateforme contributive un tel résultat n’aurait pas été possible.

Régionales 2015 – Quelles sont vos prochaines échéances ?

Gérard Onesta. Jusqu’à vendredi, nous allons lissé toutes les contributions reçues et continuer à définir les thèmes. Nous avons notamment élaboré collectivement une Charte Ethique, composée de 43 articles qui va faire date. Nos adversaires auront du mal à s’aligner. Sur l’exercice des mandats ou la transparence, la barre est très haute. Samedi, on va continuer et dimanche on met en ligne. Lundi on organise un duplex entre Montpellier et Toulouse grâce à Skype pour valider les textes. On lance ensuite un appel citoyen. Entre les 19, 20 et 21 septembre, les différentes composantes du « Projet en Commun », se réunissent et se prononcent sur un accord. Un accord qui ne sera pas un soupe aux logos mais issu d’un socle commun.

Régionales 2015 – La plateforme contributive « Le Projet en Commun » n’est donc pas un simple gadget, un simple habillage ?

Gérard Onesta. Non c’est un vrai projet citoyen. Chez Philippe Saurel, on ne compte plus les « moi » ou les « je ». Nous n’avons pas la même définition du mot citoyen. Au départ on pouvait douter du processus. Il pouvait paraître fragile : long car organisé sur un trimestre, sur un immense territoire. En fait, cette fragilité nous a fait avancer car elle était le signe de notre sincérité. Une anecdote. J’en ai encore la chair de poule. Cela ne m’est jamais arrivé. Lors d’un rendez-vous médical, la standadiste m’a interpellé car elle était au courant du « Projet en commun » et qu’elle souhaitait s’engager. Je n’ai jamais connu cela. Il se passe vraiment quelque chose.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

 

Lycées et enseignement supérieur, compétence historique des régions

Conseil Régional de Midi-Pyrénées Archives MaxPPP

Conseil Régional de Midi-Pyrénées Archives MaxPPP

 

1h10 de discours pour présenter cette rentrée lycéenne et universitaire vue du Conseil Régional. Il n’en fallait pas moins à Martin Malvy ce lundi face aux 454 millions d’investissements faits dans le secteur par sa collectivité. « Rendez-vous compte, un midi-pyrénéen sur quatre est directement concerné par cette rentrée » précise le Président de Région. Pour ordre d’idée, Midi-Pyrénées a vu son nombre de lycéens augmenter de 17000 en 15 ans.

 

La loi Notre n’a pas modifié les compétences de la collectivité territoriale en la matière. Historiquement, les lycées sont la première compétence transférée aux Régions. Martin Malvy annonce la construction de 5 d’entre eux à l’horizon 2020 et 100 millions de travaux effectués cette année. Il se défend du fait d’avoir ici un trop grand nombre d’établissements, 140, sur le territoire face à l’éclatement de la population.

Premier parc informatique de France

Un éclatement territorial qui devra aussi être vaincu grâce au très haut-débit et au numérique : « nous avons le premier parc informatique de toutes les régions de France » précise Martin Malvy. Un numérique qui comporte aussi ses dangers, la Région a décidé de lancer cette année une campagne de prévention contre les risques liés à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux.

 

« Une grande école numérique » que la Région veut aussi mettre au service des « décrocheurs ». Ils sont estimés à 7000 sur notre territoire et dès cette rentrée, un programme va leur être particulièrement destiné avec notamment une centaine de stages proposés.

 

Pour revenir aux structures que doit entretenir le Conseil Régional, un autre grand chantier s’amorce, celui de l’accessibilité. Lycées et facs devront être entièrement adaptés d’ici 2020 pour la modique somme de 83 millions d’euros. Pour repère, c’est 10 millions de plus que ce qu’a coûté la rénovation complète de la fac Jean-Jaurès au Mirail, « seule université d’Europe entièrement refaite ».

