20 Nov

Gers : des fidèles à Macron toujours En Marche mais en ordre dispersé     

Christophe Castaner élu à la tête de LREM ce samedi à Lyon. Et après ? PHOTO AFP JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Christophe Castaner élu à la tête de LREM ce samedi à Chassieu, près de Lyon. Et après ? PHOTO AFP JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

A l’image de la contestation qui est montée dans les rangs du mouvement à la veille du congrès national, certains marcheurs gersois n’hésitent pas à faire part de leur déception. Mais côté état-major, on nuance en parlant de « fronde » menée par des « déçus qui voulaient des postes et ne les ont pas eus ». Alors LREM, un mouvement toujours En Marche ? Les avis divergent.

Sylvie Theye ne s’est pas « désinscrite » d’En Marche Gers mais elle considère qu’elle n’y est plus. L’ancienne référente du mouvement dans le département n’a toujours pas digéré d’avoir été démise de ses fonctions en octobre dernier. « On m’a juste dit qu’il y avait des problèmes à régler avec certains adhérents et que quelqu’un d’autre s’en chargerait mieux que moi. Mais vu qu’on n’a pas de pouvoir, même en temps que référent, je ne vois pas comment ils vont faire ».

Rien ne fonctionne réellement. On est toujours dans le bluff ».

Jean-Luc Davezac, toujours En Marche, fait sans doute partie de ces adhérents qui posent problèmes. Il ne se cache d’ailleurs pas d’avoir contribué au départ de Sylvie Theye et confirme une gestion flottante du mouvement. « Rien ne fonctionne réellement. On est toujours dans le bluff ». Et ce rocardien socio-démocrate revendiqué de dénoncer une structure verticale qui l’a poussée à se présenter lors des Législatives face à Christopher Soccio pourtant investi sur la deuxième circonscription. « On a écrit des lettres recommandées notamment à Richard Ferran (NDLR : alors secrétaire général d’En Marche) pour lui dire que nous ne voulions pas de ce candidat. Nous n’avons eu aucune réponse» explique Jean-Luc Davezac.

Le nouveau référent du mouvement dans le Gers évoque des « attaques pas du tout acceptables sur le plan éthique à l’encontre de Christopher Soccio». « A En Marche, nous avons une charte de valeur et il faut qu’ils se conforment à notre ADN » prévient Bertrand Gonthiez. Jean-Luc Davezac estime pourtant représenter la majorité des adhérents, avec ses comités alliés, soit 70% des 400 marcheurs du Gers. « Complètement faux » rétorque son référent départemental préférant parler d’ «une poignée de frondeurs ». « Il  y a forcément des déçus, des personnes qui visaient des postes par ambition personnelle. Je suis prêt à discuter mais maintenant, s’ils veulent partir, qu’ils partent ».

Christopher Soccio, candidat officiel à la députation, battu après le ralliement de Davezac et de ses 5% à la candidate socialiste sortante Gisèle Biémouret, ne comprend pas ceux qui critiquent le mouvement. « Tous ceux qui veulent s’engager aujourd’hui peuvent le faire. Jeudi dernier encore, nous tractions dans les rues d’Auch pour expliquer le projet présidentiel ». Celui qui se décrit comme issu de la société civile et délégué syndical, ne trouve aucune justification au mouvement des Marcheurs en colère. « Ils se servent du congrès de ce week-end pour faire parler d’eux. D’ailleurs leur leader veut monter son propre parti. »

Un stock de main d’œuvre pour distribuer les tracts et coller les affiches »

Pierre Painblanc est unanimement reconnu comme celui qui a lancé le mouvement dans le département en 2016. Ce citoyen belge, installé dans le Gers depuis une dizaine d’années, estime avoir désormais un certain recul sur les choses. « Quand les comités ont commencé à travailler, nous nous réunissions tous les quinze jours pour débattre autour de thèmes définis par la direction nationale. Nous devions ensuite faire remonter les éléments de notre réflexion pour alimenter le programme présidentiel. Mais on s’est aperçu que Paris ne tenait absolument pas compte de nos travaux. L’objectif réel de ces thèmes imposés était simplement de créer un sentiment d’appartenance et d’avoir un stock de main d’œuvre pour distribuer les tracts et coller les affiches ».

