19 Jan

Les syndicats du Conseil Régional dénoncent une rupture du dialogue social

La grogne syndicale monte d’un cran au conseil régional. Ces derniers mois, plusieurs syndicats ont diffusé plusieurs tracts pointant des problèmes de gestion du personnel et épinglant le processus de Fusion. Un cap est franchi depuis le 18 janvier. Une inter-syndicale allant de la CGT en passant par la CFDT, Sud et Unsa se retire du Comité Technique Paritaire (équivalent d’un Comité d’Entreprise). Un seul syndicat reste en dehors du mouvement : Force Ouvrière. Motif de ce front commun : l’absence de dialogue social.

Hôtel de Région Occitanie à Toulouse. Photo MaxPPP

Hôtel de Région Occitanie à Toulouse. Photo MaxPPP

La CGT et la CFDT expriment, depuis plusieurs mois, un malaise. Début janvier, le syndicat majoritaire au conseil régional a demandé un entretien à Carole Delga. Une demande de dialogue qui est restée lettre morte. Quelques jours après cette requête, une inter-syndicale appelle au respect du dialogue. Dans un courrier collectif, la CFDT, Sud et Unsa rappellent les engagements de la présidence de Région :

Lors de la rencontre du 17 février 2016, la présidente Carole Delga s’est engagée sur un dialogue social respectueux des représentants du personnel et sur la concertation des agents sur leur devenir. Ce discours a été répété lors des voeux aux personnels les 9 et 10 janvier derniers et martelé sans cesse dans toutes les communications à destination des agents.

Selon l’inter-syndicale, les promesses d’un dialogue social ne sont pas tenues :

Il n’est pas tenu compte dans les instances des avis quasi-unanimes des représentants du personnel et des retours des agents directement concernés par la réorganisation de la collectivité.

Les syndicats du conseil régional lancent donc un appel à Carole Delga :

Nous appelons l’autorité territoriale à respecter ses engagements et de rétablir un dialogue social.

L’inter-syndicale ne se contente pas de paroles. Elle passe aux actes et décide de pratiquer « la chaise vide » dans le Comité Technique Paritaire (CTP). Un comité qui doit obligatoirement être consulté s’agissant de l’organisation du conseil régional et de certaines mesures concernant le personnel.

La participation des syndicats au CTP est suspendue. Mais une main est tendue. L’inter-syndicale demande à être reçue « rapidement par madame la présidente de région Occitanie« .

Cette situation est inédite à l’Hôtel de Région de Toulouse. Sous la présidence de Martin Malvy, des syndicats ont menacé de quitter le CTP. Mais cette menace n’a jamais été mise en oeuvre. Comme le précise un fin connaisseur des arcanes régionales, « il n’y a jamais eu un début de commencement d’exécution de la menace« .

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseil régional n’a pas souhaité s’exprimer.

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Jan

Des capotes dans le kit électoral de la primaire de la gauche !

La grande crainte, c’est que ça capote. Tous les regards seront braqués, dimanche 22 janvier, sur la participation à la primaire de la gauche. C’est la vigueur du corps électoral et le flux de votants qui seront examinés sous toutes coutures. Pour se préserver, le PS a mis en place une solide organisation et pour remercier les petites mains, un cadeau est prévu : des préservatifs.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Une fédération socialiste de la région Occitanie a reçu, en plus des traditionnels briquets et autres gadgets, des préservatifs estampillés « Les primaires citoyennes ». Les destinataires ont d’abord cru à une blague. Mais les objets du délire (et peut être du délice) sont arrivés au milieu des kits électoraux, dans un carton expédié par le parti.

A chaque scrutin, des articles de merchandising sont distribués : casquettes, tee-shirt. La primaire de 2017 est (simplement) l’occasion d’enrichir et d’approfondir le catalogue. Le PS n’est pas le seul à explorer la voie du 7ème ciel. En son temps, Nicolas Sarkozy a organisé une caravane de jeunes pops qui écumaient les plages et a laissé derrière elle des tongs et des préservatifs aux couleurs de l’UMP.

Avec ses préservatifs, le PS montre qu’il n’est pas au fond du trou. L’humour et l’esprit décalé sont toujours d’actualité malgré les turbulences traversées par le parti. Les initiateurs des « capotes de la primaires » envoient d’ailleurs un message très politique aux candidats de la primaire.

