20 Sep

Face aux difficultés financières, le Rassemblement National (ex FN) ferme sa permanence à Saint-Gaudens

La justice a gelé une partie des dotations publiques dont bénéficie le Rassemblement National. Les conséquences financières de cette décision se font ressentir jusqu’en Haute-Garonne. Le parti de Marine Le Pen ferme sa permanence à Saint-Gaudens.

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National. Photo : MaxPPP

La permanence du Rassemblement National (RN) à Saint-Gaudens fermera ses portes fin décembre. Le responsable du RN31, Julien Leonardelli, justifie cette décision par un manque de moyens. Et ce n’est peut être que le début. Toulouse est également sur la sellette. Julien Leonardelli veut « combattre jusqu’au bout » pour l’implantation toulousaine de sa fédération. Mais le parti de Marine Le Pen risque  de perdre son local principal.

Ces déboires haut-garonnais sont la conséquence d’une « banqueroute » nationale.

Les juges ont saisis 2,5 millions d’euros dans les caisses du Rassemblement National. Cette décision intervient dans le cadre de l’enquête sur les assistants parlementaires des euro-députés de l’ex FN. Cette ponction judiciaire a quasiment divisée par deux les subventions publiques versées au parti de Marine Le Pen.

Pour renflouer ses finances, le Rassemblement National a lancé un appel à des dons. 500 000 euros ont été collectés. Mais cette somme ne compense pas la perte d’une partie des subventions publiques.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Haute-Garonne : vague(s) de démissions à la mairie de Flourens

4 élus d’oppositions démissionnent de la mairie de Flourens. Ils dénoncent un « manque de transparence et de démocratie ».

Mairie de Flourens

Les 4 élus de Flourens viennent d’officialiser leur décision auprès des administrés de la commune. Dans un tact, l’opposition municipale annonce sa démission. En aout dernier 4 membres de la majorité ont rendu leurs mandats. En moins de 6 mois, quasiment la moitié du conseil municipal a claqué la porte.

Un des démissionnaires, Didier Cortes estime « ne plus être en état d’exercer son mandat ». L’ex conseiller municipal estime être arrivé, avec ses collègues, « au bout d’un processus et de ce que l’on pouvait supporter. Il y a un manque de transparence et de démocratie. On apprend des décisions dans le bulletin municipal et non en conseil municipal ». Didier Cortes donne notamment l’exemple de travaux dans un presbytère. Des travaux découverts, selon l’opposition, dans la lettre publiée par la mairie et adressé aux administrés.

Cette nouvelle vague de démissions va conduire, conformément au Code Électoral, à l’organisation d’une nouvelle élection.

L’ex opposition municipale réfléchit à une liste. Mais, pour le moment, cela reste une hypothèse.

La députée (LaRem), Corinne Vignon, joue un rôle très actif dans la municipalité « restante ». Son statut de parlementaire l’a contraint à démissionner du fauteuil de maire. Mais Corinne Vignon est conseillère municipale de la majorité. Contacté par France 3 Occitanie, Corinne Vignon ne souhaite pas réagir et précise simplement : « je n’ai pas de commentaire particulier ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

19 Sep

Municipales à Toulouse : « Archipel Citoyen » travaille à une liste

Depuis plus d’un an, « Archipel Citoyen » organise des débats et des ateliers sur l’avenir de la Métropole Toulousaine. Dans les prochains mois, l’expérience pourrait se traduire par une liste aux municipales.

Toulouse. Photo : MaxPPP/Charmeux

« Archipel Citoyen », organise, ce mercredi 19 septembre, un débat sur la démocratie. La séquence va commencer par la projection d’un film puis la parole va circuler dans la salle. Faire circuler les idées et des échanges en « cercle », c’est la marque de fabrique du collectif. Depuis l’été 2017, « Archipel Citoyen » colporte de salle de théâtres, en café ou espace public, une même ambition : réfléchir à l’avenir de la Métropole Toulousaine. Plusieurs cercles thématiques existent et, tous les 3 à 4 mois, un « Grand Cercle » se réunit.

Dans son texte fondateur « Archipel Citoyen » affiche clairement son rejet du libéralisme. Dès la seconde ligne du document, le collectif définit sa ligne :   » le monde néolibéral participe au repli identitaire et à la régression sociale, écologique et culturelle. Préférons- lui des valeurs positives et alternatives pour changer nos villes, changer nos vies, ici et maintenant ».