Et une question de tarauder d’autres marcheurs : « peut-on émettre des critiques contre le mouvement sans passer pour des pestiférés ? » Cette question, Jean Pierre Laurens se la pose plus que jamais. «Dans la philosophie de LREM, il y a « la bienveillance ». Un mot terrible car si vous êtes critique vous n’êtes plus bienveillant ». « Ce parti est complètement démocratique » répond le référent LREM du Gers. « On peut bien entendu débattre  chez nous. Quant à la verticalité du parti, je ne suis pas du tout d’accord. On fait régulièrement remonter les problématiques de notre territoire au Conseil National dont je fais partie » assure Bertrand Gonthiez.

« On distingue bien Macron et sa politique de son appareil. Du côté de l’appareil, ça ne va plus du tout » alerte Pierre Painblanc. L’initiateur du mouvement dans le Gers n’hésite pas à parler aujourd’hui de « deux clans qui se haïssent » dans ce département. « Gonthiez est le plus petit dénominateur commun. Il est arrivé avec un grand vœu de réconciliation œcuménique mais je lui ai dit que ça ne marcherait pas comme ça» affirme sans détour celui qui dit qu’il suffirait de peu de choses pour qu’il envoie balader son engagement.

On peut bien entendu débattre  chez nous »

Lui n’en est peut-être pas encore là mais Jean-Pierre Laurens s’interroge sur « le fonctionnement démocratique particulier » du mouvement. Pour lui, l’élection à la Présidence du mouvement de Christophe Castaner en est l’illustration. « Mais en même temps c’est logique » sourit-il avant d’enchaîner : « la logique n’empêche pas la critique ». « Nous ne sommes pas obligés de fonctionner comme un parti politique classique » explique Bertrand Gonthiez. « Notre projet collectif est de faire en sorte de placer les citoyens au cœur de l’action. Nous voulons faire émerger des initiatives pour l’amélioration de leur vie quotidienne à l’échelle d’une commune ou d’un quartier ».

Tout en voyant en son nouveau référent «un gars très bien», Jean-Pierre Laurens se permet toutefois d’émettre  des réserves et de revenir aux fondamentaux. « L’objectif d’un parti politique c’est d’avoir un maximum d’élus à chaque scrutin, mais aussi de développer un corpus idéologique. A En Marche, il n’y en a pas. » « LREM est obligé de gagner les Municipales parce que, pour l’instant, le mouvement n’a pas d’assise dans la population » prévient Pierre Painblanc. Vu le climat actuel, pas évident que LREM retrouve, pour les prochaines échéances électorales, sa « main d’œuvre » comme certains se qualifient.

Patrick Noviello (@patnoviello)

09 Nov

L’ex homme fort du Conseil Régional nouveau « patron » du département du Tarn

L’ancien homme fort de l’ex Conseil Régional de Midi-Pyrénées, Joël Neyen, devient le nouveau « patron » des services du conseil départemental du Tarn.

Joël Neyen. Photo : FaceBook

Joël Neyen. Photo : FaceBook

L’annonce doit être faite demain, vendredi 10 novembre, au groupe majoritaire du conseil départemental du Tarn. Un nouveau Directeur Général des Services va prendre la tête de l’administration départementale. Il arrive directement des ministères de Finances où il occupait, jusqu’à la semaine dernière, les fonctions de Contrôleur Général des Finances. Mais, pour Joël Neyen, cette arrivée dans le Tarn est surtout un retour. D’octobre 1998 à 2004, le futur DGS tarnais a été le directeur de cabinet du président de Région, Martin Malvy. De 2004 à 2015, Joël Neyen a dirigé l’administration régionale. Il a la réputation d’un homme totalement dévoué à Martin Malvy et d’une entière disponibilité. Il répondait nuit et jour aux appels d’un président de Région auprès duquel il a connu ses heures de gloires.

