17 Déc

Référendum d’Initiative Citoyenne : « une disposition absolument nécessaire » pour l’écologiste Gérard Onesta

Référendum d’Initiative Populaire. C’est le nouveau slogan des gilets jaunes. L’écologiste, Gérard Onesta, est favorable à ce dispositif mais l’élu régional estime nécessaire de poser des conditions.

Gérard Onesta, président du Bureau de l’Assemblée Régionale. Photo AFP

RIC. Les trois lettres fleurissent depuis quelques jours sur les ronds-points et les réseaux sociaux. Chez les gilets jaunes, le Référendum d’Initiative Citoyenne est le nouveau slogan. Les revendications sur le pouvoir d’achat demeurent présentes. Mais c’est la consultation des citoyens et la question démocratique qui prennent le dessus. Le président du Bureau du conseil régional soutient cette demande.

Gérard Onesta estime que le RIC « est un des outils essentiels…d’une vraie démocratie participative en complètement, et non en concurrence, de la démocratie représentative ». L’élu écologiste fixe toutefois des limites. Gérard Onesta juge indispensable que « la collecte des signatures citoyennes soit transparente et sécurisée, avec certification pour éviter les pétitions bidons ».

Au delà des questions de procédure, Gérard Onesta insiste particulièrement sur des garde-fous sur le fond : « la recevabilité des propositions (doit être) soumise au strict respect préalable des droits humains, pour éviter le déchaînement de propositions stigmatisantes ou destructrices des biens communs ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

11 Déc

En pleine crise des gilets jaunes, un sénateur (PS) de la Haute-Garonne s’oppose (sans succès) à un cadeau fiscal pour les plus fortunés

Le gouvernement allège la fiscalité pour les Français les plus fortunés. Le Sénat a voté cette mesure malgré un amendement (contraire) déposé par un sénateur de la Haute-Garonne, Claude Raynal.

Claude Raynal, sénateur de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Cela s’appelle un télescopage ou un mauvais alignement de planètes. Une heure avant les annonces d’Emmanuel Macron sur le SMIC et les petites retraites, le Sénat a débattu d’un allègement de l’exit tax. Introduite par Nicolas Sarkozy cette fiscalité concerne les plus-values mobilières réalisées par des Français domiciliés à l’étranger. En 2011, date de création de la taxe, l’Etat a pu collecter 1,4 milliards d’euros. Une recette assumée par 128 contribuables, les plus fortunés.

Le ministre de l’Economie estime que l’exit tax « ne rapporte quasiment rien » et chiffre son rendement à moins de 15 millions d’euros par an. Le gouvernement souhaite donc alléger l’exit tax en réduisant la période au cours de laquelle les contribuables sont assujettis à la taxe. De 15 ans actuellement, il s’agit de passer de 5 à 2 ans. Autrement, 5 à 2 après son expatriation et la vente d’actions, le contribuable ne doit plus rien payer à l’Etat français.

Le sénateur de la Haute-Garonne s’est opposé à cet allègement et a déposé un amendement. L’amendement a été « retoqué » grâce aux voix de la droite. Claude Raynal n’est pas surpris par l’alliance (objective) entre Les Républicains et le gouvernement d’Emmanuel Macron. « Ils se retrouvent toujours dès qu’il s’agit de libéralisme » estime le parlementaire socialiste. Claude Raynal insiste également sur le décalage entre le vote du Sénat et l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron. « On peut avoir des doutes sur la double attitude entre ce qui s’est passé au Sénat et les annonces faites par Emmanuel Macron » déclare Claude Raynal.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Gilets jaunes : comment les élus de la région ont reçu l’allocution d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron lors de son allocution de lundi soir à l’Elysée. Photo Ludovic Marin AFP

Si les réactions concernant les mesures d’aide varient en fonction des couleurs politiques, l’appel à la participation des élus locaux et des territoires semble lui plutôt faire l’unanimité.

Rien d’étonnant, sur l’échiquier politique, la charge la plus brutale à l’encontre du Président de la République vient de la France Insoumise. Le toulousain Manuel Bompard, également porte-parole national ne mâche pas ses mots.

