25 Jan

L’ex-députée (LR) de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé, évincée des instances nationales de son parti

Info France 3 Occitanie. Les Républicains doivent adopter la composition de leur nouvelle Commission Nationale d’Investiture (CNI). La présidente de LR31, Laurence Arribagé, n’est pas dans la liste.

Laurence Arribagé, présidente de LR31. Photo : MaxPPP

Laurence Arribagé, présidente de LR31. Photo : MaxPPP

Samedi 27 janvier, le bureau national des Républicains va valider la nouvelle composition de sa CNI. Selon nos informations, la présidente de LR31 ne figure pas dans la liste des membres. Laurence Arribagé ne siégera pas dans la commission qui attribue les investitures électorales. La CNI est une instance hautement stratégique dans la vie du parti mais aussi pour ses membres. La sélection des candidats aux élections conditionne la réussite politique des Les Républicains. Mais, pour un membre de la CNI, la CNI est un levier pour asseoir une autorité politique et assure un leadership. C’est un « bâton de Maréchal » permettant de jouer les « faiseurs de Roi ».

S’agissant d’une présidente de Fédération, un siège à la CNI est donc un véritable atout. Selon nos informations, Laurence Arribagé, était candidate. Mais Laurent Wauquiez lui a barré la route.

Selon l’entourage du président de LR, Laurence Arribagé paye son échec aux dernières législatives sur une circonscription qualifiée d’imperdable. Un parlementaire, proche de Laurent Wauquiez explique, également, le passage à la trappe de l’ex-députée par un problème de méthode et de comportement. Laurence Arribagé aurait considéré son intégration comme un droit et un tremplin vers les Européennes de 2019.

Dernière explication : des relations pas vraiment bonnes avec Laurent Wauquiez. Un seul fait résume le manque de confiance qui règne. Pour l’investiture d’un candidat dans la « partielle » de mars prochain dans le Comminges, le casting a été piloté directement par l’entourage de Laurent Wauquiez, sans passer par les instances fédérales présidées par Laurence Arribagé.

A noter que la taille de la CNI est réduite. Elle passe de 80 à 50 membres et que la parité est respectée. La taille de la commission est conforme à la pratique du temps de l’UMP, dans les années 2007-2008.

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Jan

Tarn : la bataille des députés pour reprendre la main sur le mouvement En Marche !

Un nouveau référent d’En Marche va être désigné dans le Tarn. Les députés profitent de l’occasion pour pousser des proches.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

La direction tarnaise d’En Marche a collectivement démissionné. Officiellement, cette décision est uniquement liée à une envie : passer le relais une fois la mission accomplie. Mais il existe une raison inavouée et difficilement avouable publiquement. Le départ du staff dirigé par Clément Baller n’est pas étrangère au comportement des députés du Tarn. Il est faux de réduire la démission collective des Marcheurs a des bisbilles entre le Mouvement et les parlementaires. Mais il est tout aussi inexact d’occulter les tensions latentes entre l’équipe Baller et les députés Jean Terlier et Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Les deux députés ont trouvé une solution pour éviter une nouvelle édition du scénario. Deux des trois candidats sont des proches des deux parlementaires tarnais. Ce samedi 20 janvier, un proche de Jean Terlier a officialisé sa candidature. Il s’agit du nouveau maire de Saint-Sulpice, Raphaël Bernardin. Jean Terlier c’est véritablement investi dans la campagne municipale de Saint-Sulpice. Il a quasiment endossé le costume de directeur de campagne. Jean Terlier a notamment décroché son téléphone pour organiser un meeting avec sa collègue de la Haute-Garonne, Monique Iborra.

Raphaël Bernardin a pris une certaine distance avec le mouvement En Marche ! le temps des municipales. C’était surtout au niveau de l’affichage.

Dans les faits, le député En Marche de la 3ème circonscription a mobilisé les Marcheurs.

Une désignation de Raphaël Bernardin a la tête du mouvement En Marche se traduirait par une forte synergie avec le député Jean Terlier. Sous le « mandat » de Clément Baller, Jean Terlier a affirmé à la tribune son autonomie vis-à-vis du mouvement En Marche ! Cette ligne ne serait plus d’actualité si son lieutenant est désigné par les instances nationales d’En Marche.

