Faire venir ses Ministres au contact des citoyens pour répondre à leurs questions, c’est l’idée d’Emmanuel Macron appliquée par Edouard Philippe. Ainsi ce jeudi, pas moins de trois représentants du gouvernement débarquent en Occitanie. La plus attendue sera sans doute Elisabeth Borne, la Ministre des Transports.
Dès ce jeudi matin, pas impossible qu’un comité d’accueil de cheminots soit réservé à la ministre des transports pour le début de sa visite, à l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile (ENAC). Des cheminots et des syndicats régionaux restés sur leur déception de ne pas avoir eu de représentants de la majorité, lundi après-midi, lors de leur débat sur l’avenir du ferroviaire. Mais que pourront-ils vraiment se dire, s’ils se rencontrent ou si une délégation est reçue ? A quoi peut se résumer un tel échange, dans de telles circonstances ?
En début d’après-midi, c’est le dossier de l’autoroute Castres-Toulouse sur lequel Elisabeth Borne se penchera avec les parlementaires concernés. Le dialogue se déroulera dans le cadre plus feutré de la Préfecture de Région. Chacun rappellera ses doléances ou positions, et le serpent de mer qu’est devenu ce chantier routier devrait repartir dans la pile des grands projets en suspens.
Parmi ces derniers : la LGV Toulouse-Bordeaux. Elle ne figure pas au programme officiel de la Ministre mais elle sera sans doute abordée lors du déjeuner prévu avec la présidente de région, le maire de Toulouse et le président du département de Haute-Garonne. Ce projet a le tort de mêler deux dossiers chauds du moment pour la représentante du gouvernement : la SNCF et le TGV dénoncé comme un gouffre financier voire environnemental par ses détracteurs.
Et les citoyens dans tout ça ? Un créneau leur est réservé à partir de 19h30 en Préfecture. Quant à savoir quelles seront les personnes présentes ? Débattra-t-on des dossiers cités précédemment ou encore des fameux 80 km/h ? On le saura sur le moment, cette « réunion publique » étant ouverte à la presse. Puis la Ministre repartira vers la capitale…sans doute en avion.
Patrick Noviello (@patnoviello)