10 Avr

Sécurité Routière : deux amendements suite à l’accident mortel d’une collaboratrice parlementaire

Il y a quasiment un an, le 20 avril 2018, disparaissait tragiquement Armelle Cizeron, jeune collaboratrice parlementaire. Armelle a été fauchée par un poids-lourds alors qu’elle se rendait à vélo à l’Assemblée Nationale. Des députés ont donc déposé deux amendements pour que ce dramatique accident ne soit pas oublié et que la sécurité des deux roues face aux poids-lourds soit renforcée.

Un vélo blanc en hommage à Armelle Cizeron a été posé ce mardi devant l’Assemblée Nationale. Photo DR

Un vélo blanc déposé à l’angle du pont de La Concorde et du quai d’Orsay, mardi 9 avril, en début d’après-midi. Voilà comment concrètement ses proches, ses anciens collègues mais aussi Elisabeth Borne ont tenu à rendre hommage à Armelle qui fut notamment la collaboratrice de Jeanine Dubié. « Elle a été cinq ans à mes côtés. Ça a été un choc. Vous savez, dans le cadre de notre mission, on vit en symbiose, on partage beaucoup de choses. Elle me manque encore » reconnaît l’élue.

« Ce sont ses parents qui ont été à l’initiative de cette action. Ils ont rencontré Elisabeth Borne, la Ministre des Transports ainsi que François De Rugy quand il était encore Président de l’Assemblée Nationale. Ils ont également eu des contacts avec la mairie de Paris » précise la députée PRG des Hautes-Pyrénées.

Attirer l’attention des cyclistes sur le risque

Au-delà de cette cérémonie, face à ce vélo blanc, de l’autre côté de l’Avenue qui jouxte l’Assemblée, deux amendements ont été déposés dans l’hémicycle. Ils visent sensibiliser et prévenir les dangers de la circulation à vélo. Le premier préconise de « matérialiser par des autocollants, les angles morts sur les poids lourds pour les rendre visibles par les usagers vulnérables ». « Bien sûr que ça ne suffit pas, mais cela peut au moins attirer l’attention des cyclistes » explique Jeanine Dubié.

Le second amendement donne la possibilité aux maires de restreindre la circulation en ville des poids-lourds dépourvus de dispositifs de détection des usagers vulnérables. « Ce dispositif existe, coûte 1500 euros mais il n’est pas encore obligatoire. Il devrait le devenir mais seulement pour les véhicules neufs suite au vote d’une directive européenne le 16 avril prochain » précise encore la députée PRG.

Des chances d’être adoptés ?

« Ce sont deux amendements transpartisans » assure Jeanine Dubié. « D’ailleurs le premier signataire en est Matthieu Orphelin, député LREM. 180 députés de tous les groupes politiques l’ont signé pour l’instant ». Ils seront donc discutés d’ici trois semaines au cours de l’examen du projet de loi d’orientation des mobilités.

Autre argument qui pourrait amener à l’adoption de ces amendements : les très mauvais chiffres de l’accidentologie de ces dernières semaines notamment chez les deux roues. L’accident d’Armelle Cizeron n’est pas sans rappeler celui qui avait causé la mort d’une jeune avocate en novembre dernier près du Palais de Justice de Toulouse.

Patrick Noviello (@patnoviello)

05 Avr

Retraite à 62 ans : une députée (En Marche) de la Haute-Garonne « censurée » par son (propre) groupe parlementaire

La députée (En Marche) de la Haute-Garonne, Corinne Vignon, devait publier une tribune pour défendre la retraite à 62 ans.  Le texte  n’est jamais sorti dans la presse. Motif : une interdiction venue du président groupe majoritaire.

Corinne Vignon (Photo : Vincent Isore/MaxPPP)

La réforme des retraites agite les rangs de la majorité. Plusieurs députés sont (ouvertement) hostiles à une remise en cause de l’âge légal de départ à la retraite : 62 ans. La députée (En Marche) de la Haute-Garonne, Corinne Vignon, est sur cette ligne. Et elle comptait bien le faire savoir.

La députée a décidé de prendre sa plume et de s’exprimer dans les colonnes du Parisien. Mais, selon le quotidien, le président du groupe En Marche est intervenu et a « débranché » Corinne Vignon. La tribune qui bénéficiait d’ailleurs de la signature de 35 députés n’est jamais paru. Le Parisien avance une explication. Le patron des « marcheurs » à l’Assemblée aurait invoqué « l’unité du groupe LaRem ».