Pas assez de logements universitaires

Seul regret notable pour Martin Malvy en cette nouvelle rentrée, le sempiternel manque de logements étudiants sur Toulouse. « Il y a peu de passion ici pour en créer de nouveaux » tacle le Président de Région qui explique avoir fait sa part de démarche en la matière. « A Bordeaux par exemple, ils ont intégré cette problématique à leur plan campus. Ce n’est pas le cas ici. »

 

L’année prochaine, ce sera un autre Président qui essaiera une fois encore de s’attaquer à la question et à d’autres chantiers. Martin Malvy, lui, ne sembla pas plus nostalgique que ça quand on lui parle de sa « dernière rentrée » comme Président. « Il y aura d’autres choses » se contente-t-il de dire.

 

Patrick Noviello

Double rentrée pour Martin Malvy

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées

Edito :

« Pas de double casquette »

Le président de région n’aime pas mélanger les casquettes.

Lundi, pour lui c’était rentrée scolaire et non pas rentrée politique.

Pas question donc de revenir sur ses déclarations du week-end à l’université d’été du PS à la Rochelle.

Dans sa ligne de mire : Philippe Saurel, le maire de Montpellier qui a lancé sa propre liste de gauche pour les régionales.

Martin Malvy n’est pas tendre à son égard : « Si sa conception de la politique se poursuit par le débauchage de gens qui se sont fait élire sur leur ancienne appartenance, cela relève du manque d’éthique »

Et Philippe Saurel de lui répondre qu’il n’a aucune leçon d’éthique à recevoir du PS.

Les socialistes qui selon lui préfèrent mettre en avant des « clients, parents ou apparatchiks plutôt que des élus de terrain ».

Ambiance, ambiance…

Mais malgré tout Martin Malvy continue d’appeler au rassemblement à gauche pour ces Régionales.

Il compte notamment sur les sympathisants d’Europe Ecologie-Les Verts.

Seulement après la liste PS-PRG, la liste Saurel il y a une autre liste de gauche qui fait aussi du pied aux écolos.

Celle soutenu par Jean-Luc Mélenchon qui était ce week-end à Toulouse.

Et pour lui, le ralliement des écologistes à son camp ne fait aucun doute.

Bref s’il veut rabibocher son actuelle majorité au conseil régional, Martin Malvy va vite devoir remettre sa casquette de politique et abandonner celle de proviseur.

Patrick Noviello

 

 

31 Août

Les régionales : des élections dépolitisées !!

Les meetings et les joutes médiatiques, ce n’est pas maintenant. Il va falloir attendre octobre-novembre et le coeur de la campagne. La rentrée offre un peu de répit avant le déclenchement des hostilités. C’est le moment pour se poser des questions de fond. Les élus languedociens sont-ils toujours hostiles à la fusion ? Quelles attentes par rapports aux élections de décembre prochain Quels espoirs vis-à-vis de la (future) grande région ? Eléments de réponse avec le maire d’une commune des Pyrénées-Orientales. Port-Vendres et son premier magistrat, Jean-Pierre Romero, ne résument pas à eux seuls tout le Languedoc et toutes les petites communes. Mais cet exemple illustre une réalité valable au-delà de la côte Vermeille : les élus municipaux veulent que la nouvelle région « booste » des dossiers locaux. Sur le littoral, comme dans les terres, les étiquettes partisanes sont accessoires.

Jean-Pierre Romero. Maire de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales)

Jean-Pierre Romero. Maire de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales)

Régionales 2015 – Pour beaucoup de midi-pyrénéeens, les languedociens sont hostiles à la fusion. Cette impression est liée à l’opposition ou du mois aux réserves des présidents de région (Christian Bourquin et son successeur Damien Alary). De votre côté, comment percevez-vous la fusion avec Midi-Pyrénées ?

