22 Jan

Tarn : la bataille des députés pour reprendre la main sur le mouvement En Marche !

Un nouveau référent d’En Marche va être désigné dans le Tarn. Les députés profitent de l’occasion pour pousser des proches.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

La direction tarnaise d’En Marche a collectivement démissionné. Officiellement, cette décision est uniquement liée à une envie : passer le relais une fois la mission accomplie. Mais il existe une raison inavouée et difficilement avouable publiquement. Le départ du staff dirigé par Clément Baller n’est pas étrangère au comportement des députés du Tarn. Il est faux de réduire la démission collective des Marcheurs a des bisbilles entre le Mouvement et les parlementaires. Mais il est tout aussi inexact d’occulter les tensions latentes entre l’équipe Baller et les députés Jean Terlier et Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Les deux députés ont trouvé une solution pour éviter une nouvelle édition du scénario. Deux des trois candidats sont des proches des deux parlementaires tarnais. Ce samedi 20 janvier, un proche de Jean Terlier a officialisé sa candidature. Il s’agit du nouveau maire de Saint-Sulpice, Raphaël Bernardin. Jean Terlier c’est véritablement investi dans la campagne municipale de Saint-Sulpice. Il a quasiment endossé le costume de directeur de campagne. Jean Terlier a notamment décroché son téléphone pour organiser un meeting avec sa collègue de la Haute-Garonne, Monique Iborra.

Raphaël Bernardin a pris une certaine distance avec le mouvement En Marche ! le temps des municipales. C’était surtout au niveau de l’affichage.

Dans les faits, le député En Marche de la 3ème circonscription a mobilisé les Marcheurs.

Une désignation de Raphaël Bernardin a la tête du mouvement En Marche se traduirait par une forte synergie avec le député Jean Terlier. Sous le « mandat » de Clément Baller, Jean Terlier a affirmé à la tribune son autonomie vis-à-vis du mouvement En Marche ! Cette ligne ne serait plus d’actualité si son lieutenant est désigné par les instances nationales d’En Marche.

C’est le même schéma du côté de Danielle Maximilien. Sa nomination constituerait un tandem avec la députée Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Le nouveaux députés ont rapidement adopté une règle de l’Ancien Monde : le contrôle du territoire et le placement de fidèles.

La décision finale appartient aux instances nationales d’En Marche. Ce sera un test sur le nature du mouvement et son éventuellement autonomie vis-à-vis des députés. Mais c’est également un test sur les relais nationaux des deux députés du Tarn et sur leur capacité à peser sur les choix de la direction d’En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)