Dans les services de l’Hôtel de Région, l’ex DGS et ancien directeur de cabinet laisse le souvenir d’un bon technicien, sachant s’entourer de collaborateurs chevronnés. Les mémoires conservent également traces de colères homériques.

Après le retrait politique de Martin Malvy et avant l’élection de la nouvelle présidente de Région, Joël Neyen a quitté Midi-Pyrénées pour intégrer le ministère des Finances. La parenthèse parisienne aura duré 2 ans.

Contacté par France 3 Occitanie, l’ancien homme fort du Conseil Régional, n’a pas souhaité s’exprimer sur ses motivations. Mais il est évident qu’en reprenant un poste opérationnel, Joël Neyen, retrouve son terrain de prédilection. A Bercy, le nouveau DGS du Tarn se contentait de vérifier les comptes, dans l’anonymat des couloirs d’une grande administration. Dans les prochains jours, il va retrouver les leviers du pouvoir local. Le nouveau président du département Tarn, Christophe Ramond, va pouvoir profiter de l’expérience d’un vieux routier des rouages politico-administratifs.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Ariège : le retour des Jeunes Socialistes

Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l'Ariège.

Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l’Ariège.

Les Jeunes Socialistes d’Ariège se reforment après sept années de sommeil. Curieuse période pour une renaissance. Dorian Lhez, l’animateur fédéral des Jeunes Socialistes de l’Ariège nous explique le pourquoi et le comment de cette résurrection.

 

 

Le Blog Politique : Pourquoi le MJS ariégeois est resté aussi longtemps en sommeil ?

Dorian Lhez : Depuis 2010, il n’y avait plus assez de membres pour composer un bureau soit cinq personnes. A la suite de la Présidentielle, j’ai demandé à pouvoir en reconstituer un. Mais vous savez, même aujourd’hui, les jeunes socialistes se comptent sur les doigts de deux mains.

Le Blog Politique : Jusqu’à quel âge est-on un jeune Socialiste ?

Dorian Lhez : Officiellement, vous pouvez être aux MJS de 15 à 29 ans.

Le MJS a toujours été à gauche de la gauche

Le Blog politique : Vous dites que suite à la campagne présidentielle de Benoît Hamon, de nombreux jeunes ont eu l’envie de s’investir. Comment vous situez-vous aujourd’hui face à lui qui n’est plus au PS ?

Dorian Lhez : Le MJS a toujours été à la gauche de la gauche donc a priori plutôt « hamoniste » aujourd’hui. Mais benoît Hamon, comme le PS national n’influent pas sur nous. Aujourd’hui, on n’est pas obligé d’être encarté au PS pour être aux MJS. Mais on peut faire partie du mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon. Si en revanche, il devient un parti, ça changera.

Le Blog Politique : Vous souhaitez entamer des réflexions avec toutes les forces de gauche. Quels sont vos rapports avec La France Insoumise qui tire à boulets rouges sur le PS et qui dans votre département a raflé les deux siège de députés à votre parti ?

Dorian Lhez : Aujourd’hui, clairement, le PS souhaite retrouver les électeurs qu’il a perdus. Nous aux MJS, nous avons vocation à ouvrir nos portes à tous les jeunes. Nous sommes assez proches d’Europe Ecologie Les Verts comme du PC. C’est évidemment un peu plus complexe avec La France Insoumise du fait de la guerre des ego Hamon/Melenchon pendant la Présidentielle. Mais ici en Ariège, la plupart des jeunes Insoumis sont venus nous rencontrer et ça c’est bien passé. Même s’ils n’adhèrent pas à toutes nos idées, on a pu débattre.

Le Blog Politique : Quelle particularité cela comporte de faire de la politique en milieu rural comme vous vous revendiquez de la faire ?

Dorian Lhez : Nous avons à débattre de problématiques très spécifiques et parfois clivantes comme celles de l’ours ou du loup. Dans le pays d’Olmes, il y a aussi la question de l’eau et du lac de Montbel. C’est en cela que je dis que nous n’avons pas forcément les mêmes préoccupations qu’en ville.

