29 Oct

Municipales à Toulouse : Paris valide le calendrier défendu par le PS local

Le PS toulousain souhaitait anticiper la désignation de son candidat aux municipales. Cette dérogation au calendrier national supposait une validation de Paris. C’est fait.

Sébastien Vincini, 1er fédéral du PS31

En septembre dernier, Sébastien Vincini a exprimé sa volonté d’accélérer le calendrier des municipales. Au niveau national, l’échéance est fixée après les Européennes de juin prochain. Localement, le patron du PS31 avait une préférence pour fin 2018-début 2019.

Cette déclaration a fait grincer des dents certains socialistes. La méthode (une annonce verticale et sans concertation) a suscité un mécontentement. Mais, lors d’un conseil fédéral, un consensus s’est dégagé. Sébastien Vinci souligne que le principe d’un nouveau calendrier a été « adopté à l’unanimité ».

Pour passer des intentions aux actes, Sébastien Vincini avait besoin d’une dérogation octroyée par Paris. Le feu vert a été donné ce mardi 23 octobre. Le bureau national du PS a adopté une circulaire permettant à la Haute-Garonne de suivre son propre calendrier. D’ailleurs Toulouse n’est pas la seule concernée. D’autres villes de la Haute-Garonne sont également visées.

« On va travailler à un agenda pour le début de l’année » déclare Sébastien Vincini. La Fédération de la Haute-Garonne va devoir adopter un calendrier pour le dépôt des candidatures. Une date va également être fixée pour le vote des militants.

Romain Cujives est confiant : « il ne reste plus qu’à valider la méthode et un calendrier précis ce qui ne devrait pas poser de problème ».

La première étape (les dépôts des candidatures) permettra d’éclaircir : le nombre et l’identité des candidats. Pour le moment, il existe un seul candidat officiel : Claude Raynal. Une autre candidature est quasiment officielle. Romain Cujives a annoncé que ce sera officiel dès que le calendrier sera connu. Ce n’est donc qu’une question de temps. Contacté par France 3 Occitanie, Romain Cujives précise qu’il sera « amené à (s’)exprimer très rapidement »

En revanche, le dépôt des candidatures permettra d’éclaircir la situation de Nadia Pellefigue. Une aventure « hors PS » alimente les conversations. Elle est même présentée comme évidente par certains. La vice-présidente du conseil régional aurait conscience que sa route est barrée en interne. Elle n’aurait pas d’autres solutions qu’un ticket avec la France Insoumise et la « gauche de la gauche ».

L’heure de vérité approche. Le calendrier « rapproché » n’est pas un simple changement d’agenda. Il va clarifier le casting.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

20 Oct

Jean-Luc Mélenchon et l’accent toulousain : Nadia Pellefigue (PS) entre humour et condamnation

Jean-Luc Mélenchon s’est moqué de l’accent du Midi d’une journaliste. La Toulousaine Nadia Pellefigue trouve un point positif dans la polémique : la médiatisation d’un mot exprimant une discrimination en raison de l’accent.

Nadia Pellefigue

Le lendemain d’une série  de perquisitions (agitées), Jean-Luc Mélenchon s’est moqué, lors d’un point presse, de l’accent d’une journaliste. Le leader de la France Insoumise a justifié son attitude par un retour à l’envoyeur. Le député des Bouches-du-Rhône a cru que la journaliste d’origine toulousaine se moquait de l’accent…marseillais.

Cette défense n’a pas calmé la tempête médiatique. Pour la Toulousaine Nadia Pellefigue la polémique va profiter à une catégorie de la population (avec ou sans accent toulousain) : les amateurs de Scrabble. Pour la vice-présidente du conseil régional c’est « la semaine où tu augmente tes chances au Scrabble en découvrant la glottophobie ».

Nadia Pellefigue vient de publier un Abécédaire qui contient du vocabulaire « toulousain » (pur sucre) avec Chocolatine à la lettre C. La prochaine édition pourra intégrer le G de glottophobie avec un « spécial dédicace » à Jean-Luc Mélenchon. Sans la langue (fourchue) du leader de la France Insoumise, le vocable serait resté confiner au cercle des linguistes.

