Figure toulousaine du PS, Nicolas Tissot claque la porte du PS. Une démission en forme de réquisitoire et sur fond de municipales.
C’est l’ultime étape d’un divorce consommé. En novembre 2016, Nicolas Tissot a abandonné ses dernières responsabilités au sein du PS. Après 23 ans de militantisme, le Toulousain quitte le parti. Nicolas Tissot incarnait l’aile gauche du PS. Son départ risque d’entraîner de nouvelles démissions au niveau de secrétaires de sections et dans les rangs des militants.
La démission de l’ex-députée Catherine Lemorton est symboliquement lourd. Celle de Nicolas Tissot est politiquement sensible. Et l’impact ne se limite pas au nombre de carte. Le départ de Nicolas Tissot prend la forme d’un véritable réquisitoire contre le fonctionnement de la Fédération.
Nicolas Tissot dénonce « un niveau de confusion dément entre le niveau fédéral et le département ». Autrement dit, c’est le tandem « 1er Fédéral/Président du conseil départemental » qui mène la danse et monopolise les manettes. La mise en orbite de Claude Raynal pour les municipales illustre cette mainmise « Vincini-Méric ».
« Sébastien Vincini demande à toute le monde de se taire et ensuite on assiste à une déclaration en conseil fédéral en faveur de Claude Raynal » déplore Nicolas Tissot. Au delà de la méthode, l’ex socialiste déplore le choix du sénateur de la Haute-Garonne. Nicolas Tissot n’a « rien contre Claude Raynal. Mais l’image qu’il renvoie, c’est catastrophique ».
Le côté « sénateur » et « notable installé » de Claude Raynal incarne « l’incapacité du PS à se renouveler » selon l’ex socialiste. Pour NicolasTissot, le PS de la Haute-Garonne est véritablement en danger. « Il est possible que la gauche soit unie pour les prochaines municipales mais sans le PS ».
S’agissant des municipales, Nicolas Tissot a d’ailleurs fait son choix : « Je soutiendrai Nadia Pellefigue ».
Laurent Dubois (@laurentdub)