Les premiers débats ne sont pas vraiment des ébats. Ils manquent de souffle. C’est peut-être un clin d’oeil.

Les préservatifs étaient dans le même colis que des bonnets. Cela montre également qu’au PS la précaution ne connait pas de limite et concerne également une partie anatomique sensible : la tête.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Primaire de la gauche : l’organisation c’est maintenant

En Haute-Garonne, la primaire est dans les starting-blocks. Cinq jours avant le 1er tour, les organisateurs ont présenté, ce mardi 17 janvier, le dispositif. La grande inconnue et le vrai enjeu reste la participation. Mais, côté intendance, tout est prêt pour accueillir les votants.

Aude Lumeau-Preceptis et Christophe Lubac, organisateurs de la primaire de la Belle Alliance en Haute-Garonne; Photo : L.Dubois/France3MidiPy

Aude Lumeau-Preceptis et Christophe Lubac, organisateurs de la primaire de la Belle Alliance en Haute-Garonne; Photo : L.Dubois/France3MidiPy

Lors de la précédente primaire, en 2011, 85 000 Haut-Garonnais se sont déplacés. Ce score reposait sur 213 bureaux de vote, repartis sur l’ensemble du département. Six ans plus tard, le maillage est quasiment identique : 200 bureaux. Lors d’un point presse organisé au siège du PS 31, les responsables de l’organisation (Aude Lumeau-Préceptis et Christophe Lubac) insistent sur une chose : pas de zone blanche.

Des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire départemental

Une seule commune, Baziège, a refusé de mettre à disposition des salles. La municipalité n’a pas « participé » à la primaire organisée, en novembre dernier, par la droite. Elle souhaitait respecter une égalité de traitement et, comme le dit Christophe Lubac, « un parallélisme des formes« .

Partout ailleurs, les collectivités ont joué le jeu. Y compris à Toulouse, dans la ville du Les Républicains Jean-Luc Moudenc. Comme en 2011 et lors de la (récente) primaire de la droite, un même site peut accueillir plusieurs bureaux de vote. Aude Lumeau-Préceptis cite l’exemple des Allées de Barcelone.

La carte des bureaux de vote a été établie en fonction des résultats électoraux des deux derniers scrutins : municipales et régionales. Le seuil est de 1500 voix. Au dessus de cet étiage, un bureau est prévu. A la différence de la droite, le parti socialiste et ses alliés disposent d’assises sur l’ensemble du territoire départemental. Lors de la primaire de la droite, des échanges animés ont eu lieu pour savoir si des bureaux tests, placés dans des zones « vierges », devaient être installés. Par exemple au Mirail, un quartier populaire et qui vote à gauche.

La commission départementale d’organisation de la primaire (CDOP) n’a pas été confrontée à ce genre de questionnement. Le PS et ses alliés sont confrontés à une poussée de l’abstention. Lors des municipales de 2014 et des régionales de 2015, des quartiers « populaires » ou des secteurs (traditionnellement) ancré à gauche ont boudé les urnes. Malgré ce signe (inquiétant) de désaffection, la gauche est toutefois mieux lotie que la droite haute-garonnaise. Elle dispose d’un socle territorial.

Au delà de la géographie, la primaire de 2017 c’est d’abord une machinerie. Une fois dans le bureau de vote, les électeurs vont devoir suivre quelques étapes avant de glisser un bulletin dans l’urne

Une charte à signer, 1 euro à donner et éventuellement des coordonnées à laisser…

Les électeurs vont devoir faire un effort d’information. Les bureaux de vote ne sont pas les bureaux de vote habituels, ceux utilisés pour les départementales, les régionales ou les législatives. Un site est ouvert et permet aux votants d’aller voter. Aude Lumeau-Preceptis ne peut pas donner de chiffres. La responsable de la Haute-Garonne ne dispose pas de chiffres départementalisés et uniquement de données nationales. Mais le nombre de clics indiquerait un intérêt pour le scrutin.

En toute hypothèse, ce n’est pas la seule démarche que doivent accomplir les électeurs potentiels. Christophe Lubac insiste sur un point essentiel : les personnes inscrites sur les listes électorales après le 31 décembre 2015 et avant le 31 décembre 2016 doivent disposer d’une attestation d’inscription sur les listes électorales. Une attestation qui est délivrée par la mairie.

