Après le candidat En Marche, Michel Monsarrat, c’est au tour de Joël Aviragnet. Le socialiste, sorti largement en tête du 1er tour, s’exprime sur les résultats de dimanche dernier. Le député sortant évoque notamment le soutien de la présidente PS de la Région, Carole Delga.
Joël Aviragnet.
Le Blog Politique. A quoi attribuez vous votre score du 1er tour ?
Joël Aviragnet. Notre score au 1er tour reflète le résultat d’un travail de terrain minutieux. Je pense que ce score élevé au 1er tour est un signe de confiance des électeurs vis-à-vis de mon travail, de mon action à l’Assemblée nationale et sur le terrain. C’est aussi le résultat d’une forte mobilisation des militants et des sympathisants qui travaillent avec Marie-Claire Uchan et moi.
Une forte mobilisation des militants et des sympathisants
Le Blog Politique. Vous bénéficiez du soutien de la présidente de région et du président du département. Pensez-vous que cela explique le fait que vous soyez largement en tête ?
Joël Aviragnet. Le soutien de la présidente de région, Carole Delga est évidement déterminant. C’est le soutien de l’ancienne députée de la circonscription, dont j’étais le suppléant, qui avait un très bon bilan et c’est aussi le soutien d’une élue commingeoise, Carole, comme on l’appelle ici, qui a commencé Maire de Martres puis est devenue Présidente de la région Occitanie sans jamais oublier ses origines. D’autant que son action est saluée partout en Comminges / Savès : un nouveau lycée à Cazères en 2020, réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon, accompagnement des entreprises…
Le soutien de la présidente de Région est déterminant
Enfin, le soutien de Georges Méric, président du département de la Haute-Garonne était précieux pour moi, tant du point de vue politique que du point de vue humain. Georges Méric est un fervent défenseur des territoires ruraux. En outre, le bilan du département en Comminges / Savès est reconnu. Vous l’aurez compris, le soutien de deux élus de terrain qui agissent pour les gens est logiquement un atout pour moi.
Le Blog Politique. Selon vous le vote de dimanche est-il un vote local ou national ?
Joël Aviragnet. Il s’agit d’un vote éminemment local à mon sens ; mais il a des ressorts nationaux. C’est un vote local, parce qu’il s’agit de l’élection du député de notre territoire, celui du Comminges et du Savès. Cela vous confère une grande une responsabilité, il faut connaître ce territoire, ses spécificités et savoir le défendre. C’est ce que j’ai fait pendant 6 mois à l’Assemblée nationale. C’est un vote local aussi parce que nous avons travaillé dans chacune des 283 communes de la circonscription et nos concitoyens ont apprécié cet engagement local. Mais c’est un vote qui a des ressorts nationaux parce que les gens sont touchés par les mesures nationales. Ils sont concernés par la baisse du pouvoir d’achat, par la baisse des APL, par la suppression des contrats aidés votés par ce Gouvernement. Ils sont indignés par la suppression de l’ISF concomitante à la hausse de la CSG.
Le Blog Politique. Certains commentateurs estiment que votre score est le bourgeon d’un printemps socialiste. Une réaction ?
Joël Aviragnet. Vous faites référence à un article de Libération paru cette semaine. C’est un beau titre. Mais je ne crois pas qu’on puisse parler de « printemps socialiste » pour l’instant. Aujourd’hui, l’heure est au travail et à l’humilité. Les socialistes doivent connaître une renaissance par une pratique politique renouvelée, de l’utilité, de la proximité au quotidien et du collectif. Avec Carole, nous sommes dans cette dynamique de gauche renouvelée et rassemblée.
Je ne crois pas que l’on puisse parler de « printemps socialiste » pour l’instant.
le Blog Politique. Des candidats à la tête du PS vous ont-ils contacté ? Si c’est le cas que vous ont ils dit ?
Joël Aviragnet. Oui ils m’ont contacté, comme de nombreux autres socialistes d’ailleurs. Ils m’ont félicité et m’ont apporté tout leur soutien. Ils m’ont transmis leurs vœux de réussite.
Le Blog Politique. Vous êtes largement en tête, le match est-il plié ?
Joël Aviragnet. Le match n’est jamais plié. Je respecte le candidat qui est face à moi dans ce deuxième tour et je sais qu’il faudra faire une excellente campagne jusqu’au bout. Donc vous ne verrez aucun relâchement de mon côté. Depuis lundi matin 6h, je suis sur le terrain, au contact des gens, avec mon équipe pour transformer l’essai et l’emporter dimanche.
Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)