08 Oct

Suppression du département : « une opportunité à saisir après 30 ans d’échec » pour le sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle

Le département de la Haute-Garonne pourrait partiellement disparaître et être absorbé par Toulouse Métropole. Le sénateur (UDI) Pierre Médevielle est favorable au projet.

Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne

Le conseil départemental de la Haute-Garonne est vent debout contre la Réforme Macron et le fait savoir. Lors du congrès des maires, ce samedi 6 octobre, Georges Méric a lancé une violente charge contre le projet de suppression du département. Une suppression partielle puisqu’elle porterait uniquement sur le périmètre de Toulouse Métropole et de ses 37 communes.

 

Pour Georges Méric, partielle ou totale (comme voulu un temps par François Hollande), la fin du département est impensable, impossible.

Ce n’est pas l’avis du sénateur Pierre Médevielle. Le parlementaire « par(t) du constat d’échec du système actuel ». Pierre Médevielle dénonce « 30 ans de politique de saupoudrage ». « Nous avons des salles des fêtes neuves mais plus personne pour danser » déplore le Centriste.

Pour Pierre Médevielle; « une seule collectivité va mettre fin aux doublons et à une concurrence entre Toulouse et le conseil départemental ». Pour le sénateur, aucun doute, la fin du département (dans sa version actuelle) est « une opportunité à saisir ».

Pierre Médevielle votera pour le projet lorsqu’il passera devant le Sénat. Le sénateur de la Haute-Garonne estime que plusieurs de ses collègues sont sur la même ligne. C’est essentiel pour l’avenir du chantier.

A l’Assemblée Nationale, Emmanuel Macron dispose d’une majorité disciplinée et qui, de surcroît, n’a pas d’attache « départementale ». Les gros bataillons des députés « macronistes » sont des « nouveaux venus » sans expérience locale. Cet aspect « biographique » verrouille encore plus la discipline de vote.

En définitive, le seul obstacle peut venir du Sénat. Du côté de la Haute-Garonne, le gouvernement peut compter au moins sur une voix.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

05 Oct

Le Toulousain Nicolas Tissot quitte le PS et « sulfate »

Figure toulousaine du PS, Nicolas Tissot claque la porte du PS. Une démission en forme de réquisitoire et sur fond de municipales.

Nicolas Tissot

C’est l’ultime étape d’un divorce consommé. En novembre 2016, Nicolas Tissot a abandonné ses dernières responsabilités au sein du PS. Après 23 ans de militantisme, le Toulousain quitte le parti. Nicolas Tissot incarnait l’aile gauche du PS. Son départ risque d’entraîner de nouvelles démissions au niveau de secrétaires de sections et dans les rangs des militants.

La démission de l’ex-députée Catherine Lemorton est symboliquement lourd. Celle de Nicolas Tissot est politiquement sensible. Et l’impact ne se limite pas au nombre de carte. Le départ de Nicolas Tissot prend la forme d’un véritable réquisitoire contre le fonctionnement de la Fédération.

Nicolas Tissot dénonce « un niveau de confusion dément entre le niveau fédéral et le département ». Autrement dit, c’est le tandem « 1er Fédéral/Président du conseil départemental » qui mène la danse et monopolise les manettes. La mise en orbite de Claude Raynal pour les municipales illustre cette mainmise « Vincini-Méric ».

« Sébastien Vincini demande à toute le monde de se taire et ensuite on assiste à une déclaration en conseil fédéral en faveur de Claude Raynal » déplore Nicolas Tissot. Au delà de la méthode, l’ex socialiste déplore le choix du sénateur de la Haute-Garonne. Nicolas Tissot n’a « rien contre Claude Raynal. Mais l’image qu’il renvoie, c’est catastrophique ».

Le côté « sénateur » et « notable installé » de Claude Raynal incarne « l’incapacité du PS à se renouveler » selon l’ex socialiste. Pour NicolasTissot, le PS de la Haute-Garonne est véritablement en danger. « Il est possible que la gauche soit unie pour les prochaines municipales mais sans le PS ».