Une unité qui, visiblement, n’est pas évidente s’agissant des parlementaires de la Haute-Garonne. En décembre dernier, le député toulousain Sébastien Nadot a été exclu du groupe En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

03 Avr

Municipales à Toulouse : « la droite est divisée et ça change la donne » pour Pierre Cohen

Pour l’ancien maire de Toulouse, il est encore trop tôt pour plonger dans les Municipales. Mais Pierre Cohen observe et dresse un constat : « la droite est divisée ».

Pierre Cohen (Photo : MaxPPP)

Pierre Cohen attend les Européennes pour parler des Municipales. L’ancien maire de Toulouse observe les grandes manœuvres au PS et du côté d’En Marche. Mais Pierre Cohen estime que cette « agitation ressemble à de la fébrilité ». Pour le leader de Génération-s en Haute-Garonne; « c’est compliqué de se projeter dans les Municipales alors que l’on ne « connaît pas le résultat des Européennes ».

Cette prudence n’empêche pas Pierre Cohen de suivre de près les grandes manœuvres. S’agissant de son ancien parti, le PS, l’ancien maire de la ville Rose s’interroge sur la préparation d’un tandem entre une  élue régionale et le sénateur de la Haute-Garonne.  « C’est un peu désobligeant pour Claude Raynal et que va-t-il se passer si Nadia Pellefigue refuse ? Georges Méric va l’exclure du parti socialiste ? »

Mais c’est surtout l’actualité du côté d’En Marche et du Modem qui aiguise la curiosité de Pierre Cohen. Ce lundi 1 avril, les deux partis ont créé une club de réflexion afin de préparer les Municipales.

Pierre Cohen estime que cela « change la donne ». « Si la gauche est divisée. La bonne nouvelle, c’est que la droite est également divisée. Emmanuel Macron est clairement de droite ». Cela « complique la situation pour Jean-Luc Moudenc. Il y a quelques mois, on l’impression qu’il marchait sur l’eau et avançait sereinement. Ce n’est plus le cas ».

Les velléités (locales) des « marcheurs » reposent sur les épaules de plusieurs ex-socialistes.  Mais ce que retient surtout Pierre Cohen c’est la concurrence (ouverte) entre En Marche et le maire (sortant) de Toulouse. Pierre Cohen insiste sur une leçon de l’histoire (municipale). « En 2008, la gauche était unie et elle a gagné. En 2014, Jean-Luc Moudenc a gagné parce que la droite était unie » rappelle l’ancien maire.

Mais là encore, Pierre Cohen se montre prudent : « une municipale ça se fait dans les 4 ou 5 derniers mois » avant l’élection.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Sortie du Grand débat : pour la députée (En Marche) du Tarn « il y aura des mesures pour tout le monde »

Le Grand débat touche à sa fin et l’heure de vérité approche : la traduction en actes. La députée (En Marche) du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas est confiante et estime que des mesures vont intervenir.

Marie-Christine Verdier-Jouclas, députée LaRem du Tarn. Photo : MaxPPP/Tanguy

Le Grand débat se termine. Emmanuel Macron boucle l’opération cette semaine en se rendant en Bretagne puis en Corse. Dans les rangs de la majorité, la tension monte. Le président du groupe En Marche à l’Assemblée, Gilles Legendre, et plusieurs ministres s’inquiètent de l’atterrissage. Pas évident de traduire en mesures concrètes les heures de débat dans les gymnases ou les salles municipales.

La députée du Tarn est confiante. Sur le plateau de La Chaîne Parlementaire, Marie-Christine Verdier-Jouclas a déclaré : « il y aura des mesures pour tout le monde ». La parlementaire a conscience que le rendez-vous ne peut pas être manqué. « il faut qu’il y ait des mesures phares » estime Marie-Christine Verdier-Jouclas. Mais, visiblement, la députée tarnaise considère que tous les Français vont bénéficier du Grand débat.

 

Ce mardi 2 avril, le groupe majoritaire à l’Assemblée a rendu ses propositions. Beaucoup de constats et quelques pistes portant sur la fiscalité.

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Mar

Européennes 2019 : le PS tiendra sa convention d’investiture au stade Ernest Wallon à Toulouse

Le parti socialiste a choisi Toulouse et le stade Ernest Wallon pour sa convention d’investiture des candidats aux Européennes.

Photo MaxPPP

Les sondages ne sont pas excellents et la composition du casting suscite des tensions internes. Les Européennes sont « sportives » pour le PS.