Scepticisme identique côté Rassemblement National, même si le délégué départemental Haute-Garonne Julien Léonardelli évoque un plagiat du programme de Marine Le Pen.

Plus étonnant en revanche, le consensus que semble provoquer l’appel aux territoires et aux élus locaux. La présidente socialiste de la Région Carole Delga se dit prête à y prendre toute sa part.

Message reçu également par Jean-Luc Moudenc. Le maire LR de Toulouse s’était déjà entretenu avec le chef de l’Etat ce lundi matin mais il a confirmé sa volonté d’agir à l’échelle du terrain communal et intercommunal.

Patrick Noviello (@patnoviello)

10 Déc

Tarn : face aux gilets jaunes, création d’un « nébuleux » mouvement des Foulard Rouges

Les Foulards Rouges s’opposent aux gilets jaunes. Le mouvement, né dans le Vaucluse, s’installe dans le Tarn. Un seul animateur est identifiable : un cadre de la fonction publique et ancien responsable d’En Marche.

Le 26 novembre 2018, des habitants du Vaucluse forment les Foulards Rouges. Ils dénoncent l’action des gilets jaunes et brandissent un mot d’ordre  : « le rétablissement de l’ordre public et des libertés individuelles et collectivites partout sur le territoire français ».

Ce lundi 10 décembre, une antenne tarnaise a envoyé son premier communiqué de presse. Les Foulards Rouges du Tarn précisent que le « département a eu la chance de ne pas subir les mêmes scènes de guerre » que dans d’autres départements. Mais les anti-gilets jaunes justifient leur création par le fait qu’un « certain nombre de personnes se plaignent d’agressions verbales de la part de porteurs de gilets, de chantage au soutien (devoir klaxonner ou afficher son soutien pour passer plus vite), voire des demandes de dons d’argent pour soutenir le mouvement ».

Les Foulards Rouges pointent l’impact économique des gilets jaunes. Des « points de blocages mettent directement en danger l’existence de 80 commerces et entreprises dans le département (ndlr du Tarn), menaçant des dizaines d’emplois ». Les opposants aux gilets jaunes invitent les citoyens à rejoindre leur mouvement. Une (simple) adresse mail est mise à disposition.

S’agissant des personnes à l’origine des Foulards Rouges, c’est (franchement) flou. Un seul interlocuteur est identifiable. Même s’il n’est pas identifié puisque son nom n’apparaît pas sur le communiqué de presse. Il s’agit d’un cadre de la fonction publique et ancien responsable d’En Marche dans le nord du Tarn. Eric Ehrmann, précise que c’est « une dame d’Aussillon dont le pseudo sur Facebook est Jay Jay qui a créé le mouvement dans le Tarn ».

Contacté par France 3 Occitanie, Eric Ehrmann précise :  » je n’ai actuellement aucun engagement ni politique ni syndical. Je suis effectivement un ancien animateur de LREM mais j’ai quitté le parti début septembre soit bien avant le début de la crise des Gilets Jaunes. J’étais alors dans une sorte de réserve politique. J’en suis sorti car je pense que la situation est grave ».

L’animateur des Foulards Rouges précise que  « parmi les membres (ndrl du mouvement) et notamment dans le Tarn il y en a un certain nombre qui sont des opposants politiques à Macron et qui le resteront quoi qu’il arrive, mais qui nous ont rejoint car ils souhaitent un retour rapide à l’ordre ». Malgré une demande de précision, il n’a pas été possible d’obtenir plus de détails sur ces Foulard Rouges,  anti-Macron ou non.

Cette opacité peut (parfaitement) s’expliquer par un souci de confidentialité et de discrétion. Sur les réseaux sociaux, les menaces et les intimidations sont fréquentes. Mais cela a un coût : un manque de transparence.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Tarn : le député En Marche, Jean Terlier, accuse le maire (LR) de Lavaur d’instrumentaliser les gilets jaunes

Des gilets jaunes ont manifesté devant le domicile privé du député (En Marche) du Tarn. Pour Jean Terlier cette opération a été « téléguidée » par le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon.