La conseillère régionale ne réagit pas seulement en amatrice de la langue de Molière.

Nadia Pellefigue est une Toulousaine qui a pris la plume. Mais c’est surtout une élue de Toulouse. Et pas n’importe laquelle. On prête une ambition municipale à Nadia Pellefigue Son chemin vers le Capitole croisera forcément la France Insoumise. Avant le 1er ou à la veille du  2nd Tour, sous forme d’une alliance ou d’une fusion de liste. Cela complique un peu les choses s’agissant des « sorties de route » de Jean-Luc Mélenchon. Impossible de ne pas condamner à l’image de la présidente de Région et d’autres élus « à accent ». Difficile de « taper » sur le leader d’alliés encore virtuels mais incontournables.

Aussi, s’agissant de l’aspect politique, Nadia Pellefigue se contente d’un « la démocratie n’a pas marqué de points ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

12 Sep

Municipales à Toulouse : pour Thierry Cotelle (MRC) « il faut travailler à une candidature unique à gauche »

Le représentant toulousain du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) travaille à un objectif pour les prochaines municipales : un candidat unique à gauche.

MaxPPP

Thierry Cotelle est en pré-campagne. Le représentant du MRC n’évoque pas ouvertement une candidature. Mais il « continue à travailler autour de l’élaboration d’un projet ». Pollution, mobilité, culture et logement. Thierry Cotelle ne veut pas « d’une campagne électorale qui tourne autour des problèmes et ne règle rien ». Au delà des dossiers et des propositions, le chef d’entreprise a une conviction : « la gauche est atomisée, éclatée. Il faut réunir la gauche ».

Thierry Cotelle veut « parler à tout le monde, le PS, le PC, les Verts et la France Insoumise et au delà le centre gauche ». D’ailleurs, le 9 septembre dernier, Il a participé à une Université d’Été avec des personnalités socialistes et de la France Insoumise.

Pour les municipales, l’adversaire c’est « Jean-Luc Moudenc et la façon dont il gère la ville ». Mais Thierry Cotelle ne déconnecte pas totalement la future campagne des municipales et le contexte national, notamment la façon dont Emmanuel Macron s’affirme comme un néo-libéral ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Sep

Présidence de l’Assemblée Nationale : le député (LR) du Lot Aurélien Pradié « félicite » En Marche pour le choix de Richard Ferrand

Les parlementaires En Marche ont désigné leur candidat à la présidence de l’Assemblée : Richard Ferrand. Le député du Lot, Aurélien Pradié, ironise sur ce choix.

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : MaxPPP/Padilla

Richard Ferrand est assuré de monter au Perchoir ce mercredi 12 septembre. L’élection est jouée d’avance. L’ancien chef de file des députés En Marche ! dispose du soutien de la majorité. Le vote est une formalité. Mais la désignation de ce « macroniste de la 1ère heure » ne soulève dans d’enthousiasme chez les marcheurs. Le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, met du sel sur les plaies.

Le jeune parlementaire est un « sniper », habitué au coup de feu. Aurèlien Pradié s’est taillé une réputation (qu’il entretient régulièrement) de franc tireur de l’opposition et le député du Lot a vu qu’un tir contre Richard Ferrand peut faire mouche. Y compris dans le camp d’En Marche. Dans un tweet, Aurélien Pradié ironise sur les « qualités » de Richard Ferrand : « renouveau, exemplarité, modernité et indépendance ».

 

« Ce qui est assez terrible, c’est qu’ils savent que c’est vrai » estime Aurélien Pradié. Pour le lotois, les députés En Marche ! qui ont voté « Richard Ferrand » ont « voté du bout des doigts ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

26 Juil

Macron à Bagnères-de-Bigorre : drôle de com’

Emmanuel Macron, mercredi 25 juillet à Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées

Emmanuel Macron a semble-t-il été élu pour casser les codes, il continue à le faire. L’affaire Benalla n’a hélas rien de neuf dans ce que les arcanes du pouvoir peuvent produire de plus glauque. Mais la façon dont le Président répond à ce scandale, pas forcément d’état selon certains, dépasse toutes les fictions possibles et imaginables.

