16 Avr

Conflit SNCF : une réunion « secrète » entre la CFDT-Occitanie et 4 députés de la majorité

Deux représentants de la CFDT Cheminots ont rencontré, en plein mouvement de gréve des députés de la majorité. Une rencontre qui devait rester secrète.

Photo : MaxPPP

Vendredi 13 avril les cheminots sont en grève. Les trains restent au dépôt et une manifestation est organisée devant l’hôtel de Région toulousain. Mais, pendant ce temps, une réunion se déroule en toute discrétion. Deux membres de la CFDT Cheminots, Joël Rausa et Johann Bedel, rencontrent pendant plus d’une 1 heure 30, 4 députés de la majorité.

Les deux syndicalistes discutent avec Corinne Vignon, Jean-François Portarrieu,  Michaël Nogal, et Monique Iborra. Le référent départemental d’En Marche, Pierre Castéras, est également dans la salle.

La CFDT est membre de l’intersyndicale qui mène la mobilisation contre la réforme de la SNCF. Mais les autres syndicats ne sont pas informés de cette initiative. Un syndicaliste de la CGT n’est toutefois pas surpris : « la CFDT est coutumière du fait. Au moment du vote de la loi travail, ils ont mené des rencontres en catimini. Ils essayent toujours de trouver une porte de sortie même si elle est petite et même si cela ne réussit pas aux salariés ».

Contacté par France 3 Occitanie, un des membres de la délégation CFDT précise qu’il ne « souhaite pas communiquer sur le sujet ». Pour Joël Rausa, « c’est quelque chose d’informel » et il ne « souhaite pas forcément que ce soit public ». Le syndicaliste donne toutefois un détail : « la CFDT fait du lobbying et défend des amendements ».

Un membre de l’Intersyndicale n’est pas convaincu : « Ce n’est pas la CFDT Occitanie qui peut négocier quoi que ce soit. Ce n’est pas au niveau local mais au niveau national que cela se joue. Je n’exclus pas qu’il s’agisse uniquement d’initiatives personnelles ».

Pour un des deux « négociateurs » de la CFDT, la rencontre avec les députés de la Haute-Garonne est une initiative commune : « c’est à la fois à leur demande et à la notre et en raison de réseau commun ». Selon un participant, les syndicalistes se sont présentés comme des anciens militants socialistes. 3 des 4 parlementaires ayant participé à la réunion sont issus des rangs du PS. Le référent départemental d’En Marche est également un ancien élu socialiste. Le « réseau commun » évoqué par l’un des syndicalistes passe, de manière évidente, par le PS. A moins qu’il ne s’agisse d’un réseau « associatif », « fraternel » ou simplement amical.

Une source pointe, plus précisément, Pierre Castéras. C’est, en effet, le référent d’En Marche, qui a lancé l’invitation par SMS aux députés.

Peu importe le canal, la réunion n’a plus de caractère « secret ». Les « camarades » de lutte de la CFDT apprécient modérément.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

Loi « asile et immigration » : le député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, n’exclut pas de voter « contre »

Le projet de loi Immigration maîtrisée et droit d’asile arrive, cette semaine, en 1ère lecture à l’Assemblée. Le député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, n’exclut pas de voter « contre ».

Sébastien Nadot, député LaRem de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Deux député(e)s de la Haute-Garonne partagent le malaise d’une partie de la majorité parlementaire. Sandrine Mörch et Sébastien Nadot critiquent le projet de loi présenté par le gouvernement. Un projet, une loi dont l’intitulé résume l’esprit du texte : maîtriser l’immigration. Raccourcissement des délais pour les recours, allongement de la durée de la rétention administrative. Le gouvernement durcit le droit d’asile.

Sur sa page Facebook, Sandrine Mörch, annonce qu’elle va faire entendre sa voix :

Contactée par France 3 Occitanie, Sandrine Mörch ne souhaite pas s’exprimer. Impossible de savoir comment la députée de la Haute-Garonne va se comporter pendant le débat législatif. Un des collègues de Sandrine Mörch,  Jean-Michel Clément, annonce la couleur : il ne votera pas la loi Immigration maîtrisée et droit d’asile. Sandrine Mörch est-elle prête à suivre l’exemple du député de la Vienne ? Les prochains jours lèveront le voile puisque le vote du texte est, par nature, public et il se possible de connaître le détail du scrutin.

