10 Avr

Carole Delga relaxée après une plainte en diffamation du FN

Un élu du Front National, Emmanuel Crenne, a attaqué en diffamation la présidente de la région Occitanie. Le tribunal de grande instance de Toulouse vient de relaxer Carole Delga.

Carole Delga, présidente (PS) de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP

L’affaire remonte au mois de février 2017. Le conseiller régional (FN) du Lot, Emmanuel Crenne, a saisi la justice afin d’obtenir la condamnation pour diffamation de Carole Delga. L’élue frontiste reproche à la présidente de Région d’avoir évoquer un conflit d’intérêt, concernant sa famille et s’agissant de l’attribution de subventions régionales.

Cet échange s’est produit après que le conseiller régional du Front National ait évoqué l’affaire AWF. Une affaire actuellement à l’instruction devant le parquet national financier et impliquant l’ancien ministre socialiste, Kader Arif. Le conseil régional d’Occitanie s’est, d’ailleurs, constitué partie civile dans le dossier.

Pour le juge toulousain, les propos tenus par Carole Delga à l’occasion de la « passe d’arme » autour d’AWF ne sont pas diffamatoire. La présidente de Région est donc relaxée.

Emmanuel Crenne estime « qu’il n’y a pas de justice pour les élus FN. Pour avoir raison devant les tribunaux, il faut être connecté politiquement. Cette décision est scandaleuse et j’assume parfaitement mes propos ».

Le conseiller régional n’exclut pas un « appel ». Pour l’entourage de la présidente de Région, c’est un vrai satisfecit et la décision du TGI de Toulouse s’inscrit dans une série : « depuis deux ans, le FN perd tous ses procès contre la Région et Carole Delga ».

Ce n’est pas la première procédure en diffamation intentée par le conseiller régional du Lot. Et ce n’est pas le premier procès perdu par Emmanuelle Crenne. L’élu Frontiste a été débouté face au député lotois, Aurélien Pradié.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Avr

Ariège : l’animateur fédéral du MJS rejoint le mouvement de Benoit Hamon, Génération-s

L’animateur fédéral du MJS de l’Ariège, Dorian Lhez, rejoint Génération-s de Benoît Hamon.

Benoît Hamon. Photo : MaxPPP

Ce n’est pas une surprise. Mais c’est désormais officiel. L’animateur fédéral du MJS de l’Ariège et plusieurs de ses camarades rejoignent le mouvement de Benoît Hamon. Membre de Générations 09, Michaël Trovalet  a « mené campagne aux côtés des membres du MJS pour soutenir la candidature de Benoit Hamon au moment des présidentielles ». Les nouveaux venus sont bien connus chez les Hamonistes.

Ce n’est pas un divorce avec le PS. C’est du moins ce qu’affirme Dorian Lhez. L’ancien responsable du MJS « souhaite travailler avec le parti socialiste ». Pour le jeune militant, il ne s’agit pas « de couper les ponts…à condition évidemment que le PS souhaite travailler avec toute la gauche ». Le MJS en Ariège était composé de 9 personnes. Pour le moment deux autres militants basculent, avec leur ex animateur fédéral, chez Génération-s. Dorian Lhez estime que « 7 militants » doivent les joindre d’ici à la fin de la semaine.

L’objectifs pour Dorian Lhez est de monter un comité de Jeunes Génération-s.

Le ralliement des ariégeois s’inscrit dans un contexte national. Plusieurs MJS ont rejoint Benoît Hamon.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Réduction du nombre de députés : l’ampleur de la coupe en Occitanie

Emmanuel Macron veut réduire le nombre de parlementaires. En Occitanie, le coup de serpe pourrait se traduire par la suppression de 19 sièges de députés sur 49 actuellement. Tous les départements sont concernés sauf le Tarn-et-Garonne, la Lozère et l’Ariège.

Photo MaxPPP

Les Français soutiennent massivement la réduction du nombre de parlementaires. Dans les rangs des députés, l’inquiétude est réelle. Moins de sièges, c’est une sorte de « plan social ». Des sortants vont perdre leur circonscription. Les places seront moins nombreuses et donc beaucoup plus chères. Certains députés ne sont pas concernés. C’est le cas, en Haute-Garonne, de Monique IborraLa représentante d’En Marche ! vit son dernier mandat. D’autres parlementaires ne se sentent pas visés. Dans le Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas a confié à son ancien entourage professionnel qu’elle est bien partie pour un second mandat, découpage ou pas découpage.

