Le PS du Tarn-et-Garonne rejette catégoriquement toute alliance avec En Marche pour les prochaines municipales. En Haute-Garonne, l’existence de rencontres entre responsables « macronistes » et socialistes circule. Mais le 1er Fédéral, Sébastien Vincini, est catégorique. Il n’y aura pas d’accord.
Le conseil fédéral du PS 82 s’est prononcé quasiment à l’unanimité. Ce lundi 3 septembre, le 1er Fédéral, Olivier Fournet, a consulté les militants et une position commune a été arrêtée (moins une abstention) pour les prochaines municipales : pas d’accord électoral avec En Marche. Cette ligne s’applique pour le 1er et le 2nd tour.
Pour la secrétaire fédérale en charge de la coordination, Dominique Sardeing-Rodriguez, c’est une évidence : « Macron mène une politique de droite. Dans le département, En Marche soutient Christian Astruc et le président du conseil départemental mène une politique qui ne nous convient pas. Pour nous, le refus d’un accord avec En Marche, c’est très clair ».
En Haute-Garonne, il n’y pas eu de vote militant.
Mais, contacté par France 3 Occitanie, le 1er Fédéral, Sébastien Vincini, est catégorique :
Il n’y aura pas d’accord. Officiellement et officieusement, il ne peut pas y avoir d’alliance. C’est la ligne que j’ai défendu au national et qui s’impose
Sébastien Vincini estime que « les masques tombent au niveau du clivage droite-gauche ». Pour le patron de la fédération de la Haute-Garonne, Emmanuel Macron est clairement dans le camp de la droite. La position de Sébastien Vincini constitue une véritable clarification.
En effet, depuis le printemps dernier, l’existence de rencontres entre responsables socialistes et « macronistes » circule. Un réunion entre le député En Marche, Jean-François Portarieu, le référent départemental du mouvement Pierre Castéras et le président PS du département, Georges Méric est évoquée par plusieurs sources socialistes et au sein d’En Marche.
L’hypothèse d’un rapprochement et de tractations en coulisse alimentent les conversations. Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Castéras ne se souvient pas d’un rendez-vous dans le bureau de Georges Méric : » nous n’étions pas au courant avec Jean-François ». Le référent départemental de LaRem évoque uniquement une éventuelle entrevue « dans un cadre institutionnel ».
Pierre Castéras précise :
Je discute avec tout le monde et je vois tout le monde sauf avec le FN. Cet été j’ai vu Jean-Luc Moudenc
Du côté du PS, la porte est désormais fermée. Découvrant la position de Sébastien Vincini, le référent départemental (par ailleurs ex-élu socialiste) s’interroge sur les éventuelles alliances du PS 31. Des alliance qui pourraient se nouer avec le mouvement de Benoît Hamon ou la France Insoumise : « je me pose la question si le PS n’est pas plus près de nos valeurs que de celles de Génération-s ou de FI (ndlr : France Insoumise) ».
Laurent Dubois (@laurentdub)