29 Nov

Jean-François Galliard futur président du Conseil départemental de l’Aveyron

Jean-Claude Luche passant la main courant 2017 pour rester sénateur du département, une « primaire » était organisée ce mardi au sein du groupe majoritaire. Et c’est Jean-François Galliard qui sera le futur président du département.

Jean-Claude Luche et Jean-François Galliard (Photo : L. Tazelmati / France 3)

Jean-Claude Luche et Jean-François Galliard (Photo : L. Tazelmati / France 3)

C’est une primaire au sein de la droite et du centre, mais celle-ci n’a pas mobilisé des millions d’électeurs. Seuls les membres du groupe majoritaire du Conseil départemental de l’Aveyron étaient appelés à voter ce mardi matin. Il s’agissait de désigner le futur président du Conseil départemental qui devra succéder au printemps prochain à Jean-Claude Luche, touché par le cumul des mandats et qui a décidé de conserver seulement son mandat de sénateur.

Et du concile de la trentaine d’élus de la majorité est sortie une fumée blanche : c’est Jean-François Galliard, conseiller départemental de Millau 2, qui succédera en 2017 à Jean-Claude Luche à la présidence du département.

Il a été choisi par la majorité, après trois tours de scrutin. Quatre autres candidats étaient en lice : le maire UDI de la Primaube, conseiller départemental de Nord-Lévézou, Jean-Philippe Sadoul ; le maire de Laguiole, Vincent Alazard, conseiller départemental d’Aubrac-Carladez, élu depuis 2011 ; le conseiller départemental de Rodez 2 et ex-président de l’union nationale des arbitres français (UNAF) Bernard Saules et Jean-Claude Anglars, maire de Sébrazac et conseiller départemental de Lot-et-Truyère.

FV (@fabvalery)

28 Nov

Le maire de Toulouse aimerait connaître la liste des agents municipaux « fichés S »

Jean-Luc Moudenc trouverait « normal » que les maires aient accès à la liste des membres du personnel municipal « fichés S » pour radicalisation ou risque d’attenter à la sûreté de l’Etat.

Jean-Luc Moudenc avec des policiers municipaux (Photo : MaxPPP)

Jean-Luc Moudenc avec des policiers municipaux (Photo : MaxPPP)

Le maire LR de Toulouse a indiqué ce lundi 28 septembre devant des journalistes réunis au Capitole qu’il était favorable à la communication par l’Etat aux maires de la liste des membres de leur personnel municipal fichés S, c’est-à-dire suspectés de pouvoir attenter à la sûreté de l’Etat.

« Je trouve que cela serait normal, a-t-il précisé, pour les personnels municipaux ou métropolitains. En revanche, je pense que les maires n’ont pas à connaître la liste de l’ensemble des personnes fichés S de leur commune ». En prenant ce type de position, Jean-Luc Moudenc se démarque de certaines personnalités de sa propre famille politique, notamment sa collègue Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, qui avait demandé au ministre de l’Intérieur à avoir accès à la liste des fichés S de sa commune. Refus poli mais ferme de Bernard Cazeneuve.

Jean-Luc Moudenc, qui est aussi président de « France Urbaine », l’association des communautés d’agglomérations et des métropoles, rappelle que les élus luttent aussi contre la radicalisation. Une convention a été signée avec le ministre de l’Intérieur en 2016, qui prévoit notamment des modules de formation du personnel municipal en contact avec le public pour détecter les signes de radicalisation. Un cas aurait été depuis communiqué par la ville de Toulouse aux services de l’Etat, selon Jean-Luc Moudenc.

Quant à la communication aux maires de la liste des fichés S parmi le personnel municipal, ce n’est pas à l’ordre du jour du côté de la place Beauvau.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

Jean-Michel Baylet réaffirme son soutien à François Hollande

Un « tête à tête », élyséen, entre un président de la République et un de ses ministres, ce n’est pas banal. C’est encore plus extra-ordinaire lorsque le ministre en question représente un parti qui vient d’investir une candidate pour la présidentielle. La rencontre pouvait tourner au carton rouge et même à l’expulsion de l’équipe gouvernementale. Jean-Michel Baylet a su trouver les mots. Le ministre PRG a présenté la candidature de Sylvia Pinel comme un…appui à François Hollande.

