19 Mar

Municipale à Toulouse : le 1er Fédéral du PS, Sébastien Vincini, lance un appel aux prétendants

Le 1er Fédéral du PS en Haute-Garonne, Sébastien Vincini, adresse une mise en garde aux prétendants socialiste à la mairie de Toulouse.

Sébastien Vincini; 1er Fédéral du PS31. Photo : MaxPPP.

Dimanche 18 mars, le patron des socialistes en Haute-Garonne était à Saint-Gaudens. Sébastien Vincini fêtait la victoire du PS dans la législative opposant le parti socialiste à En Marche !

En marge de cet événement, Sébastien Vincini a été interrogé par France 3 Occitanie sur une autre élection : les municipales à Toulouse. Le message est très clair.

Sébastien Vincini demande aux prétendants de ranger leurs egos et de « jouer » collectif :

Deux ans avant l’échéance, aucune candidature (socialiste). Officiellement du moins. Mais des noms circulent. Principalement celui de la vice-présidente du conseil régional, Nadia Pellefigue, et du sénateur de la Haute-Garonne, Claude Raynal.

Laurent Dubois (@laurentdub)

16 Mar

[Edito] Un printemps de colère ?

Manifestation de retraités le 15 mars dernier à Toulouse. Photo Max PPP Frédéric Charmeux

Voilà donc qu’on nous annonce 36 jours de grève des cheminots, sur trois mois, et à jours fixes. « Une mobilisation innovante » selon les syndicats. Au contraire, « une tradition française » que ces grèves au long cours vous diront d’autres. Calendrier encore : dans quelques semaines, apparaîtra la date symbolique des 50 ans de Mai 68.  Un souvenir qui s’exprimera peut-être dans la rue, en conditions réelles.

Que toute tentative de réforme puisse susciter la contestation dans l’hexagone, a priori, rien de nouveau. Les syndicats n’ont eu de cesse de brandir un étendard ces derniers jours : le conflit social de 1995 face au plan Juppé et la paralysie qu’il avait entraîné dans le pays. Mais ce qui change aujourd’hui, ce sont peut-être les méthodes, syndicale donc on vient de le voir, mais aussi gouvernementale. Emmanuel Macron avait annoncé qu’il irait au pas de charge, qu’il ne ferait pas dans le corporatisme et qu’il bougerait les lignes. Au risque de soulever une vague de mécontentement.

Pour exemple ces milliers de retraités dans les rues de Toulouse, Montauban, ou encore Tarbes contre la hausse de la CSG. Des femmes et des hommes qui, pour beaucoup, « manifestaient pour la première fois ». Dans les cortèges, leurs propos sont vifs, les insultes fusent à l’égard du gouvernement. « Pas touche à mon pouvoir d’achat, surtout si j’ai bossé quarante ans pour me le constituer ».

Les aînés en colère et les jeunes pas en reste, qui occupent depuis plusieurs jours la Fac Jean Jaurès de Toulouse pour protester contre une sélection suspectée à l’entrée des universités et la fusion de ces dernières. Là encore, comme une impression de déjà-vu avec une nuance toutefois, la voix de ceux qui veulent pouvoir étudier normalement qui se fait entendre.

Une colère sur les pavés des villes mais aussi dans les champs. Les agriculteurs d’Occitanie manifestent depuis deux mois contre l’Europe et l’Etat qui veulent leur supprimer des aides. Les élus ruraux, comme dans le Lot, veulent sauver leurs écoles et la vie qui va avec. Réduire la fracture numérique comme leur promet le gouvernement avec la fin des zones blanches ne suffira pas. La défense des services publics reste le mètre étalon de la contestation sociale.

Coca-Cola, Lafarge, Mac Donald, Carrefour, Bosch, Vallourec… Les conflits n’ont pas non plus manqué dans les entreprises privées dans la région comme ailleurs. Les travailleurs veulent leur part du gâteau sur les bénéfices, un salaire et des conditions de travail décents et à minima sauver leur emploi. Bref public-privé, jeunes ou moins jeunes, le printemps met du temps à arriver cette année mais un vent chaud de fronde semble déjà se lever sur le pays.

Patrick Noviello (@patnoviello)

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, future patronne du groupe PS à l’Assemblée ?