C’est le même schéma du côté de Danielle Maximilien. Sa nomination constituerait un tandem avec la députée Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Le nouveaux députés ont rapidement adopté une règle de l’Ancien Monde : le contrôle du territoire et le placement de fidèles.

La décision finale appartient aux instances nationales d’En Marche. Ce sera un test sur le nature du mouvement et son éventuellement autonomie vis-à-vis des députés. Mais c’est également un test sur les relais nationaux des deux députés du Tarn et sur leur capacité à peser sur les choix de la direction d’En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

16 Jan

Tarn : une seule candidate pour prendre la tête d’En Marche…pour le moment

En Marche ! doit remplacer son référent dans le Tarn. Pour le moment, une seule femme, France Gerbal-Medalle est candidate.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

L’équipe départementale d’En Marche ! a remis collectivement sa démission. Après 18 mois de mandat, Clément Baller et son staff ont passé la main. Le parti d’Emmanuel Macron doit assurer une relève. Les statuts d’En Marche permettent au « local » de formuler des propositions à condition qu’elles soient paritaires c’est-à-dire qu’elles portent sur un homme et une femme. Les instances nationales, plus précisément le Bureau Exécutif se prononce. Le Bureau Exécutif peut ensuite (s’il le juge utile ou opportun) demander un vote de confirmation aux adhérents.

C’est dans ce cadre qu’une consultation est ouverte localement jusqu’au 22 janvier. Les marcheurs tarnais peuvent faire remonter deux noms à Paris. Pour le moment, une seule candidature existe. Ancienne conseillère municipale en charge de la coopération décentralisée, France Gerbal-Medalle est consultante en oenotourisme.

Selon nos informations, d’autres candidatures pourraient être officialisées.

En toute hypothèse, le Bureau Exécutif d’En Marche se prononcera début février.

Laurent Dubois (@laurentdub)

15 Jan

Législative Partielle en Haute-Garonne : En Marche ! lance (enfin) sa campagne

Conférence de presse, visites ministérielles et déplacement du porte-parole du gouvernement. En Marche ! se lance dans la bataille électorale du Comminges.

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Les sympathisants d’En Marche ! s’inquiètent et évoquent une absence de campagne. Sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, des marcheurs expriment un malaise : « ils ne se passent rien, on n’entend rien« . Plusieurs sources expriment le même sentiment. Les plus pessimistes évoquent même, face à ce marasme, un risque de défaite. Contacté par France 3 Occitanie, le candidat de la majorité présidentielle, Michel Monsarrat, reconnaît que « cela ne bouge pas beaucoup« .

Michel Montassarat a assisté à plusieurs déplacements ministériels en région toulousaine. Mais un post sur Facebbok ne fait pas une campagne électorale.

En revanche, le principal concurrent du candidat En Marche! organise des réunions publiques. Joël Aviragnet bénéficie de la force militante du PS et de l’appui de la présidente de la Région, Carole Delga.

En juin dernier, avant l’annulation du scrutin par le conseil constitutionnel, le candidat En Marche ! a frôlé le victoire. Mais le territoire du Comminges reste un territoire socialiste. Les foudres du juge électoral n’ont pas modifié la physionomie d’une terre ancrée à gauche depuis des années. Bref, l’élection d’un député En Marche ! n’est pas acquise. Le climat national peut également peser, négativement, dans la balance. Une augmentation du prix du diesel, une hausse de la CSG pour les retraités ou encore des trop perçus versés par la mutuelle sociale agricole peuvent influencer l’électorat.

Dans ce contexte, le parti d’Emmanuel Macron n’a pas trop de 3 mois pour faire campagne. Surtout que, dans ce calendrier, il faut intégrer les vacances de Février. Le temps est non seulement compté. Il est réduit.

Certains soutiens de Michel Montsarrat ont conscience de l’étroitesse de la fenêtre de tir.