En dehors de quelques exceptions, la révision constitutionnelle suscite une vraie agitation. Mais quel sera son impact ? Evidemment, il faut attendre que la copie gouvernementale soit définitive. Mais France 3 Occitanie s’est procuré les projections d’un grand parti.

La projection en question repose sur la méthode dite de la tranche. Il existe 3 méthodes : tranche glissante, proportionnelle et de la tranche. Cette dernière est validée par le Conseil constitutionnel. Mais, surtout, elle est utilisée depuis le début de la Vème République. La « tranche » (qui tient compte de la population) a été appliquée lors des trois grands découpages : 1958, 1986-1987, 2009-2010. Un expert électoral, ayant travaillé à l’Elysée « ne voit pas pourquoi on changerait ».

En Occitanie, la réduction de 30% des députés conduit la suppression des sièges suivants :

  • Haute-Garonne : – 4
  • Hérault : -4
  • Gard : -2
  • Pyrénées-Orientales : -2

Après ce quarté « perdant », on trouve une majorité de départements pour lesquels la perte se limite à 1 siège :

  • Tarn
  • Aveyron
  • Lot
  • Aude
  • Hautes-Pyrénées
  • Gers

L’arithmétique n’est pas le seul paramètre. La géographie entre également en ligne de compte. Des territoires sont plus ou moins de « gauche » ou de « droite ». En fonction du coup de ciseau, le verdict des urnes peut être très différent.  En Haute-Garonne, l’actuelle 8ème circonscription, est façonnée par une zone de montagne qui vote depuis des décennies à gauche. La récente réélection du député PS, Joël Aviragnet, rappelle cette géo-politique commingeoise. Un autre exemple, tout aussi édifiant, rappelle l’importance « géographique » des découpagse. Toujours en Haute-Garonne, mais à droite cette fois, la 3ème circonscription a été « ciselée » par Alain Marleix pour garantir les chances d’élection de Jean-Luc Moudenc en 2012.

Après l’ampleur de la coupe et le nombre de siège, ce sont les contours de la découpe (des circonscriptions) qui vont être essentiels.

LD (@laurentdub)

Pro et anti-Macron : le grand écart de la majorité municipale de Jean-Luc Moudenc à Toulouse

Durant le week-end passé, des élus de la majorité de Jean-Luc Moudenc ont distribué des tracts contre la politique d’Emmanuel Macron pendant que d’autres élus, de la même majorité, tractaient eux, pour promouvoir la politique du gouvernement.

L’un des adjoints de Jean-Luc Moudenc, Bernard Serp (à droite sur l’image) tractant avec les Républicains contre la politique de Macron (pHoto : LR31)

Une majorité municipale c’est généralement un patchwork : l’assemblage de sensibilités et de personnalités diverses, pas toujours d’accord sur tous les sujets, mais qui se rejoignent sur l’essentiel.

Depuis quelques mois, surtout après l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée, l’équipe municipale de Jean-Luc Moudenc à Toulouse est traversée par de vraies divergences sur les sujets de politique nationale : il y a dans cette majorité locale des opposants et des partisans de la politique gouvernementale. Au point de se retrouver dans la rue, ensemble mais séparément, avec des mots d’ordre opposés.

Illustration parfaite lors du week-end des 7 et 8 avril.

C’était mobilisation générale pour La République en Marche, qui a lancé sa grande marche européenne, un an avant les élections européennes de 2019. Il faut donc quadriller la ville et porter la bonne parole du gouvernement et du Président de la République dans les boîtes aux lettres des Toulousains.

 

Sur les photos, on voit notamment à l’oeuvre Franck Biasotto, membre de LREM et adjoint au maire de Toulouse chargé du logement. Il est, avec la députée Elisabeth Toutut-Picard, l’un des principaux membres de la majorité nationale au sein de la majorité municipale.

Au même moment, ses collègues des Républicains, membres de la même majorité de Jean-Luc Moudenc (lui-même toujours membre de LR) étaient aussi sur le pont, distribuant des tracts contre… la politique d’Emmanuel Macron !

Au contact des Toulousains, Bertrand Serp, notamment, adjoint au maire chargé de l’innovation et du numérique. Ajoutons, que la patronne de la fédération départementale de LR de Haute-Garonne, Laurence Arribagé, est 2ème adjointe au maire de Toulouse.

Bref, lors du même week-end militant, plusieurs adjoints au maire de Toulouse ou membres de sa majorité municipale, militaient dans les rues de la ville les uns contre les autres !