Et un des nouveaux chapitres de ce « storytelling » comme il aurait été appelé en d’autres temps, se joue dans notre région. Premier acte : le Président se défile et ne vient pas affronter le peuple du Tour de France. Acte 2 : il vient quand même sur ses terres familiales des Hautes-Pyrénées pour un « dîner républicain » et privé à l’Abbaye d’Escaladieu puis va inaugurer les nouvelles installations du Pic du Midi. Bref une abbaye ainsi qu’un site touristique et scientifique perché au plus haut, on ne pouvait rêver plus hermétiques citadelles pour éviter les médias.

Chacun le sait, notamment dans notre profession, en politique comme en d’autres domaines, il y a l’agenda officiel et puis « ce que l’on peut gratter ». Hier soir s’est donc écrit un nouvel acte de ce vaudeville politico-médiatique : Emmanuel Macron s’est promené dans les rues de Bagnères de Bigorre. Et là ? Tiens, voilà que deux chaînes info y étaient aussi pour l’interpeller sur l’affaire Benalla.

« Seules BFM et CNEWS pour enregistrer la parole présidentielle dans son biotope bagnérais ?» s’interroge Pierre Challier dans « La Dépêche du Midi ». Pour savoir ce qui s’est dit dans ces interviews à bâton-rompue, je vous renvoie chez mes confrères.  Si l’on en croit l’Agence France Presse, le Président suit alors « une stratégie offensive en invectivant des journalistes de BFMTV et CNEWS ».  L’ambiance est plus feutrée en revanche pendant que France Bleue Béarn questionne Emmanuel Macron, en vidéo, dans une boutique du centre-ville bagnérais. Ça alors, si on peut plus faire ses courses tranquilles….

Après une pseudo-conférence de presse filmée au téléphone par les députés de la majorité mardi soir, et amplement relayée, l’Elysée a donc choisi un autre mode de communication : la balade impromptue où l’on croise des médias. C’est un peu ce qui s’était passé à La Mongie lors de la précédente visite présidentielle pyrénéenne l’hiver dernier, non ? Hier au moins, pas de risque qu’un journaliste soit rabroué par Alexandre Benalla, d’autant que ceux qui étaient là semblaient être attendus.

Patrick Noviello (@patnoviello)

02 Juil

« Clash » à la France Insoumise au sujet du casting des Européennes

Le casting pour les Européennes de 2019 suscite un clash au sein de la France Insoumise (FI). Liêm Hoang Ngoc suspend sa participation au mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

Photo : MaxPPP/Morin

Membre fondateur de la France Insoumise, Liêm Hoang Ngoc se retire de la France Insoumise. L’auteur du programme économique de Jean-Luc Mélenchon n’est pas le seul à « retrouver son autonomie de parole et d’action ». L’économiste emmène avec lui son courant, les Socialistes Insoumis.

Liêm Hoang Ngoc ne figure pas dans le casting des Européennes. Les Socialistes Insoumis qualifient  cette absence de de « grossière erreur politique ». L’économiste de la France Insoumise siège, actuellement, au conseil régional d’Occitanie. Avant de devenir un élu régional, Liêm Hoang Ngoc a été député européen et il souhaite le redevenir. Mais c’est mal parti. Le conseiller régional ne figure pas parmi les « heureux élus » bénéficiant du dossard France Insoumise. Un dossard crédité, dans un récent sondage, de 11% des intentions de vote.

Le schisme est toutefois réversible. Le coup d’éclat de Liêm Hoang Ngoc et de ses camarades ressemble à une diplomatie de la canonnière.