L’actuel président du groupe PS à l’Assemblée, Olivier Faure, devient le 1er secrétaire du PS. La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, pourrait lui succéder à la tête du groupe parlementaire.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo : MaxPPP

Stéphane Le Foll ne sera pas candidat pour le 28 mars prochain. L’ancien ministre se retire . Son adversaire du 1er tour, Olivier Faure est assuré de devenir le  nouveau patron du PS.  Pendant la campagne, le député du Seine-à-Marne a annoncé qu’il se consacrera, à temps plein, à la direction du parti socialiste. Dans les prochains jours, Oliver Faure doit donc abandonner la présidence du groupe à l’Assemblée.

Selon nos informations, la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, devrait déposer sa candidature pour lui succéder. Une succession qui doit passer par un vote des 27 membres du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée. Valérie Rabault a été la première femme à occuper le poste de rapporteur Budget sous la précédente législature. Elle est actuellement secrétaire de la commission des Finances.

Laurent Dubois (@laurentdub)

15 Mar

Législative en Haute-Garonne, pour le candidat PS, Joël Aviragnet, ce n’est pas encore « un printemps socialiste »

Après le candidat En Marche, Michel Monsarrat, c’est au tour de Joël Aviragnet. Le socialiste, sorti largement en tête du 1er tour, s’exprime sur les résultats de dimanche dernier. Le député sortant évoque notamment le soutien de la présidente PS de la Région, Carole Delga.

Joël Aviragnet.

Le Blog Politique. A quoi attribuez vous votre score du 1er tour ?

Joël Aviragnet. Notre score au 1er tour reflète le résultat d’un travail de terrain minutieux. Je pense que ce score élevé au 1er tour est un signe de confiance des électeurs vis-à-vis de mon travail, de mon action à l’Assemblée nationale et sur le terrain. C’est aussi le résultat d’une forte mobilisation des militants et des sympathisants qui travaillent avec Marie-Claire Uchan et moi.

Une forte mobilisation des militants et des sympathisants

Le Blog Politique. Vous bénéficiez du soutien de la présidente de région et du président du département. Pensez-vous que cela explique le fait que vous soyez largement en tête ?

Joël Aviragnet. Le soutien de la présidente de région, Carole Delga est évidement déterminant. C’est le soutien de l’ancienne députée de la circonscription, dont j’étais le suppléant, qui avait un très bon bilan et c’est aussi le soutien d’une élue commingeoise, Carole, comme on l’appelle ici, qui a commencé Maire de Martres puis est devenue Présidente de la région Occitanie sans jamais oublier ses origines. D’autant que son action est saluée partout en Comminges / Savès : un nouveau lycée à Cazères en 2020, réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon, accompagnement des entreprises…

Le soutien de la présidente de Région est déterminant

Enfin, le soutien de Georges Méric, président du département de la Haute-Garonne était précieux pour moi, tant du point de vue politique que du point de vue humain. Georges Méric est un fervent défenseur des territoires ruraux. En outre, le bilan du département en Comminges / Savès est reconnu. Vous l’aurez compris, le soutien de deux élus de terrain qui agissent pour les gens est logiquement un atout pour moi.

Le Blog Politique. Selon vous le vote de dimanche est-il un vote local ou national ?

Joël Aviragnet. Il s’agit d’un vote éminemment local à mon sens ; mais il a des ressorts nationaux. C’est un vote local, parce qu’il s’agit de l’élection du député de notre territoire, celui du Comminges et du Savès. Cela vous confère une grande une responsabilité, il faut connaître ce territoire, ses spécificités et savoir le défendre. C’est ce que j’ai fait pendant 6 mois à l’Assemblée nationale. C’est un vote local aussi parce que nous avons travaillé dans chacune des 283 communes de la circonscription et nos concitoyens ont apprécié cet engagement local. Mais c’est un vote qui a des ressorts nationaux parce que les gens sont touchés par les mesures nationales. Ils sont concernés par la baisse du pouvoir d’achat, par la baisse des APL, par la suppression des contrats aidés votés par ce Gouvernement. Ils sont indignés par la suppression de l’ISF concomitante à la hausse de la CSG.

Le Blog Politique. Certains commentateurs estiment que votre score est le bourgeon d’un printemps socialiste. Une réaction ?

