07 Mar

Européennes 2019 : polémique chez LR après la disqualification de la toulousaine Laurence Arribagé

L’ex députée de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé, est absente de la liste LR pour les Européennes. Un cadre de la Fédération des Républicains critique la décision et dénonce une erreur de la part de Laurent Wauquiez.

Laurence Arribagé. Photo AFP J.Demarthon

La présidente de LR31 n’a pas ménagé ses efforts pour figurer sur la liste des Européennes. La commission d’investiture des Républicains n’a pas retenu sa candidature. Laurence Arribagé ne bénéficie même pas d’une place inéligible, en fond de liste.

La potion amère ne passe pas. Un cadre de la Fédération, proche de Laurence Arribagé, a écrit aux militants pour exprimer son dépit. Johnny Dunal « regrette une liste de petites compromissions ». Le délégué de circonscription, fidèle lieutenant de la présidente départementale, pose une question : « comment accepter que Toulouse, 4ème métropole soit absente de cette liste ».

Johnny Dunal met ouvertement en cause le président de son parti : « le choix fait par Laurent Wauquiez de laisser Toulouse, Marseille ou encore Bordeaux sur le banc de touche est une erreur ».

Contacté par France 3 Occitanie, un responsable national de LR estime que « la liste est équilibrée, avec des sortants qui ont une expérience mais aussi des nouveaux venus qui connaissent les questions européennes. La liste est nationale et la question n’était pas d’assurer une représentation géographique des villes et des régions ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Fév

L’ex Motivé-e-s Salah Amokrane sur la liste de Benoît Hamon aux Européennes

En 2001, Salah Amokrane a crée la surprise aux municipales à Toulouse avec sa liste « Motivé-e-s ». 18 ans plus tard, l’ancien proche du groupe Zebda se lance dans la course électorale des Européennes. Une candidature sous les couleurs du mouvement Génération-s. Un choix naturel. Salah Amokrane a été le conseiller de Benoît Hamon lors de la présidentielle de 2017.

Salah Amokrane, ex Motivé-e-s

Salah Amrkrane ne sait pas encore s’il bénéficie d’une place éligible. Mais il figure sur les 30 premiers noms de la liste Hamon pour les prochaines Européennes.

 

Le militant associatif, responsable de Takticollectif, estime que le Parlement de Bruxelles est « une bonne échelle pour des sujets sur lesquels (il est) mobilisé » à savoir « la citoyenneté et la question des quartiers ». C’est également une méthode qui a convaincu Salah Amokrane. « Il y a eu un appel à candidature citoyenne. J’ai répondu. ce qui m’a intéressé c’est que l’on ne m’a pas demandé ce que j’ai fait mais quelles sont mes convictions et mes idées ».

Le toulousain souhaite porter la question de la transition écologique ainsi que « des valeurs humanistes et fraternelles ». Mais Salah Amokrane met également en avant l’Europe : « des listes de gauche, nous sommes les européens au sens de la défense du fédéralisme ».

S’agissant du positionnement politique, le candidat aux Européennes refuse de se laisser enferme dans une alternative entre Macron et le Rassemblement National. L’existence d’une liste Génération-s acte l’absence d’unité à gauche. Benoît Hamon a toujours écarté avec le PS. Mais il existait une possibilité du côté d’Europe Ecologie.

Salah Amokrane assume et précise : « il y a eu des échanges avec Europe Ecologie. Mais il n’y a pas eu visiblement de réponse à la hauteur de l’enjeu et ça a été tranché ».

Les sondages donnent entre 3 et 5% des intentions de vote pour Génération-s.

Pour obtenir des sièges, les listes doivent dépasser la barre des 5% de suffrages exprimés.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Fév

Hijab de running : le maire de Lavaur, Bernard Carayon, appelle au boycott de Decathlon

Decathlon va commercialiser un voile islamique pour les musulmanes pratiquant la course à pied. Le maire (LR) de Lavaur appelle au boycott de l’enseigne.