Tous les votants (dotés ou non d’une attestation) devront commencer par signer une charte des valeurs de la gauche. C’est une simple formalité. Comme le précise, avec humour, Aude Lumeau-Preceptis, « même si Jean-Luc Moudenc accepte de signer la charte, c’est avec plaisir que nous accepterons son vote« .

Une fois la charte signée, vient le moment de sortir le portefeuille. Chaque électeur devra s’acquitter d’un droit de participation : 1 euro pour chacun des deux tours du scrutin. Les organisateurs de la primaire de la droite demandaient (pour un montant identique) de prévoir l’appoint. La primaire de la gauche est plus « ouverte ». Les pièces de 2 euros, 1 euro, 50 centimes, 20 et 10 centimes sont acceptés. Mais également tous les billets.

Les plus généreux peuvent même sortir un carnet de chèque pour profiter de la primaire et faire un don. Les présidents de bureau de vote peuvent même indiquer aux donateurs que les reçus fiscaux (permettant une défiscalisation des dons) arriveront dans les boites à lettres des généreux bienfaiteurs au printemps 2018.

Pour les électeurs qui préfèrent les dons en nature et acceptent de faire don de leur temps et de leur personne une autre option existe. Les volontaires pourront laisser leurs coordonnées. Cette inscription sur les fichiers va permettre de recevoir mails et newsletters. Jean-Luc Moudenc a fait la même chose en novembre dernier, au moment de la primaire de la droite. L’opération était menée sous le manteau, discrètement et de manière un peu « honteuse ». Les instances nationales de LR ne souhaitaient pas mélanger les choses et l’initiative toulousaine a agacé Paris et certains cadres départementaux.

A gauche, la « manoeuvre » est transparente. La primaire peut également de renforcer le fichier d’un parti qui a perdu beaucoup de militants.

Après la signature de la charte des valeurs, le paiement d’1 euros, une éventuelle inscription (volontaire et accessoire) dans un fichier, les électeurs pourront enfin se rendre dans l’isoloir et glisser dans l’urne le nom de l’un des 7 candidats en compétition.

L’opération pourra se dérouler de 9 heures à 19 heures.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Présidentielle : Dupont-Aignan dénonce « l’imposteur » Macron et refuse toute alliance avec Fillon

 

Nicolas Dupont-Aignan, candidat à l’élection Présidentielle pour son parti « Debout la France » était lundi en réunion publique à Montauban après avoir visité le Lot. Il nous livre ses ambitions et dévoile les points forts de son programme.

Voeux à la presse de Nicolas Dupon-Aignan, le 9 janvier dernier. Photo MaxPPP

Voeux à la presse de Nicolas Dupon-Aignan, le 9 janvier dernier. Photo MaxPPP

 Le Blog Politique : Vous avez déclaré que dans cette Présidentielle vous alliez faire une surprise pour les 20 millions d’abstentionnistes qui ne se reconnaissent pas en ceux qui gouvernent depuis 20 ans. Est-ce à eux que vous vous adressez prioritairement quand vous faites des déplacements comme aujourd’hui dans le Lot et le Tarn et Garonne ?

 Nicolas Dupont-Aignan : Je ne les distingue pas des autres électeurs. Mais je leur dis : « quand est-ce que vous allez arrêter de voter pour des gens qui vous font du mal ? » Jamais l’élection n’a été aussi ouverte.  20 millions de gens ont refusé ce système aux Régionales. Ils en ont assez des imposteurs comme Macron, Valls ou Fillon qui ont déjà tous gouverné ce pays. Moi je leur donne le choix.

 

Le Blog Politique : Vous répétez que les français veulent une rupture avec le système, sans tomber dans les extrêmes et que c’est ce que vous leur offrez. Mais en quoi rompez-vous avec le système ? En quoi êtes-vous si différent vous qui avez déjà été candidat à l’élection Présidentielle en 2012 par exemple ?

Nicolas Dupont-Aignan : Moi j’ai quitté l’UMP quand ce parti et ses dirigeants n’ont pas respecté le choix des français qui avaient voté contre le traité européen.

Je refuse toute alliance avec ceux qui sont soumis à Bruxelles »

Le Blog Politique : Vous dites que « Debout La France » a fait autant de voix aux élections régionales que Les Verts ou le Front de Gauche. Mais eux ont accepté, comme ici au conseil régional d’Occitanie, de gouverner aux côtés des socialistes. Pour ce qui vous concerne, refuserez-vous toute alliance éventuelle avec Les Républicains et François Fillon ?