Alors cette particularité de la majorité municipale toulousaine est-elle un handicap pour le maire Jean-Luc Moudenc ? Pas forcément. Au contraire, cela peut lui permettre de maîtriser jusqu’aux élections municipales de 2020 l’extension de LREM dans la ville, et, en entretenant de bonnes relations avec les élus En Marche ! de Toulouse, d’éviter qu’une liste soutenue par le président de la République se présente face au maire sortant. Voire d‘obtenir lui-même le parrainage de La République en Marche pour les prochaines municipales, élargissant ainsi le spectre de la droite et du centre toulousain au parti de l’actuel président.

Mais cette tactique a ses limites. L’attitude du maire de Toulouse, également président de France Urbaine (qui regroupe les métropoles et communautés urbaines de France), parfois très critique vis-à-vis des décisions du gouvernement, agace au plus haut niveau, y compris au gouvernement.

Le maire de Toulouse a l’oreille de deux ministres, Benjamin Grivaux et Gérald Darmanin. Mais cela pourrait ne pas suffire : à différentes reprises le Premier ministre Edouard Philippe s’est plaint en petit comité du manque de « clarté politique » du maire de Toulouse. 

Selon un responsable LREM, « si Jean-Luc Moudenc ne prend pas franchement ses distances avec Laurent Wauquiez et Les Républicains, il n’aura jamais le soutien de La République en Marche aux municipales ». 

La politique c’est toujours un savant dosage. Localement, à Toulouse, le précipité n’est pas encore sorti de l’éprouvette.

FV (@fabvalery) avec LD (@laurentdub)

SNCF : les éléments de langage de la députée (En Marche) du Tarn Verdier-Jouclas suscite la « compassion » de la CGT

La députée du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas, est allée au contact des cheminots albigeois pour défendre la réforme ferroviaire. La rencontre suscite la « compassion » de la CGT : la parlementaire a « récité » des éléments de langage contenu dans un argumentaire qui a « fuité » et dont dispose le syndicat.

Photo : MaxPPP/Vrel

Ce samedi 7 avril, pendant 30 à 45 minutes, la députée En Marche du Tarn a rencontré les cheminots dans les locaux de la gare d’Albi-Ville. Le rendez-vous a été organisé par la CGT-Cheminot. Marie-Christine Verdier-Jouclas a donné son accord par SMS.

 

Vers 11 heures du matin, la discussion a débuté et les propos échangés n’ont pas vraiment surpris les syndicalistes. Et pour cause. Comme le précise un des participants, Valery Augereau, « j’aurais pu faire les réponses à sa place. C’était l’argumentaire envoyé à tous les députés et dont nous avons eu connaissance. C’est toujours les mêmes 2 ou 3 chiffres et toujours les mêmes arguments ».

Des éléments de langages, clés en main, cela suscite la « compassion » pour le représentant de la CGT : « Franchement, je les plains les députés. Ils débarquent face à des cheminots et ne connaissent rien au fond ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Parti du PS, Pierre Cohen n’exclut pas d’être candidat aux municipales à Toulouse en 2020

L’ancien maire socialiste, qui vient de rejoindre Génération-s de Benoît Hamon, dit qu’il « ne sait pas » s’il sera candidat aux élections municipales en 2020. Il doute que le PS soit en mesure d’imposer sa stratégie comme en 2008 et 2014 et table sur une unité plus large à gauche pour combattre Jean-Luc Moudenc.

Pierre Cohen (Photo : MaxPPP)

Qui sera le candidat de la gauche face à Jean-Luc Moudenc aux municipales à Toulouse en 2020 ? Il faudrait être devin, astrologue, médium pour le dire aujourd’hui. Les concurrents sur la ligne de départ sont nombreux, au Parti socialiste, chez les Insoumis ou désormais chez Génération-s, le mouvement de Benoît Hamon que l’ancien maire de Toulouse vient de rejoindre.

S’il n’a jamais dit, depuis sa défaite en 2014, qu’il ne serait pas candidat en 2020, Pierre Cohen, qui vient de quitter le PS pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon, explique clairement aujourd’hui que cette perspective n’est pas exclue. « Je ne sais pas si je serai candidat en 2020 », a-t-il dit à France 3. C’est une façon de dire qu’il sera « peut-être » candidat.

En quittant le Parti socialiste, Pierre Cohen se libère d’une charge : celle de passer par le filtre du vote des militants pour désigner, comme en 2007, le futur tête de liste. Et cette situation n’est pas pour lui déplaire : « Cette fois, il n’y aura pas d’hégémonie comme les fois précédentes. Le parti socialiste présentera un candidat ou une candidate, il ou elle ne sera pas forcément adoubé(e) par les autres forces de gauche ».