Photo MaxPPP/Huguen

Decathlon assume. La chaîne de magasins va mettre en vente un article réservé jusqu’à maintenant à ses boutiques au Maroc : un hijab de running. Le voile permet à des femmes de courir en couvrant leur nuques et leurs cheveux couverts. L’article cible les femmes musulmanes et sera disponible dans les prochains mois.

Decathlon revendique une « tolérance absolue et une inclusion totale ». Le groupe enregistre une baisse de son chiffre d’affaires (-5% en 2018) et de son résultat net (-20% en 2018). La commercialisation de hidjabs n’est pas forcément étrangère à la recherche d’une nouvelle clientèle. Mais, officiellement, Decathlon affiche « le choix de rendre le sport accessible à toutes les femmes du monde ».

Mais l’argument ne convainc pas et des associations féministes et de défense de la laïcité sont montées au créneau.

 

Le maire (LR) de Lavaur (Tarn) appelle à un boycott de Decathlon.

 

Pour l’élu Les Républicains, proche de Laurent Wauquiez, « le boycott est la seule réaction qu’ils peuvent craindre (ndlr : Decathlon) ». Mais Bernard Carayon estime que l’affaire du Hidjab de Decathlon illustre une dérive plus générale : « il faut mettre un coup d’arrêt à la logique marchande de Gap, Decathlon et d’autres enseignes qui jouent le multiculturalisme au nom de la tolérance. S’ouvrir à ceux qui enferment les femmes dans un rôle subalterne et typé, c’est donner la corde à ceux qui veulent vous pendre ».

La présidente du groupe socialiste à l’Assemblée et députée du Tarn-et-Garonne s’est également exprimée sur le sujet.

 

Valérie Rabault s’interroge sur l’opportunité d’un boycott.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

25 Fév

Reconversion express de la députée (En Marche) du Tarn : Marie-Christine Verdier-Jouclas devient (presque) journaliste

La députée En Marche du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas, se transforme en « journaliste » dans les travées du Salon de l’Agriculture.

Marie-Christine Verdier-Jouclas, députée LaRem du Tarn. Photo : MaxPPP/Tanguy

La députée (En Marche) du Tarn entretient des rapports étroits avec les médias. Marie-Christine Verdier-Jouclas n’hésite pas à pointer l’absence d’un journaliste à l’une de ses conférence de presse. Une réprimande plus que publique. On peut la qualifier de solennelle puisqu’elle s’est déroulée en pleine séance de questions au gouvernement, face au ministre des Comptes Publics.

La députée de la majorité a décidé de ne plus dépendre du bon vouloir des rédactions. Marie-Christine Verdier-Jouclas applique le vieux principe : « on n’est jamais mieux servi que par soi même« . Au lieu d’attendre une (hypothétique) couverture média et une interview, elle s’est transformée en…intervieweuse.

 

Accompagnée d’une « caméra » (ou plutôt d’un smartphone), la députée a posé des questions au président de la maison du Tarn, le vigneron Cédric Carcenac. L’exercice dure 2 minutes 44. L’interview n’aborde pas des questions politiques comme la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune). Et, comme une vraie journaliste, Marie-Christine Verdier-Jouclas a le sens de l’essentiel. Le jeu de « questions-réponses » se termine sur le tee-shirt de l’interviewé.

La reconversion express de la députée reste toutefois limitée. Elle se limite à un stand du salon de l’Agriculture. Elle est également relative. Marie-Christine Verdier-Jouclas n’a pas complètement quitté son costume de parlementaire en endossant le rôle intervieweuse. Elle a choisi comme « client » (pour employer une expression journalistique), un vigneron de sa circonscription.

Une circonscription sur laquelle les vignerons sont incontournables.