Jean-Pierre Romero. Je suis favorable à la fusion parce qu’elle ne peut que renforcer des complémentarités. Dans les Pyrénées-Orientales nous nous sentons proches des toulousains. Nous sommes rattachés par les Pyrénées. Notre côte va offrir une façade maritime à Toulouse. Une côte que les toulousains connaissent bien vu les plaques minéralogiques que nous croisons sur nos routes.

Régionales 2015 – Qu’attendez-vous des élections de décembre prochain ?

Jean-Pierre Romero. Je suis de droite (NDLR Jean-Pierre Romero est membre de « Les Républicains » et ancien UMP) . Mais je ne vais pas mal le vivre si c’est une équipe de gauche qui gagne. Même si je préférai que la droite gagne bien sur. Ce qui compte c’est que la région ne soit pas gérée par une bande de petits copains, de droite ou de gauche d’ailleurs.

Régionales 2015 – Quel dossier local souhaitez-vous que la Région porte ?

Jean-Pierre Romero. Port-Vendres est le seul port en eau profonde du département des Pyrénées Orientales. On peut accueillir de la grande plaisance et des bateaux de croisières. Il y a une carte à jouer en matière de développement touristique avec les croisières.

Propos recueillis par Laurent Dubois

28 Août

Régionales, une rentrée médiatique chaude !!!

Avec la fin du mois d’août, c’est le début de la rentrée médiatique. Tout l’été, Carole Delga, Philippe Saurel, Louis Aliot et Philippe Martin ont donné des interviews et alimenté les médias. Mais le retour des vacanciers et des journalistes dans les rédactions marque la fin de la torpeur estivale.

Le réveil est bruyant et annonce une rentrée chaude.

Monique Iborra députée de la Haute-Garonne

Monique Iborra députée de la Haute-Garonne

Dans un entretien accordé à un site d’information toulousain, Carole Delga revient sur son actualité et, au détour d’une batterie de questions, elle qualifie son opposante « préférée » et acharnée, la députée socialiste, Monique Iborra, de… «jalouse ». Immédiatement Monique Iborra envoie un message privé sur Facebook à la journaliste qui a réalisé l’interview. La parlementaire haute-garonnaise demande un droit de réponse sous la forme d’une interview. On connaissait les petites phrases assassines. On découvre les qualificatifs (« jalouse ») qui font dégainer.

Philippe Saurel maire de Montpellier et tête de liste régionale des "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel maire de Montpellier et tête de liste régionale des « Citoyens du Midi »

Un autre média, toujours toulousain, fait également monter la température des Régionales. « Coté Toulouse » a ouvert ses colonnes à un maire de l’agglomération toulousaine. Le titre reprend la déclaration choc de l’élu local : « Marc Péré ne sera pas tête de liste en Haute-Garonne pour Philippe Saurel ». Dans l’équipe du maire de Montpellier on crie aussitôt au mensonge. C’est un démenti catégorique. Philippe Saurel a bien rencontré l’intéressé. Il y a eu des échanges de SMS. Mais jamais Philippe Saurel n’a proposé la tête de liste à Marc Péré. Pour mieux démasquer le « mythomane », l’entourage de Philippe Saurel livre même un scoop : la tête de liste en Haute-Garonne sera une femme.

Laurent Dubois

 

 

 

 

26 Août

[Humeur] Jean-Christophe Cambadélis pense que Midi-Pyrénées vit au XIXe siècle

Le Canard Enchainé rapporte des propos de Jean-Christophe Cambadélis. Des propos inquiétants. Un responsable politique est censé vivre dans son temps et être au contact des réalités de son époque. Apparemment, ce n’est pas le cas de Jean-Christophe Cambadélis. Le numéro 1 du PS est victime d’un trouble « spatio-temporel ». Il croit évoluer dans un environnement  archaïque, digne du XIXe siècle. 