Du côté de Sébastien Nadot, c’est très clair. Le député n’exclut rien : vote « pour », votre « contre » ou abstention. « Toutes les hypothèses sont sur la table » précise Sébastien Nadot.

« Le texte en l’état ne convient pas » à Sébastien Nadot. Un travail a été accompli au sein du groupe En Marche de l’Assemblée. Mais « la solution n’est pas satisfaisante » pour le parlementaire de la Haute-Garonne.

Sébastien Nadot va être attentif à 4 points : la rétention administrative, les recours, la questions des réfugiés climatiques et le délit de solidarité.

Sur la question des recours, le député de la majorité a, d’ailleurs, déposé un amendement. Sébastien Nadot est défavorable à un raccourcissement des délais : « le droit commun pour les recours administratifs, c’est 2 mois. Actuellement, c’est 1 mois et c’est déjà un droit exorbitant, dérogatoire. Si on passe à 15 jours, cela pose une vraie interrogation par rapport aux droits fondamentaux ».

Sébastien Nadot aborde les travaux parlementaires dans un esprit constructif et espère « un vrai débat ». Le président du groupe En Marche, Richard Ferrand, a rappelé « vertement » à l’ordre les députés récalcitrants. Sébastien Nadot « ne vas pas reprocher à Richard Ferrand de faire son travail. Il est président de groupe ». Mais le député attend un « dialogue avec le gouvernement ».

En février dernier, Sébastien Nadot a critiqué publiquement la circulaire Collomb sur les migrants. Le parlementaire a voté tous les textes soutenus par son groupe. Mais il revendique une certaine liberté : « Il faut mettre en balance le fait que devenir député repose sur un choix politique. C’est un choix supérieur à ceux du groupe ou du gouvernement et c’est le choix de l’intérêt général ».

Cette liberté assumée ne pose pas problème à un collègue de Sébastien Nadot : « si 4 ou 5 députés ne votent pas le texte ce n’est pas bien méchant. C’est uniquement si plusieurs dizaines refusent de suivre le gouvernement ».

Réponse dans la semaine.

Laurent Dubois (@laurentdub)

15 Avr

Vincini, Fita, Denaja : trois élus d’Occitanie à la nouvelle direction nationale du PS

Sébastien Vincini; 1er Fédéral du PS31. Photo : MaxPPP.

Le Conseil national du PS a approuvé ce dimanche la composition de sa nouvelle direction. Comme nous vous l’avions laissé entendre le premier fédéral de Haute-Garonne l’intègre. Mais également Claire Fita et Sébastien Denaja. 

24 membres : douze hommes et douze femmes, contre 80 auparavant. C’est décidément recentrage à tous les étages au Parti Socialiste. Un équipage et des moyens réduits pour naviguer dans la même direction surtout en cette période de vents contraires. Et nul doute que l’ampleur de la tâche est bien comprise de chacun des nouveaux promus.

Cette nouvelle direction, conseil et bureau national, regroupe logiquement des soutiens d’Olivier Faure dans sa campagne pour accéder au poste de premier secrétaire. La Haute-Garonne avait donné son deuxième meilleur score de France au premier secrétaire. Ce dernier était d’ailleurs venu remercier les militants du département quelques jours à peine après son élection.

Rénovation, décentralisation et animation politique du parti »

Sébastien Vincini s’est donc vu confier la rénovation, la décentralisation et l’animation politique du parti. Celui qui ne cessait de répéter que les territoires n’étaient pas assez entendus par Solferino va pouvoir essayer de refaire prendre la main aux fédérations.

A ses côtés, l’élue régionale tarnaise Claire Fita se voit confier le secrétariat national « Entreprise, travail et innovation » et l’Héraultais Sébastien Denaja, ancien député, s’occupera des questions de « Démocratie citoyenne, libertés, justice et institutions ».

Le siège du parti, symbole d’une direction du PS très parisienne, est à présent vendu et se videra peu à peu d’ici septembre. Reste donc au patron des socialistes de Haute-Garonne à faire marcher la boîte à idées et surtout trouver sa place dans cette nouvelle direction entre députés, anciens ministres. Le tout au sein d’un PS qui devra vite rebondir et trouver une ligne politique s’il ne veut pas s’enfoncer dans le rouge.

Patrick Noviello (@patnoviello) avec AFP

13 Avr

Réforme SNCF : la vice-présidente (PS) du Conseil Régional d’Occitanie, Nadia Pellefigue dit « non » à l’ouverture de la concurrence

Troisième round de la grève SNCF. L’ouverture à la concurrence est un des motifs de la mobilisation. La vice-présidente (PS) du conseil régional, Nadia Pellefigue, défend le maintien du service public ferroviaire.