Ça s’appelle le sens du casting.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

19 Fév

Yémen : Sébastien Nadot déploie une banderole à l’Assemblée pour dénoncer la vente d’armes à l’Arabie Saoudite

Le député Sébastien Nadot a déployé une banderole en pleine séance des questions au gouvernement. Le parlementaire dénonce la vente d’armes à l’Arabie Saoudite. Des chars Leclerc et des munitions utilisées dans le conflit qui déchire le Yémen.

Sébastien Nadot. Photo : MaxPPP

La séquence dure à peine quelques secondes. Lors des questions au gouvernement, le député Sébastien Nadot a brandi une banderole « la France tue au Yémen ». Le président de l’Assemblée Nationale, Richard Ferrand, a immédiatement suspendu la séance et demandé aux huissiers d’intervenir.

Quelques minutes après l’incident, le parlementaire explique son geste. « J’ai la preuve, avec des photos satellitaires, que des chars Leclerc sont utilisés au Yémen. La France fournit des munitions à ces chars. Nous ravitaillons des avions et nous avons des forces spéciales sur place, mon geste veut traduire l’existence d’un problème démocratique. Plusieurs pays européens se sont prononcés sur la vente d’armes à l’Arabie Saoudite et en France, il n’y pas de débat » déclare Sébastien Nadot.

 

Le député a envoyé « un mail au président de l’Assemblée et un autre à la présidente de la commission des Affaires Etrangères » au sujet d’un conflit qualifié de « pire crise humanitaire du monde » par l’ONU. Sébastien Nadot n’a pas reçu de réponse. Face à ce silence, le parlementaire a choisi de frapper les esprits.

Son geste lui vaut une inscription au procès-verbal de séance. Il risque une sanction financière. Mais il assume : « 3 ou 4 000 euros, c’est rien par rapport aux enfants qui sont tués au Yémen ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

18 Fév

Municipales à Toulouse-Nadia Pellefigue (Episode 2) : comment trouver l’argent de sa campagne ?

Vice-présidente (socialiste) du conseil régional, Nadia Pellefigue, est candidate aux municipales. Une candidature en dehors du PS et qui pose la question du financement de la campagne.

Nadia Pellefigue

Une municipale à Toulouse coûte de l’argent, entre 500 et 600 000 euros, en fourchette basse. Un candidat peut lever les fonds de deux façons : des dons (plafonnés) et un crédit bancaire. Le crédit bancaire est facilité lorsqu’un candidat est adossé à un parti. Le banquier dispose d’un « bilan » électoral et peut évaluer la solvabilité de l’emprunteur. Une solvabilité qui repose sur un chiffre et un pourcentage : 5%. Le remboursement des frais de campagnes, par l’Etat, intervient quand le candidat dépasse la barre des 5% des suffrages exprimés.

Dans les faits, ce n’est pas toujours aussi simple. Un candidat de gauche, membre d’un parti bien implanté, s’est vu imposé l’hypothèque de sa maison. Les « bons » résultats aux Européennes, aux Municipales n’ont pas suffi. Mais le label d’un parti facilite tout de même les choses.

Sans le label PS, Nadia Pellefigue pourra uniquement compter sur son patrimoine et une hypothèque immobilière. Le montant du prêt bancaire pourra toutefois être diminué par des dons. Mais ils sont plafonnés. Et là encore, il vaut mieux disposer d’un parti. Les dons aux candidats sont limités à 4 600 euros. En revanche, le plafond est plus important lorsqu’il s’agit d’un groupement politique : 7 500 euros par personne. Il existe d’ailleurs une limite : 15 000 euros par an et par foyer fiscal.

Nadia Pellefigue dispose d’un carnet d’adresse en tant que vice-présidente en charge de l’Economie au conseil régional. Cela aide forcément à trouver des donateurs. Mais, en revanche, la participation des entreprises est interdite.