 Nicolas Dupont-Aignan : Je refuse toute alliance avec ceux qui sont soumis à Bruxelles. Regardez, aujourd’hui les Verts et le Front de Gauche qui ont rejoint le PS n’ont plus aucune crédibilité. Si on rétablit un contrôle au frontière, si on annule la directive sur les travailleurs détachés, alors on pourra discuter avec François Fillon. Mais on en est loin… Et je n’attends rien des gens responsables du désastre français.

 

Le Blog Politique : Vous êtes en Tarn et Garonne, un département où le Front National réalise de gros scores ces dernières années. Selon vous, « c’est la première fois qu’à la Présidentielle, il va y avoir un programme patriote et structuré sans être Front National ». Aujourd’hui, vous adressez-vous aux électeurs du FN ou à ceux qui pourraient être tentés de les rejoindre ?

Nicolas Dupont-Aignan : Je m’adresse à tous les électeurs français. Je veux que les patriotes gagnent. Les français ne veulent pas du FN parce qu’ils ne veulent pas aller à l’aventure. C’est pour ça que je propose un programme sérieux et de bon sens. Je n’ai jamais diabolisé le Front National. Certains élus de chez eux nous rejoignent même parfois. Mais il faut passer d’un vote contestataire à un vote constructif.

L’Aéroport de Toulouse livré à l’espionnage »

Le Blog Politique : « Patriotisme économique » cette fois-ci. Vous n’êtes pas tendre avec Emmanuel Macron à qui vous reprochez je cite « d’avoir vendu l’aéroport de Toulouse aux chinois ». Est-ce une faute politique selon vous ? Et si oui en quoi ?

Nicolas Dupont-Aignan : C’est une trahison, une faute économique. On a laissé une plateforme vitale pour notre industrie livrée à l’espionnage. C’est un pillage organisé ! Macron, c’est l’homme des multinationales. C’est l’imposteur de cette élection et je le dirai et répéterai.

 

Le Blog Politique : Faut-il renationaliser ?

Nicolas Dupont-Aignan : Pas forcément. Mais pourquoi se séparer de nos infrastructures qui marchent ? Hier c’était les autoroutes, aujourd’hui les barrages hydro-électrique. Pourquoi casser ce qui fonctionne ? Je ne suis pas un collectiviste. Quand Toyota construit ses voitures à Valenciennes, je suis pour Toyota. Mais je veux relocaliser un million d’emplois et baisser les impôts des entreprises, françaises ou étrangères, qui investissent en France.

 

Le Blog Politique : Vous dénoncez une mauvaise Europe trop « bureaucratique » qui aide pourtant les agriculteurs des territoires que vous avez parcourus aujourd’hui. Quelle Europe proposez-vous alors ?

 Nicolas Dupont-Aignan : Ce n’est pas de l’argent européen qui aide nos agriculteurs. C’est de l’argent français qui transite par Bruxelles. Soit on renégocie la PAC, et c’est ce que je préfèrerais, soit on renationalise. Mais attention, je ne suis pas contre l’Europe. Contrairement à Marine Le Pen, je ne veux pas de « Frexit ». Au contraire, je suis pour les programmes de coopération européens à l’image de ce qui a été fait pour Airbus. On pourrait agir sur des domaines comme la voiture propre, l’aide aux pays africains. Parce que si on ne veut pas qu’ils viennent chez nous, il faut les aider à rester dans leur pays.Pour ce qui est de l’Europe et pour vous donner une image, je ne veux pas qu’on la quitte, je veux qu’on renégocie les règles de la copropriété.

Je veux relocaliser un million d’emplois »

Le Blog Politique : Vous devriez présenter votre programme le 1er février prochain. Pouvez-vous nous en donner quelques lignes-forces ?

Nicolas Dupont-Aignan : Je suis pour un retour du contrôle aux frontière pour savoir clairement qui rentre chez nous. Je souhaite relocaliser un million d’emplois privés sur notre territoire, ce qui va assainir notre système social. Moi je ne fais pas les choses à l’envers comme François Fillon. Je relance d’abord l’économie plutôt que de sacrifier nos fonctionnaires.

 

Le Blog Politique : Mais comment le relocalise-t-on ce million d’emplois ?