Selon nos informations, ils ont alerté le candidat. Depuis plusieurs semaines, Michel Montsarrat dispose d’un directeur de campagne. Le référent départemental d’En Marche ! Pierre Casteras est aux manettes. Ancien élu socialiste dans le Comminges, il connaît le territoire et il a une expérience des opérations électorales. Mais cet atout ne s’est pas traduit, pour le moment , dans les faits. Pas de réunion publique ou de tractage sur les marchés.

Cette « bizarrerie » a une explication. En Marche ! est un parti centralisé. En fait, c’est Paris qui devait donner le coup d’envoi. C’est fait. Les documents de campagne (affiches, tracts) sont en cours de rédaction et d’imprimerie. Mais, surtout, un agenda est fixé. Une réunion doit valider ce soir, lundi 15 janvier, la date et le lieu. Mais une conférence est programmée pour le vendredi 19 janvier. Elle pourrait se dérouler à Mazères-sur-Salat.

La stratégie d’En Marche ! est de surfer sur les bons sondages d’Emmanuel Macron et de son premier ministre. La ligne est simple : « nationaliser » en partie le vote de mars prochain. Fin janvier, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, pourrait venir soutenir Michel Montsarrat. D’autres ministres sont également annoncés. Parmi eux, Christophe Castaner. Le secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Gouvernement cumule cette fonction gouvernementale avec celle de délégué général d’En Marche !

Les députés de la Haute-Garonne vont également occuper le terrain.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Congrès du PS : il n’y aura finalement pas de candidat de l’Occitanie

Un manifeste d’élus regroupe plusieurs représentants du PS d’Occitanie. Ce « courant » doit désigner son candidat à la tête du parti. Selon nos informations, cette candidature va échapper aux socialistes de notre région.

Photo AFP

Photo AFP

La candidature surprise de Delphine Batho bouscule le jeu. L’ancienne ministre est la première femme à se lancer dans la bataille. Selon nos informations, Delphine Batho n’a pas prévenu ses camarades de son initiative. Cette échappée solitaire ne remet pas en cause la démarche menée par plusieurs fédérations départementales. Cette semaine, les signataires du Manifeste doivent désigner un candidat pour le prochain Congrès du PS.

La semaine dernière des démarches se sont déroulées dans ce sens. Selon nos informations, une réunion s’est notamment déroulée à Toulouse en présence de la présidence PS de la Région. Carole Delga aurait d’ailleurs réaffirmé son soutien à une candidature issue du groupe des « Quadras », Olivier Faure.

La sortie tonitruante de Delphine Batho ne remet pas en cause le processus. Elle accélère même les manœuvres. Selon nos informations, une des figures du « Manifeste des Fédés », Valérie Rabault, a bousculé son agenda, en annulant notamment des cérémonies de voeux dans son département. La députée du Tarn-et-Garonne a avancé son départ sur Paris, prévu le lendemain, pour assister à une réunion.

Une chose est certaine. Les signataires du Manifeste des fédérations auront bien un candidat. Selon nos informations, les représentants d’Occitanie ne figurent pas dans la « short list ». Le nom de Valérie Rabault a beaucoup circulé. Celui du 1er fédéral de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, est également évoqué. Un profil se dégage, un homme ayant eu un mandat de 1er fédéral. Mais ce serait le patron de la puissante Fédération de Paris, Emmanuel Grégoire, qui tiendrait la corde. Selon une source, il fait consensus et bénéficie d’une réputation de « bosseur ». De plus, il est compatible avec le groupe des « Quadras » d’Olivier Faure. Une synthèse est donc possible avec un autre courant

Toujours selon cette source, son seul handicap est d’apparaître comme un proche d’Anne Hidalgo. Une maire de Paris a qui on prête une ambition élyséenne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Jan

Carole Delga va faire l’inventaire du quinquennat Hollande

La présidente socialiste d’Occitanie, Carole Delga, appartient à un groupe les « Quadras » qui doit déposer une motion pour le prochain Congrès du PS. Une motion faisant l’inventaire de la présidence Hollande.

François Hollande et Carole Delga, AFP/R Gabalda

François Hollande et Carole Delga, AFP/R Gabalda

L’officialisation a pris la forme d’un tweet. Carole Delga soutient un des candidats à la tête du PS. Il s’agit d’Olivier Faure.

