04 Juin

Marché public-Délit de favoritisme : sévères réquisitions contre l’ex maire (PRG) de Verdun-sur-Garonne

L’ex maire de Verdun-sur-Garonne a été jugé dans une affaire de marchés publics. Le parquet a requis 4 mois de prison avec sursis. Des réquisitions sévères. Elle porte sur un seul mois au cours duquel Denis Roger est poursuivi pour délit de favoritisme au profit d’une entreprise locale.

Hôtel de ville de Verdun-sur-Garonne. Photo : Didier Descouens

En avril 2017, le SRPJ de Toulouse a ouvert une enquête pour délit de favoritisme. Les investigations ont débouché sur une mise en examen de l’ex maire de Verdun-sur-Garonne. Denis Roger a été jugé, la semaine dernière, par le tribunal correctionnel. Les réquisitions sont sévères : 4 mois de prison avec sursis.

L’existence d’un sursis peut sembler « léger ». Mais il faut replacer les réquisitions dans leur contexte juridique. La mise en examen et le jugement de Denis Roger font suite à une intervention de la Chambre régionale des comptes. Dans un rapport, rendu en 2017, les magistrats financiers ont révélés plusieurs délits de favoritisme et un véritable système qui a duré plusieurs années. Une seule entreprise, proche du maire de l’époque, a bénéficié (en violation des règles des marchés publics) de sommes importantes : entre 500 et 700 000 euros.

Mais, en raison des règles de prescription, le tribunal correctionnel s’est penché sur…un seul mois. Le juge pénal a examiné la période « Février-Mars 2014 ».

Rapportées à cette  petite « fenêtre de tir », les réquisitions du Parquet sont lourdes. Une sévérité toutefois relative. Dans des affaires similaires, une peine inéligibilité est parfois requise. Le ministère public reconnaît que les « accusations » portées par les juges financiers sont fondées. Selon le ministère public, l’ex maire de Verdun-sur-Garonne a bien « favorisé » une entreprise et donc (même si ce n’est pas la qualification juridique exacte) « détourner » de l’argent public au profit de proches.

Au delà d’une violation du code des Marchés Publics, ce délit de favoritisme est, par définition, lié à l’exercice d’un mandat public. Le Parquet aurait pu en tirer les conséquences. L’affaire est mis en délibéré et un jugement est attendu fin août. Ce sera l’heure de vérité et on saura si les réquisitions sont suivies par le tribunal correctionnel.

En toute hypothèse, il manque un ‘accusé » sur le banc : la préfecture du Tarn-et-Garonne. Elle était censée assurer le contrôle de la légalité. Il a fallu attendre l’action de la chambre régionale des Comptes pour qu’une enquête soit ouverte. Impossible d’affirmer que la (forte) proximité entre Denis Roger et l’ex ministre, Jean-Michel Baylet, ait pu peser dans la balance. Mais la question se pose.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

03 Juin

Démission de Laurent Wauquiez : « no comment » pour le maire (LR) de Toulouse

Le maire Les Républicains de Toulouse se concentre sur sa ville. Aucun commentaire sur la démission de Laurent Wauquiez.

Jean-Luc Moudenc (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Pour les élections européennes, le maire de Toulouse est sorti des murs de la ville Rose et de la politique locale. Jean-Luc Moudenc avait affiché son soutien à la liste Les Républicains.

Un soutien sans tambour ni trompette mais suffisamment clair et perceptible pour agacer les représentants locaux d’En Marche.

Au lendemain de la démission de Laurent Wauquiez, c’est retour au « pré carré » toulousain. Après la déroute des Républicains aux Europénnes et le départ (forcé) du président de son parti, Jean-Luc Moudenc se recroqueville sur le Capitole.
« J’ai décidé de ne pas commenter la démission de Laurent Wauquiez et les suites, tout simplement parce que je consacre toute mon énergie à Toulouse. En effet, je considère que les Toulousains ne m’ont pas élu pour m’occuper d’histoires de partis politiques » déclare Jean-Luc Moudenc.

L’intrusion du maire de Toulouse sur la scène européenne et nationale n’a pas vraiment été heureuse. Jean-Luc Moudenc corrige le cap :  Toulouse rien que Toulouse. Ou plutôt les Municipales uniquement les Municipales.

Ce qui n’empêche pas le maire de Toulouse de discuter avec La République En Marche et de ménager la fédération LR en Haute-Garonne.

Une fédération qui a perdu beaucoup d’élus et de militants. Ceux qui restent sont, d’ailleurs, souvent âgés.

