05 Mar

L’ex ministre (PS) et soutien de Benoît Hamon, Philippe Martin au Trocadéro avec François Fillon ?

Ce dimanche 5 mars est un dimanche extra-ordinaire. Pour la première fois sous  la Ve République, un candidat à l’élection présidentielle organise une manifestation pour résister aux juges et aux élus de son propre camp. Et le « surréalisme » ne s’arrête pas là. Un ancien ministre socialiste et un proche d’un concurrent de François Fillon se retrouve embrigader malgré lui. Sketch.

Philippe Martin, ancien ministre et président (PS) du Gers. Photo : MaxPPP

Philippe Martin, ancien ministre et président (PS) du Gers. Photo : MaxPPP

L’annonce circule sur Facebook.  L’ancien ministre et président (PS) du Gers, Philippe Martin, affiche son soutien à François Fillon et annonce sa participation à la manifestation du Trocadero.

Les internautes ont de quoi se frotter les yeux. Philippe Martin est une figure socialiste qui déborde d’humour. Les gags ne font pas peur au député-président de département. Mais tout de même. Cette semaine Philippe Martin a labouré les travées du salon de l’agriculture avec Benoit Hamon. Quelques jours après le socialiste passe des bottes en caoutchouc de la porte de Versailles aux lodens et mocassins à glands du Trocadero.

Ce n’est plus du grand-écart mais de la téléportation. Entre le socialiste très à gauche, Benoît Hamon et les organisateurs du Trocadero (le mouvement droitier et anti-mariage pour Tous, Sens Commun), il existe plus qu’un gouffre. Ce sont deux galaxies éloignées de plusieurs années lumières.

Philippe Martin au Trocadéro, c’est impensable et même impossible. L’annonce est un Fake.


Le socialiste ne sera jamais au Trocadéro. C’est une erreur de fichier commise par le staff de François Fillon.

De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump a inventé les « faits alternatifs » : des « infos » totalement fausses sont présentées comme « vraies ».

La France n’a pas encore atteint ce degré de sophistication.

Philippe Martin au Trocadéro, c’est juste totalement bidon.

Enfin presque. Un Philippe Martin sera bien au Trocadéro. Mais il s’agit d’un homonyme du socialiste gersois.

Un homonyme qui est député (LR) de la Marne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

04 Mar

L’UDI de l’Hérault vote en faveur de François Fillon et contredit Jean-Christophe Lagarde

Vendredi 3 mars, l’UDI a retiré son soutien à François Fillon. Son président, Jean-Christophe Lagarde, a demandé aux Républicains de changer de candidat. 24 heures après cette déclaration, la fédération centriste de l’Hérault adopte une position contraire.

Joseph Francis, président de l'UDI 34 et conseiller régional d'Occitanie

Joseph Francis, président de l’UDI 34 et conseiller régional d’Occitanie

Ce samedi 4 mars, l’UDI 34 a voté pour un maintien de la candidature Fillon. Ce vote a été initié par le président de l’UDI 34, Joseph Francis. Un président  départemental qui défend politiquement (et sur le front judiciaire) le candidat de la droite.

Joseph Francis est une figure nationale de l’UDI. Le président des centristes de l’Hérault est un proche du patron des centristes, Jean-Christophe Lagarde. Mais cette proximité n’empêche pas une divergence de fond et profonde. Le président (national) de l’UDI veut un plan B et un « débarquement-remplacement » de François Fillon.

Au contraire, Joseph Francis soutient le vainqueur de la primaire. Le président de l’UDI 34 estime que François Fillon ne doit pas être (politiquement) condamné sur la seule base de ses déboires judiciaires :

François Fillon n’est pas encore condamné, il bénéficie de la présomption d’innocence.

Joseph Francis ne plaide pas (en faveur de François Fillon) uniquement pour des raisons de principe. Le centriste défend également le fond du dossier. Pour Joseph Francis, le scandale du Pénélope Gate est un faux procès :

On lui reproche d’avoir employé des membres de sa famille comme attachés parlementaires, mais ce sont des contrats d’usage, il faudrait poursuivre alors les 250 parlementaires, députés et sénateurs, qui font de même. Faisons une loi si on veut interdire une telle pratique.