Nadia Pellefigue. Photo : MaxPPP/Esdourrubailh

Pour la troisième fois en moins de trois semaines, la trafic ferroviaire est perturbé par la mobilisation des cheminots contre la réforme de la SNCF. Lundi 9 avril les députés ont voté un amendement actant le changement de statut de l’entreprise publique.Deux jours plus tard, Emmanuel Macron est intervenu dans les médias pour essayer de calmer la grogne.

Les premières dissonances apparaissent dans le front syndical. La CFDT parle d’une avancée dans la position du gouvernement.

Malgré ces évolutions la contestation reste forte, notamment en Occitanie.

De très nombreux TER et TGV restent au dépôt. Symboliquement, les cheminots ont posé des rails devant l’hôtel de Région à Toulouse. C’est dans ce contexte que la vice-présidente du conseil régional réaffirme son soutien au service public. Invitée sur le plateau du magazine de France 3 Occitanie, Dimanche En Politique, Nadia Pellefigue rappelle que la région Occitanie a signé une convention avec la SNCF.

Voir la vidéo :

Le magazine Dimanche En Politique est diffusé tous les dimanches à 11 heures 30.

Le groupe socialiste à la mairie de Toulouse se scinde en deux

Après le départ de 4 élus PS chez Génération-s, dont Pierre Cohen, le groupe socialiste du conseil municipal de Toulouse a annoncé ce vendredi se scinder en deux nouveaux groupes.

Une partie des élus d’opposition au conseil municipal de Toulouse (Photo : F. Charmeux / MaxPPP)

Comme on s’y attendait, il  y a un groupe de plus au sein de l’opposition au conseil municipal de Toulouse. Ou plutôt, il y a deux nouveaux groupes : le groupe socialiste et radical* a vécu. Désormais, il faut compter avec un groupe « Socialiste » et un groupe « Génération-s, Socialisme et Ecologie ».

Dans un communiqué commun, les deux nouveaux groupes annoncent cette séparation consécutive au départ du Parti socialiste de 4 élus, dont Pierre Cohen, l’ancien maire de Toulouse.

Le groupe « socialiste » est désormais constitué de Gisèle Verniol, François Briançon, Joël Carreiras, Cécile Ramos et Romain Cujives.

Le groupe « Génération-s, Socialisme et Ecologie » sera lui composé de 4 élus : Pierre Cohen, Isabelle Hardy, Vincentella de Comarmond et Claude Touchefeu (cette dernière avait quitté le PS plus tôt que ses collègues et a elle aussi rejoint le mouvement de Benoît Hamon).

Selon nos informations, le groupe socialiste sera présidé par François Briançon, ancien adjoint aux sports de Pierre Cohen de 2008 à 2014. Les modalités de fonctionnement du groupe Génération-s seront établies dans quelques jours.

Les deux nouveaux groupes ont annoncé vouloir continuer à travailler ensemble avec le groupe écologiste et le groupe communiste contre la politique menée par le maire Jean-Luc Moudenc.

FV (@fabvalery)

* En 2014, un groupe Radical avait été créé, composé de Cécile Ramos et Jean-Jacques Rouch. Après le décès de ce dernier en 2016, Cécile Ramos a rejoint le groupe PS et Radical. Elle a quitté le Parti radical de gauche (PRG) au moment de sa fusion avec les Radicaux valoisiens en 2017 et vient de rejoindre le PS. 

Le premier ministre, Edouard Philippe, bientôt à Toulouse pour signer un contrat avec Jean-Luc Moudenc

Toulouse Métropole a voté un pacte, proposé par le gouvernement, pour maîtriser les dépenses des collectivités. C’est une première en France. Edouard Philippe, devrait se déplacer pour officialiser la signature.

Edouard Philippe et Jean-Luc Moudenc. Photo : MaxPPP/Morin

Toulouse inaugure le dispositif. Le gouvernement propose aux collectivités un contrat afin de réduire leurs dépenses de fonctionnement. Toulouse Métropole est la première à répondre à l’appel. Cette décision suscite la colère de l’opposition métropolitaine. Les élus écologistes estiment que la signature du pacte conduit à « un abandon du plan Mobilités, avec une évolution de la contribution de la Métropole à Tisséo qui sera divisée par deux ». Pour Europe-Ecologie-les-Verts « la Métropole avalise un recul de l’autonomie des collectivités locales et de la décentralisation ».