Mais ils ont un mérite : ils peuvent tracter et faire les marchés.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

02 Juin

Municipales à Toulouse : confusion et menace d’explosion au PS

Changement d’alliance à la tête du parti et soupçon de « bidouillage » des statuts. Les municipales à Toulouse mettent le feu au PS.

Siège du PS de la Haute-Garonne à Toulouse; Photo : MaxPPP

Le patron du PS 31 voulait profiter du week-end de l’ascension pour souffler et prendre du recul. C’est raté. En pleine pause, un mail a du rappeler à l’ordre les « camarades » de Sébastien VIncini. « De nombreuses rumeurs -souvent contradictoires – circulent, mettant en cause directement notre premier secrétaire fédéral » écrivent des secrétaires fédéraux dans un courrier adressé aux militants.

« L’appel au calme » ne vise nominativement personne. Mais le « ciblage » est transparent. L’entourage de Romain Cujives est dans la ligne de mire.

 L’art et la manière d’habiller un revirement

Un article de presse a mis le feu aux poudres. Depuis sa publication, les soutiens du jeune candidat s’expriment  (parfois durement) sur les réseaux sociaux. En cause : l’évocation (médiatique) d’un revirement de Sébastien Vincini et du président du département, Georges Méric. Après la mise en orbite du sénateur Raynal, les instances du parti mettraient en selle une candidature qu’ils ont (pourtant) combattue. Celle de Nadia Pellefigue.

La vice-présidente du conseil régional s’est lancée dans la course en affirmant qu’elle se positionne « hors » PS. Mais, selon le quotidien régional, elle ferait un virage à 180° et rentrerait au bercail. Créditée de 5 à 6 points dans les sondages, l’élue régionale (qui ne voulait être investie par les socialistes tout en se revendiquant socialiste) a une bonne raison de rentrer dans les rangs. Sous la barre des 5 points, les frais de campagne ne sont pas remboursés.

Toulouse ne vaut pas forcément une « ardoise ». Et, de toute manière, difficile de convaincre des financeurs avec de mauvais sondages.

Un « revirement-reniement » de Nadia Pelleffigue n’est pas encore officiel. Mais, selon nos informations, il est (déjà) en cours. Ce lundi 27 mai, en marge d’une réunion à la fédération du PS 31, Nadia Pellefigue a rencontré, pendant une heure, ses deux concurrents en interne, Romain Cujives et Claude Raynal.

Cette réunion, au 1er étage des locaux de la rue Lancefoc, portait sur la répartition des « restes » en cas de victoire de l’un(e) des compétiteurs. Mais, avant de songer aux dividendes, le PS doit faire preuve d’imagination et habiller la nouvelle affiche avec Nadia Pellefigue. Selon plusieurs sources, la baguette magique passerait par une innovation sortie du chapeau de Sébastien Vincini : l’étiquette de « chef de file ».

Nadia Pellefigue ne serait pas « tête de liste PS », ce qu’elle a toujours refusé. La candidate deviendrait « chef de file » socialiste avec à ses côtés le socialiste Claude Raynal. Cela suppose que le sénateur mange son chapeau et accepte un tandem. Mais, selon plusieurs sources, Claude Raynal est désabusé et surtout préoccupé par les prochaines…sénatoriales.

Au moment des régionales, afin de ménager la susceptibilité du président (sortant) de l’ex-Languedoc, le PS a inventé un (improbable) poste de président délégué. Pour les municipales à Toulouse, on pourrait donc assister à une nouvelle poussée d’imagination débridée.

Une imagination qui ne concerne pas uniquement les éléments de langage. Au delà d’un coup de com, le PS 31 doit assurer le succès de sa nouvelle affiche électorale. Selon plusieurs sources, ce sont les statuts du parti qui pourraient en faire les frais

Des statuts bafoués ?

Un vote des militants. C’est la règle de base, prévue par les statuts du PS. Dans les plus grandes villes, les instances nationales peuvent revenir sur le choix des militants. Mais, en amont, les sections s’expriment. C’est incontournable.

Sebastien Vincini est formel. La procédure va être respectée. Ce mardi 4 juin, le 1er Fédéral doit d’ailleurs présenter les modalités pratiques et le calendrier. Mais une vraie crise se noue autour de l’assise du vote militant : les sections toulousaines ou l’ensemble des sections de la métropole.

Cette seconde formule est une garantie pour le ticket « Pellefigue-Raynal ». « Avec la section de Colomiers, c’est plié. Cujives est mort » précise un socialiste. Romain Cujives peut difficilement ignorer cette évidence. Il compte sur sa « maitrise » des quelques 500 militants de la 4ème ville de France. Selon nos informations, 11 secrétaires de section défendent également un vote toulousain.