Pour Joseph Francis, aucun doute, François Fillon doit rester le candidat de la droite et du centre :

François Fillon est le seul candidat légitime pour la France. Il a un beau projet. Il a une posture d’homme d’Etat.

Le président de l’UDI 34 n’exclut pas un retrait de François Fillon. Mais il est très clair :

François Fillon est le seul à pouvoir dire s’il continu l’aventure contre vents et marées ou s’il se retire. On n’a surtout pas le droit de le faire partir.

Les militants de la fédération de l’Hérault on validé la ligne de leur président. Ils ont majoritairement voté pour un maintien de François Fillon (42%). L’option arrivée en seconde position est le soutien à un autre candidat (38%). Une candidature UDI recueille, quant à elle, 19% des suffrages.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

Manifestation de François Fillon au Trocadero : faible mobilisation en Occitanie.

Ce dimanche 5 mars, François Fillon donne rendez-vous à ses soutiens au Trocadero. La réussite de la manifestation est vitale pour le candidat de la droite. François Fillon a besoin d’une foule nombreuse pour démontrer qu’il est soutenu par le « peuple de droite ». L’Occitanie ne va pas fournir de gros bataillons. Moins de 300 militants et sympathisants doivent participer à l’événement.

François Fillon (Photo : AFP)

François Fillon (Photo : AFP)

La manifestation du Trocadéro répond à une vague de défection. Environ 200 cadres et élus ont quitté la campagne de François Fillon.  Les appels au retrait se multiplient. L’UDI a définitivement quitter la campagne du candidat de la droite. En quelques jours, depuis l’annonce par François Fillon de sa prochaine mise en examen, les événements s’accélèrent.

Pour le candidat de la droite, le succès du Trocadéro est vital. François Fillon doit « opposer » au défaitisme qui ronge sa candidature une foule de sympathisants. Une forte mobilisation serait un « bouclier humain » face à ses déboires judiciaires et à l’hypothèse d’un plan B nommé Alain Juppé.

Le plus proche lieutenant de François Fillon, Bruno Retailleau, espère plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Une chose est certaine. Ce n’est pas l’Occitanie qui va permettre d’atteindre ce seuil.

Les deux principales fédérations LR de la région vont envoyer moins au maximum 180 personnes. En Haute-Garonne, 60 places de train sont réservées. Dans l’Hérault, ce sont entre 100 et 120 militants qui vont faire le déplacement.

En Ariège, 15 personnes se rendront à Paris. Dans le Tarn, la mobilisation est un peu plus forte : 30 militants qui ont, d’ailleurs, choisi le co-voiturage comme moyen de transport. Le Lot fait mieux que le Tarn : 40 personnes. 

Il faut toutefois replacer ces chiffres dans leur contexte.

L’Occitanie n’est pas Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce n’est pas une terre de droite.

La faible mobilisation n’a rien de surprenant.

En revanche, 40 personnes dans un département (ancré à gauche) comme le Lot, c’est n’est pas rien.

Le chiffre est modeste. Mais cela montre que François Fillon a encore des ressources humaines en Occitanie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Le PS tarnais a élu son nouveau secrétaire fédéral.

Le PS tarnais a un nouveau 1er secrétaire fédéral. Vincent Recoules entame un mandat court. Mais il affiche une volonté : travailler à l’unité des socialistes du Tarn. Dans un contexte tendu (nationalement et localement), cette feuille de route risque d’être chaotique.

Vincent Recoules, 1er fédéral du PS Tarnais

Vincent Recoules, 1er fédéral du PS Tarnais

L’élection est une élection intermédiaire. Le nouveau « 1er secrétaire » du PS tarnais entame un mandat de 6 mois. En septembre prochain, un Congrès renouvellera les conseils fédéraux et les « patrons » des fédérations départementales.

Vincent Recoules sait parfaitement que ses jours sont comptés :

En 6 mois je ne vais pas révolutionner la fédération alors que personne ne l’a fait sur un mandat de 3 ans.