Les écologistes de Toulouse Métropole voient un « seul intérêt » dans le pacte Etat-Toulouse Métropole : « placer Monsieur Moudenc au premier rang des courtisans du président Macron ».

Cette attaque (frontale) ne tient pas compte des réserves voire de l’opposition de Jean-Luc Moudenc à l’égard de certaines mesures gouvernementales et de la méthode Macron. Mais, la prochaine visite d’Edouard Philippe renforce la conviction des élus écologistes. Selon nos informations, le premier ministre pourrait se rendre à Toulouse pour officialiser la signataire du contrat.

Pour l’écologiste, Michèle Bleuse, cette visite d’Edouard Philippe « couronne une mise en scène ».

Contacté par France 3 Occitanie, la préfecture de Région ne confirme pas un déplacement qui pourrait se dérouler dans 15 jours à 3 semaines.

Un sommet « Moudenc-Edouard Philippe » dépasserait forcément le (simple) cadre d’un accord financier entre l’Etat et Toulouse Métropole. Dans la perspective des prochaines municipales, les rapports entre le maire LR de Toulouse et l’Elysée sont scrutés de près, du côté d’En Marche mais aussi de Laurent Wauquiez.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

12 Avr

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, candidate à la mairie de Toulouse ?

Du ministère de la Justice à la mairie de Toulouse. L’hypothèse d’une candidature de Nicole Belloubet circule. Simple spéculation ou vraie possibilité ?

Nicole Belloubet. Photo : MaxPPP

La ministre de la Justice est venue deux fois, en moins d’une quinzaine jours, dans sa région d’origine, l’ex Midi-Pyrénées. Mais ce n’est pas Rodez ou Muret qui serait la terre de prédilection de Nicole Belloubet. Toulouse et sa place du Capitole pourraient occuper, dans les prochains mois, une place de plus en plus importante dans l’agenda de la Garde des Sceaux. D’ailleurs, la ministre sera de nouveau en déplacement dans la région dimanche 15 avril et cette fois ce sera… à Toulouse ! ça tombe bien. Nicole Belloubet pourrait briguer la mairie de la Ville Rose.

Evidemment, cela suppose qu’une liste estampillée En Marche entre dans la course. Ce n’est pas évident. Mais, en cas de candidature « macroniste », Nicole Belloubet pourrait porter les couleurs de l’Elysée. Des personnalités locales sont favorables à cette hypothèse. Selon nos informations, le député Jean-François Portarrieu est parmi les avocats de la ministre. Contacté par France 3 Occitanie, le parlementaire En Marche botte en touche et estime qu’il n’a « aucun commentaire à faire sur le sujet ». Mais plusieurs sources affirment que le député diffuse l’idée d’une investiture de Nicole Belloubet.

Une autre personnalité de la majorité relativise : « cela a circulé mais l’an dernier. Les Marcheurs ont observé l’ambiguïté de Jean-Luc Moudenc, qui soutient le gouvernement et ensuite prend ses distances. Ils ont donc cherché une alternative et la possibilité que Nicole Belloubet soit tête de liste aux municipales a circulé ».

Bien évidemment, toutes ces démarches restent souterraines et une éventuelle officialisation n’interviendra pas avant plusieurs mois. Nicole Belloubet doit mener des réformes et affronte, actuellement, une fronde des avocats. Ce n’est pas le moment de « parler » municipales. Du moins publiquement.

Mais, selon plusieurs sources, le sujet est sur la table et la ministre a ouvert le dossier.

Pour un membre de l’entourage de Nicole Belloubet tout est possible : « ce n’est pas quelqu’un qui se bloque dans ses ambitions. Quand elle a envie d’y aller elle y va. Elle a déjà été candidate à l’investiture en 2007 et c’est quelqu’un qui a déjà eu une ambition municipale ».

Un obstacle existe toutefois. Un obstacle familial et affectif. La belle-fille de Nicole Belloubet, la socialiste Nadia Pellefigue, est également dans les starting-blocks : « ce qui peut bloquer ce sont les velléités de Nadia. Elles sont très proches et se voient régulièrement. Nadia pense tout le temps aux municipales, pas uniquement en se brossant les dents. Elle en a très envie. C’est clair et je ne vois pas Nicole se mettre en travers de son chemin ».