S’agissant des municipales, Nicolas Tissot a d’ailleurs fait son choix : « Je soutiendrai Nadia Pellefigue ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales à Montauban : le PS tend la main à toute la gauche

Les socialistes de Montauban lancent un appel au rassemblement de la gauche.

Photo : MaxPPP

Ce lundi 1er octobre, la section socialiste de Montauban a constitué une délégation pour préparer les municipales. Le PS veut rassembler toute la gauche. Pour le 1er Fédéral, Olivier Fournet, il n’y a pas « d’exclusive dans la démarche. La main est ouverte à qui veut la saisir ».

L’initiative d’une ouverture émane de la section de Montauban. Son secrétaire, Arnaud Hilion, évoque un « consensus au sein de militants, indépendamment de leur position au sein du parti ».

Selon Olivier Fournet, il existe déjà des bases : « on se parle. On a des contacts ». Le représentant de la section montalbanaise va dans le même sens. Arnaud Hilion est conseiller municipal et met en avant ses relations avec un collègue communiste.

Ce rapprochement des gauches pourrait déboucher sur une liste aux municipales. « Si on a une liste, j’en serai très heureux » déclare Arnaud Hilion. Une liste qui, d’ailleurs, aurait vocation à dépasser le cadre des partis et à intégrer des associations.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

04 Oct

Deux élus RN du Tarn-et-Garonne font défection et rejoignent Debout la France

La crise au sein du Rassemblement National (ex-FN) dans le Tarn-et-Garonne se poursuit. Deux élus dont une conseillère régionale d’Occitanie viennent de claquer la porte pour rejoindre le parti de Nicolas Dupont-Aignan.

AFP

« Nous sommes dans l’impossibilité de poursuivre notre travail et notre engagement, au service de notre pays et de notre région, au sein du Rassemblement national dans le Tarn-et-Garonne. Nous restons fidèles, avant tout à nos idées patriotes et souverainistes ».

Les portes claquent au RN du Tarn-et-Garonne : deux élus, la conseillère régionale et conseillère municipale de Montauban Dominique Bagur et le conseiller municipal de Moissac Patrice Charles viennent de faire défection et annoncent rejoindre Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Avocat de profession, Patrice Charles défendait régulièrement les intérêts d’élus ou de membres du RN devant les tribunaux.

Depuis plusieurs mois, l’ambiance est délétère au RN du Tarn-et-Garonne. En fait, depuis l’arrivée dans le département de Romain Lopez, investi candidat sur la 2ème circonscription aux législatives de juin 2017, mais battu par la sortante Sylvia Pinel. Ça ne passe pas entre l’ancien assistant parlementaire de Marion Maréchal et certains des membres historiques du FN dans le département.

Les noms d’oiseaux et les petites piques entre amis ont fini par conduire au divorce. Le RN (ex-FN) est souvent prompt à critiquer les guéguerres internes dans les autres partis politiques. Une nouvelle fois dans l’histoire du parti de Marine Le Pen, on se lance la vaisselle à la figure, au point de finir par faire ses valises et par claquer la porte.

FV (@fabvalery)

02 Oct

Haute-Garonne : un ticket face à Laurence Arribagé pour la présidence des Républicains

Trois candidats briguaient la présidence des Républicains en Haute-Garonne. Nicolas Bonleux se retire et fusionne avec Michel Aujoulat.

Laurence Arribagé. Photo : Rémi Benoit.

Les militants de LR31 devaient départager 3 candidats. Mais la confrontation vire au duel. Un candidat quitte la compétition. La présidente sortante, Laurence Arribagé, se retrouve face à seul concurrent : Michel Aujoulat. Nicolas Bonleux a informé les instances nationales des Républicains de son retrait.

Mais c’est un retrait en forme de fusion. Nicolas Bonleux et Michel Aujoulat ont décidé de former un ticket. Nicolas Bonleux évoque « une fusion de candidatures mais aussi une fusion des listes au niveau des délégués de circonscription ». L’ex candidat précise : « le projet m’intéresse plus que le titre de président ».

De son côté, Michel Aujoulat considère que la fusion est faite puisque « les équipes de Nicolas Bonleux et les (siennes) travaillent ensemble ».