Jean-Christophe Cambadélis 1er secrétaire du PS

Jean-Christophe Cambadélis 1er secrétaire du PS

Jean-Christophe Cambadélis justifie un accord électoral entre son parti et le PRG par l’influence du groupe de presse de Jean-Michel Baylet. Lors de sa venue à Toulouse, il a tenu, entre les murs de la fédération départementale du PS 31, des propos similaires.  Il n’est pas le seul sur cette ligne . Le député de la Haute-Garonne et numéro 3 du PS, Christophe Borgel a également « vendu » à ses camarades l’idée que les journaux de Jean-Michel Baylet valent bien un accord électoral.

Les leaders du PS pensent que les midi-pyrénéens vivent encore au temps de Napoléon.

Sous l’Empereur, l’information passait par le « Moniteur ». Les français devaient lire des pages imprimées et contrôlées par le gouvernement. La censure veillait et la concurrence n’existait pas.

Visiblement, Jean-Christophe Cambadélis croit encore vivre à cette époque « bénie ». Le patron des socialistes estime que les colonnes de la « Dépêche du Midi » font et défont les carrières politiques. Dans son esprit, les rotatives de Jean-Michel Baylet permettent de gagner des élections.

Jean-Christophe Cambadélis ne vit pas dans le monde contemporain. Son quotidien doit valoir le coup d’œil. Dans son salon, des chandeliers doivent assurer l’éclairage. A la place d’un garage et des voitures, Jean-Christophe Cambadélis a probablement une écurie et des chevaux. Le courrier de l’éminence rose circule forcément par malle postale.

Dans la vraie vie, les « vrais » français sont connectés. Ils disposent de dizaines de chaines de télévisions. Ils peuvent lire sur ces drôles de choses appelées « ordinateurs », « tablettes » ou « Smartphones » une presse qui ne reçoit pas de tampon officiel.

Sous la Loire, loin de Paris, les tarnais, les ariégeois et les aveyronnais ont accès (chose incroyable) à une électricité qui alimente écrans plats et internet. Contrairement à ce que pense Jean-Christophe Cambadélis, les « indigènes » du Sud Ouest ne se réunissent pas tous les matins sur la place du village. Tous les jours, ils n’attendent pas (religieusement) que le garde champêtre distribue le quotidien de Jean-Michel Baylet.

Même au fin fond du Larzac, Facebook et Twitter existent et la télécommande permet d’accéder à un bouquet de chaines.

Depuis belle lurette, l’opinion publique ne croit plus ce que raconte la presse. Jean-Christophe Cambadélis regrette peut être la Belle Epoque ou les électeurs marchaient au son du tambour médiatique. Mais, de nos jours, la propagande fait « pchittt ». Les responsables politiques ont toutes les raisons de le regretter. Mais c’est un fait. Les lecteurs ne sont pas des cerveaux faciles.

Jean-Michel Baylet pourra vanter, tous les jours, les qualités (réelles ou mystifiées) du parti socialiste, de Nicolas Sarkozy ou du Pape. Mais l’efficacité est plus que relative. 

Le rôle de « Pravda » est toujours possible. Il suffit d’avoir des journalistes dociles (c’est-à-dire des salariés qui craignent pour leurs fins de mois), des annonces légales (judicieusement attribuées par des collectivités amies) et des moyens matériels (facilités par des marchés publics). En revanche, la vente de papier ne garantit absolument pas l’achat des voix. Les lecteurs ne sont pas des benêts et les électeurs des moutons.

Midi-Pyrénéees et Languedoc-Roussillon n’échappent pas à cette évolution. Le TGV est moins développé qu’en Aquitaine. Le chômage est plus élevé qu’en Ile-de-France. Mais, au pays de Jean-Michel Baylet, les pendules ne se sont pas arrêtées au siècle de Fouché.

Jean-Christophe Cambadélis est né le 14 aout 1951. Son anniversaire est passé. Mais il est peut être encore temps pour lui offrir un cadeau : un séjour en Midi-Pyrénées. Cette immersion en terre « indigène » lui permettrait peut être de changer sa vision de notre région. Une seule journée ou même quelques heures devraient lui suffire pour s’apercevoir d’une stupéfiante réalité : les midi-pyrénéeens vivent au XXIe siècle.