Jean-Michel Baylet et François Hollande. Photo Max PPP

Jean-Michel Baylet et François Hollande. Photo Max PPP

Le rendez-vous entre Jean-Michel Baylet et François Hollande aurait pu virer aux éclats de voix ou du moins à l’explication de texte. François Hollande n’est pas un adepte des coups de poing sur la table. Mais l’annonce, ce week-end, de l’échappée solitaire (en dehors du mécanisme de la primaire) de Sylvia Pinel pouvait crisper les nerfs et plomber l’atmosphère. François Hollande s’est laissé convaincre (par le patron des socialistes, Jean-Christophe Cambadélis) de participer à une primaire pour limiter les candidatures à gauche. Et voilà que l’une de ses ex-ministres, proche de son ministre des Collectivités locales, se lance dans la course des présidentielles. En bon français, cela s’appelle un coup de Jarnac.

François Hollande pouvait piquer la mouche. Surtout que le même week-end, son (propre) premier ministre a fait un pas de plus vers une possible candidature en 2017. Une candidate déclarée et un candidat virtuel, cela fait beaucoup en moins de 48 heures. Manuel Valls a été convoqué, pour un déjeuner, une heure avant la rencontre entre François Hollande et Jean-Michel Baylet. Cette coïncidence avait de quoi inquiéter le ministre PRG. Ça sentait le recadrage.

Selon une source proche du ministre, la rencontre a été cordiale. Il faut dire que Jean-Michel Baylet a donné des gages. La candidature de Sylvia Pinel a été présentée comme un « soutien » au président sortant. Le discours de Jean-Michel Baylet se résume à une ligne « hollandaise ». Si le président sortant entre en campagne, Sylvia Pinel et le PRG se rangent derrière lui. Cet appui permet de donner l’image d’un Hollande rassembleur.

En revanche, si Arnaud Montebourg remporte la primaire, Sylvia Pinel continue.

A ce discours rassurant, Jean-Michel Baylet a ajouté un autre réconfort. Le ministre PRG a assuré qu’il n’entendait pas quitter le gouvernement.

François Hollande peut donc être tranquille. Le chef de l’Etat peut toujours et encore compter sur son dernier allié : le PRG.

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Nov

Primaire : François Fillon l’emporte partout dans la région

L’ex-premier ministre de Nicolas Sarkozy est devenu dimanche le candidat de la droite pour la prochaine présidentielle. Il distance largement Alain Juppé, y compris dans notre région.

François Fillon (Photo : AFP)

François Fillon (Photo : AFP)

Notre région ne fait pas exception dans les résultats du second tour de la primaire de la droite et du centre. Selon les premiers résultats fournis dimanche soir par la Haute Autorité de la primaire tous les départements de l’ex-région Midi-Pyrénées ont préféré François Fillon à Alain Juppé.

Dans le département le plus peuplé, la Haute-Garonne, la participation était en légère hausse (+ 2 %) à 17 heures par rapport au premier tour, la députée proche de Sarkozy et présidente de la fédération des Républicains, Laurence Arribagé n’a pas attendu la confirmation du résultat pour féliciter le gagnant.

Il faut dire que l’écart national (70/30) était tel dès l’annonce des premiers résultats partiels qu’aucune surprise ne pouvait intervenir dans la soirée. Et dans le département, les résultats (partiels) ont confirmé les résultats nationaux :

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Partout, le score de François Fillon est impressionnant : à Moissac (Tarn-et-Garonne), selon le conseiller départemental LR Mathieu Albugues, la proportion est la même.