 

C’est peut-être pour cela que le parti socialiste a choisi un haut-lieu du rugby pour tenir sa convention d’investiture. Ce 5 avril, les socialistes se réuniront au stade Ernest Wallon. L’événement se déroulera au Pavillon des Ponts jumeaux.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales à Toulouse : En Marche et le Modem lancent un club de réflexion « Toulouse&Moi »

Le député (Modem-Majorité présidentielle) de la Haute-Garonne, Jean-Luc Lagleize, lance un club de réflexion afin de préparer les municipales à Toulouse. En Marche est associé à cette initiative.

 

Jean-Luc Lagleize, député (LREM) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Toulouse&Moi. C’est le nom d’un nouveau club de réflexion toulousain. L’annonce doit être faite ce lundi 1 avril lors d’une conférence de presse. Le choix du lieu, un café face au Capitole, n’est pas neutre. Le fondateur du Think Tank, le député Jean-Luc Lagleize, précise clairement l’objectif : préparer les Municipales à Toulouse.

Jean-Luc Lagleize précise que « symboliquement l’association sera présidée par la présidente du Modem 31 et le référent départemental d’En Marche ».

Toulouse&Moi va rejoindre la liste des Think Tank crée ces dernières semaines. La socialiste Nadia Pellefigue a constitué le sien mi février. En novembre 2018, un groupe de ‘ »lanceurs d’idées » (réunissant des personnalités venues de différents horizons politiques) a également vu le jour.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Conseil Régional : alliance (inédite) « France Insoumise/PS » autour de l’aéroport Toulouse-Blagnac

Un contrôle public de l’aéroport Toulouse-Blagnac. C’est le vœux adopté par la France Insoumise et le PS au conseil régional. Une alliance (inédite) après une série d’escarmouches.

Assemblée Plénière du conseil régional d’Occitanie. Photo MaxPPP

C’est un simple vœux. Mais il revêt une dimension politique. Ce jeudi 28 mars, le parti socialiste et la France Insoumise ont adopté une position commune. Depuis le début du mandat régional, on ne compte plus les points de friction. Mais l’aéroport de Toulouse-Blagnac a permis la constitution d’une alliance autour d’une cause : le contrôle public de la structure aéroportuaire.

La France Insoumise, un conseil régional MRC et deux élus socialistes ont déposé, avant la « plénière » du 28 mars, un texte. Le vœux était plus ambitieux que celui (finalement) voté par la majorité socialiste. La France Insoumise et ses co-signataires souhaitaient que le conseil régional soutienne l’action judiciaire d’un collectif. Une action intenté devant le juge administratif par 3 syndicats et visant à obtenir la nullité de la privatisation (partielle) de Toulouse-Blagnac.

C’est une version « light » qui, finalement, a été adoptée. La présidente (socialiste) du conseil régional s’est alignée sur la France Insoumise.  Mais le volet « judiciaire » est passé à la trappe. Face à ce retrait, les élus France Insoumis se sont abstenus.

Malgré une (nouvelle) divergence, Toulouse-Blagnac aura tout de même réussi une (petite) prouesse :  réunir les deux « frères ennemis » de la gauche régionale.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

27 Mar

Européennes 2019 : deux Toulousains et un Narbonnais sur la liste (nationale) du PS

Le parti socialiste vient d’arrêter sa liste (national) pour les Européennes 2019. Deux toulousains sont sélectionnés et le député (sortant) de l’Aude, Eric Andrieu, est en tête d’affiche.

Photo MaxPPP

Le bureau national du parti socialiste a adopté son casting pour les élections Européennes. La liste devra être validée par un vote militant le 2 avril prochain. 40  candidat(e)s sont sélectionné(e)s. Le député (sortant), originaire de l’Aude, Eric Andrieu est en tête de la liste pour les hommes. Ce n’est pas le seul « représentant » de l’Occitanie. Le conseiller régional et patron des socialistes de l’Hérault, Hussein Bourgi.

Deux toulousains sont également retenus : Fabrice de Comarmond et Mireille Murawski. Une présence symbolique puisqu’ils sont positionnés en 18éme et 15éme places. Des places non éligibles. Dans le dernier sondage disponible le PS est crédité de 6 points. Pour obtenir des sièges, les listes en compétition doivent franchir la barre des 5% des suffrages exprimés. 