Laurent Dubois

 

 

 

20 Août

Jean-Pierre Grand (sénateur de l’Hérault), la présidence déléguée « ça ne passera pas au Sénat »

Ce n’est pas encore la rentrée. Mais ce ne sont plus vraiment les vacances. Depuis le 20 août, « Europe-Ecologie » tient son Université d’Eté. A partir du dimanche 23, le NPA d’Olivier Besancenot va faire de même dans l’Aude, à Port-Leucate. A quelques jours de la « vraie » reprise, Jean-Pierre Grand revient sur la polémique de l’été : le projet d’une présidence déléguée dans les exécutifs régionaux. Un projet, une polémique qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive malgré la torpeur estivale. Le sénateur (LR) de l’Hérault et maire de Castelnau de Lez livre également ses impressions sur la pré-campagne des Régionales.

Jean-Pierre Grand Sénateur de l'Hérault (LR)

Jean-Pierre Grand Sénateur de l’Hérault (LR)

Midi-Pyrénées Politiques. Le gouvernement prépare une réforme législative qui doit permettre de créer un nouveau poste dans les exécutifs régionaux : un président délégué. Votre réaction.

Jean-Pierre Grand. Je suis toujours très opposé aux modifications législatives de circonstance pour régler des cas particuliers. La création d’un poste de président délégué vise à régler le cas particulier de Damien Alary (NDRL : président sortant (PS) du Languedoc-Roussillon) et éviter qu’il se retrouve rétrograder. C’est insupportable. Mais ce qui heurte mes convictions au delà de la création d’un second président pour la région, c’est une absence de vision. Il faut des régions fortes et un exécutif fort pour gérer les nouvelles régions. Si on commence à dédoubler la présidence on affaiblit mécaniquement l’exécutif. Il y aura deux présidents, deux administrations, deux DGS (NDLR : Directeur Général des Services) et quand il y aura un coup de téléphone de Toulouse l’autre président qui sera à Montpellier répondra 1 fois sur 3. Il y aura forcément une concurrence et ce sera dévastateur.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous êtes sénateur. D’après vous, le Sénat va voter le projet défendu par le gouvernement ? 

Jean-Pierre Grand. Le gouvernement s’est avancé un peu vite pour apaiser Damien Alary. J’ai du mal à l’imaginer. Au Sénat, ça ne passera pas et c’est totalement grotesque.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous avez discuté de la présidence déléguée avec d’autres sénateurs ? Ils partagent votre point de vue ?

Jean-Pierre Grand. Oui. Pour tous les gens sérieux, ce n’est pas possible.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous plaidez pour un exécutif régional fort. C’est-à-dire ?

Jean-Pierre Grand. Il faut un exécutif qui dispose de nouveaux moyens réglementaires, financiers, institutionnels. Je vais proposer que tous les présidents de régions se réunissent régulièrement dans un conseil à l’Elysée, autour du président de la République, du premier ministre et des ministres concernés par les dossiers régionaux. Cela doit permettre une harmonisation des politiques nationaux et de maintenir la cohérence nationale. Je propose également la création de zones franches stratégiques. Cela doit éviter que des entreprises se délocalisent et partent à une heure de vol de Toulouse ou Montpellier.

Midi-Pyrénées Politiques. Vous n’êtes pas candidat aux régionales. Mais vous soutenez Philippe Saurel. Quel est votre jugement sur la pré-campagne ?