Joël Aviragnet. Vous faites référence à un article de Libération paru cette semaine. C’est un beau titre. Mais je ne crois pas qu’on puisse parler de « printemps socialiste » pour l’instant. Aujourd’hui, l’heure est au travail et à l’humilité. Les socialistes doivent connaître une renaissance par une pratique politique renouvelée, de l’utilité, de la proximité au quotidien et du collectif. Avec Carole, nous sommes dans cette dynamique de gauche renouvelée et rassemblée.

Je ne crois pas que l’on puisse parler de « printemps socialiste » pour l’instant.

le Blog Politique. Des candidats à la tête du PS vous ont-ils contacté ? Si c’est le cas que vous ont ils dit ?

Joël Aviragnet. Oui ils m’ont contacté, comme de nombreux autres socialistes d’ailleurs. Ils m’ont félicité et m’ont apporté tout leur soutien. Ils m’ont transmis leurs vœux de réussite.

Le Blog Politique. Vous êtes largement en tête, le match est-il plié ?

Joël Aviragnet. Le match n’est jamais plié. Je respecte le candidat qui est face à moi dans ce deuxième tour et je sais qu’il faudra faire une excellente campagne jusqu’au bout. Donc vous ne verrez aucun relâchement de mon côté. Depuis lundi matin 6h, je suis sur le terrain, au contact des gens, avec mon équipe pour transformer l’essai et l’emporter dimanche.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Le mouvement de Benoît Hamon soutient le candidat PS dans la législative en Haute-Garonne

Le mouvement de Benoît Hamon, Génération-s, se positionne en faveur du candidat PS dans la législative opposant le parti socialiste et En Marche !

Benoît Hamon. Photo : MaxPPP

Dimanche 18 mars, les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne vont devoir choisir entre un candidat socialiste et un représentant du parti d’Emmanuel Macron. Le mouvement de Benoît Hamon a fait son choix. Plusieurs de ses membres en Haute-Garonne sont des ex-socialistes et ils ont claqué la porte du PS. Mais, s’agissant du second tour de la partielle dans le Comminges, la consigne de vote est claire. Génération-s soutient Joël Aviragnet. Un front anti-Macron a raison de l’opposition entre socialistes et « hamonistes »

Génération-s « se félicite du sérieux revers infligé au candidat du gouvernement dans la 8ème de Haute-Garonne ». Dans un communiqué de presse, le mouvement de Benoît Hamon  insiste sur le résultat obtenu par Michel Monsarrat :

Le candidat En Marche voit son score s’effondrer en nombre de voix.

Pour justifier son soutien, Génération-s met en avant le label anti-Macron du candidat socialiste :

Joël Aviragnet a d’emblée assumé des positions claires vis-à-vis du gouvernement. Il n’a pas voté la confiance et n’a jamais émis de doute sur cette question.

Le mouvement de Benoît Hamon motive également sa décision par « une volonté constante de rassemblement et d’unité ».

Après le parti communiste, Génération-s est la seconde composante de gauche à « voter » PS.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

14 Mar

Pourquoi Laurence Arribagé a été nommée à la tête… des Jeunes Républicains par Laurent Wauquiez

A 47 ans, la présidente de la fédération de Haute-Garonne et ancienne députée s’est vue confier une mission par Laurent Wauquiez pour « donner un cadre » aux « Jeunes Rep' », qui regroupe les jeunes militants de 16 à 30 ans. Cela fait grincer des dents. Elle nous a expliqué le but de cette mission.

Laurence Arribagé (Photo : MaxPPP)

« Non je ne suis pas la nouvelle responsable des Jeunes Républicains » clame Laurence Arribagé. La présidente de la fédération de la Haute-Garonne des Républicains a pourtant été nommée mardi 13 mars en bureau politique par Laurent Wauquiez à la tête d’une mission pour remettre de l’ordre chez les jeunes républicains, en compagnie de Alexandre Vincendet, le maire de Rilleux-la-Pape (Rhône). 

Une nomination qui ne passe pas auprès de certains jeunes militants de droite qui ne comprennent pas qu’une élue âgée de 47 ans soit mise à la tête d’un mouvement qui regroupe des moins de 30 ans !

