Depuis la fin juillet, Philippe Saurel désigne ses têtes de listes départementales. Trois personnalités (deux en Midi-Pyrénées et une dans le Languedoc-Roussillon) ont rejoint le maire de Montpellier. Jusqu’à présent, les troupes sont composées d’élus : deux maires et un conseiller régional.
Depuis ce matin, Philippe Saurel peut afficher une véritable « Citoyenne du Midi ». Isabelle Séguier-Bonnet ne sera pas en n°1 dans son département, l’Hérault. Philippe Saurel occupera cette place. Mais le deuxième nom à figurer sur la liste est issu de la société civile.
Inscrite depuis 25 ans au bureau de Béziers, Isabelle Séguier-Bonnet passe ses journées au Palais de Justice et dans l’un de ses deux cabinets de Béziers et Valras. Les dossiers de droit du travail ou de divorces constituent son horizon professionnel.
Philippe Saurel doit relever un double challenge : trouver des candidats dans les 13 départements de la Grande Région et constituer des listes conforme à une promesse de rénovation politique.
Le premier défi n’est pas évident. Le second est encore plus exigeant.
Dans certains départements, le parti socialiste verrouille et la pression vire parfois au chantage à la subvention. En Ariège, dans l’Aude ou le Gers, les collectivités sont tenues par les socialistes et les élus locaux dépendent du tiroir caisse des conseils départementaux. Dans l’Hérault, le président du département, Kléber Mesquida a ouvertement envoyé une lettre aux maires. Une lettre dans laquelle il met en parallèle ses aides financières et son soutien à la candidate PS-PRG, Carole Delga. Néanmoins, malgré ces obstacles, ce n’est pas le plus difficile.
Le vrai challenge pour Philippe Saurel est que sa liste « Citoyens du Midi » mérite véritablement son nom. Dans l’Hérault, la désignation d’Isabelle Séguier-Bonnet cadre avec le cahiers des charges. Mais ce n’est que le début du commencement. L’alchimie doit se répéter dans les autres départements.
Laurent Dubois