Nicolas Dupont-Aignan : Par la commande publique. 75% de cette commande doit aller à des entreprises qui produisent sur notre territoire, et pas forcément des entreprises françaises d’ailleurs, Toyota produit à Valenciennes et Renault construit des voitures en Bulgarie.

Je veux également créer un fond de relocalisation de 10 milliards d’euros pour aider au retour d’entreprises dans des zones défavorisées en emploi. Je diviserai donc par deux l’impôt des sociétés qui investissent sur ces territoires pour au moins dix ans.

Et puis je veux relancer le pouvoir d’achat. Pour cela, je reverserai à des retraités à faibles revenus les 8 milliards d’euros qu’on donne en trop à l’Europe. Soit six millions de personnes qui recevront 100 euros de plus de retraites.

 

Le Blog Politique : Mais vous les récupérez où ces 8 milliards ?

Nicolas Dupont-Aignan : Nous versons 21 milliards d’euros à l’Europe pour qu’elle nous en reverse 13. Il manque donc 8 milliards. C’est le « i want my money back » de Thatcher !

Le Blog Politique : Vous avez récemment cité De Gaulle dans une interview : « Les Etats n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts. » Faut-il que le futur Président de la République, peut-être vous donc, discute avec Messieurs Trump, Poutine et Al Assad ?

 Nicolas Dupont-Aignan : Bien sûr il faut discuter avec tout le monde ! Si on n’avait pas tué Kadhafi, on aurait moins de migrants. Et je n’étais pas ami avec Kadhafi. Si on avait discuté avec Al Assad, on n’aurait pas eu les attentats de Paris. Et je ne suis pas ami avec Al-Assad. Si nous n’avions pas pris des mesures contre Vladimir Poutine, nos agriculteurs pourraient encore exporter vers la Russie. Et je ne suis pas ami avec Poutine. Je suis évidemment prêt à discuter avec Monsieur Trump. Je veux juste du bon sens et ma candidature est placée sous ce signe.

Propos recueillis par Patrick Noviello

 

16 Jan

Investitures LR pour les législatives : demandez les listes en Occitanie !!!

Samedi 14 janvier, la Commission Nationale d’Investiture (CNI) des Les Républicains a arrêté la liste des candidats pour les législatives de  2017. Une première mouture est intervenue en juin dernier, avant la primaire de novembre 2016. La victoire surprise de François Fillon a soulevé une interrogation : l’ancien premier ministre et nouveau leader de la droite va-t-il rebattre les cartes ?

Dans l’ouest de la France et notamment dans le Morbihan, des investitures ont été retouchées.

L’Occitanie est également concernée. En Haute-Garonne, l’UDI se voit attribuée deux circonscriptions : la 5 et 8. L’intervention personnelle de l’ancien ministre André Rossinot a permis de décrocher la circonscription du Comminges. Une circonscription destinée à l’ancien conseiller régional centriste et proche d’André Rossinot, Jean-Luc Rivière.

Cette nouvelle configuration coûte son investiture à un Républicain : Xavier Spanghero. Ce dernier n’exclut pas de se présenter sans l’étiquette de son parti.

Des négocations entre l’UDI et le parti de François Fillon sont toujours en cours. Le président de l’Alliance Centriste, le député du Tarn, Philippe Folliot déclare : « les négociations sont interrompues devraient reprendre sous peu« . Selon un responsable centriste, cela jouera à la marge en Occitanie. Le Gard pourrait être concerné et un autre département de l’ex-Languedoc-Roussillon. Mais cette source précise : « ce qui a été décidé en CNI samedi est gravé dans le marbre et ne bougera pas en ce qui concerne notre région ».

Assemblée Nationale. Photo MaxPPP

Assemblée Nationale. Photo MaxPPP

Ariège

1ère circonscription : Aude Resseguier.

2ème circonscription : Philippe Calleja.

Aude

1ère circonscription : Miren de Lorgeril.

2ème circonscription : Michel Py.

3ème circonscription : Catherine Vergé.

Aveyron

1ère circonscription : Yves Censi.

2ème circonscription : André At.

3ème circonscription : Arnaud Viala.

Gard

1ère circonscription : Réservée

2ème circonscription : Pascal Mourrut.

3ème circonscription : Muriel Dherbecourt.

4ème circonscription : Christophe Rivenq.