Le choix de Carole Delga va au-delà de la désignation du futur patron du PS. C’est l’expression d’une ligne politique. Depuis la défaite de la présidentielle, Carole Delga a rejoint un groupe identifié sous le nom « groupe des Quadras ». Tous les quinze jours, 8 socialistes appartenant à la même génération se réunissent. Parmi eux, Najat Vallaud-Belkacem, Guillaume Bachelay, Boris Vallaud ou encore Estelle Grelier.

Selon nos informations, Carole Delga a participé à plusieurs dîners parisiens. Et c’est en vertu de l’appartenance à ce groupe que la présidente d’Occitanie a publiquement soutenu une candidature de l’ancienne ministre de l’Education Nationale.  Après le renoncement de Najat Vallaud-Belkacem, c’est donc très logiquement que Carole Delga se tourne vers un autre membre des « Quadras », Olivier Faure.

Derrière, ce regroupement, qualifié de « générationnel » par un socialiste, se trouve une véritable projet commun. Selon une source nationale du PS, les « Quadras » va se transformer en courant. Ils préparent une motion pour le prochain Congrès d’Aubervilliers, prévu début avril.

Et, toujours selon cette source, la future motion des Quadras repose sur un axe : un inventaire critique du bilan de François Hollande. La réforme du Travail va notamment être ciblée.

Lors de la dernière visite de François Hollande en Occitanie, Carole Delga a été excusée. Mais, surtout, l’ex chef de l’Etat se serait opposé à une éventuelle candidature de Carole Delga au poste de 1ère secrétaire national du PS. Depuis quelques temps, les relations entre François Hollande et son ancienne secrétaire d’Etat n’étaient pas particulièrement bonnes. De plus, la présidente d’Occitanie est sur un territoire marqué à gauche. Une critique frontale des lois Travail et plus largement du bilan Hollande répondent à une logique régionale.

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Jan

Martin Malvy quitte son dernier mandat exécutif

INFO FRANCE 3 – L’ancien président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, doit annoncer vendredi 12 janvier, une décision s’agissant de  sa présidence de Figeac Communauté. Selon nos informations, Martin Malvy doit quitter un poste qu’il occupe depuis la création d’une des plus importantes communautés de communes de France.

Martin Malvy ancien président de la Région Midi-Pyrénées et président du Grand Figeac; Photo Max PPP

Martin Malvy ancien président de la Région Midi-Pyrénées et président du Grand Figeac; Photo Max PPP

Après le départ du conseil régional, en 2016, Figeac Communauté était le dernier exécutif dont disposait Martin Malvy. Cette démission marque la fin d’un très long parcours politique dans le figeacois. Un parcours débuté en 1977. Martin Malvy a été le maire de Figeac pendant 30 ans. L’ancien président du conseil régional de Midi-Pyrénées a également été député de Figeac et de la deuxième circonscription du Lot pendant 20 ans.

Selon un proche, la décision de quitter la présidence de Figeac Communauté n’a pas été simple car elle marque une vraie rupture dans la vie de Martin Malvy. C’est également un symbole qui va marquer la vie publique lotoise. Plusieurs fois ministres, conseiller général du Lot pendant trois décennies, Martin Malvy est une figure historique du parti socialiste.

En 2007, il avait renoncé à quitter le conseil régional de Midi-Pyrénées pour se lancer dans la bataille des municipales à Toulouse, finalement remportées l’année suivante par le candidat socialiste Pierre Cohen.

Selon nos informations, Vincent Labarthe doit succéder à Martin Malvy à la présidence de Figeac Communauté. La passation de pouvoir devrait intervenir avant la fin du mois.

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Jan

Tarn : démission collective du comité départemental d’En Marche !

Le comité départemental d’En Marche a présenté sa démission vendredi 5 janvier.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

Le comité tarnais d’En Marche démissionne. La décision a été transmise aux instances nationale du mouvement vendredi 5 janvier. Officiellement, cette démission collective repose sur des aspects pratiques et notamment les contraintes professionnelles de membres du comité. Un communiqué de presse met également en avant un besoin de renouvellement et le soucis de laisser la place à des nouveaux visages.