« Si Nadia est investie par le PS, je ne vois pas Nicole s’opposer à elle ». C’est la même conviction pour un membre de la majorité présidentielle.

Pour un fin connaisseur de la politique régionale, une candidature Belloubet est une candidature « naturelle » : « en Aquitaine, il y a Rousset et Juppé. Ici, il n’y a pas de personnalité. La place est libre à droite comme à gauche. C’est une donnée claire et qui s’impose à tous. De personnalité nationale il n’y a que Nicole et personne d’autre ».

Néanmoins, l’avenir d’une candidature Belloubet n’est pas uniquement suspendue à une donnée « objective ». Le destin municipal d’En Marche dans la 4ème ville de France dépend également des choix du…PS.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

11 Avr

Engagement Politique des Catholiques : le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sur la ligne Macron

Emmanuel Macron a prononcé un discours face aux évêques de France sur les rapports entre l’Etat et les catholiques. Le discours fait polémique mais pas à la mairie de Toulouse. Jean-Luc Moudenc juge positivement la position du chef de l’Etat.

Jean-Luc Moudenc et Emmanuel Macron au Capitole. Photo : MaxPPP

Un vrai déluge de piques et une forte polémique. Le discours d’Emmanuel Macron devant la conférence des évêques de France déclenche une tempête politique. Le chef de l’Etat a notamment déclaré « vouloir réparer une relation abîmée entre l’Etat et les catholiques ». Le président de la République a également plaidé pour un engagement des catholiques dans la vie de la Cité. Des personnalités dénoncent une atteinte intolérable au principe de laïcité. Ce n’est pas le cas du maire de Toulouse. Jean Luc Moudenc affirme son soutien sous la forme d’un Tweet.

S’agit-il d’un accord Macron-Moudenc sur la nécessité, exprimé par l’Elysée, de refonder les rapports Etat-Eglise ? Jean-Luc Moudenc estime-t-il, comme le chef de l’Etat, que les relations entre la République et l’Eglise ont été abîmées et par quoi ? L’adoption du mariage pour Tous ? La question de la GPA ?

Contacté par France 3 Occitanie, le Capitole précise : « le maire s’en tient à son tweet. Il tenait à porter son avis sur la question de l’engagement. Mais il ne souhaite pas commenter l’ensemble du discours du président de la République.

Laurent Dubois (@laurentdub)

10 Avr

Réforme SNCF : un changement de statut voté par… 2 députées d’Occitanie seulement

L’Assemblée Nationale a adopté le nouveau statut de la SNCF. Une réforme votée par… 2 députées sur l’ensemble des parlementaires d’Occitanie.

Photo : MaxPPP/Loos

La réforme de la SNCF bouscule le quotidien des Français et fait la Une des médias. Mais, du côté des députés, ce n’est pas la bousculade pour traiter le dossier. Le chantier ferroviaire a été lancé à l’Assemblée ce lundi 9 avril. Un amendement a été soumis au vote. Le texte est essentiel puisqu’il transforme l’entreprise « en groupe public unifié avec une société national à capitaux publics« . C’est la fin d’une statut qui remonte à…1983.

Face à un tel bouleversement, on pouvait espérer une mobilisation des députés, surtout dans les rangs de la majorité. Le président du groupe En Marche, Richard Ferrand, demande à ses troupes de se mobiliser et incite même les députés « macronistes » à se rendre au contact des cheminots.

Visiblement, l’appel n’a pas été entendu s’agissant du travail parlementaire. Le 1er acte de la réforme SNCF a mobilisé 60 députés sur les 312 membres du groupe La République En Marche.

En Occitanie, c’est encore plus flagrant. Le statut de la « Nouvelle SNCF » a été adopté uniquement  par… 2 députées de la majorité : la Tarnaise Marie-Christine Verdier-Jouclas et la Lotoise Huguette Tiegna.

Tout un département est aux « abonnés absents » : en Haute-Garonne, aucun député En Marche sur les 8 parlementaires que compte le parti d’Emmanuel Macron n’a voté ce changement de statut.

A noter que le dernier député PS du département, Joël Aviragnet  n’a pas (non plus) participé au vote.

Du côté de la France Insoumise, 6 députés (dont Jean-Luc Mélenchon) ont voté « contre ». Mais une seule représentante de l’Occitanie (Muriel Resseguier, Hérault) était présente au moment du vote.

Laurent Dubois (@laurentdub)