Jean-Pierre Grand Le FN n’a pas besoin de faire campagne car le PS et « Les Républicains » font campagne pour lui. Pour le PS le seul intérêt qui compte est celui du parti. On le voit dans la polémique autour de Damien Alary et du lot de consolation que ses amis veulent lui offrir. Et pour « Les Républicains », ils ont parachuté Dominique Reynié. Il pourrait faire campagne. Mais c’est triste à mourir. Dominique Reynié a réussi une seule chose : se mettre tous les élus à dos. Dominique Reynié se méfie des élus locaux parce qu’il ne les comprend pas. Il est complétement hors du temps. Il n’a pas compris ce qu’est la gestion locale, le tissu local et humain de la région. Il va à la catastrophe. Nicolas Sarkozy était à la manœuvre pour le parachutage de Dominique Reynié. Je pense qu’il s’en est rendu compte et qu’il s’en mord les doigts.

Midi-Pyrénées Politiques. L’été n’a pas modifié votre jugement sur Dominique Reynié. Et s’agissant de Philippe Saurel, vous pensez toujours que c’est le meilleur candidat ? Quels sont, d’après vous, ses atouts ?

Jean-Pierre Grand. Philippe Saurel répond davantage aux attentes de nos concitoyens. Les gens sont fatigués d’une approche partisane de la politique et de partis qui se soucient de leur intérêt et oublient l’intérêt général. En plus, il associe les maires et ce sont eux qui sont les plus proches des préoccupations des gens.

Propos recueillis par Laurent Dubois

14 Août

[Exclusivité] Régionales, Carole Delga : « j’ai toujours été favorable à une fusion avec le Languedoc »

L’été de tous les remous. Fin juillet, la signature d’un accord avec Jean-Michel Baylet agite les rangs socialistes. Le pont d’or offert aux radicaux suscite des rancœurs. Début aout, une tempête médiatique autour de la création d’une présidence déléguée secoue le PS. Comment réagit Carole Delga face à ses turbulences ? Après quelques jours de repos en famille, la tête de liste socialiste répond sur ses terres, à Martres-Tolosane. Dans le jardin d’un Grand Presbytère désormais rénové et transformé en espace culturel, Carole Delga revient sur une polémique qui va traverser l’été et impacter sa campagne. Mais elle développe surtout sa vision de la future Grande Région.

Carole Delga, tête de liste PS-PRG aux régionales. Photo : Y.LeGall

Carole Delga, tête de liste PS-PRG aux régionales. Photo : Y.LeGall

Midi-Pyrénées Politiques. Comment se déroule votre mois d’aout ? 

Carole Delga. Je parcours la région et je continue mes rencontres. Je mène campagne en étant sur les Routes du Sud mais pas comme une touriste car je suis de ce territoire. Je vois des chefs d’entreprise, des citoyens, des professions libérales et beaucoup de maires. Je traverse pas mal de départements. J’ai été dans le Tarn, le Gers, les Pyrénées Orientales. Bien sur, je finis toujours par revenir dans le Comminges.

Midi-Pyrénées Politiques. Quel est le but de ces déplacements ?

Carole Delga. Approfondir ma connaissance du territoire et cela me fait connaître. Quand j’étais ministre (NDLR en charge de l’Artisanat, du Commerce, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire dans les gouvernements Valls I et Valls II), lors de mes déplacements dans les Ardennes ou en Bretagne, je me disais souvent : « ça c’est une bonne idée, je la veux pour chez moi ». Les déplacements permettent une maturation des projets.

Midi-Pyrénées Politiques. Concrètement quelles leçons tirez-vous de ces visites dans le Tarn ou l’Hérault ? Des rencontres vous ont marqué ?

Carole Delga. Oui. Les vignerons du Languedoc qui ont des projets pour former les jeunes à la culture de la vigne et à l’œnologie. Nous aurons des actions à mener pour renforcer la viticulture dans notre région. Je présenterai plusieurs propositions. Mais il y a une autre rencontre qui m’a marqué. C’est lors de ma visite dans le quartier de Bagatelle à Toulouse. J’ai rencontré des femmes qui ont su créer une dynamique collective avec les jeunes pour les aider à monter des projets, découvrir d’autres horizons et s’éloigner de la violence. Je pourrais également citer la rencontre avec des chefs d’entreprise et des chercheurs dans le domaine de la chimie verte ou du numérique. 