« D’abord, il n’y a pas de direction des Jeunes Républicains actuellement, précise Laurence Arribagé au Blog Politique. Il faut donc une direction provisoire. Ensuite, j’avais remis récemment à Laurent Wauquiez une note sur mon ressenti concernant les jeunes : à Toulouse, ville jeune, étudiante et dynamique, il y a un vrai souci, une grande difficulté pour faire adhérer les jeunes. Nous allons donc réaliser un audit, en allant dans les fédérations, en essayant de comprendre pourquoi dans certaines il y a eu une fuite des jeunes depuis 2007 et pourquoi dans d’autres les adhésions continuent et puis nous ferons des propositions ».

Son constat sur l’état des Jeunes Rep est sans appel :

Ils veulent tous être chef à la place du chef. Je pense qu’il faut plus de démocratie ce qui donnera plus d’attractivité au mouvement. Il faut que le responsable soit élu et plus désigné par la direction des Républicains ».

Quant à la durée de cette mission, Laurence Arribagé dit l’ignorer : « Les jeunes n’ont pas besoin d’être chapeautés ou surveillés mais que l’on mette un cadre. Avec Alexandre Vincendet, nous allons mettre en place l’élection et nous verrons ensuite si nous devons rester ».

Et pour ce qui est de « l’âge du capitaine », Laurence Arribagé balaie les critiques : « J’ai fait sourire mes collègues en bureau politique en disant que j’avais trois ados à la maison. Donc je sais exactement ce dont ont besoin les jeunes d’aujourd’hui ! »

FV (@fabvalery)

Nouvelle démission collective au PS de la Haute-Garonne

Une dizaine d’élus et de militants de Ramonville quittent le Parti socialiste. Cette démission collective intervient 24 heures avant l’élection du 1er secrétaire du PS.

Siège du PS de la Haute-Garonne à Toulouse; Photo : MaxPPP

En janvier 2018, le numéro 2 du PS31 et maire de Ramonville, Christophe Lubac, le mouvement de Benoit Hamon, a quitté le Parti socialiste et rejoint le mouvement de Benoît Hamon, Génération-s.

C’est au tour d’une partie de l’équipe municipale (1er adjoint et adjoint aux affaires sociales) et de plusieurs militants de la section de Ramonville de démissionner du Parti socialiste.

Dans un courrier adressé au 1er fédéral du PS31, les démissionnaires justifient leur décision :

Nous ne nous reconnaissons plus dans ce parti (ndlr : le PS) qui est bien incapable de rassembler les forces de gauche…Nous ne croyons plus dans l’appareil du PS qui s’est depuis longtemps endormi sur son histoire en dédaignant sa base militante. À ce jour seule des individualités s’expriment au nom de tout le parti, se posant en homme providentiel, sans réflexion partagée sur les valeurs et sans la moindre proposition de rassemblement

Cette démission collective intervient un jour avant l’élection du nouveau 1er secrétaire du Parti socialiste. Évidemment, les démissionnaires ne participeront pas au scrutin qui se déroulera le jeudi 15 mars dans les fédérations départementales.

C’est précisément l’approche de cette échéance qui a conduit les démissionnaires à officialiser leur décisions.

A noter que ce n’est pas la première démission collective au PS31. Le 5 mars dernier, plusieurs élus de la mairie de Toulouse ont également quitté le PS.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Liste des démissionnaires : Alain Carral, Karim Baazi, Joachim Deramon, Marie-Pierre Doste, Claude Faivre, Jean-Louis Juan, Pascale Maton, Divine Nsimba, Daniel Rivals, Patrick Sailly, Laurent Sanchou, Pierre-Yves Schanen.

 

13 Mar

Conseil Régional : les quatre élus France Insoumise demandent de pouvoir former un groupe et s’estiment « bâillonnés »

Myriam Martin, conseillère régionale "Ensemble"-La France Insoumise

Myriam Martin, conseillère régionale « Ensemble »-La France Insoumise

Liem Hoang Ngoc, Myriam Martin, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys ont tenu une conférence de presse ce mardi à Toulouse. Ils demandent à pouvoir créer un groupe dans l’assemblée régionale et dénoncent « une manœuvre politicienne » de leurs anciens alliés.

Actuellement il faut 7 élus minimum pour pouvoir constituer un groupe dans l’hémicycle du Conseil Régional d’Occitanie. « 7 sur 158 élus, là où le précédent ratio était de 6 pour 91 élus dans l’assemblée midi-pyrénéenne. Nous avons donc baissé le seuil » nous explique-t-on du côté du bureau de l’Assemblée. Mais les Insoumis rétorquent que dans d’autres régions de France comme en Normandie, Bretagne ou Aquitaine certains groupes comptent 3 ou 4 élus. Et de dénoncer une « manœuvre politicienne » menée contre eux par Gérard Onesta.

