Les cinq élus socialistes du groupe d’opposition acceptent que leurs trois collègues, dont Pierre Cohen, qui viennent de quitter le PS restent dans le groupe mais refusent que l’ancien maire en reste le président. La scission en deux groupes paraît inévitable.
La réaction n’a pas tardé. Quelques heures seulement après l’officialisation du départ de Pierre Cohen, l’ancien maire de Toulouse, du parti socialiste, les élus PS du conseil municipal de Toulouse ont riposté.
Dans un communiqué, ils prennent acte du départ de trois élus (Pierre Cohen et deux de ses anciennes adjointes Isabelle Hardy et Vincentella de Comarmond), regrettent « cette contribution à l’émiettement de la gauche et donc à sa division » mais, dans un souci de rassemblement, souhaitent « poursuivre dans l’unité le travail engagé ensemble dans l’opposition municipale au sein d’un même groupe ».
En clair, les 5 derniers socialistes du conseil municipal de Toulouse (François Briançon, Joël Carreiras, Romain Cujives, Gisèle Verniol et Cécile Ramos, ex-PRG) sont d’accord pour que leurs 4 ex-collègues partis du PS (les trois qui rejoignent Benoît Hamon auxquels il faut ajouter Claude Touchefeu qui a déjà annoncé son retrait du PS) restent dans le groupe et que le travail continue ensemble, face à la majorité de Jean-Luc Moudenc.
Seul hic, les 5 socialistes ne veulent plus de Pierre Cohen comme président de ce groupe ! Pierre Cohen avait pris la présidence du groupe socialiste après la défaite aux municipales de 2014. Interrogé avant la réaction de ses ex-collègues socialistes, il indiquait vouloir lui aussi travailler de concert mais au sujet de la présidence du groupe il demandait : « pourquoi vouloir changer maintenant, à deux ans des municipales ? » avant d’être fataliste : « on verra si c’est primordial pour eux ».
La présidence du groupe est un poste stratégique. Elle permet d’avoir accès aux prises de parole, aux propos liminaires lors des conseils municipaux, de gérer les moyens alloués au groupe. D’être le patron !
Le scénario qui se dessine est sans doute celui d’une scission et la création de deux groupes.
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain… Jean-Luc Moudenc qui, après sa défaite en 2008, avait vu une partie de son groupe le quitter et l’opposition se scinder.
FV (@fabvalery)