Nicolas Bonleux met en avant un accord de gouvernance. En cas de victoire de Michel Aujoulat, l’ex-candidat deviendra vice-président de la Fédération. Il sera en charge de la relations avec les élus, de la communication externe et de la stratégie politique.

Michel Aujoulat assurera la présidence de la Fédération c’est-à-dire (selon les termes de l’accord) « la représentation externe de la Fédération » et « veiller(a) au rassemblement de la Fédération ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Européennes : le tarnais Guillaume Cros en piste pour succéder à José Bové

José Bové termine son dernier mandat européen. Les militants écologistes ont désigné son successeur : le tarnais, Guillaume Cros.

José Bové, député européen du Grand Sud Ouest

Les militants ont validé le choix du conseil fédéral d’Europe Ecologie-Les Verts. Le tarnais Guillaume Cros va représenter l’Occitanie lors des prochaines européennes. Le vice président du conseil régional figure dans les 16 candidats sélectionnés. A la différence des précédentes européennes, le vote ne se déroulera pas dans la cadre d’une circonscription régionale, Grand Sud Ouest.

Mais Guillaume Cros est le seul candidat écologiste de la région Occitanie à figurer sur la liste. Une liste qui est désormais nationale. L’élu régional connait bien le terrain européen. Pendant 10 ans, Guillaume Cros a travaillé aux côtés de l’ancien vice-président du Parlement Européen, Gérard Onesta. Le tarnais a également battu la campagne (des européennes) avec José Bové.

Guillaume Cros est déjà entre Bruxelles et Strasbourg. En charge des affaires européennes au sein de l’assemblée régionale, l’élu d’Occitanie suit notamment le dossier de la PAC au sein du comité des Régions. Guillaume Cros se présentera devant les électeurs le 29 mai prochain et il est en campagne.

Il y a 15 jours Europe-Ecologie a organisé un séminaire pour ses candidats aux européennes. Le conseiller régional était présent et il le sera pour le prochain séminaire, prévu dans 15 jours.

 

En 13e position sur la liste (nationale) des Verts, Guillaume Cros va encore bouger. Les écologistes souhaitent intercalés des candidatures d’ouverture. L’élu tarnais risque de descendre dans la « short list ». Mais « Europe-Ecologie » est crédité de 5% des intentions de vote dans un dernier sondage. Guillaume Cros a encore de la marge avant de la « zone rouge » des places inéligibles.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Toulouse : la gauche municipale affiche son unité autour de l’épouvantail « Macron-Moudenc »

5 partis de la gauche toulousaine affichent leur unité. Une unité construire sur une double opposition à Jean-Luc Moudenc et Emmanuel Macron.

Pierre Cohen (Génération-s) et Pierre Lacaze (PC). Photo : France3Occitanie

Ce mardi 2 octobre, le PC, le PS, le Mouvement des Citoyens, Génération-s, Europe Ecologie-Les Verts et la Gauche Démocratique & Sociale ont tenu une conférence de presse commune. A tour de rôle et pendant 4 minutes, les représentants de chacun des partis a pris la parole. La situation dans les écoles ou l’avenir de la métropole ont été abordés.

Mais c’est le socialiste Joël Carreiras qui a résumé l’état d’esprit de cette première manifestation unitaire. « Ce qui nous rassemble, c’est l’opposition à Jean-Luc Moudenc et Emmanuel Macron ».

 

Le communiste Pierre Lacaze ou encore Pierre Cohen sont très clairs. Chaque parti va suivre son suivre son processus de désignation pour les prochaines municipales. Pas question d’organiser une primaire (ouverte ou fermée) pour désigner un candidat unique. La gauche municipale (sauf la France Insoumise qui observe mais ne participe pas) se rencontre et travaille ensemble. Ce n’est encore le temps des contre-propositions. Mais un bilan commun ressort de ce rassemblement des gauches. Au 1er trimestre 2019, une étape supplémentaire sera (éventuellement) franchie avec une plateforme programmatique.

Mais, s’agissant de la rentrée 2019, c’est d’abord un épouvantail qui est brandi : une collusion entre le maire de Toulouse et Emmanuel Macron. Pierre Cohen estime que Jean-Luc Moudenc relaye, sur le terrain municipal, le libéralisme du chef de l’Etat.