Une extension aux communes de la Métropole est perçue, par certains socialistes, comme un véritable casus belli.

« Un vote métropolitain n’est absolument pas prévu dans les statuts, s’ils font cela il y a un risque d’explosion du PS » délare un socialiste. Un autre précise : « sous Mitterrand ou Jospin, jamais les statuts n’ont été foulés au pied. Un vote au niveau de la métropole, ça veut dire que l’on ne respecte plus rien. Faut voir mais si c’est confirmé, ce sera un mauvais coup pour le parti, tout simplement. Nous avons perdu beaucoup de militants, c’est le meilleur moyen pour écoeurer les derniers ».

Ce n’est pas la première crise que traversent les socialistes de la ville Rose. Le « parachutage » de l’ancien numéro 3 du parti, Christophe Borgel, a suscité de violentes réactions.

Mais, à l’époque, les militants n’avaient pas fondu comme neige au soleil et le PS était un parti de gouvernement. En mai 2019, le navire socialiste est beaucoup moins taillé pour les « grains » internes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

28 Mai

Municipales à Toulouse : une candidature Nogal sème la zizanie dans les rangs d’En Marche

Le député de la Haute-Garonne, Michaël Nogal, évoque (ouvertement) une candidature à Toulouse. Ce scénario est ouvertement combattu par une autre parlementaire de la majorité, Monique Iborra.

Michaël Nogal. Député de la Haute-Garonne. Photo AFP/Samson

Ça se précise. Depuis plusieurs semaines, l’hypothèse d’une liste En Marche aux municipales à Toulouse circule. Le scénario prend chair suite à la déclaration, dans la presse, du député Michaël Nogal. Dans une interview sur le site Actu Toulouse, le jeune parlementaire déclare « réfléchir » à une candidature. Ce n’est pas une déclaration de candidature en bonne et due forme. Mais, dans la novlangue de la communication politique, c’est (parfaitement) équivalent.

D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, des proches du député sont plus directs. Un responsable des Jeunes avec Macron a posté un message : « objectif : le Capitole ».

La candidature d’un autre député En Marche, Jean-François Portarrieu, est évoquée. Elle a même été testée dans un des premiers sondages « Municipales 2020 ». Mais, visiblement, Michaël Nogal surfe sur le résultat des Européennes à Toulouse pour accélérer le mouvement et « griller » la priorité à son collègue.

 

La sortie de Michaël Nogal rend public un clivage au sein d’En Marche. Plusieurs députés sont, en effet, hostiles à une liste autonome face à Jean-Luc Moudenc. Fer de lance de cette ligne, Monique Iborra ne cache pas son agacement suite à la déclaration publique de son jeune collègue :

Je ne suis pas étonnée. On peut comprendre que certains veuillent exister par tous les moyens. Je me permettrai de leur conseiller de commencer par donner des preuves que leur élection n’est pas un hasard

La parlementaire n’est pas simplement hostile à une candidature Nogal. S’appuyant sur les sondages, elle est défavorable à un duel avec le maire sortant.

Cette stratégie est suicidaire car vouée à l’échec et ne peut servir qu’à conforter ceux qui combattent Emmanuel Macron

Une candidature Nogal ne déclenche pas seulement une réaction de Monique Iborra. L’affaire est remontée au cabinet du Premier ministre et à l’Elysée. La déclaration du jeune député toulousain intervient alors qu’En Marche entame des discussions avec le maire de Toulouse. Pas encore d’accord. Mais, selon nos informations, une première rencontre s’est déroulée la semaine dernière avec, autour de la table, le délégué général d’En Marche, Stanislas Guérini et son adjoint, Pierre Person.

Michaël Nogal officialise sa candidature dans la presse toulousaine. Mais c’est à Paris que ça se joue.

Laurent Dubois (@laurentdub)

24 Mai

Européennes : les institutions juives de la Haute-Garonne appellent à faire barrage au Rassemblement National

©XAVIER DE FENOYL/MAXPPP

C’est une première pour des élections européennes. Le conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) appelle à une mobilisation  face au vote « Rassemblement National ».

Les sondages donnent favori le parti de Marine Le Pen. Pour le président du Crif en Haute-Garonne, Franck Touboul, « la menace de voir le Rassemblement National en tête justifie une « mobilisation citoyenne ».

Franck Touboul met en avant également l’impact d’une victoire du Rassemblement National sur l’avenir de l’Europe. Un (éventuel) succès électoral s’inscrirait « dans un mouvement de fond qui est en train de déstabiliser l’Europe. Une déstabilisation par des mouvements nationalistes ». Franc Touboul cite notamment l’Italien Matteo Salvini.