5ème circonscription : Léa Boyer.

6ème circonscription : Richard Flandin.

Haute-Garonne

1ère circonscription : François Chollet.

2ème circonscription : Christine Gennaro-Saint.

3ème circonscription : Laurence Arribagé.

4ème circonscription : Bertrand Serp.

5ème circonscription : Réservée.

6ème circonscription : Damien Laborde;

7ème circonscription : Françoise Borret.

8ème circonscription : Réservée.

9ème : Simone Pauzin-Fournié.

10ème circonscription : Arnaud Lafon.

Gers

1ère circonscription : Réservée.

2ème circonscription : Bernard Nato.

Hérault

1ère circonscription : Réservée

2ème circonscription : Nancy Canaud.

3ème circonscription : Catherine Dardé.

4ème circonscription : Laurence Cristol.

5ème circonscription : Catherine Rouillé-Pasquali.

6ème circonscription : Elie aboud.

7ème circonscription : Gilles d’Ettore.

8ème circonscription : Arnaud Julien.

9ème circonscription : Stephan Rossignol.

Lot

1ère circonscription : Aurélien Pradié;

2ème circonscription : Réservée.

Lozère

1ère circonscription : Pierre Morel-à-l’Huissier.

Hautes-Pyrénées

1ère circonscription : Réservée.

2ème circonscription : Clément Menet.

Pyrénées-Orientales

1ère circonscription : Daniel Mach.

2ème circonscription : Fernand Siré.

3ème circonscription : Danièle Pages.

4ème circonscription : Jacqueline Irles.

Tarn

1ère circonscription : Réservée sortant UDI.

2ème circonscription : Anne-Michèle Blanchi.

3ème circonscription : Bernard Carayon.

Tarn-et-Garonne

1ère circonscription : Brigitte Barèges.

2ème circonscription : Mathieu Albugues.

Rappel : Les élections législatives de 2017 se dérouleront les 11 et 18 juin 2017.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

15 Jan

L’organisateur de la primaire de la droite, Thierry Solère, se moque de l’organisateur de la primaire de la gauche, Christophe Borgel

La tension monte à gauche. Ce dimanche 15 janvier, à quelques heures du second débat de la primaire, le premier enjeu est l’audience. Jeudi dernier le score a été largement inférieur au premier débat de la droite. 2 millions de téléspectateurs en moins.

Le chiffre n’a pas échappé au maitre d’oeuvre de la primaire de la droite, Thierry Solère. Dans un sms envoyé à son homologue  socialiste, le député Christophe Borgel, le nouveau porte partole de François Fillon, a « chahuté » son « collègue ».

Christophe Borgel, député de la Haute-Garonne et n°3 du PS. Photo MaxPPP

Christophe Borgel, député de la Haute-Garonne et n°3 du PS. Photo MaxPPP

Deux personnalités politiques vont garder un oeil appuyé sur leur smartphone : Sylvia Pinel et Christophe Borgel. La candidate PRG est qualifiée de « star » des réseaux sociaux par…la presse de son mentor politique, Jean-Michel Baylet. La seule femme de la primaire devra vérifier si elle conserve son statut.  Même si ses « lauriers » reposent sur deux récurrences : Qui est Pinel ? et des remarques (rarement élégantes) sur son…physique.

Mais une autre personnalité (absente du plateau mais au coeur de la primaire) a également intérêt à surveiller son portable. A la différence de Sylvia Pinel, Christophe Borgel n’aura pas besoin de suivre le fil de Twitter. Un simple regard sur les Sms va suffire.

Le lendemain du premier débat, l’organisateur de la primaire a reçu (selon le quotidien Le Parisien) un Sms ironique et un brin moqueur :

Bon, c’est pas mal l’audience de ton débat, même s’il y a beaucoup plus de téléspectateurs quand le décor est bleu.

Le commentaire provient d’un spectateur avisé (principal acteur de la primaire de la droite), Thierry Solère.

Christophe Borgel et Thierry Solére se connaissent et se fréquentent. Le député des Hauts-de-Seine a profité de l’expertise et de l’expérience de son homologue de la Haute-Garonne lorsqu’il a organisé la primaire de la droite, en novembre 2015. L’élève fait la leçon à son ancien « professeur » ès primaire.