Néanmoins, un des membres du collectif, Jonas Georges, précise que « le fait de se positionner à droite ou à gauche n’a pas de sens ». Ce n’est pas non plus vis-à-vis du maire sortant, Jean-Luc Moudenc qu’Archipel Citoyen se définit; L’objectif revendiqué est de « contribuer et proposer un nouvel style de politique locale ».

Archipel Citoyen veut « changer le fond et la forme » de l’action publique. Issu de l’initiative de simples citoyens, de syndicalistes et de membres du tissus associatif, le collectif ne cache pas ses visées électorales. Jonas Georges évoque une liste pour les prochaines municipales. Même si « ce n’est pas tranché ». Un cercle travaille sur la question.

Si le pas est franchi, un point est certain. La liste se veut « participative », « sans programme ni candidat(e)s prédéfini(e)s » et qui « cherche à impliquer le plus grand nombre d’habitant(e)s ». S’agissant des modalités pratiques et de la concrétisation de cet objectif, les préparatifs en sont encore à l’état de réflexion.

Du côté de Génération-s et de son représentant toulousain, Pierre Cohen, un rapprochement avec Archipel Citoyen est mentionné. Pour le collectif, d’éventuels accords électoraux ne sont pas exclus. Même si, là encore, rien n’est décidé.

En attendant, Archipel Citoyen continue ses réunions publiques sur l’aire métropolitaine, dans les quartiers du centre ville mais aussi la périphérie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Sep

Gérard Larcher oublie Carole Delga : une deuxième cérémonie organisée en catastrophe

Deux rubans coupés en moins de 10 minutes.  Un premier coup de ciseau a été donné par un invité de marque, le président du Sénat. Mais Gérard Larcher n’a pas attendu l’arrivée (tardive) de Carole Delga. Une séance de rattrapage a du être organisée…en urgence et à la demande pressante de Carole Delga.

Carole Delga et Gérard Larcher aux Pyrénéennes.

L’édition 2018 des Pyrénéennes remporte le palmarès du maximum d’inaugurations en un minimum de temps.

Ce samedi 15 septembre, à 11 heures, le président du Sénat a coupé un premier ruban. Tous les 3 ans, le parc des Expositions de Saint-Gaudens se transforme en ferme géante et, pour 2018, un invité de marque a ouvert les 3 jours de la manifestation. Seul problème, un des plus gros financeurs à savoir le conseil région d’Occitanie n’était pas présente.

Le Comminges est le fief de Carole Delga. C’est donc la présidente elle-même qui devait jouer des ciseaux. Mais un retard dans l’emploi du temps a laissé Gérard Larcher seul face au ruban Le troisième personnage de l’Etat a donc procédé à l’inauguration sans avoir à ses côtés la présidente de Région.

Carole Delga n’a pas du tout apprécié. Selon plusieurs témoins, la présidente de Région était très agacée. Le président de la  5C (Communauté de Communes Cœur et Coteaux du Comminges) a eu droit à une remontée de bretelles. Heureusement, un nouveau ruban a pu être déniché. Une seconde et ultime cérémonie s’est déroulée.

L’incident diplomatique est clos. Mais le président du Sénat peut désormais associer le Comminges à une leçon de choses : les règles du protocole.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Leçon d’Emmanuel Macron à un chômeur : « méprisant et totalement déconnecté des réalités » pour Manuel Bompard (France Insoumise)

Emmanuel Macron suggére à un chômeur « de traverser la rue » pour trouver un emploi. Pour Manuel Bompard, le « conseil » est « méprisant et totalement déconnecté des réalités ».

Manuel Bompard. Photo : MaxPPP

Ce samedi 15 septembre, l’Elysée a ouvert ses portes dans le cadre des journées du Patrimoine. Parmi les visiteurs se trouvaient un horticulteur actuellement en chômage. Le jeune homme a profité d’une rencontre impromptue avec Emmanuel Macron pour faire part de ses difficultés pour trouver un emploi . Le chef de l’Etat a répondu par une affirmation : « je traverse la rue. Je vous en trouve un ».

La réaction d’Emmanuel Macron a déclenché une polémique. Jean-Luc Mélenchon a réagit sur Twitter.