Mais le nouveau « 1er fédéral » est déterminé :

Je me refuse d’entendre parler de gauches irréconciliables. Le parti socialiste ne doit pas douter de son identité. Je souhaite mettre en place une équipe fédérale issue de toutes les sensibilités. Je ferme la porte à personne.

Vincent Recoules se présente comme un adepte d’une spécialité socialiste : la synthèse. Le passage des paroles aux actes risque d’être compliqué. Au niveau national, le PS est taraudé par des tensions fortes. La victoire aux primaires de Benoit Hamon suscite des résistances internes. Une partie du parti parie ouvertement sur une défaite cinglante et saignante de Benoît Hamon. Le 1er mars, une pique empoisonnée de Manuel Valls (« il finira en dessous des 10% ») est sortie dans le Canard Enchaîné.

Mais, surtout, dans le Tarn, le conflit entre la gauche socialiste (version Hamon) et les réformateurs (tendance Valls) s’exprime très concrètement au travers des investitures aux législatives. Sur la 3ème circonscription, la députée sortante et Frondeuse a refusé de se soumettre au vote des militants. Une autre candidate a été investie par les socialistes tarnais. Mais les instances nationales du PS veulent (conformément aux statuts du parti) passer sur le vote local et investir la députée sortante.

Linda Gourjade est dans le courant Hamon et appartient à la gauche du PS. Le résultat de la primaire la renforce encore davantage. Cette situation suscite un vrai malaise au sein de la fédération du PS tarnais. Un militant parle même d’une véritable « haine » envers Paris et la rue de Solférino.

La faible participation (47%) à l’élection du nouveau « 1er fédéral » peut, d’ailleurs, s’expliquer par ce climat de fronde.

Le mandat de Vincent Recoules va être court. Mais il s’annonce intense.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

03 Mar

La présidente LR de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé, plaide pour un remplacement de François Fillon

François Fillon est au cœur d’une violente tempête. Les défections se multiplient et l’hypothèse d’un remplacement par Alain Juppé est, plus que jamais, d’actualité. Au terme d’une folle semaine, la présidente LR de la Haute-Garonne entre dans la mêlée. Laurence Arribagé demande la tenue d’un congrès extraordinaire de la Droite et du Centre. Cet appel contient (en creux mais très clairement) une autre demande : le débarquement de François Fillon.

Laurence Arribagé, députée de la Haute-Garonne. Photo AFP/Pascal Pavani

Laurence Arribagé, députée de la Haute-Garonne. Photo AFP/Pascal Pavani

La déclaration de Laurence Arribagé se présente comme une demande de réunion pour trouver « dans les plus brefs délais une issue responsable et digne ». Mais, derrière cet appel à l’unité et ce souhait d’un congrès extraordinaire, c’est à une véritable remise en cause de la candidature Fillon qui se dessine :

Nous ne gagnerons cette élection qu’en étant unis autour d’un homme et d’un projet. Or ces conditions ne sont plus remplies depuis la dernière conférence de presse de François Fillon. Je refuse que nous offrions, par des abondons individuels ou des entêtements dangereux, une qualification pour le second tour au Front National.

L’expression « entêtements dangereux » est sans équivoque. C’est bien François Fillon qui est visé. Le candidat de la droite continue à affirmer que ses déboires judiciaires ne l’empêcheront pas d’aller jusqu’au bout de sa candidature. Mais la référence au Front National n’est pas non plus innocente. La déclaration de Laurence Arribagé intervient quelques heures après un sondage testant (pour la première fois) un remplacement de François Fillon par Alain Juppé. Le maire de Bordeaux élimine du second tour Marine Le Pen.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Brigitte Barèges demande à François Fillon de se retirer en cas de mise en examen

Une vingtaine de maires et d’élus locaux demande à François Fillon de se retirer en cas de mise en examen. La maire (LR) de Montauban, Brigitte Barèges est parmi les signataires de l’appel.