Tendance que l’on retrouve dans l’ensemble du département du Tarn-et-Garonne (partiel) qui avait placé Nicolas Sarkozy devant Alain Juppé en deuxième position au premier tour. C’est d’ailleurs dans ce département que François Fillon fait son meilleur score de la région.

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Dans l’Aveyron, traditionnellement département de droite, Alain Juppé fait un meilleur score, mais la différence entre les deux candidats reste énorme.

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En Ariège (partiels), terre plus à gauche, les électeurs de droite ont également largement plébiscité François Fillon.

ariège

Idem dans le Lot (partiels) :

lot

Ou encore dans le Gers (résultats définitifs) :

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Dans les Hautes-Pyrénées, les premiers résultats partiels montraient que l’écart était plus faible mais toujours à l’avantage de François Fillon. C’est d’ailleurs dans ce département qu’Alain Juppé fait son meilleur score dans notre région :

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Enfin dans le Tarn, en revanche, l’écart est très large entre les deux candidats.

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FV (@fabvalery)

A Toulouse Jean-Luc Moudenc profite du 2nd tour de la primaire pour faire campagne

A Toulouse et sur sa métropole, la primaire n’est pas une simple primaire. La majorité municipale profite du 2nd tour pour mener une opération de tractage et d’adhésion.Le maire de la quatrième ville de France a toujours refusé de prendre position et de livrer le nom de son candidat. Cette réserve n’empêche pas Jean-Luc Moudenc de se positionner dans la dernière ligne droite et d’occuper le terrain. Il se positionne et se mobilise en…sa faveur.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse; Max PPP

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse.. Max PPP

Le tract distribué fait le bilan du président de la métropole et propose une adhésion à une structure de soutien à Jean-Luc Moudenc. S’agissant de l’adhésion à « Toulouse Ensemble« , des noms, numéros de téléphones et adresses mails ont ainsi été collectés auprès des votants à la primaire.

L’opération se déroule en marge des bureaux des votes et vise uniquement aux électeurs qui ont voté. Ces précautions sont élémentaires. La charte d’organisation de la primaire interdit la présence de matériel électoral. Mais cela ne suffit pas à dissiper un mélange des genres. De plus, dans au moins un bureau de vote, des tracts auraient été placé directement dans le local ou se déroule le scrutin de la primaire.

Selon nos informations, Thierry Solère (président du comité d’organisation de la primaire) a été prévenu. La Haute Autorité a exprimé de vives réserves. Dans un courrier adressé à Laurence Arribagé (députée de la Haute-Garonne et organisatrice départementale de la primaire), la Haute Autorité, présidée par la juriste Anne Levade, a exprimé sa position :

pas de tractage ou d’affichage a proximité des bureaux de vote.

Selon, nos informations, cette initiative n’est pas cautionnée par la fédération Les Républicains de la Haute-Garonne. Sa présidente, Laurence Arribagé, est hostile à la campagne (sauvage) de Jean-Luc Moudenc.

Cette position n’est pas isolée.

Plusieurs cadres de la fédération LR31 sont plus que réservés et certains ont laissé les tracts au fond de leur garage.

Ce geste ne traduit pas une défiance envers Jean-Luc Moudenc.

Il exprime simplement le sentiment que la primaire de la droite ce n’est pas le « lieu » et le moment pour promouvoir le maire de Toulouse.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

26 Nov

La présidente du PRG Sylvia Pinel candidate à l’élection présidentielle

L’hypothèse circulait depuis vendredi soir. La candidature à la présidentielle de Sylvia Pinel est désormais officielle. La présidente du PRG, ancienne ministre de François Hollande, députée du Tarn-et-Garonne et vice-présidente de la Région Occitanie a été investie samedi 26 novembre par le congrès de son parti.

Sylvia Pinel

Sylvia Pinel

Cette déclaration met un terme à plusieurs mois d’incertitude. Une partie des radicaux de gauche refusait catégoriquement de participer à la primaire organisée par le PS. Une candidature directe, sans passer par la case primaire, planait. Le nom d’Annick Girardin a circulé un temps. Mais la ministre a d’autres échéances et privilégie notamment son ancrage territorial à Saint-Pierre-et-Miquelon.

