Jean-Luc Moudenc trouverait « normal » que les maires aient accès à la liste des membres du personnel municipal « fichés S » pour radicalisation ou risque d’attenter à la sûreté de l’Etat.
Le maire LR de Toulouse a indiqué ce lundi 28 septembre devant des journalistes réunis au Capitole qu’il était favorable à la communication par l’Etat aux maires de la liste des membres de leur personnel municipal fichés S, c’est-à-dire suspectés de pouvoir attenter à la sûreté de l’Etat.
« Je trouve que cela serait normal, a-t-il précisé, pour les personnels municipaux ou métropolitains. En revanche, je pense que les maires n’ont pas à connaître la liste de l’ensemble des personnes fichés S de leur commune ». En prenant ce type de position, Jean-Luc Moudenc se démarque de certaines personnalités de sa propre famille politique, notamment sa collègue Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, qui avait demandé au ministre de l’Intérieur à avoir accès à la liste des fichés S de sa commune. Refus poli mais ferme de Bernard Cazeneuve.
Jean-Luc Moudenc, qui est aussi président de « France Urbaine », l’association des communautés d’agglomérations et des métropoles, rappelle que les élus luttent aussi contre la radicalisation. Une convention a été signée avec le ministre de l’Intérieur en 2016, qui prévoit notamment des modules de formation du personnel municipal en contact avec le public pour détecter les signes de radicalisation. Un cas aurait été depuis communiqué par la ville de Toulouse aux services de l’Etat, selon Jean-Luc Moudenc.
Quant à la communication aux maires de la liste des fichés S parmi le personnel municipal, ce n’est pas à l’ordre du jour du côté de la place Beauvau.
Fabrice Valéry (@fabvalery)