Brigitte Barèges. maire de Montauban. Photo AFP/Remy Gabalda

Brigitte Barèges. maire de Montauban. Photo AFP/Remy Gabalda

« Nous élus de droite et du centre demandons solennellement à François Fillon de se retirer en cas de mise en examen« . Le texte de l’appel est clair. Plusieurs maires rappellent son engagement à François Fillon. Au début du Penelope Gate, après les premières révélations du Canard Enchaîné, le candidat de la droite a été catégorique. Une mise en examen le conduira à se retirer de la course à la présidentielle. Mais, depuis cette déclaration, François Fillon a changé d’avis. Il réaffirme sa volonté d’aller au bout de sa candidature, quelles que soient ses déboires judiciaires.

L’hypothèse mise en examen reste encore virtuelle. Mais elle se rapproche. Lors de sa dernière conférence de presse, ce mercredi 1er mars, François Fillon a ouvertement évoqué une prochaine mise en examen. Le député de Paris a même donné une date : le 15 mars, dans le cadre d’une convocation judiciaire.

Bruno Le Maire a immédiatement tiré les conséquences de la déclaration de François Fillon. Il a démissionné de l’équipe de campagne du candidat.

Les signataires de l’appel des maires laissent visiblement du temps au temps. A la différence de Bruno Le Maire, ils attendent un acte (officiel) de la justice pour en tirer des conséquences politiques.

Mais le ton est très clair. Brigitte Barèges et ses co-signataires déclarent :

Si, hier, la primaire légitimait un homme et son programme, aujourd’hui un pacte moral a été rompu. Nous, élus de la droite et du centre, demandons solennellement à François Fillon de retirer sa candidature en cas de mise en examen.

A noter que Brigitte Barèges a été mise en examen en juin 2015. Une mise en examen que conteste la maire de Montauban. Mais, évidemment, elle n’est pas candidate à l’élection présidentielle.

Laurent Dubois (@laurentdub)

La fille de la députée (DVG) de la Haute-Garonne, Monique Iborra, démissionne de son poste d’assistante parlementaire

Un député sur six emploie un membre de sa famille. 103 parlementaires sur les 577 élus du Palais-Bourbon ont un fils, une fille, une épouse ou un cousin comme collaborateur. Depuis le jeudi 2 mars, le compteur affiche un emploi familial de moins. La fille de la députée (ex PS) de la Haute-Garonne, Monique Iborra, démissionne.

Monique Iborra, député de la Haute-Garonne, et Emmanuel Macron. Photo MaxPPP

Monique Iborra, député de la Haute-Garonne, et Emmanuel Macron. Photo MaxPPP

En Occitanie, comme ailleurs en France, des député(e)s salarient des membres de leur famille pour les assister au Parlement. Dans le Lot, la radicale de gauche, Dominique Orliac a (notamment) employé ses deux enfants, son fils et sa fille. Une députée de la Haute-Garonne sort de la « catégorie » emploi familial. Monique Iborra emploie sa fille depuis 2012. D’un commun accord l’ex-employeur et l’ancienne collaboratrice ont décidé d’interrompre le contrat de travail qui les liait.

La parlementaire met en avant son engagement aux côtés d’Emmanuel Macron :

La suppression des emplois familiaux est une des préconisations du Mouvement En Marche ! J’ai toujours anticipé l’application de la loi. Avant la loi sur la limitation des mandats, j’ai démissionné, trois mois avant les législatives et au risque de me retrouver sans mandat du conseil régional. J’ai également rendu public l’utilisation de ma réservation parlementaire avant que la loi ne le prévoit. C’est la même chose s’agissant des emplois familiaux.

Sophie Iborra tient le même discours :

J’étais en charge à mi-temps de l’ensemble de la communication depuis 5 ans, j’ai décidé de démissionner pour être en cohérence avec les propositions d’Emmanuel Macron et du mouvement En Marche !

Pour la députée et son ex-assistante parlementaire, ce n’est pas l’affaire Fillon qui explique la fin de la collaboration entre la mère et la fille. Mais c’est tout de même Le Pénélope Gate qui a conduit Emmanuel Macron à se positionner sur une question (les emplois familiaux au Parlement) qui existe depuis des années. Un question brutalement mise sur la place publique et qui aurait pu rester en suspens sans les révélations autour du couple Fillon.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

02 Mar

Jean-Michel Baylet et la piste du Dragon Tatoué

Une chaîne de télévision offre une récréation au milieu du Penelope Gate et des déboires judiciaires de Marine Le Pen. Selon C8, Jean-Michel Baylet s’est fait tatouer un dragon chinois par un tatoueur réputé, Tin-tin.