J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande »

Le Blog Politique : Vous avez 20 ans. Vous êtes étudiant en géographie et économie. Plus personnellement, qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir en politique et à prendre la tête du MJS 09 ?

Dorian Lhez : Mon engagement n’est pas récent. J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande. Mais quand j’ai vu l’élan provoqué lors de la Présidentielle, je me suis décidé à m’investir.

Le Blog Politique : Malgré cette raclée historique ?

Dorian Lhez : Oui malgré ce résultat historiquement bas. De nombreux militants non affiliés à des partis ont été séduits par les propositions de Benoît Hamon. Certains nous ont rejoints. Les 2 et 3 décembre le mouvement de Benoît Hamon décidera ou pas de devenir un parti. Il devrait le devenir. A ce moment-là alors, il faudra choisir.

Le Blog Politique : Vous dites « nous devons nous mobiliser et ne faire qu’un pour peser sur l’échiquier politique ». Qu’entendez-vous par là ? Fini les frondeurs ? Retour aux fondamentaux et à une ligne, une seule ?

Dorian Lhez : Revenir à une ligne unique ne sera pas possible. Les socialistes sont désormais divisés entre sociaux-libéraux et une autre ligne plus à gauche. Notre future orientation politique doit être claire tout en convenant à ces deux tendances.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

08 Nov

Déserts médicaux : « un scandale d’état » selon Michel Gabas

Michel Gabas, maire d'Eauze et conseiller général du Gers. Photo Max PPP Michel Amat

Michel Gabas, maire d’Eauze et conseiller général du Gers. Photo Max PPP Michel Amat

Maire d’Eauze et pharmacien de son état, Michel Gabas écrit à Edouard Philippe. Il dénonce la politique de l’Etat et demande au Premier Ministre d’écouter « les élus d’en bas ».

Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Michel Gabas commence d’abord à parler des pharmaciens. Ceux qui étaient, rappelle-t-il, surnommés « les hussards verts de la santé, les premiers au contact de la population » par Jacques Barrot quand ce dernier était Ministre de la Santé. « Le numerus clausus à l’entrée des facultés légèrement assoupli mais extrêmement sélectif laisse sur le carreau bon nombre d’étudiants qui auraient pu être d’excellents praticiens » commente-t-il.

Des ARS sans vision à long terme »

Pour aborder plus généralement le problème des déserts médicaux, le maire de droite d’Eauze n’hésite pas à parler de « scandale d’état ». Il pointe les Agences Régionales de Santé qui agissent « sans discernement, sans vision à long terme, sans connaissance approfondies des réalités territoriales ».

Il évoque aussi des collègues maires « affolés de voir les médecins non remplacés qui consacrent un budget conséquent pour recruter des médecins étrangers par le biais d’agences de « chasseurs de tête » ». « Ils dépensent des millions d’euros pour construire des maisons de santé qui ne nous garantissent pas l’arrivée de médecins ».

A Eauze, 20 000 euros déjà dépensés pour rencontrer dix candidats »

Puis Michel Gabas de prendre l’exemple de sa commune de 4200 habitants sur un bassin de vie de 10000 âmes et autant de dossiers médicaux. « Six médecins, il y a trois ans, tous saturés (population âgée, rurale, etc.) Aujourd’hui trois médecins seulement car les autres sont partis à la retraite ». Il a déjà rencontré 10 candidats, tous étrangers, a dépensé 20 000 euros d’acomptes prévisionnels sur son budget communal pour les honoraires de recherches qui, en cas de réussite, s’élèveront à 18 000 euros par médecins. Le tout pour un projet de centre médical qui avoisinera le million d’euros.

Les maisons de santé ? La télémédecine ? « Une vison urbaine de la médecine » balaie celui qui est aussi conseiller départemental d’opposition. Après cette lourde charge, l’élu gersois formule toutefois des propositions comme desserrer le numerus clausus à l’entrée des facultés et raccourcir les études de médecine générale, de pharmacie ou encore de chirurgie dentaire hors spécialisations.

