La Haute Autorité Ethique (HAE) du PS vient d’être saisie. Les 24 parlementaires signataires d’un projet de motion de censure visant Manuel Valls sont sur la sellette. Dans la « charrette » se trouve deux député(e)s de la Grande Région : la tarnaise Linda Gourjade et le gardois Patrice Prat. Risquent-ils, comme leurs camarades frondeurs, une sanction ou pire une exclusion ? Eléments de réponse.
Matignon fait pression et demande des têtes. Manuel Valls ne veut pas passer l’éponge. La fronde est allée trop loin. Les « mutins » ne doivent pas simplement rentrer dans le rang. Ils doivent payer le prix de leur acte de sédition. Dans un premier temps, Jean-Christophe Cambadèlis a plutôt joué l’apaisement. Mais, vendredi 13 mai, le ton est monté d’un cran. Le 1er secrétaire du PS a saisi la Haute Autorité Ethique « sur le cas des députés qui ont proposé de renverser le gouvernement via une motion de censure« .
Est-ce le début du commencement d’une procédure menant à des sanctions ? Linda Gourjade et Patrice Prat doivent-ils redouter des foudres disciplinaires ?
Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le numéro 3 du PS, le députée de Haute-Garonne Christophe Borgel ne répond pas aux sms et ne décroche pas son téléphone. Invitée sur le plateau de La Voix Est Libre, la coordinatrice de la loi El-Khomri au sein du groupe PS, Monique Iborra botte en touche : « je ne sais pas, je n’en ai aucune idée. Je ne vais pas m’exprimer sur le sujet ».
En revanche, en OFF, un cadre socialiste proche de Jean-Christophe Cambadélis déclare : « Jean-Christophe ne peut pas ne pas entendre les hollandais pur sucre et les proches de Valls qui demandent une réaction. Mais il ne peut pas non plus entrer en conflit avec les aubrystes et la gauche du parti. Ils (ndlr : les frondeurs) ne seront pas exclus car on ne peut pas exclure uniquement sur des intentions. La motion de censure n’a pas été déposée. Ils (ndlr :les frondeurs) risquent uniquement un blâme ou un avertissement ».
Laurent Dubois (@laurentdub)