Qu’il s’agisse de sa place au sein du PS ou du financement de la campagne, pour Nadia Pellefigue, ce n’est que le début du commencement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

14 Fév

Fusion Toulouse et département de la Haute-Garonne : ce n’est pas fini pour Jean-Luc Lagleize

Le maire de Toulouse renonce au projet de fusion entre la Métropole toulousaine et le département de la Haute-Garonne. Jean-Luc Moudenc estime que le gouvernement n’a pas la capacité de faire aboutir le projet. Le député (Modem-Majorité Présidentielle), Jean-Luc Lagleize pense qu’une « métropolisation » est toujours possible mais avec un nouveau périmètre. Interview.

Jean-Luc Lagleize, député (Modem-Majorité Présidentielle) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Le Blog Politique. Comment réagissez-vous à l’annonce de l’arrêt du projet de fusion ?

Jean-Luc Lagleize. Depuis plusieurs mois, je déplore le climat de tension qui s’exacerbe entre les partenaires potentiels de cette fusion.De plus, je considère que même si le département de la Haute-Garonne dispose des atouts essentiels pour qu’une métropole d’envergure internationale y voit le jour, je m’interroge sur la pertinence du périmètre actuel.

L’annonce de l’arrêt du projet est une opportunité

Je pense donc que l’annonce de l’arrêt du projet de fusion actuel est une opportunité pour redéfinir le projet et l’adapter aux exigences locales.

Que pensiez-vous du projet ?

Jean-Luc Lagleize. Un projet de simplification des strates administratives sur un territoire métropolitain est une bonne chose pour la lisibilité politique de nos institutions. Néanmoins, il convient au préalable d’en déterminer le contour le plus pertinent : la zone industrielle de Labège doit-elle faire partie de la future métropole ? La commune de Ramonville-Saint-Agne qui a exprimé le souhait de faire partie de la métropole est-elle éligible ? Les zones commerciales de Portet et de Roques ne doivent-elles pas également être partie prenante au projet ? Par ailleurs, un calendrier contraint demandant une mise en place dès 2019 en vue des élections municipales de 2020 ne semblait pas adapté à la sérénité d’une réflexion sur ce sujet.

Le Blog Politique. Selon vous, c’est un arrêt définitif ou un autre projet de métropolisation peut-il voir le jour ?

Jean-Luc Lagleize. J’ai demandé en décembre 2018 à Mme Jacqueline GOURAULT, Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, de bien vouloir conduire une étude sur le périmètre le plus pertinent pour la mise en place d’une métropole à Toulouse. Ceci sans contrainte de calendrier.

Un autre projet de métropolisation peut voir le jour

Je renouvellerai cette demande officiellement dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale le 5 mars prochain. A mon sens, un autre projet de métropolisation, plus adapté à notre territoire et aux sensibilités de ses acteurs, peut voir le jour.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Fév

Tarn-et-Garonne : En Marche refuse une interview sur la radio des gilets jaunes et déclenche une polémique

Les gilets jaunes du Tarn-et-Garonne ont ouvert une web radio. La référente départementale d’En Marche a décliné une demande d’interview. La députée socialiste Valérie Rabault critique ce refus. Les animateurs de la radio déplorent la décision.

Manifestation des gilets jaunes au péage de Muret, en Haute-Garonne. Photo MaxPPP Frédéric Charmeux

Depuis le mois de janvier, les gilets jaunes du Tarn-et-Garonne animent une radio. Musique et invités alternent à l’antenne. La municipalité de Montauban a fourni les murs et le mobilier. Mais les micros et les ordinateurs ont été achetés par une dizaine de bénévoles. Critiques et méfiants envers les médias traditionnels, les gilets jaunes respectent toutefois un « classique » : l’interview politique.

La maire de Montauban, Brigitte Barèges, a inauguré l’exercice. Une invitation a été lancé à la représentante départementale d’En Marche. La web radio a essuyé un refus. « On a reçu tous les partis. C’était dans l’optique d’une rencontre et d’un dialogue autour des doléances. On a été très surpris par le refus » déclare un des animateurs de la radio, Pascal Serrier.

