Vendredi 3 mars, l’UDI a retiré son soutien à François Fillon. Son président, Jean-Christophe Lagarde, a demandé aux Républicains de changer de candidat. 24 heures après cette déclaration, la fédération centriste de l’Hérault adopte une position contraire.
Ce samedi 4 mars, l’UDI 34 a voté pour un maintien de la candidature Fillon. Ce vote a été initié par le président de l’UDI 34, Joseph Francis. Un président départemental qui défend politiquement (et sur le front judiciaire) le candidat de la droite.
Joseph Francis est une figure nationale de l’UDI. Le président des centristes de l’Hérault est un proche du patron des centristes, Jean-Christophe Lagarde. Mais cette proximité n’empêche pas une divergence de fond et profonde. Le président (national) de l’UDI veut un plan B et un « débarquement-remplacement » de François Fillon.
Au contraire, Joseph Francis soutient le vainqueur de la primaire. Le président de l’UDI 34 estime que François Fillon ne doit pas être (politiquement) condamné sur la seule base de ses déboires judiciaires :
François Fillon n’est pas encore condamné, il bénéficie de la présomption d’innocence.
Joseph Francis ne plaide pas (en faveur de François Fillon) uniquement pour des raisons de principe. Le centriste défend également le fond du dossier. Pour Joseph Francis, le scandale du Pénélope Gate est un faux procès :
On lui reproche d’avoir employé des membres de sa famille comme attachés parlementaires, mais ce sont des contrats d’usage, il faudrait poursuivre alors les 250 parlementaires, députés et sénateurs, qui font de même. Faisons une loi si on veut interdire une telle pratique.
Pour Joseph Francis, aucun doute, François Fillon doit rester le candidat de la droite et du centre :
François Fillon est le seul candidat légitime pour la France. Il a un beau projet. Il a une posture d’homme d’Etat.
Le président de l’UDI 34 n’exclut pas un retrait de François Fillon. Mais il est très clair :
François Fillon est le seul à pouvoir dire s’il continu l’aventure contre vents et marées ou s’il se retire. On n’a surtout pas le droit de le faire partir.
Les militants de la fédération de l’Hérault on validé la ligne de leur président. Ils ont majoritairement voté pour un maintien de François Fillon (42%). L’option arrivée en seconde position est le soutien à un autre candidat (38%). Une candidature UDI recueille, quant à elle, 19% des suffrages.
Laurent Dubois (@laurentdub)