La prochaine copie ne sera pas nécessairement meilleure. Christophe Borgel est en charge d’une primaire ultra-courte, enfermée dans un calendrier serré. En moins de trois semaines, 4 débats télévisés sont prévus. 3 avant le 1er tour du 22 janvier et 1 entre les deux tours.

Cette densité présente un risque : un effet de saturation et des téléspectateurs qui zappent.

A suivre et verdict dans une quinzaine de jours.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

13 Jan

Primaire : la gauche a-t-elle le ciel contre elle ?

C’est vieux comme Montesquieu. Le climat influence les lois. Le philosophe bordelais explicite cette évidence dans son célèbre essai « L’Esprit des Lois« . La météo annonce des températures sibériennes et une vague de neige sur l’ensemble du pays. L’Occitanie est concernée. Et si les trottoirs glissants et un thermomètre gelé grippait le 1er tour de la primaire de la gauche. Petit essai (pas complètement sérieux mais pas totalement farfelu) de météo politique.

Photo MaxPPP

Photo Max PPP

Une élection, c’est une affaire de mode de scrutin. Majoritaire ou proportionnel. Un vote, c’est une question de dynamique politique. Mobilisation ou abstention. Mais un rendez-vous électoral c’est aussi une somme de détails pratiques. Nombre de bureaux de vote et facilité d’accès aux urnes. Sur ce dernier point, la primaire organisée par le PS souffre de quelques faiblesses. Des votants vont devoir faire des kilomètres ou, en zone urbaine, emprunter des transports en commun. Des transports en commun qui, le dimanche, sont moins fréquents.

Mais il existe également un paramètre totalement imprévisible : la météo. Le parti socialiste a choisi le mois de janvier pour organiser sa primaire. En soi, ce n’est pas important. L’hiver n’est pas nécessairement une saison défavorable. Sauf que la semaine précédent le 1er tour, celle du 16 au 22 janvier, va être marquée par un froid polaire. Bien-sûr, la météo n’est pas une science exacte. Les prévisions à 10 jours sont encore plus friables et peu fiables. Mais, si la neige et la « froititude » sont bien au rendez-vous cela peut influencer le résultat et la mobilisation.

Si, de surcroît, les départements concernés par l’alerte neige et verglas sont des fiefs socialistes (Comminges en Haute-Garonne, Ariège) alors le coup de froid ne se limitera pas au ciel.

Les intempéries ont déjà « frappé » la primaire de la gauche. Jeudi 12 janvier, soir de la retransmission du 1er débat télévisé, 190 000 foyers ont été privés d’électricité en NormandieCe sont autant de téléspectateurs potentiels » perdus ». Après une tempête handicapante, c’est un froid paralysant qui risque de s’abattre sur l’élection du dimanche 22 janvier.

Face à ce sombre horizon, les organisateurs de la primaire peuvent (toutefois) trouver un peu de réconfort et de chaleur. L’enthousiasme de votants prêts à braver la bise et les congères ? C’est pas évident. L’électorat de gauche ne s’enflamme pas forcément pour la primaire. Mais bon, il est toujours possible d’y croire.

Il reste surtout une source d’espoir : que la météo se trompe.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Premier débat de la primaire : comment Sylvia Pinel s’en est-elle sortie ?

Première édition d’une série de trois débats. Jeudi 12 janvier, les 7 candidats à la primaire de la gauche se sont retrouvés sur le même plateau. Deux heures et demi d’émission mais au final 15 minutes pour chaque débatteur. Tous les projecteurs étaient braqués sur les têtes d’affiches : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon. Mais parmi les petits candidats deux personnalités se détachent : Jean-Luc Bennahmias et Sylvia Pinel.

La régionale de l’épreuve s’est démarquée par sa défense du bilan de François Hollande et un positionnement « à droite ».

epa05713673 Candidate for the left-wing party primaries ahead of the 2017 presidential election, French former minister Sylvia Pinel, takes part in a televised debate at the studios of TF1 in Paris, France, 12 January 2017. France's seven left-wing presidential candidates hold their first televised debate before the first round of their primary on 22 January. EPA/PHILIPPE WOJAZER / POOL (MaxPPP TagID: epalivetwo495840.jpg) [Photo via MaxPPP]

Sylvia Pinel, candidate du PRG à la primaire de la Belle Alliance. Photo MaxPPP

Jean-Luc Bennahmias s’est distingué par son humour décalé et un rapport « décontracté » avec son programme. Interrogé sur la création d’une force de sécurité « privée », l’écologiste ne s’est pas souvenu pas d’une proposition formulée sur…son propre site internet. Mais, en dehors de la catégorie « ambianceur », c’est une femme (la seule de la primaire) qui décroche la palme du meilleur « figurant ». Sylvia Pinel est arrivée dans l’arène après avoir rejeté et critiqué la primaire à laquelle elle participe.