Un des précédentes invitées de la radio, Valérie Rabault, condamne l’attitude d’En Marche. La députée socialiste estime que « ce refus illustre l’hypocrisie de La République En Marche qui veut bien un grand débat mais à condition qu’il soit organisé par elle et que seules les questions qu’elle a choisies soient posées. Ce refus traduit la déconnexion totale…de (la) représentante d’Emmanuel Macron dans le Tarn-et-Garonne face aux fractures et aux mouvements qui se font jour dans le pays ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Fév

Un Référendum après le Grand Débat : « une idée intéressante » pour le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc

Un référendum, après le Grand débat, pour tirer les conclusions de la consultation. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, estime que c’est une bonne idée.

Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse et Président de « France urbaine » (Crédit : MaxPPP)

Le Grand débat est lancé. Il doit continuer jusqu’au 15 mars et une synthèse est prévue en avril prochain. La question des suites éventuelles se pose. Pour le maire de Toulouse, un référendum permettrait de tirer les conclusions de la consultation. « L’idée d’un référendum en mai-juin prochain, pour mettre fin à la crise par le haut, c’est-à-dire par l’adoption d’orientations nouvelles issues du Grand débat national est intéressante du point de vue politique » estime Jean-Luc Moudenc.

Le maire de Toulouse estime qu’un référendum pourrait porter sur un élargissement du champ référendaire. « Il faut élargir et faciliter les conditions actuelles du référendum » déclare Jean-Luc Moudenc. Mais l’élu toulousain fixe une limite : « je suis totalement opposé à l’idée d’un référendum révocatoire des élus en cours de mandat ».

Jean-Luc Moudenc « comprends et approuve…l’aspiration à davantage de démocratie directe » incarné par le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) défendu par les gilets jaunes. Mais le maire de Toulouse ne reprend pas à son compte le volet « révocatoire ».

Jean-Luc Moudenc peut se rassurer. Le RIC « hérisse » le Premier ministre, Edouard Philippe. En cas de référendum, au printemps ou à la rentrée 2019, le RIC (révocatoire ou pas) a fort peu de chance de figurer au menu.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Loi « anti-casseurs » et interdiction de manifester : le député (Modem) Jean-Luc Lagleize propose un assouplissement

Le député (Modem-Majorité Présidentielle) Jean-Luc Lagleize défend un amendement pour assouplir l’interdiction de manifester prévu par la loi anti-casseurs. Le parlementaire veut restreindre cette interdiction aux personnes déjà condamnées.

Jean-Luc Lagleize, député (LREM) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

La loi « anti-casseurs » a été adoptée en 1ère lecture à l’Assemblée. Une adoption qui a suscité une vague d’abstention dans les rangs de la majorité. Le député (Modem) de la Haute-Garonne défend un amendement pour répondre à la principale critique adressée à la proposition de loi : la possibilité pour les préfets de prononcer des interdictions de manifestation. Jean-Luc Lagleize estime que cette prérogative administrative doit être réservée aux personnes ayant déjà fait  l’objet d’une condamnation ou de poursuites.

Lors du débat à l’Assemblée, le groupe Modem a déposé un amendement allant dans ce sens. Il a été rejeté par 2 voix. Jean-Luc Lagleize estime qu’en 2nde lecture (après le passage du texte au Sénat), les lignes vont bouger. Il est confiant et considère que « cela peut permettre de rassurer notamment la gauche ».

L’avenir et la poursuite de la navette parlementaire (entre le Sénat et l’Assemblée) diront si le pronostic de Jean-Luc Lagleize se confirme.

Mais une chose est certaine. Les votes « contre » et les « abstentions » ne visaient pas uniquement les modalités de l’interdiction de manifester. C’est l’absence de contrôle par un juge qui est au cœur des critiques émanant des rangs parlementaires mais aussi du milieu judiciaire.

L’éventuelle adoption de l’amendement Modem ne suffira pas à calmer les oppositions.

Laurent Dubois (@laurentdub)