Les syndicats de médecins libéraux sont les fossoyeurs de la santé en France »

Autre proposition : instaurer un numerus clausus d’installations quitte à comme il le préconise « contrarier les syndicats de médecins libéraux fossoyeurs de la santé en France puisque opposés à ce type de mesure au nom de la sacro-sainte liberté d’installation ». Dans la même veine, le maire d’Eauze évoque aussi l’instauration d’un bonus/malus sur la tarification des médecins en fonction de leur zone d’installation.

L’ordonnance est dressée. Reste à savoir si le Premier Ministre et sa Ministre de la Santé vont suivre le diagnostic.

Patrick Noviello (@patnoviello)

06 Nov

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault future « patronne » du PS ?

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, à la tête du PS. C’est une option défendue par le patron des députés socialistes, Olivier Faure.

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP

Sur l’antenne de La Chaîne Parlementaire, le président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée a dressé le profil du futur 1er secrétaire du PS. Pour Olivier Faure, le candidat idéal est une candidate. Elle doit être totalement disponible pour s’occuper de la direction du parti. Autrement dit, la patronne du PS ne doit pas cumuler de mandat. Olivier Faure estime qu’un siège de députée est compatible. Mais c’est tout. Pas de présidente de Région ou de département. Pas de maire ou de responsable d’exécutifs locaux.

Ce portrait exclut une candidate quasiment déclarée : la présidente d’Occitanie Carole Delga. Mais, une autre socialiste de la Région répond aux critères d’Olivier Faure. Il s’agit de la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault. D’ailleurs le patron des députés PS a cité le nom de la parlementaire dans la « short list » des « 1ères secrétables ».

Contacté par France 3 Occitanie, Valérie Rabault n’officialise pas sa candidature :

La question ne se pose pas comme ça. On ne doit surtout pas entrer dans les « guéguerres » de personnes comme on sait faire. Les gens en ont ras-le-bol d’une absence de proposition et d’une opposition stérile. C’est pour cela que nous sommes plusieurs à faire le tour des fédérations pour présenter un « contre-budget

Le 13 novembre prochain, Valérie Rabault va aller à la rencontre des militants de la Haute-Garonne. Le week-end dernier, l’ex-rapporteure du Budget, était à Rennes. Hasard des agendas, la réunion qu’elle a animé s’est déroulée en même temps qu’une réunion organisée par…Benoit Hamon. Ce tour de France des fédérations peut avoir un faux air de pré-campagne, d’avant congrès. Mais la députée du Tarn-et-Garonne affirme avoir une seule priorité  :

Ce qui me fait le plus peur, c’est le réseau sur le terrain. C’est la priorité du moment, maintenir les fédérations et les réseaux locaux de militants. Si des fédérations ferment ou disparaissent, on va rester 15 ans dans l’opposition. La priorité du moment, c’est d’aller à la rencontre des militants

La date du prochain Congrès n’est pas encore arrêtée. Une seule certitude, il ne se déroulera pas avant février-mars 2018. Cela laisse du temps pour rencontrer les fédérations et (éventuellement) annoncer une candidature.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

03 Nov

Le sénateur Yvon Collin condamné à 1 an de prison ferme

La justice vient de condamner le sénateur Yvon Collin dans une affaire de trafic d’influence.

Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne

Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne

Le verdict du tribunal correctionnel de Lyon est particulièrement sévère. 1 an de prison ferme, 1 de prison avec sursis, 90 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité. C’est la sanction infligée au sénateur du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin. La justice reproche au parlementaire d’avoir reçu 40 000 euros en échange d’une promesse de recrutement au conseil général du Tarn-et-Garonne. Un conseil général présidé, à l’époque des faits, par l’ancien ministre Jean-Michel Baylet.

Contacté par France 3 Occitanie, Yvon Collin précise qu’il se pourvoit en appel. Un appel qui, par définition, a un effet suspensif. Dans l’attente d’un nouveau jugement, le sénateur du Tarn-et-Garonne peut donc continuer à exercer son mandat parlementaire.