 

Future tête de liste (France Insoumise) pour les Européennes, Manuel Bompard estime que « plutôt que de faire passer les français pour des gens qui ne veulent pas travailler, Macron devrait se demander comment créer des emplois ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Sep

Envoyé par erreur, un texto de l’assistante de la députée LREM Elisabeth Toutut-Picard choque les enseignants grévistes du collège d’Auterive

Le message destinée à la députée a été envoyé par erreur… à un enseignant gréviste. L’assistance reconnaît son erreur et endosse la responsabilité des propos qui y sont tenus.

Photo : Maxppp

Il y a des messages qui arrivent sur votre smartphone qui font sourire, surprennent, émeuvent ou parfois choquent. Un professeur gréviste du collège d’Auterive (Haute-Garonne) a reçu un texto de l’assistante parlementaire de la députée LREM de la 7ème circonscription de la Haute-Garonne, Elisabeth Toutut-Picard, qui lui a inspiré comme réaction : « Ecoeurant ! ».

Les enseignants sont en grève après la suppression de deux classes dans ce collège de plus de 800 élèves. Ils se battent pour récupérer des moyens et font feu de tout bois : médias, élus locaux, parlementaires. Il faut mobiliser pour obtenir gain de cause. Sollicitée, la députée de la circonscription a œuvré, selon sa permanence, pour trouver une solution, contactant notamment le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. En vain.

Même si la mobilisation continue au collège, la députée a décidé de « ne pas aller au-delà » de ces démarches, estimant qu’elle était allée au bout de ce qu’il était possible de faire.

Et donc, arrive ce texto envoyé par erreur.

Alors qu’elle pensait l’adresser à la députée, son assistante parlementaire l’a envoyé en fait sur le portable d’un des enseignants en grève. Le texte qui a choqué les enseignant est le suivant :

Il sait que tu as été à leur côté jusqu’au bout de ce que tu pouvais faire. Enfin c’est ce que tu as laissé croire et c’est très bien (smiley sourire) »

Ce « c’est ce que tu as laissé croire«  passe mal dans la communauté éducative mobilisée du collège d’Auterive. « C’est du foutage de gueule, réagit le porte parole des enseignants grévistes. On nous prend pour des imbéciles. Loin de nous l’idée de faire une utilisation politique de cette erreur : en la contactant on savait que la députée faisait partie de la majorité qui soutient de gouvernement qui est à l’origine de ce qui nous arrive. Elle a fait le job mais en matière de représentation pas de convictions ».

Contactée par le blog politique, l’assistante parlementaire de la députée, Karine Brun, a reconnu l’erreur. Elle indique en avoir immédiatement informé la députée, assumer ces propos qui ne sont pas ceux de la parlementaire et s’être excusée auprès du destinataire.

« C’est maladroit, ce sont des paroles malheureuses et je m’en excuse, nous explique-t-elle. Pour autant, je vous confirme que la députée a fait ce qu’elle a pu pour le collège d’Auterive. D’ailleurs le texto se poursuit par ses mots : 

Tu ne pouvais pas aller plus loin, tu as fait ce que tu as pu. Si le ministre ne peut pas intervenir qui le pourra ? Tu les as soutenu comme tu pouvais. Et j’espère qu’ils s’en sont rendu compte. J’espère qu’ils vont réussir, vraiment. Mais c’est dur très dur. J’espère que le ministre va te répondre. On leur transmettra des infos dès qu’on en aura ».

Voilà pour la boulette, qui a du mal à passer auprès des enseignants même si ce n’est qu’une anecdote par rapport à leur combat.

Chacun de nous a déjà envoyé au moins une fois un texto au mauvais destinataire. Quand on fait de la politique, sans doute faut-il tourner 7 fois son pouce sur son écran avant d’appuyer sur « envoyer ».

FV (@fabvalery)

Européennes : Louis Aliot, député (RN) des Pyrénées-Orientales : « nous allons bâtir une liste de rassemblement »

Un sondage donne le Rassemblement National et En Marche au coude à coude pour les Européennes de mai prochain. Le député (RN) des Pyrénées Orientales se fixe comme objectif de dépasser le parti présidentiel et Louis Aliot affiche un moyen pour atteindre ce but : une liste de rassemblement.

