Le gouvernement pousse le projet de LGV Toulouse-Paris vers une voie de garage. Mais les collectivités ont déjà dépensé 360 millions d’euros.
Ce mercredi 15 novembre le Conseil Régional d’Occitanie a annoncé le déblocage de 5 millions d’euros pour le projet de LGV Montpellier-Perpignan. Cette somme va permettre le financement d’études et d’acquisitions foncières. Ce n’est pas la première fois que la collectivité régionale engage une dépense pour la LGV. Selon les chiffres fournis par l’hôtel de Région, ce sont 171 millions qui ont été engagés sur les projets « Toulouse-Paris » et « Montpellier-Perpignan » ces dernières années.
Le conseil régional n’est pas le seul à avoir dépensés de l’argent sur ce qui reste encore un projet. Un projet qui est remis en cause par le gouvernement.
Pourtant des sommes substantielles ont été engagées. S’agissant du tronçon Tours-Bordeaux, une convention de financement et de réalisation a été signée en 2011.
- 102,14 M€ à la charge de la Région Occitanie. Sur ce montant, 66,01 M€ courants versés à ce jour. La différence provient essentiellement de la retenue de garantie de 30-40% pour la réalisation du tronçon Bordeaux-Toulouse et des annuités restantes.
- 178,43 M€ à la charge des autres collectivités territoriales d’Occitanie. Montant versé à ce jour non connu.
Dans une convention de 2012 et concernant la ligne LGV et l‘Aménagement Ferroviaire du Nord de Toulouse (AFNT), des études préalables à l’enquête publique ont été budgétées :
- 19,5 M€ dont 50% engagés par la Région Occitanie.
- 16.5 M€ pour des réserves foncières en 4 parts égales CG, CR, Etat, SNCF
Enfin une convention datant de 2016 (et incluant le débat public de 2005) porte sur des études et des actions foncières :
- 18.71 M€ courants engagés par la Région Occitanie.
- 23,71 M€ courants engagés par les autres collectivités territoriales d’Occitanie.
Au total cela fait presque 360M€ engagés par les collectivités d’Occitanie.
Laurent Dubois (@laurentdub)