Jean-Michel Baylet ministre de l'Aménagement du Territoire Photo MaxPPP

Jean-Michel Baylet ministre de l’Aménagement du Territoire Photo MaxPPP

L’actualité politique de ces dernières semaines est particulièrement lourde et pesante. Mais la Nouvelle Edition de C8 livre une information souriante et décalée au sujet d’un ministre de la République. Nos confrères sont catégoriques. Jean-Michel Baylet s’est fait tatouer sur l’épaule gauche un énorme dragon chinois. Cette information (non démentie par l’intéressé) résulte d’une enquête et d’une série de déductions.

Le tatoueur a livré des indices : entre 2 heures et demi et 3 heures de travail et l’opération s’est déroulée le mardi 28 février.

Tin-tin (c’est le nom du tatoueur) a accepté de dire quels ministres ne sont pas ses clients. Et, après vérification de l’agenda de Jean-Michel Baylet, c’est le ministre de l’aménagement du Territoire qui « décroche » le tatouage. Le 28 février, après une matinée au salon de l’Agriculture, Jean-Michel Baylet est passé (selon C8) sous l’aiguille de Tin-Tin.

Jean-Michel Baylet a posé, pour la Une de Libération, sur sa Harley Davidson avec un blouson de cuir. Ce n’est pas une preuve (supplémentaire) de tatouage.

Mais cela montre que, sous son costume de ministre, Jean-Michel Baylet n’hésite pas à afficher son côté Rock N’Roll.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Le PS tarnais se cherche un nouveau « 1er fédéral »

Le PS Tarnais va renouveler, ce jeudi 2 mars, ses instances fédérales. Cette élection fait suite à la démission de Patrick Vieu. Deux candidats sont en compétition.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Le scrutin est relativement court. Il va se dérouler de 17 heures à 22 heures. Mais, surtout, l’élection est valable uniquement pour les 6 prochains mois. La désignation d’un nouveau 1er fédéral et d’un nouveau secrétaire de section permet d’assurer un intérim et d’attendre le Congrès national de septembre prochain. Cette élection (intermédiaire) est liée à un accident de parcours : la démission brutale et imprévue de l’ancien patron du PS 31.

Selon nos informations, Patrick Vieu n’a pas abandonné la politique. L’ex 1er fédéral serait tenté par le mouvement d’Emmanuel Macron, En Marche ! Mais l’ancien cadre PS a quitté son poste après sa défaite lors des investitures internes pour les prochaines législatives. C’est pour combler cette « vacance » du pouvoir fédéral que les militants tarnais sont appelés aux urnes.

Deux compétiteurs sont en piste : Vincent Recoules et Nathanaël Suaud.

Ancien membre du comité de soutien à François Hollande lors de la présidentielle de 2012, Vincent Recoules est un cheminot. Le militant a un parcours syndical à la CGT.

Nathanaël Suaud s’est engagé au moment des Primaires aux côtés de Manuel Valls. Le jeune militant a été candidat aux élections départementales de 2015.

Une « confrontation » interne a été organisée pour permettre aux militants d’évaluer la candidature des deux concurrents. Le débat s’est focalisé sur l’épineuse question de la « 3ème circonscription ». Les instances nationales du PS veulent revenir sur le vote des socialistes tarnais et imposer la députée sortante, Linda Gourjade.

Vincent Recoules a affirmé sa détermination à faire valoir le vote militant. Mais c’est Nathanaël Suaud qui est allé le plus loin. Il n’a pas hésité à mettre dans la balance sa démission en cas de « diktat » de Solférino.

Le scrutin (interne) de ce 2 mars ne permettra pas seulement de donner un nouveau visage au PS Tarnais. Un secrétaire va être désigné. Pas de suspens.

Patrice Kalfa est le seul candidat. Cet ancien infirmier psychiatrique et syndicaliste (CFDT, UMT) doit obtenir le poste.

Laurent Dubois (@laurentdub)