La gauche municipale n’a pas (encore) de programme commun. Mais elle a déjà deux adversaires désignés : le maire sortant et le chef de l’Etat.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales à Toulouse : la fusion du département et de la Métropole va-t-elle bouleverser le jeu ?

En Haute-Garonne, le département risque de disparaître au profit de Toulouse Métropole. Cette fusion aurait un impact sur le scrutin municipal en dédoublant l’élection du maire et du président de la Métropole. Ce « Big Bang » politique peut-il intervenir pour les prochaines municipales, en 2020 ?

La Capitole à Toulouse - Copyright : MaxPPP

Le chantier avance. Emmanuel Macron a réuni, pour la seconde fois, les présidents de Métropole. La perspective d’une disparition des départements sur l’aire métropolitaine se concrétise. Le scénario concerne la Haute-Garonne. Le président de Toulouse Métropole était autour de la table, à l’Elysée.

Jean-Luc Moudenc a trouvé « le président de la République déterminé ». La rencontre a permis « d’exprimer des problématiques dont le financement du social ».

Au delà des aspects territoriaux et institutionnels, une « métropolisation » des départements pose une question politique. Les règles du jeu électoral vont-elles évoluer ? Les électeurs vont-ils glisser dans l’urne deux bulletins : un pour élire le maire et un autre pour désigner le président de la Métropole. Pour le moment, ce dernier n’est pas élu au suffrage universel direct. La montée en puissance des Métropoles s’accompagnerait d’une « démocratisation » de l’élection du patron de la Métropole.

Deux bulletins, deux élections et donc deux « heureux élus ». Une interdiction de cumul des mandats conduirait à une séparation des rôles.

Si ce schéma se met en place en 2020, un candidat a de quoi dresser l’oreille. Pour le moment, le PS a un seul candidat (véritablement) officiel : Claude Raynal. Avant de se lancer dans l’aventure, le sénateur de la Haute-Garonne plaidait, selon nos informations, pour un partage : à lui la présidence de la Métropole et une autre personnalité pour la mairie.

La réforme Macron permettrait de réaliser ce scénario. Même si c’est un peu tard, puisque Claude Raynal a révisé sa position. Il affirme désormais publiquement qu’il est candidat à la mairie mais aussi à la Métropole.

En réalité, les états d’âmes ne sont pas forcément d’actualité. En effet, pour Jean-Luc Moudenc, il ne fait aucun doute que l’élection de 2020 va se dérouler comme les précédentes : « ce qui est certain c’est que rien ne changera pour 2020 ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

01 Oct

Eglise et pédophilie : la députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, demande une commission d’enquête parlementaire

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, va déposer une demande pour constituer une commission d’enquête parlementaire. Une commission et une enquête qui doit faire la lumière sur la pédophilie dans les milieux catholiques.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP/Morin

Ce mardi 2 octobre, la présidente du groupe PS à l’Assemblée va exercer « son droit de tirage ». A chaque session ordinaire, les groupes parlementaires peuvent demander la constitution d’une commission d’enquête parlementaire. Valérie Rabault veut utiliser ce levier pour lever le voile sur la pédophilie dans les milieux catholiques.

Le week-end dernier, la députée du Tarn-et-Garonne a signé une pétition allant dans ce sens. Valérie Rabault passe des paroles (ou plutôt de la signature) aux actes.

La députée du Tarn-et-Garonne va déposer, ce mardi 2 octobre, une demande. Pour la présidente d’un groupe, à la différence d’un simple député, la procédure est allégée. Si les conditions de recevabilités sont remplies (détermination précise des faits ou de l’institution sur laquelle la commission doit enquêter), la conférence des présidents prend simplement acte de la création de la commission.

Contactée par France 3 Occitanie, Valérie Rabault estime que « ça va se faire ». La députée estime qu’une commission parlementaire va bien voir le jour et rappelle que le groupe Les Républicains au Sénat a fait également une demande. « Que ce soit à l’Assemblée ou à Sénat, il y aura une commission d’enquête ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

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