La candidature aujourd’hui de Sylvia Pinel ne signifie pas forcément que la première vice-présidente du Conseil régional d’Occitanie sera au final candidate. Dans les rangs du PRG plusieurs cadres évoquent une tactique : « se présenter pour mieux se retirer« . Un parlementaire précise : « se retirer au profit de Hollande ou de Valls si Hollande n’y va pas et au passage rafler des investitures pour les législatives« .

Un autre élu ajoute :  » C’est une position d’attente. De toute manière, le parti n’a pas les moyens de financer une présidentielle. Sylvia ne dépassera jamais la barre des 5 points. Elle sera même probablement en dessous des 1% des votes. Cela veut que les caisses sont vides et qu’en plus il n’y aura de remboursement des frais de campagne« .

Le jeu de billard à plusieurs bandes est un figure classique chez les radicaux de gauche.

L’investiture de Sylvia Pinel est confortable. 400 votants. 346 voix « pour ». 44 « contre » et 10 abstentions.

Mais plusieurs participants au Congrés sont intervenus pour soutenir Emmmanuel Macron. Un orateur a plaidé pour un soutien à François Hollande et un autre a pris la parole en faveur de Manuel Valls.

Malgré la forte majorité obtenue par Sylvia Pinel, des divergences secouent la parti. Un cadre PRG pronostique des trous d’air : « ça va secouer dans les fédérations« .

Un autre nuage obscurcit l’horizon. La cohérence politique (et donc l’image publique du parti) risque d’être écornée par un double discours. Pendant des semaines, les instances nationales du PRG ont plaidé pour l’unité de la gauche de gouvernement. Une candidature de Sylvia Pinel tourne le dos à ce leitmotiv.

Pour le PS, l’entrée en piste de l’ancienne ministre du Logement est une épine dans le talon.

Jean-Christophe Cambadelis va avoir beaucoup de mal à faire la leçon à Emmanuel Macron. Un allié du PS, avec des représentants au gouvernement, prend le même chemin que l’ancien ministre de l’Economie et boycotte la primaire. Impossible de justifier un (injustifiable) « deux poids, deux mesures » : le PRG peut court-circuiter la primaire et c’est impensable quand il s’agit d’Emmanuel Macron ou de Jean-Luc Mélenchon.

Pour la gauche, la présidentielle de 2017 est décidément bien compliquée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

25 Nov

Politic Café #11 : Alain Juppé, Philippe Martin et une charte pro-migrants

Politic Café

Dans la 11ème livraison de notre module vidéo hebdomadaire de commentaires de l’actualité politique nous revenons :

  • sur le meeting d’Alain Juppé à Toulouse dans l’entre-deux tours de la primaire
  • le retrait de Philippe Martin des élections législatives en raison du cumul des mandats
  • la charte pro-migrants proposée aux maires par des élus de gauche du Conseil régional

Jean Glavany candidat à sa succession pour les législatives de 2017

En Ariège, dans le Gers et lAveyron plusieurs figures socialistes renoncent. En revanche, dans les Hautes-Pyrénées, Jean Glavany est candidat à sa propre succession. L’ancien ministre de Lionel Jospin vient d’annoncer sa décision. Il a déposé sa candidature pour les législatives de 2017. Seul en compétition, le député (sortant) est assuré de porter les couleurs du PS et de décrocher l’investiture de son parti. Jean Glavany parle d’un combat qui s’annonce rude. Mais c’est précisément le challenge et l’appel à se représenter des élus socialistes qui motivent un député qui, depuis 1993, siège à l’Assemblée Nationale.

Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées et ancien ministre Photo MaxPPP

Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées et ancien ministre Photo MaxPPP

Jean Glavany ne « voulait pas faire le combat de trop« . A 67 ans et après 23 ans dans son siège de député des Hautes-Pyrénées, la question pouvait se poser. 11 ans à la mairie de Maubourguet, 7 ans à la présidence du « Grand Tarbes », 5 ans au gouvernement et plus de deux décennies au Parlement, le parcours de Jean-Glavany est long et riche. Des député(e)s( élu(e)s depuis moins longtemps ont préféré jouer le renouvellement. C’est le cas notamment d’ariégeoise Frédérique Massat. Mais Jean Glavany avance sa « jeunesse » sur la 1ere circonscription des Hautes-Pyrénées.

En effet, cela fait 5 ans que Jean-Glavany représente une circonscription qui va de Bagnères-de-Bigorre à La Barthe-de-Neste en passant par Tarbes et Vieille-Aure.

Jean Glavany a consulté des élus et des militants avant de prendre sa décision. Le député sortant affirme que « des élus qui comptent pour (lui) l’ont poussé à y aller« . Jean Glavany souhaite construire sa campagne sur un rassemblement des socialistes et des radicaux de gauche. L’ancien ministre reconnaît que le combat s’annonce difficile et que ça tangue au niveau national pour le PS : « le match va être dur au niveau national et donc ici aussi dans les Hautes-Pyrénées. Mais ce n’est pas au moment ou le bateau va entrer dans la tempête ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

24 Nov

Sylvia Pinel recadre les soutiens PRG d’Emmanuel Macron

Le suspens va s’achever dans quelques jours. Samedi prochain, le 26 novembre, le PRG va annoncer sa position sur la présidentielle. Primaire ou pas primaire. Hollande ou candidature autonome. Le parti de Sylvia Pinel va voter et se positionner. L’hypothèse la plus probable est un « Ni-Ni » : ni primaire, ni candidature. Mais, en attendant, une tonalité générale ressort du dernier bureau national. Sylvia Pinel et son bras droit, Guillaume Lacroix rappellent à l’ordre  les « macroniens ». Verbatim.

Sylvia Pinel, présidente du PRG et Guillaume Lacroix, numéro 2 du parti. Photo Max PPP

Sylvia Pinel, présidente du PRG et Guillaume Lacroix, numéro 2 du parti. Photo Max PPP

« Le Front National progresse de manière dangereuse et n’a jamais été aussi proche du pouvoir…A droite, le candidat qui gagnera la primaire peut devenir le prochain président de la République« . Le dernier bureau national du PRG, mercredi 16 novembre, a été empreint de gravité. La présidente du parti, Sylvia Pinel a dessiné un tableau sombre. Mais les instances nationales des radicaux de gauche ne se sont pas contentés de faire des analyses et de dresser des constats.

« Emmanuel Macron ne veut pas rassembler la gauche »

Sylvia Pinel déplore « les prises de position en faveur d’Emmanuel Macron prises dans les médias par quelques parlementaires radicaux, au nom du PRG« .

Présent au bureau national, Jean-Michel Baylet n’a pas (vraiment) évoqué Emmanuel Macron. Le ministre de François Hollande s’est contenté de rappeler une évidence : « Emmanuel Macron n’est pas radical de gauche« . Jean-Michel Baylet a insisté sur un autre point : « la politique ce n’est pas l’opportunisme, c’est s’engager pour des valeurs« . On peut toujours voir dans cette ode au respect des valeurs un coup de griffe aux « macroniens » du PRG. Mais l’attaque n’est pas frontale.

En revanche, le numéro 2 du PRG , Guillaume Lacroix a été direct. Proche de Manuel Valls, le 1er président exécutif du PRG estime qu’ Emmanuel Macron utilise « le trouble d’une vague populiste » et se positionne comme un recours. Guillaume Lacroix pense que l’ancien ministre de l’Economie « ne veut pas rassembler la gauche. Il veut rassembler autour de lui. Il ne veut pas des partis. Il n’a d’ailleurs pas cherché à rencontrer des chefs de partis« .

Pour Guillaume Lacroix, la conclusion est évidente  : « le PRG a un devoir de responsabilité vis à vis de la gauche de gouvernement…il se doit se recentrer sur sa bannière« .