Yvon Collin a longtemps été un proche de Jean-Michel Baylet. Une proximité politique mais aussi amicale. Les deux hommes se sont séparés et la séparation a viré en affrontement direct. Yvon Collin est des principaux artisans de la perte d’un conseil général par Jean-Michel Baylet.

A noter que Jean-Michel Baylet et plusieurs de ses proches ont témoigné à charge dans le procès qui vaut de la prison ferme à Yvon Collin.

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Oct

Bruno Le Maire, n’exclut pas un désengagement total de l’Etat dans l’Aéroport Toulouse-Blagnac

Le député (Modem) de la Haute-Garonne, Jean-Luc Lagleize, a interrogé le ministre de l’Economie sur l’avenir de l’Aéroport Toulouse-Blagnac. Bruno Le Maire n’exclut  pas une vente des dernières parts détenues par l’Etat.

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. Max PPP

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. Max PPP

Ce mercredi 25 octobre, le député (Modem), Jean-Luc Lagleize, a  interpellé le ministre de l’Economie à l’occasion des questions au gouvernement. Le parlementaire souhaite connaître la position de l’Etat sur les cessions et les privatisations des aéroports de Paris, Nice et Lyon. Mais, dans un second volet, Jean-Luc Lagleize, a évoqué la situation particulière de « Toulouse Blagnac ».

Depuis avril 2015, un consortium chinois détient 49,99% des parts de l’aéroport toulousain. La participation publique est repartie entre les collectivités locales (40%) et l’Etat (10,01%). Jean-Luc Lagleize a posé un question essentielle :

L’Etat dispose d’une option de vente qui pourra être exercée entre le 15 avril 2018 et le 15 avril 2019. Le gouvernement entend-il préserver une majorité publique dans l’Aéroport de Toulouse-Blagnac, ou va-t-il céder ses dernières participations ?

La réponse du ministre de l’Economie passe par un préambule : avant toute décision les collectivités seront consultées. Mais, sur le fond, Bruno Le Maire, n’exclut aucune hypothèse. Le ministre d’Emmanuel Macron dresse un bilan positif de l’entrée dans le capital du consortium chinois : +16% d’activité et 160 millions d’euros d’investissement. Mais Bruno Le Maire revendique surtout une position « pragmatique » et sans « idéologie » :

Ce qui compte, ce n’est pas que l’aéroport soit public ou privé. Ce qui compte c’est qu’il puisse se développer. Ce qui compte, c’est l’investissement et le développement de l’activité. L’Etat conserve d’autres moyens d’interventions : les normes, les règles et la distribution des  créneaux pour les compagnies aériennes.

La position du ministre de l’Economie est très transparente.

Le gouvernement n’est pas défavorable à un désengagement total de l’Etat. Les mots et le ton employés laissent même à penser que Bruno Le Maire est prêt à céder les parts de l’Etat.

Cette vente n’est pas nécessairement synonyme d’une privatisation « supplémentaire » de Toulouse-Blagnac. Les actionnaires privés ne vont pas nécessairement devenir majoritaire. Les collectivités locales (Région, Département, Métropole Toulousaine) peuvent se porter acquéreur. C’est, d’ailleurs, la ligne défendue par Jean-Luc Lagleize. Le député de la Haute-Garonne estime que « le fait de conserver une part importante, voire majoritaire publique…reste essentiel« .

Laurent Dubois (@laurentdub)

25 Oct

La maire (UDI) de Saint-Orens, Dominique Faure, refuse de choisir entre En Marche ! et le Parti Radical

La maire de Saint-Orens (31) a une double étiquette : UDI et En Marche. Dominique Faure refuse de choisir entre ces deux appartenances.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

Ce lundi 23 octobre, les deux partis radicaux ont fait un pas de plus vers leur réunification. Le leader des « Valoisiens », Laurent Hénart, et la présidente des Radicaux de Gauche, Sylvia Pinel, se sont retrouvés à Toulouse. Une conférence de presse a été organisée. Deux réunions se sont déroulées. Les séances de travail ont débouché sur une même conclusion : « les doubles appartenances ne seront plus tolérées à terme ». Les députés PRG-En Marche ! ou les députés « Valoisiens »-En Marche ! ont une dead line : la tentative de création d’un groupe radical à l’Assemblée Nationale. Passée cette échéance, Macron ou membre du Parti Radical, il faudra choisir.

