L’accord était quasiment scellé. Mais tout est remis en cause entre la liste « Collectif pour Albi » de Nathalie Ferrand-Lefranc et les écologistes menés par Pascal Pragnère.
Depuis la fin du 1er tour, tout roulait entre Nathalie Ferrand-Lefranc (22,02% des voix) et Pascal Pragnère (13,22% des suffrages exprimés). Dès le mois de mars. des rencontres se sont déroulées. A partir de la mi-mai, les tractations se sont accélérées. Le 23 mai dernier, les écologistes ont voté à l’unanimité le principe d’une fusion.
Bref, il y a moins d’une semaine, un accord était fait. Le nom de la liste commune était même adopté. `
Une assemblée générale qui renverse la table
Mais la dernière assemblée générale du « Collectif pour Albi », ce jeudi 28 mai, remet tout en cause. 72 heures avant le dépôt des listes en préfecture, il existe un vrai risque de rupture.
Les représentants du Collectif pour Albi proposent un projet de liste qui ne convient pas aux écologistes. Les places 2, 9 et 11 sont réservées aux Verts ce qui ne correspond pas aux souhaits de Pascal Pragnère et de ses colistiers. Des souhaits qui reposent sur une base de calcul dite « règle d’Hondt ». En vertu de cette méthode, les places 2, 5,7 et 10 devraient être attribuées aux Verts.
Autrement dit, le Collectif pour Albi propose moins de places et des places moins bien « placées ».
Mais ce n’est pas le seul motif de désaccord. Les écologistes déplorent le passage à la trappe d’une « architecture de gouvernance ». Il existait une document de travail « fléchant » les postes d’adjoints et de délégués dans le futur exécutif municipal. Ces prévisions disparaissent. L’assemblée générale du Collectif repousse ces questions, hautement stratégiques, après le dépôt des listes.
Un seul point reste sur la table : l’attribution de la présidence de l’Agglomération au futur maire.
Une tentative de (re)conciliation
Face à ce revirement, les écologistes « ne comprenn(ent) pas comment il est possible de négocier sereinement avec une équipe qui peut remettre en cause ses propres propositions d’un jour à l’autre ». D’une fusion programmée la gauche albigeoise ne verse pas (encore) dans un divorce consommé.
Les écologistes proposent, ce dimanche 31 mai, une assemblée générale pour aplanir les divergences.
Cette semaine, la maire (sortante), arrivée en tête le soir du 1er tour, a bénéficié du retrait de sa concurrente « macroniste ». Stéphanie Guiraud-Chaumeil sort renforcée de ce retrait. L’absence d’union à gauche accentuerait encore davantage sa position.
Laurent Dubois (@laurentdub)