Hollande ou Valls mais pas Montebourg

« Gauche de gouvernement« .La gauche qui gouverne actuellement a comme président : François Hollande.

Une autre personnalité peut correspondre à la définition : Manuel Valls gouverne et appartient au PS.

Le samedi 26 novembre, le PRG devra préciser ce que sa direction appelle « gauche de gouvernement ».

Ce week-end, les radicaux de gauche vont devoir se positionner sans connaître la position de François Hollande ni les limites de l’audace de Manuel Valls.

Mais, en réalité, c’est entre les deux membres de l’exécutif que cela se joue. Pour le PRG, c’est soit Hollande (si le président sortant repart) soit Valls (si François Hollande abandonne).

Pas question de soutenir une personnalité de gauche qui a quitté le gouvernement. Exit Arnaud Montebourg.

Lors du bureau national, Annick Girardin a déclaré : ‘ »il ne faut pas participer à la primaire car ensuite le PRG devra soutenir celui qui l’emportera« .

Cette ligne trahit un certain pessimisme quant aux chances de victoire de François Hollande. Mais, surtout, Annick Girardin formule (à demi-mot) une vérité : pas question de soutenir Arnaud Montebourg.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

23 Nov

La présidente de la commission des affaires sociales obligée de suspendre un débat sur l’IVG

L’IVG s’invite dans la primaire de la droite avec une passe d’arme entre Alain Juppé et François Fillon. Mais le sujet débarque également violemment à l’Assemblée Nationale. Ce matin, mercredi 23 novembre, la commission des affaires sociales devait examiner un projet punissant l’entrave à l’IVG. Suite à l’intervention brutale et aux insultes de plusieurs députés Les Républicains, la présidente (PS) de la commission a dû suspendre les débats.

La députée Cathy Lemorton (Photo : AFP)

La députée Cathy Lemorton (Photo : AFP)

« On n’a jamais vu cela, des hurlements et des insultes, c’est du jamais vu dans notre commission ». Une membre de la commission des affaires sociales, la députée de Haute-Garonne Monique Iborra n’en revient toujours et parle d’une hystérie collective. L’examen d’une proposition de loi sur l’IVG (déposée par le PS) s’est transformé en véritable bataille rangée. Le texte portait sur l’extension du délit d’entrave au droit à l’IVG. La loi prévoit des sanctions (2 ans de prison et 30 000 euros) pour les « commandos » anti-IVG et autres pressions physiques ou téléphoniques. Il s’agit d’étendre ces sanctions au sites « pro-vies » qui dissuadent, sur le terrain numérique, les femmes de pratiquer une IVG.

Le rapporteur du texte n’a pas eu le temps de rentrer dans les détails. Alain Ballay, député de Corrèze, a été interrompu par son collègue de Marseille, le député LR Dominique Tian.

La tension est montée d’un cran avec des insultes proférées par le député Denis Jacquat à l’égard du rapporteur. 

Face à ce chahut et au refus des députés de droite de débattre de l’amendement, la présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton a dû intervenir pour ramener le calme. Sans succès. Face à l’ampleur de la bronca, deux suspensions ont été décidées. Entre les deux suspensions, l’emblématique candidat de la primaire, Jean-Frédéric Poisson est entré dans la danse. Le député des Yvelines  (qui assimile l’IVG à la peine de mort ou à l’euthanasie) a tenu un conciliabule avec ses collègues de la commission des affaires sociales.

Face à l’obstruction de la droite, la présidente de la commission des affaires sociales a dû clore le débat.

Sur le fond, l’attitude des députés rejoint la ligne des sénateurs. Une extension du délit d’entrave au numérique s’est heurtée à un refus de principe et le texte n’a pas été examiné, en septembre dernier au Palais du Luxembourg.

Différence de taille. Les sénateurs ont brandi des arguments juridiques. Les députés préfèrent le « coup de poing ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

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