Candidate à la présidentielle avant de s’engager dans la primaire, Sylvia Pinel peut être satisfaire de son abandon en rase campagne. Le compteur des sondages « explose » depuis son virage à 180°. La présidente du PRG était créditée de 0% d’intention de vote face à Emmanuel Macron, François Fillon et Manuel Valls. Dans le cadre de la primaire, Sylvia Pinel est créditée de 6 points.

Mais, au delà d’une poussée sondagière, Sylvia Pinel a réussi son examen de passage. A défaut de marquer les esprits par des propositions fortes et un certain charisme, la représentante du PRG s’est démarquée. C’est la seule candidate à avoir défendu le bilan de François Hollande. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon ont affiché leur scepticisme. Manuel Valls a contourné l’obstacle en parlant de la fierté d’avoir servi les français. La radicale de Gauche a mis en avant les réformes du quinquennat.

 

Sylvia Pinel s’est également signalée par un positionnement « à droite de la gauche ». La radicale de gauche a notamment dénoncé défendu le rôle des entreprises. Ce positionnement n’a pas échappé à Caroline de Haas. Une militante (ancienne proche de Benoit Hamon) qui a connu son heure de gloire médiatique en lançant une pétition contre la loi Travail.

 

Lors de la primaire de la droite, l’intérêt et l’intensité des débats est allé crescendo. La première confrontation a été jugée terne et molle. Et c’est finalement après une deuxième joute médiatique que le « spectacle » a vraiment débuté. La gauche va (peut-être) connaitre la même progression. C’est loin d’être gagné. Les téléspectateurs ne sont pas bousculés pour le premier débat. Mais, surtout,  à la différence de la droite, la gauche ne bénéficie d’un (véritable) booster : le sentiment que la victoire est possible et que le jeu comporte un enjeu.

Néanmoins, du côté de Sylvia Pinel, le bénéfice politico-mediatique est déjà positif. Comme Jean-Michel Baylet en 2011, la radicale de gauche n’est plus (tout à fait) une illustre inconnue.

Il s’agit d’un bénéfice relatif. Le vrai bilan sortira des urnes et du score obtenu par la candidate du PRG.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Jan

Benoît Hamon tiendra à Toulouse son dernier meeting avant la primaire

Le « troisième homme » de la primaire de la gauche est attendu à Toulouse le vendredi 20 janvier, deux jours avant le premier tour de cette primaire (22 et 29 janvier).

Benoît Hamon, le 10 janvier à Montpellier (photo : AFP)

Benoît Hamon, le 10 janvier à Montpellier (photo : AFP)

Après le succès de son meeting mardi 10 janvier à Montpellier, Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, tiendra une deuxième réunion publique en Occitanie, le vendredi 20 janvier à la salle Jean-Mermoz ou au centre de congrès Pierre Baudis (la décision sera prise rapidement) à Toulouse, le dernier meeting avant le premier tour prévu dimanche 22 janvier.

Il y développera sans doute ses propositions comme le revenu universel, l’abrogation de la loi travail, l’instauration d’une taxe sur les robots, la légalisation encadrée de la consommation de cannabis, etc.

Actuellement placé en 3ème position dans les sondages derrière Manuel Valls et Arnaud Montebourg, Benoît Hamon continue de progresser dans l’opinion. A Toulouse, il a notamment reçu le soutien de Pierre Cohen, l’ancien maire PS, proche de Martine Aubry.

Avec ce dernier meeting à Toulouse, Benoît Hamon succèdera dans la ville à Manuel Valls, attendu samedi 14 janvier avec notamment un meeting au Phare à Tournefeuille en fin d’après-midi. Arnaud Montebourg, qui a passé en octobre dernier une journée à Toulouse, où il compte de nombreux soutiens, pourrait également revenir dans la ville rose d’ici la fin de la primaire. Quant à Vincent Peillon, il avait lancé sa campagne en Haute-Garonne.

FV (@fabvalery)