Mais, selon nos informations, des raisons moins avouables motivent le renoncement des marcheurs tarnais. Des raisons « basiques » renvoyant à une certaine lassitude face au manque de moyens. Le comité départemental ne dispose pas d’un budget pour animer la vie du mouvement. C’est, d’ailleurs, un grief récurrent mis en avant dans plusieurs départements.

Mais il existe également des motifs plus politiques. Des Marcheurs ayant connu, dans une autre vie, le carcan d’un parti « traditionnel » ont l’impression de retrouver les vieilles pratiques de l’Ancien Monde. Enfin, des relations compliquées entre deux députés tarnais (Jean Terlier et Marie-Christine Verdier-Jouclas) et le comité départemental ont également pesé dans la balance.

La démission des Tarnais est la seconde « turbulence » connue par En Marche dans notre région. Dans le Gers, des Marcheurs ont été menacés exclusion pour avoir émis des critiques sur l’organisation et la liberté de parole au sein du mouvement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Jan

Législative partielle : la candidature de Laurence Arribagé poussée par son parti

Le parti Les Républicains va présenter un candidat à l’élection législative partielle dans le Comminges. Une candidature de la présidente départementale de LR 31 est « poussée » par des membres du parti.

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/TBordas

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/T. Bordas

Les 11 et 18 mars prochains, les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne vont retourner aux urnes. Cette législative partielle fait suite à l’annulation, par le juge électoral, de l’élection du socialiste, Joël Aviragnet. L’affiche électorale se dessine. Le PS présente comme candidat… Joël Aviragnet. Le député sortant va retrouver son principal adversaire de juin dernier, Michel Montsarrat de La République en Marche.

Du côté de la droite et du parti Les Républicains, la situation est plus compliquée. Un fait est acquis. Il y aura bien un candidat pour porter les couleurs de LR. Contacté par France 3 Occitanie, le-parole du parti, Pierre Esplugas-Labattut déclare :

 Oui il y aura un candidat mais c’est en cours de désignation.

Une réunion doit se dérouler, ce vendredi 5 janvier, pour essayer de trouver un nom. Selon nos informations, un choix sera arrêté entre le 18 et le 25 janvier. La page n’est pas blanche. Les instances nationales de LR ont missionné, en marge des instances fédérales, une personne et trois profils (2 hommes et 1 femme) sont remontés à la surface. Mais l’exercice n’est pas évident. Une candidate naturelle s’imposait : Jennifer Courtois-Périssé. Mais la jeune conseillère régionale, maire de la commune de Rieumes, a quitté Les Républicains pour rejoindre le nouveau parti d’Emmanuel Macron, La République En Marche. Jennifer Courtois-Périssé occupe, d’ailleurs, un poste stratégique au sein de la direction nationale d’en Marche.

Le départ de Jennifer Courtois-Périssé crée un vide difficile à combler. Une option est possible: « parachuter » une personnalité toulousaine dans le Comminges.

Des membres de LR plaident pour que la présidente de la fédération départementale du parti et ex-députée, Laurence Arribagé, soit candidate. Contactée par France 3 Occitanie, Laurence Arribagé, écarte cette hypothèse :

Je ne serai pas candidate à l’élection législative partielle sur la 8ème circonscription.

La décision de Laurence Aribagé n’est pas surprenante. C’est, au contraire, une candidature de l’ex-députée qui aurait été étonnante. La terre d’élection de Laurence Arribagé est Toulouse et sa petite couronne. Une délocalisation dans le Comminges est loin d’être d’évidente. Sans parler des chances limitées de victoire. Comme le confie un responsable de LR, « on n’y va pas pour gagner ». Quoi qu’il en soit, la non-candidature de Laurence Arribagé pose problème à la fédération présidée par l’ex-députée. Les Républicains de la Haute-Garonne vont devoir impérativement trouver un candidat.

