Face à la grogne des élus locaux, le député gersois (La République En Marche) réagit et dénonce une « vraie posture politique ».
Samedi 7 octobre, les maires de la Haute-Garonne se sont réunis en présence du préfet de Région. Le représentant de l’Etat a essayé de répondre à la colère des élus locaux. Mais le mécontentement est toujours aussi vif. Parmi les participants, le maire et conseiller régional, Thierry Suaud, a une nouvelle fois dénoncé une mise au pain sec de la Région Occitanie. Cette nouvelle manifestation de mauvaise humeur est le énième épisode du feuilleton sur la suppression de la taxe d’habitation et le gel des dotations locales.
Face à ce mouvement de fond et profond, le député gersois, Jean-René Cazeneuve se lance dans une campagne d’explication. Une explication de texte (la future loi de Finances) mais surtout de chiffres, en avançant une série d’arguments chiffrés.
Le membre de la commission des Finances « comprend le mécontentement« . Même s’il regrette une « vraie posture politique« . Le député de la majorité rappelle que « c’est la gauche qui a fait baisser les dotations et dans le programme de François Fillon, sans parler de la suppression des postes de fonctionnaires, la baisse était encore plus drastique. Nous on ne baisse pas ».
Jean-René Cazeneuve estime que le procès fait par les régions est un « procès d’intention » :
Le gouvernement s’est engagé à verser, à titre exceptionnel, 450 millions. Les régions savaient parfaitement que ce versement allait s’interrompre. Et, en plus, sur les 450 millions on maintient 250 millions d’euros
Pour le représentant d’Emmanuel Macron, les finances régionales ne sont pas ponctionnées de manière brutales. Elles sont même renforcées :
On remplace une dotation générale de fonctionnement qui baisse depuis des années par le transfert d’une portion de la TVA. C’est une nouvelle ressource fiscale dynamique et qui va rapporter au moins 100 millions la première année aux régions.
Jean-René Cazeneuve déplore une « mauvaise foi » et une malhonnêteté intellectuelle :
Certaines lignes budgétaires montent et d’autres baissent. On peut toujours prendre un chiffre qui baisse. Pour 1 chiffre qui baisse, je peux en prendre 10 qui montent. Je le dis et je le répète. Les transferts ne baissent pas. Pour la première fois depuis longtemps on ne vas pas baisser. Au niveau des régions, ça va augmenter.
Lors de la 17eme conférence des villes, le premier ministre a également tenté de calmer les esprits. Edouard Philippe a notamment expliqué que les 13 milliards d’économies demandées aux collectivités ( sur la durée du quinquennat) ne sont pas des baisses de crédits. Il s’agit de maîtriser la hausse des dépenses. Ce discours n’a pas réussi à éteindre l’incendie.
Laurent Dubois (@laurentdub)