Les Socialistes Insoumis demandent à la FI  « de reconsidérer sa liste » pour les européennes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

28 Juin

Toulouse Métropole : les groupes Ecologistes et Métropole Citoyenne fusionnent

L’annonce officielle s’est faite ce jeudi 28 juin à l’occasion du Conseil de Métropole. Une union « pour le meilleur et pour l’avenir » qui peut ouvrir sur les futures Municipales. Mais une fusion également pour peser plus sur les débats. Explication.

Marc Péré et Michèle Bleuse ce jeudi au Conseil de Métropole Photo DR

Que ce soit pour « Métropole Citoyenne » ou « Toulouse Vert Demain » cette fusion s’imposait d’elle-même. « Elle émane du constat de nos prises de position depuis le début du mandat » explique Michèle Bleuse du groupe écologiste. « On se retrouve sur 90% des décisions » complète Marc Péré de « Métropole Citoyenne ». Et le maire Divers Gauche de l’Union de poursuivre : « En plus nous sommes complémentaires, Toulouse Vert Demain étant très toulousain et nous plutôt sur les communes autour de Toulouse ».

Un groupe qui se veut citoyen »

D’Europe Ecologie Les Verts à La France Insoumise, ce nouveau groupe de neuf membres se veut donc ouvert aux élus encartés comme aux citoyens sans affiliation à un parti. Mais pourquoi ces conseillers à forte tendance de gauche ne sont-ils pas rapprocher des autres groupes comme ceux du PS, de Génération.S ou du PC pour peser plus ? « Nous sommes un groupe citoyen. On accueille autour d’une parole libre. Nous n’avons pas de valises ou de dossier sur lesquels on pourrait nous contrer en nous disant « mais pourquoi n’avez-vous pas fait ceci ou cela quand vous étiez aux manettes » » se justifie Marc Péré. Et de donner en exemple leur dernier travail sur un projet de réseau RER métropolitain. Michèle Bleuse, elle, pointe ceux qui « appellent au rassemblement tout en se divisant, comme le PS et Génération.s ».

Dénoncer le manque de concertation »

L’un de leur cheval de bataille ? La dénonciation de « décisions souvent arbitraires » de la part de la majorité et « le manque de concertation avec les habitants ». « Ce qui se passe à la métropole est le reflet de ce qui se passe à la mairie de Toulouse où les réunions de concertation sont des formalités administratives. Jean-Luc Moudenc ne cesse de nous dire de faire des propositions mais nous ne sommes jamais entendus » regrette Michèle Bleuse qui prend pour exemple le débat public sur la troisième ligne de métro.

« Avec le maire de Brax et le collectif « Eau Toulouse », nous avons lancé aux autres maires de la métropole la proposition d’organiser un référendum d’initiative citoyenne sur la municipalisation ou pas de l’eau. Nous espérons l’organiser vers la mi-octobre. On verra bien combien de communes y participent » annonce Marc Péré.

Un signe avant les Municipales ? »

Dans leur communiqué commun, les deux groupes évoquent enfin « une ambition politique commune » et une union « pour le meilleur et pour l’avenir ». Doit-on y voir une rampe de lancement pour les prochaines Municipales ? « On ne l’exclut pas mais il est encore trop tôt » tempère Michèle Bleuse. « Mais nous unir maintenant permet d’expérimenter d’ici ce scrutin ». « On envoie un petit signe » retient Marc Péré. « Je me garderai bien de dire qu’on trace un chemin. On veut juste montrer qu’autour d’un rassemblement citoyen, on peut réussir ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

Les élus de ce nouveau groupe : Michèle Bleuse, Régis Godec, Patrick Jiména, François Lépineux, Antoine Maurice, Marc Péré, Cécile Ramos, Bernard Sancré, Nathalie Simon-Labric

25 Juin

Pierre Esplugas, le porte-parole de LR31 devient référent du mouvement « Libres » de Valérie Pécresse.

Pierre Esplugas et Valérie Pécresse lors du séminaire de « Libres » dimanche 24 juin à Orléans. Photo DR.