Louis Aliot Député (RN) des Pyrénées Orientales

La majorité présidentielle est toujours en tête dans les intentions de vote. Mais un sondage réalisé par Odoxa pour France Info et Le Figaro montre que les lignes bougent. En Marche se tasse et le Rassemblement National de Marine Le Pen réalise une percée. Le parti « macroniste » était crédité, en juin dernier, de 23 (Ifop) et 26 (Ipsos) points. La République En Marche « tombe » à 21,5% des intentions de vote et se retrouve « talonné » par RN. Le parti de Marine Le Pen obtient 21 points.

Louis Aliot est, évidemment, satisfait de ce résulat :  » le RN est là et bien là. Malgré toutes les embûches qu’on nous met sur le chemin, les français font confiance à ceux et à celles qui portent le même message sur l’union européenne depuis longtemps ».

Le député des Pyrénées Orientales estime que le Rassemblement National peut « être largement devant la République En Marche et le Modem en mai 2019 ».

Louis Aliot précise : « nous allons bâtir une liste de rassemblement pour cela ». Un rassemblement qui se traduira par une ouverture sur la liste nationale qui se présentera devant les électeurs en mai prochain. Louis Aliot a déjà expérimenté cette méthode. Tête de liste aux régionales en Occitanie, le parlementaire avait recruté des personnalités de droite et des candidats issus du milieu culturel.

Laurent Dubois (@laurendub)

13 Sep

Carnet de route d’une députée européenne communiste

Elle était la suppléante de Jean-Luc Mélenchon. Les ambitions nationales de ce dernier l’ont conduite en juin dernier à devenir parlementaire européenne. Dans «Bruxelles ne répond plus », Marie-Pierre Vieu livre un récit sans concession de son expérience ainsi que sa vision de l’Europe qu’elle voudrait voir renaître.

Marie-Pierre Vieu au Parlement Européen à Strasbourg en octobre 2017. Photo AFP Patrick Hertzog.

« La fille sans parole qui venait voler son pain au candidat Parti de Gauche qui me suivait sur la liste Front de Gauche ». Voilà comment s’estime « ouvertement désignée » Marie-Pierre Vieu quand elle prend son mandat européen alors que  le Front de Gauche se déchire, il y a un peu plus d’un an. Qu’il soit donc clair que rien ni personne ne sera épargné à travers ces lignes. C’est aussi l’avantage de se faire publier par sa propre maison d’édition.

Une critique radicale de l’Union, ni anti-européenne, ni nationaliste »

Bilan d’étape ? Programme de campagne ? Carnet de bord ? Cet ouvrage est un peu tout cela à la fois. Mais une phrase résume l’intention de l’auteure : « Porter une critique radicale de l’Union qui n’est ni anti-européenne, ni nationaliste, sans dissocier celle-ci de l’objectif de construire le rassemblement le plus large à gauche pour l’imposer ».

La gauche justement, la députée européenne en fait une revue des troupes détaillée et sans concessions, de La France Insoumise au PS en passant par son propre parti et Génération(s). Cette « gauche fracturée en deux » est ainsi décrite telle des « forces de transformation (…) atrophiées par leurs dissensions, incapable d’affronter en semble un pouvoir, une droite et une extrême droite auxquelles nous laissons de fait le terrain de la perspective ». Le réel enjeu politique de ces Européennes à venir n’est-il pas là d’ailleurs ? Quelle représentation aura la gauche à l’issue du scrutin de 2019 ?

Une Europe des peuples »

Mais au-delà de la politique, Marie-Pierre Vieu livre « 36 propositions-chocs pour une Europe des Peuples » dont la première préconise la renégociation du traité de Lisbonne. Le maître-mot général est la solidarité. L’auteure considère notamment le combat pour les migrants comme prioritaire. L’élue des Hautes-Pyrénées préconise également une « PAC de proximité » marquée par « un protectionnisme solidaire ».

Marie-Pierre Vieu s’interroge enfin sur la façon de reconnecter les citoyens avec l’institution Europe et son « assemblée conventionnelle ». « L’Europe meurt du pragmatisme étriqué de ses dirigeants incapables de porter une vision ou un projet au-delà des rigidités budgétaires » analyse l’élue communiste. La députée européenne attend donc beaucoup des élections de juin prochain, « l’occasion parfaite de débattre publiquement d’une réorientation ambitieuse, des moyens dont on souhaite doter l’Europe et de la stratégie pour y arriver ».

« Bruxelles ne répond plus », Marie Pierre Vieu, Arcane 17.

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

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