Avant de se positionner définitivement, Pierre Cohen veut voir comment le contexte national et local évolue. Nationalement, ce sont les élections européennes de 2019 qui seront déterminantes : peu fédérateur pour le corps électoral, ce scrutin est en revanche un marqueur pour les différents camps politique et notamment pour la gauche dont la vision de l’Europe varie considérablement. Localement, ce sera la capacité de Jean-Luc Moudenc à réunir son camp mais aussi plus largement, notamment les macronistes, qui sera déterminante : si la droite et le centre sont unis dès le premier tour, la gauche aura le plus grand mal à partir éparpillée au combat.

Pierre Cohen appelle de ses voeux à une unité de la gauche toulousaine en 2020. Il ne lui déplairait pas que cette unité passe par lui, comme candidat ou comme vecteur de dialogue entre les différentes composantes de la gauche. Mais le chemin est encore long et semé d’embûches pour convaincre les Insoumis, portés par le score historique de 30 % de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle à Toulouse, les socialistes, les écologistes et Génération-s de travailler à une liste commune dès le premier tour des municipales… S’entendre sur un nom, sur un programme, sur un projet pour Toulouse… Mission impossible ?

FV (@fabvalery)

05 Avr

Les socialistes ne veulent plus que l’ex-PS Pierre Cohen préside le groupe au conseil municipal de Toulouse

Les cinq élus socialistes du groupe d’opposition acceptent que leurs trois collègues, dont Pierre Cohen, qui viennent de quitter le PS restent dans le groupe mais refusent que l’ancien maire en reste le président. La scission en deux groupes paraît inévitable.

Pierre Cohen au conseil municipal de Toulouse (Photo : F. Charmeux / MaxPPP)

La réaction n’a pas tardé. Quelques heures seulement après l’officialisation du départ de Pierre Cohen, l’ancien maire de Toulouse, du parti socialiste, les élus PS du conseil municipal de Toulouse ont riposté.

Dans un communiqué, ils prennent acte du départ de trois élus (Pierre Cohen et deux de ses anciennes adjointes Isabelle Hardy et Vincentella de Comarmond), regrettent « cette contribution à l’émiettement de la gauche et donc à sa division » mais, dans un souci de rassemblement, souhaitent « poursuivre dans l’unité le travail engagé ensemble dans l’opposition municipale au sein d’un même groupe »

En clair, les 5 derniers socialistes du conseil municipal de Toulouse (François Briançon, Joël Carreiras, Romain Cujives, Gisèle Verniol et Cécile Ramos, ex-PRG) sont d’accord pour que leurs 4 ex-collègues partis du PS (les trois qui rejoignent Benoît Hamon auxquels il faut ajouter Claude Touchefeu qui a déjà annoncé son retrait du PS) restent dans le groupe et que le travail continue ensemble, face à la majorité de Jean-Luc Moudenc.

Seul hic, les 5 socialistes ne veulent plus de Pierre Cohen comme président de ce groupe ! Pierre Cohen avait pris la présidence du groupe socialiste après la défaite aux municipales de 2014. Interrogé avant la réaction de ses ex-collègues socialistes, il indiquait vouloir lui aussi travailler de concert mais au sujet de la présidence du groupe il demandait : « pourquoi vouloir changer maintenant, à deux ans des municipales ? » avant d’être fataliste : « on verra si c’est primordial pour eux ».

La présidence du groupe est un poste stratégique. Elle permet d’avoir accès aux prises de parole, aux propos liminaires lors des conseils municipaux, de gérer les moyens alloués au groupe. D’être le patron !

Le scénario qui se dessine est sans doute celui d’une scission et la création de deux groupes.

Une situation qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain… Jean-Luc Moudenc qui, après sa défaite en 2008, avait vu une partie de son groupe le quitter et l’opposition se scinder.

FV (@fabvalery)

04 Avr

Le député (En Marche) du Tarn, Jean Terlier, tacle Laurent Wauquiez sur l’expulsion des Fichés S

Le député En Marche du Tarn, Jean Terlier, critique la proposition de Laurent Wauquiez d’expulser les fichés S.

Jean Terlier, député du Tarn; Photo : MaxPPP/Isorel

Laurent Wauquiez réclame l’internement administratif des fichés S les plus dangereux et l’expulsion des fichés S étrangers. Cette position est soutenue par le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon. Le député tarnais, Jean Terlier, est évidemment contre la ligne Wauquiez. Le parlementaire dénonce un « manque de sérieux et de responsabilité » de la part du président des Les Républicains.

Voir les propos de Jean Terlier sur le plateau de Dimanche En Politique :

Laurent Dubois (@laurentdub)