Midi-Pyrénées Politiques. Pensez-vous que la Grande Région puisse devenir autre chose qu’une juxtaposition de 13 départements ?  

Carole Delga. J’ai toujours défendu une fusion avec le Languedoc-Roussillon. J’ai toujours préféré cette fusion avec une fusion avec l’Aquitaine. Je l’ai toujours dit. Nous avons une culture commune avec le Languedoc. Nous avons une histoire commune. Il va falloir développer et renforcer ce socle. Il faut entrer pleinement dans une République des territoires, avec des coopérations. Et il faut sortir des rapports de force et d’une féodalité qui ne correspond pas au XXIe siècle. La coopération des territoires doit passer par une coopération entre les villes moyennes, les métropoles et les territoires ruraux.

Midi-Pyrénées Politiques. Pensez-vous que les citoyens vont adhérer au « mastodonte » régional ? Cette grande région est trop grande ?

Carole Delga. Je suis convaincu que notre région a tous les atouts pour devenir une vraie et grande région. Mais il faut expliquer à nos concitoyens quels sont ses atouts. Je suis d’ailleurs la seule candidate à mettre en avant ce point essentiel. Il faut expliquer que la grande région, c’est une vraie chance. J’ai été vice-présidente de la région Midi-Pyrénées (NDLR 2010-2013, en charge des questions de ruralité). J’ai pu constater à quel point la taille (NDLR des anciennes régions) pouvait être un handicap. Notamment dans le domaine de l’aéronautique et de l’agroalimentaire.

Midi-Pyrénées Politiques. Votre été est « pourri » par une polémique sur la création d’une présidence déléguée au profit de Damien Alary. Vous défendez ce projet ?

Carole Delga. Dans les régions qui fusionnent, une présidence déléguée est utile. Il faut arrêter de dire aux gens que tout est simple et facile. Pendant une période transitoire, c’est utile d’avoir un président délégué en charge des politiques de convergence. Il va falloir des convergences dans le domaine ferroviaire ou des politiques environnementales. Le président délégué peut être en charge de ce travail. Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant. Au point de vue budgétaire, cela ne va pas coûter plus cher et cette présidence déléguée pourrait intervenir uniquement pendant le 1er mandat.

Midi-Pyrénées Politiques. Dominique Reynié, le candidat de la droite et du centre, parle d’une facture totale de 114 millions d’euros.

Carole Delga. Le chiffre de Dominique Reynié est une pure élucubration. On va diviser le nombre de vice-présidents par 2. On va passer de 30 à 15. Cela va permettre des économies et le président délégué n’aura pas de cabinet comme le prétend Dominique Reynié. Il n’y aura pas 2 cabinets mais un seul. Celui du président de la région.

Midi-Pyrénées Politiques. Plusieurs députés socialistes refusent de voter la création d’une présidence déléguée. Savez-vous quelle forme peut prendre la réforme. Un projet de loi ? Un amendement ?

Carole Delga. Le travail législatif n’a pas encore commencé. Le gouvernement doit le faire avec le parlement. Mais il y aura un dispositif qui correspond à une réalité et à un besoin.

Midi-Pyrénées Politiques. C’est bientôt la rentrée. Prochaine échéance pour vous : la finalisation des listes départementales. Il va falloir faire de la place pour les radicaux et donc « trapper » des socialistes. L’exercice va être douloureux ?

Carole Delga. Non. Les listes seront prêtes fin septembre.

Midi-Pyrénées Politiques. Un des points chauds est dans l’Aude. Le PS local ne veut du maire de Gruissan (PRG), Didier Codorniou, comme tête de liste départementale. On évoque un « parachutage » dans l’Hérault ou une glissement en deuxième position. C’est réglé ?

Carole Delga. C’est fait et Didier Codorniou sera bien dans l’Aude.

Propos recueillis par Laurent Dubois