Ils jouent le rôle de martyrs »

L’actuel Président EELV du bureau de l’Assemblée refuse « de descendre dans cette arène-là » et se contentera de rappeler le règlement intérieur. L’ancienne tête de liste Nouveau Monde en Commun qui avait permis une union des Verts à LFI en passant par le PC ne décolère pourtant pas. « J’ai tout fait pour éviter la rupture. J’ai même menacé de démissionner de ma présidence de groupe et de me mettre en Non-Inscrit. Quand ces quatre élus bloquaient systématiquement toutes nos propositions dès le début de la mandature, j’ai dit qu’il fallait laisser du temps au temps. Mais maintenant, ça suffit. Ils jouent le rôle de martyrs ! »

Leur rupture, les quatre élus LFI l’attribuent à leur opposition à « l’augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire des agents régionaux à l’inverse des élus du PS, d’EELV et du PCF ». « Il y avait une disparité de statut entre les deux anciennes régions. On s’est aligné sur le plus haut. Carole Delga a pris là une vraie mesure de gauche » réponds Gérard Onesta.

Du côté du cabinet de la Présidente de région, on estime avoir fait des gestes d’ouverture. « Nous avons décidé de maintenir Myriam Martin à la présidence de la commission Education Jeunesse. De même, Guilhem Serieys est toujours membre de la commission permanente. Nous sommes restés sur la règle de la proportionnelle de décembre 2015 alors que nous n’y étions pas obligés » explique Laurent Blondiau.

Moins de temps de parole »

Pour l’heure,  Liem Hoang Ngoc, Myriam Martin, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys sont donc non-inscrits. Les quatre Insoumis demandent à pouvoir former un groupe pour bénéficier « de moyens matériels et la possibilité de participer à l’organisation des débats en Assemblée ». « 30 secondes de temps de parole en moins. Voilà ce qu’ils perdent tous les trimestres. Pour le reste, ils bénéficient des mêmes droits que les autres élus : droit d’amendement, droit de siéger en commission, droit de demander des enquêtes » rétorque-t-on du côté du bureau de l’assemblée. « Un élu Non inscrit ne peut intervenir qu’une minute et trente secondes en assemblée plénière. Nous n’avons même plus de tribune dans le journal de la région » se désole Myriam Martin qui parle de « déni de démocratie ».

Concernant les moyens matériels, fini désormais les collaborateurs, et encore moins de bureaux mis à disposition pour les quatre élus. « En tant que Présidente de Commission, je dois désormais tout gérer toute seule au niveau de l’organisation notamment » explique Myriam Martin. « Ces moyens sont attribués proportionnellement au nombre d’élus dans l’hémicycle » précise le cabinet de la présidence de région « tout cela étant régi par le code général des collectivités territoriales ».

La menace de saisir le tribunal administratif »

Dans le refus qui leur est opposé de former un groupe, les élus de La France Insoumise évoquent aussi des raisons politiques, notamment « un risque que les élus La République En Marche forment un groupe ».  « C’est ce que nous répond Carole Delga » assure Myriam Martin. D’autres suspectent aussi des scissions possibles chez les Radicaux ou encore au PS. « Il n’y a pas eu d’autres demandes de formations de groupe à ma connaissance » répond Laurent Blondiau. Le directeur de cabinet de Carole Delga précise que « Jennifer Courtois-Périssé, seule élue LREM régionale, a même choisi de rester dans le groupe de la droite et du centre et bénéficie donc des moyens de ce dernier ».

Dans leur communiqué commun, les quatre élus régionaux de LFI assurent qu’ils utiliseront « tous les moyens juridiques et démocratiques pour que leur courant soit respecté et représenté au sein de la région Occitanie ». Ils n’excluent pas la possibilité de saisir le tribunal administratif. « Selon le code général des collectivités territoriales, c’est la collectivité qui choisit à partir de quel nombre d’élus un groupe peut se former» assure Laurent Blondiau. Un argument loin de convaincre les Insoumis.

Patrick Noviello (@patnoviello)