Le mouvement « Libres » de Valérie Pécresse tenait ce dimanche 24 juin son premier séminaire de travail à Orléans. le porte-parole de LR31 Pierre Esplugas-Labatut a été désigné comme référent territorial sur la Haute-Garonne. Il nous explique en quoi consiste ce mouvement et quelle va être sa mission à l’heure où son parti connaît des turbulences.

Le Blog Politique : En quoi consiste le mouvement « Libres » ?

Pierre Esplugas-Labatut : Ses valeurs se veulent libérales au plan économique, ouvertes sur les questions sociétales et profondément européennes mais fermes en matière régalienne. Par exemple sur la sécurité, nous pensons que l’exécution des peines doit être plus effective. Emmanuel Macron poursuit en la matière la politique de François Hollande et de Christine Taubira en termes de substitution aux peines privatives de liberté.

Ouverts sur les questions sociétales, fermes en matière régalienne »

Le Blog Politique : Et en terme de politique migratoire, thématique chaude actuellement ?

Pierre Esplugas-Labatut : La politique de Gérard Collomb en la matière se veut ferme mais elle doit faire ses preuves. Cette politique migratoire doit être définie au niveau européen. Elle doit être ferme mais doit aussi laisser place à de l’humanité et de l’humanisme.

Le Blog Politique : Comment passe-t-on d’Alain Juppé que vous avez soutenu à la Primaire à Valérie Pécresse ?

Pierre Esplugas-Labatut : Il y a une continuité.Mon choix est d’incarner ce courant de droite modérée. J’avais également soutenu Maël de Calan lors de sa candidature à la présidence de LR. Il est aussi sur cette ligne. L’idée est de ne pas laisser dériver ma famille politique vers un courant populiste ou une droite des extrêmes.

L’exclusion de Virginie Calmels ? Ça rassure les plus durs, ça fait douter ceux qui prônent l’ouverture »

Le Blog Politique : Comment avez-vous vécu l’éviction de Virginie Calmels, ex-proche d’Alain Juppé elle aussi ?

Pierre Esplugas-Labattut : Ça n’est pas l’événement de l’année… Mais ce n’est jamais un bon signal que d’exclure. Je crains un rétrécissement du socle traditionnel de LR. En excluant, on fait plaisir aux militants mais pas aux éventuels sympathisants.

Le Blog politique : Justement quelle répercussion cela a eu chez Les Républicains ?

Pierre Esplugas-Labattut : Ça rassure les plus durs et ça fait douter ceux qui prônent l’ouverture.

Au séminaire, pas une seule fois ou presque n’a été évoqué le nom de Wauquiez. Ce n’est pas le propos. »

Le Blog Politique : Wauquiez/Pécresse ? Quelles sont leurs relations, leur compatibilité ?

Pierre Esplugas-Labattut : Ça les regarde, c’est leur problème. Mon choix est de rester à L.R 31. Ce qui m’a plu hier à Orléans, c’est l’idée de cette droite de solution, une droite qui fait un travail de fond et des propositions. Au séminaire, pas une seule fois ou presque n’a été évoqué le nom de Wauquiez. Ce n’est pas le propos.

Le Blog politique : Justement vous restez porte parole de L.R 31. En quoi va consister donc votre mission de référent territorial de « Libres » ?

Pierre Esplugas-Labattut : Principalement à faire des réunions thématiques. Par exemple, était présent, hier à Orléans, Bruno Sire (NDLR : ancien président de l’Université Toulouse Capitole). Nous tiendrons avec lui la première de ces réunions dès septembre à Toulouse sur le thème de l’université. On en aura également une avec Marc Ivaldi (NDLR : économiste à la TSE et membre de L.R) sur les transports et la politique industrielle. Demain, nous animerons également un apéro « Libres » avec Guillaume Brouquieres (NDLR : ancien patron des jeunes UMP31) qui m’assistera en tant que référent jeune pour faire vivre ce mouvement également sur les réseaux sociaux.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

07 Juin

Visite d’Edouard Philippe : Georges Méric refuse la tutelle de Bercy et défend le département

Georges Méric accueille ce jeudi midi le 1er Ministre à l’hôtel de département de Haute-Garonne. Photo CD31 Aurélien Ferreira

Dans sa longue journée de visite de ce jeudi, le 1er Ministre s’est arrêté déjeuner au Conseil Départemental de Haute-Garonne. Son président socialiste ne veut toujours pas contractualiser avec l’Etat et a tenté de faire la preuve de l’indispensable maillon territorial que constitue le Département. Interview.