Le Crif demande aux électeurs d’écarter « les listes extrémistes de droite comme de gauche qui veulent porter atteinte aux droits de l’Homme, aux libertés publiques, à la liberté religieuse et fraient avec l’antisémitisme ou l’antisionisme ».

Marine Le Pen n’est pas donc la seule visée. La référence à l’antisionisme renvoie à des positionnements politiques défendus par l’extrême gauche.

Le Crif en Haute-Garonne ne donne pas de consigne de vote. Franck Touboul demande (uniquement) aux électeurs de « voter et faire voter pour les listes qui défendent les valeurs démocratiques et les droits fondamentaux ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

23 Mai

Européennes – Tarn : l’Education nationale accusée de faire campagne pour la liste Macron

Un syndicat d’enseignants estime que l’Académie du Tarn fait campagne pour la liste Macron aux Européennes.

Emmanuel Macron, dimanche soir au Parc des Expositions de Paris. photo Eric Feferberg/AFP.

Le Syndicat National des Enseignants de Second Degré (SNES) du Tarn n’apprécie pas la communication du service départemental de l’Education Nationale. Le SNES  estime que la direction de l’Académie partage (et donc fait circuler) des « messages électoraux pour la liste Macron ».

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Pour le syndicat, il s’agit d’une atteinte au « devoir de réserve » qui s’applique aux fonctionnaires. Un devoir de réserve qui, d’ailleurs, s’applique en dehors des périodes électorales et correspond au principe de neutralité du service public et de ses agents.

Ce n’est pas la première fois qu’un directeur académique des services de l’Education Nationale (DASEN) est au centre d’une polémique s’agissant du devoir de réserve. Il existe un précédent en Haute-Garonne.

Contactée par France 3 Occitanie, l’Education Nationale du Tarn précise ne pas être au courant des propos du SNES 81.

A noter que le retweet controversé (renvoyant à un appel à la mobilisation en faveur de la liste En Marche aux Européennes) a été annulé et ne figure plus sur le compte twitter de la direction des services départemtaux de l’éducation nationale du Tarn.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

22 Mai

Européennes : Renaud Camus désavoue sa liste en raison d’un colistier et d’une « croix gammée »

L’écrivain Renaud Camus désavoue sa liste aux Européennes.

Renaud Camus. Photo : AFP Guyot

4 jours avant le vote, Renaud Camus retire sa liste pour les Européennes.

Contacté par France 3 Occitanie, le théoricien du « grand remplacement » précise les raisons de sa décision :

Parce qu’une personne haut placée dans notre liste a été photographiée traçant une croix gammée dans le sable, sur une plage, puis s’agenouillant devant elle en prière. C’est exactement le contraire de tout ce que nous sommes et de tout ce que nous voulons. Je ne pouvais pas demander aux électeurs d’envoyer à Strasbourg une personne qui s’amuse à de tels jeux, même si, comme elle le dit, il ne s’agissait que d’un jeu idiot pour adolescents attardés. Et il est impossible à ce stade de changer quoi que ce soit à cette liste. Il est également impossible, juridiquement, de la retirer. Mais je peux la désavouer

Renaud Camus a monté sa liste, baptisée « La Ligne Claire », avec Karim Ouchikh, président du Siel (Souveraineté, identités et libertés). 

Laurent Dubois (@laurentdub)

Fake News : Marie-Pierre Vieu « pas étonnée » de l’absence de condamnation de Christophe Castaner

Marie-Pierre Vieu a attaqué, en justice, le (fameux) tweet de Christophe Castaner au sujet d’une « attaque » de la Pitié-Salpêtrière. La députée européenne a été déboutée. Mais l’élue de Tarbes n’est pas étonnée par cette décision.

Marie-Pierre Vieu, députée européenne. Photo : MaxPPP

La loi « anti-fake news » vient de connaître sa première application et c’est grâce à la députée européenne, Marie-Pierre Vieu. Avec un collègue sénateur, la Tarbaise a demandé le retrait d’un tweet du ministre de l’Intérieur. Le 1er mai dernier, en plein mouvement des gilets jaunes, Christophe Castaner a parlé d’une « attaque » visant un hôpital parisien. Plusieurs témoignages et des vidéos ont démenti la version du 1er flic de France.

 

Face à la violence de la polémique et à la réalité des faits, Christophe Castaner a reconnu lui-même qu’il n’aurait pas dû employer le mot « attaque ». Mais Marie-Pierre Vieu a décidé de porter l’affaire en justice en s’appuyant sur la nouvelle loi sur les fake news. Selon Mediapart, le tribunal de grande instance de Paris a rendu sa décision le 16 mai dernier. Le ministre de l’Intérieur est blanchi.