Liste du PS pour les Européennes :

Femmes : 1 Sylvie Guillaume 2 Nora Mebarek 3 Pernelle Richardot 4 Karine Gloanec-Maurin 5 Fourough Salami 6 Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy 7 Béatrice Bellay 8 Pascale Bousquet Pitt 9 Gabrielle Siry 10 Cécilia Gondard 11 Charlotte Picard 12 Julie Lesage 13 Myriam El Yassa 14 Athénais Kouaidri 15 Mireille Murawski 16 Nathalie De Oliveira 17 Maryline Chatelon 18 Béatrice Hakni Robin 19 Elisabeth Humbert-Dorfmüller 20 Chantal Jeoffroy

Hommes : 1 Eric Andrieu 2 Christophe Clergeau 3 Jean-Marc Germain 4 Roger Vicot 5 Vincent Le Meaux 6 Philippe Naillet 7 Laurent Baumel 8 Hussein Bourgi 9 François Kalfon 10 Arnaud Hadrys 11 Rémi Cardon 12 Mickaël Vincent 13 Eric Sargiacomo 14 Christophe Fouillère 15 Flavien Cartier 16 François Chemin 17 Cyril Fonrose 18 Fabrice De Comarmond 19 Aleksander Glogowski 20 Frédéric Engelmann

 

26 Mar

Des tracts et du « sang » sur la façade de la permanence parlementaire de Monique Iborra : signé Act Up

Act Up a mené une action la permanence de la députée (En Marche) de la Haute-Garonne, Monique Iborra. Une action pour dénoncer l’expulsion de séropositifs par le gouvernement Macron.

Photo : Act Up

L’action s’est déroulée ce mardi 26 mars, à 9 heures 30. L’association de lutte contre le sida, Act Up, a placardé des tracts sur la façade de la permanence parlementaire de Monique Iborra. Un des militants, Maximilien Guy, justifie le choix du site : « Monique Iborra est députée En Marche et elle représente le gouvernement Macron ».

Act Up Sud Ouest dénonce l’expulsion de malades séropositifs, notamment vers le Brésil. Maximilien Guy parle d’une « mise en danger des malades avec une remise en cause des traitements mais aussi de risques physiques s’agissant du Brésil en raison de l’élection d’un nouveau président homophobe ».

Monique Iborra était absente au moment des faits. La députée assistait à une réunion de groupe à l’Assemblée. Elle a appris l’action d’Act Up par…France 3 Occitanie.

Monique Iborra déclare ne pas « être au courant de cas d’expulsions ». La députée va se renseigner auprès du ministère de l’Intérieur. Mais elle déplore la méthode : « j’aurai préféré qu’ils me contactent et qu’ils expriment leurs arguments. Ils n’ont pas choisi le dialogue ».

Martin Vanlaton (@mvanlaton) et Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Des enseignants grévistes délogés de force par la police : le député Sébastien Nadot interpelle le ministre de l’Education

Le 19 mars dernier la police a débloqué le Rectorat de Toulouse. Des enseignants (grévistes) ont été aspergés de gaz lacrymogène et jetés au sol. Le député toulousain Sébastien Nadot interpelle le ministre de l’Education et demande si l’usage de la force était nécessaire.

Sébastien Nadot. Photo : MaxPPP

Ce mardi 19 mars, lors d’une journée de grève dans la fonction publique, des enseignants ont bloqué l’entrée du Rectorat de Toulouse. Les forces de l’ordre sont intervenues. Le député de Toulouse, Sébastien Nadot, demande des explications au ministre de l’Education. Le parlementaire s’est ému de la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’images montrant l’utilisation de gaz lacrymogènes contre les enseignants. Le député, désormais Non Inscrit après son exclusion du groupe En Marche, a décidé d’interpeller Jean-Michel Blanquer.

Sébastien Nadot estime que l’évacuation policière du Rectorat « a été vécue avec beaucoup d’amertume dans les rangs de la communauté éducative toulousaine ». Le député précise au ministre que son « propos n’est pas celui d’un juriste qui chercherait à avoir s’il y a eu abus du droit de grève des uns ou utilisation disproportionnée de la force des autres ».Sébastien Nadot évoque le contexte. « Le pays connaît un moment de manifestations avec son lot de débordements et de violences qui commandent parfois des réponses d’extrême fermeté » déclare le parlementaire.

Mais il ajoute : « peut-on croire à une voie constructive qui oppose la violence à des instits ou à des profs en colère quand on connaît leur quotidien, quand on sait leur parcours, quand on en doute pas de leur dévouement et de leur professionnalisme ? »

Sébastien Nadot demande au ministre « si…tous les possibles du dialogue ont été épuisé pour en arriver là ».

Laurent Dubois (@laurentdub)