50 députés de la majorité se sont abstenus lors du vote de la loi « anti-casseurs ». 3 député(e)s En Marche d’Occitanie figurent parmi les « frondeurs ».
L’Occitanie occupe une place à part dans la « macronie » et à l’Assemblée. En décembre dernier, un député En Marche de la Haute-Garonne a refusé de voter le budget présenté par le gouvernement. Trois mois après cet épisode, des parlementaires En Marche de notre région s’opposent à Edouard Philippe et Emmanuel Macron.
Le choc est moins brutal. Sandrine Mörch (Haute-Garonne), Patrick Vignal (Hérault) et Annie Chapelier (Gard) n’ont pas franchi le Rubicon d’un vote « contre ». Mais les 3 députés se sont abstenus. Ils ont donc refusé d’adopter la loi dite loi « anti-casseurs ».
A noter que le député En Marche du Gard, Olivier Gaillard n’a pas participé au vote.
Les députés d’Occitanie sont loin d’être isolés. Ils appartiennent à un groupe de 50 « abstentionnistes », tous membres du groupe parlementaire En Marche. Une telle dissidence est inédite. Des réticences et des réserves se sont élevées lors du débat législatif. Des abstentions, dans les rangs de la majorité, étaient attendues.
Une trentaine d’abstention étaient envisageables. Le résultat est plus important que prévu. Les raisons de la « fronde » ont été explicitées sur Twitter. Elles sont conformes aux propos tenus depuis le début de l’examen du texte. Les députés justifient leur abstention par un problème de fond : la possibilité pour les préfets (et non un juge judiciaire) d’interdire de manifestation une personne.
Avec 16 de mes collègues de la majorité, nous expliquons notre abstention lors du vote de la #LoiAntiCasseurs. Les interdictions administratives de manifester (article 2) doivent être mieux encadrées en deuxième lecture pour garantir le droit de manifester. #DirectAN pic.twitter.com/kyXOckf95r
— Sandrine Mörch (@SandrineMorch) 5 février 2019
Le refus de vote des « abstentionnistes » n’a pas empêché l’adoption, à une large majorité, de la loi « anti-casseurs ».
Laurent Dubois (@laurentdub)