Marie-Pierre Vieu est « déboutée mais pas étonnée du jugement qui est tombé sur fond de mobilisation des gilets jaunes ». La députée européenne n’est toutefois pas convaincue par le raisonnement du juge. Pour Marie-Pierre Vieu, le tribunal « estim(e) que le tweet n’a pas occulté le débat sur la véracité des faits…l’abondance d’articles contredisant le ministre a permis à chaqu(un) de se faire une opinion éclairée, sans risque manifeste de manipulation. Drôle d’arbitrage des débats ».

Malgré l’échec de la procédure, Marie-Pierre Vieu estime que son action en justice était utile : « nous avons fait la démonstration par l’absurde de la vanité de cette disposition législative (ndlr : loi anti-fake news). Le droit a une juste information et la transparence sont encore à gagner, en France comme dans l’Union Européenne ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

21 Mai

Les Européennes déclenchent un schisme au sein d’En Marche à Toulouse

Des élus En Marche quittent le groupe majoritaire à la mairie de Toulouse. Raison invoquée : les Européennes.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Trois élus En Marche claquent la porte du groupe Toulouse Ensemble. Franck Biasotto, Sylvie Rouillon-Valdiguié et la députée Elisabeth Toutut-Picard quittent le groupe majoritaire. Un drôle de départ puisque, selon leur ex-collègue Jean-Claude Dardelet, les démissionnaires vont continuer à soutenir l’action de…Jean-Luc Moudenc.

Or, c’est une décision du maire de Toulouse qui pousse justement les dissidents à s’en aller. Les trois élus justifient, en effet, leur divorce par la ligne de Jean-Luc Moudenc s’agissant des Européennes.

Le maire de Toulouse a annoncé qu’il soutient la liste de son parti, menée par Le Républicain François-Xavier Bellamy. Ce choix ne convient pas aux trois démissionnaires.

Contactée par France 3 Occitanie, Elisabeth Toutut-Picard précise : « pas d’opposition sauf si on soumet à notre vote une mesure contraire à une décision du président Emmanuel Macron comme cela c’est produit pour les Européennes.

Mais cette position ne fait pas l’unanimité. 2 autres élus ont décidé de rester au sein du groupe Toulouse-Métropole.

Jean-Luc Moudenc a toujours affiché sa marque de fabrique : une coalition  allant du Modem en passant par Les Républicains et En Marche. La scission en deux groupes des « marcheurs » du Capitole ne modifie pas cette équation politique. C’est En Marche qui paye (cash) l’addition ou plutôt la division.

Contacté par France 3 Occitanie, le responsable d’En Marche en Haute-Garonne n’a pas souhaité réagir.

Laurent Dubois (@laurentdub)

20 Mai

Européennes : la France Insoumise « délogée » par la mairie de Montauban

La municipalité de Montauban a refusé l’accès d’une salle à la France Insoumise. Une salle réservée depuis plusieurs mois et qui devait accueillir une réunion publique pour les Européennes.

Photo : Faebook/La France Insoumise

La France Insoumise a du improviser et trouver une nouvelle adresse pour sa réunion publique à Montauban. Selon le n°2 de la liste des Européennes, Manuel Bompard, une réservation avait été faite 3 mois en avance. Mais, la veille du meeting, la municipalité a informé les Insoumis de l’indisponibilité du local. Depuis le 5 mai dernier, La Maison du Peuple faisait l’objet d’une occupation par de la part de demandeurs d’asile.

 

Le bâtiment a été évacué. La mairie a estimé que les lieux n’étaient plus en état pour héberger le meeting des Insoumis. Manuel Bompard a invoqué un constat d’huissier, démontrant le contraire. Cela n’a pas fait plier la municipalité. Manuel Bompard reconnait qu’une solution alternative a été proposée mais à l’autre bout de la ville. Après une déclaration devant la salle, relayée sur les réseaux sociaux, Manuel Bompard a pris la direction de la « solution de repli », une salle trouvée le matin même.

Pour Manuel Bompard, la mairie, dirigée par la maire Les Républicains Brigitte Barèges, « a mis les bâtons dans la roue » de la France Insoumise, quelques jours avant le vote des Européennes. La tête de liste, proche de Jean-Luc Mélenchon, pointe le coût de l’opération : une facture pour la location d’une salle de repli, des tracts et des affiches à jeter au panier.

Laurent Dubois (@laurentdub)