En effet, le nouveau président des Républicains, Laurent Wauquiez, tient à ce que son parti participe à la législative partielle du Comminges. Ce sera l’occasion de se frotter au PS et à la République En Marche. Le climat local va peser dans ce bastion traditionnel de la gauche. Mais Laurent Wauquiez, sans transformer la partielle commingeoise en test national, ne peut pas passer à côté de ce rendez-vous électoral. C’est encore plus vrai du récent délégué général d’En Marche ! Christophe Castaner qui doit venir dans le Comminges pour soutenir son candidat.

A noter que le Front National se mobilise également, le numéro 2 du FN, Louis Aliot, et Gilbert Collard vont se déplacer. Une venue de Marine Le Pen est également envisagée.

 

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Déc

Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sur le départ des Républicains ?

Le maire de Toulouse ne cache pas son incompatibilité avec le nouveau président de Les Républicains. Jean-Luc Moudenc peut-il quitter LR suite à l’élection de Laurent Wauquiez ?

Jean-Luc Moudenc; maire (LR) de Toulouse. Photo : MaxPPP

Jean-Luc Moudenc; maire (LR) de Toulouse. Photo : MaxPPP

L’élection, dimanche 10 décembre, de Laurent Wauquiez à la présidence des Républicains a fait une première « victime ». Le président de la région « Les Hauts de France », Xavier Bertrand, ne « reconnait plus (sa) famille politique » et quitte LR. Cette décision peut-elle faire tâche d’huile ? En dessous de la Loire, à Toulouse, une personnalité n’a pas attendu le coup d’éclat de Xavier Bertrand pour exprimer publiquement sa méfiance et même sa défiance envers Laurent Wauquiez. Avant l’élection de dimanche, Jean-Luc Moudenc a émis plus que des réserves. Le maire de Toulouse a pris ouvertement ses distances avec la ligne Wauquiez. Quelques heures après l’élection du nouveau patron de la droite, Jean-Luc Moudenc a renouvelé sa position et a adressé un avertissement à Laurent Wauquiez.

Pour le moment, Jean-Luc Moudenc est sur la ligne Raffarin : placer Laurent Wauquiez sous « observation vigilante ». La position du maire de Toulouse peut-elle évoluer?

Un familier du Capitole n’exclut pas complètement l’hypothèse :  » avec Jean-Luc Moudenc, tout est toujours ouvert. Y compris de rester chez Les Républicains; Jean-Luc Moudenc ne ferme jamais une porte ». Un vieux routier de la droite toulousaine est plus catégorique :  » Si Estrosi ou Juppé partent Jean-Luc peut emboîter le pas. Mais il ne prendra jamais l’initiative seul. Il va attendre une opportunité pour se mettre en retrait. Mais il est condamné à une jeu d’équilibriste. Il ne peut pas se couper de la base des Républicains et des militants qui distribuent des tracts pour lui ».

Pour un membre de la droite locale, c’est l’ADN de Jean-Luc Moudenc qui interdit une rupture nette : « l’équation de Jean-Luc est d’aller jusqu’au centre gauche sans se couper de la droite républicaine. Jean-Luc est quelqu’un qui se place au dessus des partis, c’est son truc. Son idéal est de placer un homme à lui dans chaque parti ».

Cette approche est a priori compatible avec une formation politique, une formation qui réunit des personnalités de droite et de gauche : La République En Marche d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Moudenc ne cache pas sa « macron-compatibilité ». De plus, le maire de Toulouse dispose de deux relais en « macronie » : Gérald Darmanin et Edouard Philippe. L’élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR peut-elle précipiter un ralliement au parti d’Emmanuel Macron ?

Le patron d’En Marche !, Christophe Castaner, a immédiatement tendu la main à Xavier Bertrand, après son départ de LR. On peut facilement imaginer le même tapis rouge pour le maire de la 4ème ville de France. Néanmoins, un parlementaire LREM de la Haute-Garonne ne croit pas à ce scénario : « Je ne le vois pas arriver directement. Par contre, il peut parfaitement aller chez « Les Constructifs ». Ce n’est pas complètement chez nous ce qui lui éviterait des problèmes sur sa droite mais ce n’est pas chez Wauquiez ».

Laurent Dubois (@laurentdub)