31 Mai

Municipales à Toulouse -Fusion à gauche : réunion de la dernière chance entre Nadia Pellefigue (PS) et Antoine Maurice (EELV)

Fusion ou pas fusion entre les deux listes de gauche menées par Antoine Maurice (EELV) et Nadia Pellefigue ? Une réunion, organisée ce lundi, mettra fin au suspens.

Nadia Pellefigue. Photo : FB/NPellefigue

Ce lundi 1er juin, à 11 heures, une réunion décisive va se dérouler. Antoine Maurice, tête de liste d’Archipel Citoyen, et Nadia Pellefigue, tête de liste PS-PC-PRG-Une doivent se rencontrer. Ce rendez-vous est présenté, par plusieurs sources, comme déterminant. Il permettra d’aboutir à une fusion des deux listes de gauche ou, au contraire, il scellera une absence d’accord.

La rencontre entre les deux têtes de listes sera précédée, côté Nadia Pellefigue par une séance de travail au siège de la fédération du parti socialiste de la Haute-Garonne.

La présidence de la Métropole au centre du jeu

Une question est au coeur des négociations : la présidence de la Métropole. Nadia Pellefigue revendique le fauteuil et plaide pour un partage des rôles. Une femme à Toulouse Métropole et un homme (Antoine Maurice) au Capitole.

Avant les résultats du 1er tour, Nadia Pellefigue a déjà « récupéré » une Métropole qui était promise à son binôme socialiste, Claude Raynal. La candidate continue sur sa lancée.

Antoine Maurice a répondu publiquement qu’il ne souhaite pas « lâcher ». Les discussions s’annoncent compliquées. Surtout que le contexte est tendu.

Des tensions très vives au sein du PS

Nadia Pellefigue a très mal vécu les déclarations de son co-listier, Claude Raynal. Le sénateur de la Haute-Garonne est totalement aligné sur la position du président du conseil départemental, Georges Méric, et du patron du PS31, Sébastien Vincini.

Claude Raynal veut, à tout prix, un accord. Et il  l’a fait savoir dans les colonnes de la presse régionale. Dans l’entourage de Nadia Pellefigue, cette sortie médiatique est vécue comme une véritable trahison.

La position de Claude Raynal est, toutefois, partagée par une partie des co-listiers de Nadia Pellefigue. Certains se disent même prêt à rejoindre Archipel Citoyen même si Nadia Pellefigue ne signe pas d’accord. Bien évidemment, il s’agit d’une simple posture.

Juridiquement, au regard du droit électoral, seule la tête de liste peut maintenir les candidatures. Des candidats peuvent toujours librement se désister. D’ailleurs, si plus de la moitié de la liste se retire,  la liste « tombe ». Mais les pro-Archipel ont besoin de la signature de Nadia Pellefigue pour pouvoir fusionner avec la liste d’Antoine Maurice.

Un retrait de Nadia Pellefigue

Les tensions sont tellement fortes qu’un scénario circule : un retrait de Nadia Pellefigue. Des socialistes s’interrogent (ouvertement) sur un renoncement, pur et simple, de la tête de liste. Un renoncement qui pourrait d’ailleurs s’accompagner du départ de plusieurs co-listiers. Une autorisation, déposée en préfecture, permettraient aux pro-Archipel de continuer leur chemin de leur côté et de fusionner avec Antoine Maurice.

Ce scénario reste totalement virtuel. Mais il n’arrangerait pas les affaires d’Archipel Citoyen.

La présence, sur une liste commune, de Nadia Pellefigue permet de conserver des voix (4 points) qui autrement pourraient se reporter sur.. Jean-Luc Moudenc. C’est l’enseignement  du sondage rendu public par Archipel Citoyen.

Un sondage qui renforce Archipel Citoyen en montrant qu’Antoine Maurice peut devenir, en juin prochain, le futur maire de Toulouse.

Mais un sondage qui souligne également que les clés du Capitole sont dans la poche de Nadia Pellefigue.

Laurent Dubois (@laurentdub)