Le Toulousain, candidat du Mouvement des Progressistes de Robert Hue, n’a pas encore jeté l’éponge. Mais il sait qu’il ne devrait pas parvenir à collecter les 500 parrainages d’élus pour se présenter à l’élection présidentielle.
« Sauf coup de poker et décision d’une grand partie de nous aider, je ne vois pas comment on va y arriver », reconnaît Sébastien Nadot, investi candidat à l’élection présidentielle de 2017 par le Mouvement des Progressistes, le parti de Robert Hue.
A l’heure actuelle, il ne compte que 110 promesses, dont il n’est pas sûr qu’elles vont se transformer en signatures fermes, notamment, en ce qui concerne les élus de gauche, après la victoire de Benoît Hamon à la primaire. « Cest Robert Hue lui-même qui est le responsable de la collecte des signatures, explique Sébastien Nadot, et sa notoriété nous a assuré un seuil minimal de signatures, mais cela ne sera pas suffisant ». Le mouvement et son candidat se sont donc fixer jusqu’à mercredi prochain, le 8 février, pour prendre la décision d’arrêter la campagne.
C’est le jeu démocratique (…) On partait d’un peu trop loin »
Pour autant, le candidat n’est pas particulièrement remonté contre le système des 500 signatures d’élus : « C’est le jeu démocratique. Cela empêche notamment la prolifération de candidatures totalement farfelues. Mais ça permet aussi de mesurer que la démarche citoyenne est compliquée. J’ai manqué de relais médiatiques nationaux. Je ne suis pas parvenu à séduire les élus avec mon projet, en étant un candidat entièrement nouveau, totalement inconnu. Et puis nous n’avons pas les moyens de mettre des gens sur le terrain, partout, pour aller voir les élus. On partait d’un peu trop loin« .
D’autant que cette année, les règles ont changé : il faut toujours 500 signatures d’élus (maires, parlementaires, conseillers régionaux ou départementaux) répartis sur au moins 30 départements mais, c’est la nouveauté, ce sont les élus eux-mêmes qui doivent envoyer leur parrainage au Conseil constitutionnel (et plus le candidat qui les collecte). Tous les parrainages sont également publiés au journal officiel.
EN VIDEO / « Un candidat nommé Nadot » (reportage des étudiants en journalisme de Sciences Po Toulouse, Marie Desrumaux et Raphaël Brosse) :
Un autre « petit » candidat, Philippe Poutou, du NPA, galère également dans sa recherche des 500 signatures. Et le temps presse. Il a publié une vidéo, humoristique, dans laquelle il raconte cette chasse aux parrainages.
EN VIDEO / la chasse aux signatures de Philippe Poutou :
Le Mouvement des Progressistes avait choisi de ne pas participer à la primaire de la gauche, ce qui n’a pas aidé en matière de notoriété. La page de la présidentielle est donc en train de se tourner pour le prof de sports toulousain. Mais l’aventure politique n’est pas terminée. Le Mouvement des Progressistes compte déjà 60 candidats dans une vingtaine de départements. En Haute-Garonne, Sébastien Nadot sera candidat sur la 9ème circonscription. C’est Charles Hue, syndicaliste et fils de Robert Hue, qui représentera le mouvement sur la 5ème circonscription et Sébastien Kinach sur la 4ème.
FV (@fabvalery)