Le Blog Politique : Avez-vous expliqué au 1er Ministre pourquoi vous ne vouliez pas contractualiser avec l’état sur la maîtrise de la dépense locale ?

Georges Méric : D’une part, nous ne voulons pas de la tutelle du Préfet. Pour nous c’est un retrait par rapport à la loi de décentralisation de 1982. Le 1er Ministre a contesté toute mise sous tutelle. D’autre part, vues nos dépenses sociales, une augmentation annuelle de 1,2% n’est pas tenable. Si on enlève ce qui n’est pas dû à notre fonctionnement normal (NDLR : en dehors des missions que le département gère pour l’Etat), on pourrait le faire. Depuis que je suis président, nous n’avons pas augmenté les impôts, et cette année nous avons augmenté nos investissements de 17%. Les efforts budgétaires, nous les faisons déjà. Donc cette tutelle de Bercy et du Préfet qui nous est proposée est une position de force que nous n’acceptons pas. On sera jugé par les citoyens pas par le 1er Ministre.

Sans département pas de solidarité et d’équilibre territorial »

Le Blog Politique : Avez-vous également évoqué la menace qui plane sur l’entité département qui dans d’autres villes de France comme à Lyon a dû fusionner avec la Métropole ?

Georges Méric : Nous avons eu un échange franc et constructif à ce sujet. J’avais invité mes quinze vice-présidents. Jean-Luc Moudenc le Président de la métropole et Jean-Louis Puissegur pour l’Association des Maires de France étaient également là. J’ai dit à Edouard Philippe que nous étions prêts à contractualiser avec la Métropole, que la coopération entre nous était déjà faite. Mais le département c’est le trait d’union entre les zones riches et les zones pauvres. Notre action sociale, nous la menons d’ailleurs également dans la métropole où il n’y a pas que des foyers aisés. Si le département n’est pas là, il n’y a pas de solidarité et encore moins d’équité territoriale.

Le Blog Politique : Autre thème abordé, celui de la gestion des ressources en eau. Pourquoi avoir voulu mettre cette thématique en exergue ?

Georges Méric : Nous avons pris le leadership régional sur ce dossier. Nous travaillons sur les ressources de la Garonne amont pour les trente prochaines années. Au rythme où vont les choses, il manquera un milliard de mètres cube d’eau d’ici 2050. C’est un vrai problème non seulement pour les agriculteurs et les zones rurales mais aussi pour l’alimentation de Toulouse. Nous faisons œuvre de courage de prendre ce problème à bras-le-corps après ce qu’on a  connu à Sivens.

C’est un 1er Ministre à l’écoute. J’ai essayé d’être constructif »

Le Blog Politique : Ces réserves d’eau, vous savez déjà où vous allez les construire ?

Georges Méric : Nous nous sommes donnés quinze mois pour étudier la question, notamment pour savoir quels modèles de réserves seront choisis. Et puis nous le ferons aussi en concertation avec les populations.

Le Blog Politique : Au menu du déjeuner également, le numérique. Qu’aviez-vous à mettre en valeur auprès d’Edouard Philippe ?

Georges Méric : Nous lui avons expliqué que notre département luttait contre la fracture numérique. Notre objectif est d’installer la fibre optique partout d’ici 2022.

Le Blog Politique : A votre niveau, quel bilan tirez-vous de la visite d’Edouard Philippe ?

Georges Méric : C’est un 1er Ministre à l’écoute. De mon côté, j’ai essayé d’être constructif.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)