Laurent Hénart et Sylvia Pinel veulent construire « un parti neuf, indépendant vis-à-vis des deux grandes formations que furent Les Républicains et le Parti Socialiste et vis-à-vis du nouveau grand parti LREM« . Les deux représentants des deux familles radicales estiment que La République En Marche « n’a pas d’antériorité ni d’ossature« . La frontière étanche entre le parti d’Emmanuel Macron et le futur parti radical (réunifié) n’est pas simplement une question d’indépendance. C’est également une question de divergence de fond sur les questions de logement, de société, sur la laïcité ou la fiscalité. L’attitude et le style d’Emmanuel Macron sont également épinglés.

Dans ce contexte, la double appartenance au mouvement En Marche et au parti radical nouvelle version est donc exclue. En Haute-Garonne, cette règle du jeu pose problème. Elle « bloque » s’agissant d’une figure de l’une des composantes des « Valoisiens » à savoir l’UDI. Dominique Faure vient d’intégrer le nouveau « parlement » de La République En Marche. Mais l’élue locale est également membre du PRV. En vertu du principe énoncé par Laurent Hénart et Sylvia Pinel, Dominique Faure devrait donc choisir entre l’un ou l’autre de ses deux étiquettes.

Contactée par France 3 Midi-Pyrénées Dominique Faure estime que « la double ou triple appartenance n’est pas un sujet aujourd’hui« . La maire de Saint-Orens revendique son attachement à En Marche :

Je ne peux pas être taxée d’aucun opportunisme. Je reste fidèle à mes idées. Je souhaite simplement que le gouvernement réussisse. Mon pragmatisme m’amène à accepter de voir de l’intérieur LREM qui, pour ce qu’elle me donne à voir par exemple au comité LREM de Saint-Orens est très belle.  Si je peux contribuer au succès de l’action gouvernementale, je le ferai. Je reste très proche des mes deux partis de cœur l’UDI et le PRV. Et si on me demande de quitter l’un ou l’autre je verrai bien.

Le 9 décembre prochain, le PRG et le PRV vont donnent naissance à un seul et unique parti. Avant cette date, la question de la double appartenance devra être tranchée.

NB : Après la publication de cet article, le 25 octobre, les instances nationales de l’UDI ont décidé de suspendre Dominique Faure.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

La conseillère régionale Jennifer Courtois-Périssé rejoint En Marche !

Conseillère régionale dans le groupe de la Droite et du Centre, Jennifer Courtois-Périssé, rejoint le parti d’Emmanuel Macron.

Jennifer-Courtois Périssé, conseillère régionale

Jennifer-Courtois Périssé, conseillère régionale

A 32 ans, Jennifer Courtois-Périssé est une des figures montantes de la politique haute-garonnaise. Issue d’une famille de banquiers et d’industriels, la jeune élue a déjà derrière elle un parcours municipal et un mandat départemental. Depuis 2015, Jennifer Coutois-Périssé siège au conseil régional dans le groupe de la Droite et du Centre. En 2017, son nom circule pour briguer le siège de la députée sortante du Comminges, Carole Delga. Jennifer Courtois-Périssé est également la suppléante d’une personnalité politique influente : le sénateur (UDI) Chatillon.

Depuis quelques années, la conseillère régionale d’opposition est présenté une « benjamine » prometteuse, capable de renouveler la Droite et le Centre en Haute-Garonne.

Mais c’était sans compter sur l’élection d’Emmanuel Macron et l’émergence du nouveau parti La République En Marche.

Issue d’une famille de banquiers et d’industriels, Jennifer Courtois-Périssé, a toujours revendiqué son appartenance au centre droit.

Désormais, son avenir politique s’inscrira dans celui de La République En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)