Jean Terlier, député du Tarn; Photo : MaxPPP/Isorel

Ce samedi 8 décembre, une trentaine de gilets jaunes a débarqué chez le député du Tarn. Les manifestants sont restés devant le portail du domicile privé de Jean Terlier. Il n’y a pas eu d’effraction ou de violence. Mais le parlementaire précise que ses enfants, présents au moment des faits, ont été effrayés.

Pour le député, l’opération est signée. Elle est téléguidée par son ancien adversaire aux législatives . Depuis le début du mouvement, Bernard Carayon soutient les gilets jaunes. L’ex député est (notamment) prêt à ouvrir les portes de son hôtel de ville pour accueillir des « cahiers de doléances ». Jean Terlier estime que cette sympathie affichée vaut à Bernard Carayon le titre de « 1er gilet jaune de la ville » de Lavaur.

Mais, s’agissant de la manifestation de samedi dernier, c’est l’identité des manifestants qui, selon Jean Terlier, trahit l’action « souterraine » de Bernard Carayon. Le député affirme avoir reconnu, sous le gilet jaune, des élus ou des agents de la mairie de Lavaur. Contacté par France 3 Occitanie, Jean Terlier précise « s’interroger en raison de la présence d’élus de la majorités et d’employés de la mairie parmi les gilets jaunes ».

Face à ces soupçons, Bernard Carayon a répondu par l’ironie en postant un tweet.

Contacté par France 3 Occitanie, Bernard Carayon dément toute responsabilité dans la visite des gilets jaunes au domicile de Jean Terlier. Le maire de Lavaur déclare : « ils (ndlr les gilets jaunes) n’ont pas besoin de moi pour y penser. Je démens formellement la présence d’élus de la mairie parmi les gilets jaunes. Ils étaient à l’hôtel de ville. Et je n’ai donné aucun consigne sur les réseaux sociaux. Je me mets tout cela sur le compte de la nervosité, de la grande fatigue et de la peur de Jean Terlier ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Déc

La commune de Castanet ne veut pas être associée par erreur à (Christophe) Castaner

Prière de surveiller sa frappe et son clavier. Le maire de Castanet demande aux amateurs de réseaux sociaux de ne pas « riper »  afin d’éviter de transformer le nom de sa commune en…Castaner.

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur. Photo : Tanguy/MaxPPP

Une simple lettre peut transformer une commune de la région toulousaine en ministre de l’Intérieur. Castanet (Tolosan) et Castaner (Christophe) partagent 99% de leur patronyme. Mais une seule lettre change tout. Et, pour le maire de la commune, pas question de prendre le risque.

Arnaud Lafon a décidé de mettre en garde les aficionados de Twitter, Facebook ou Instagram. Rien ne vaut les réseaux sociaux pour parler aux réseaux sociaux. C’est sur Facebook que le maire de Castanet a posté sa consigne orthographique.

Une consigne conjuguée au présent de l’indicatif :

 Merci de bien faire attention à la correction automatique, afin de ne pas confondre Castaner et Castanet!!!! Et ainsi d’associer le nom de notre belle commune à un certain nombre de noms d’oiseaux peu glorieux!!! On dit bien les points sur les i et les barres sur les T, moi je dis Castanet avec un T , et le ministre avec un R ( de quoi, ça je sais pas)..

Selon nos informations, la ville de Mâcon n’a pas souhaité suivre l’exemple de la commune de Castanet. Il est vrai que la proximité entre Mâcon et le chef de l’Etat ne se limite pas, comme en Haute-Garonne, à une (petite) lettre.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Patrick Noviello (@patnoviello)

Municipales à Toulouse : le PS arrête son calendrier pour l’investiture de sa tête de liste

Le parti socialiste de la Haute-Garonne vient d’arrêter son calendrier pour l’investiture de sa tête de liste aux municipales à Toulouse.

Dans les locaux du PS 31 (Photo : MaxPPP)

Le PS de la Haute-Garonne a adopté son calendrier pour les prochaines municipales à Toulouse. Les candidats à l’investiture devront déposer leur candidature entre le 10 janvier et le 10 février 2019. Le 13 février un débat est prévu entre les concurrents. Deux jours plus tard, le 15 février, un second débat pourra être organisé.

Dans un courrier adressé aux secrétaires de sections, le 1er Fédéral précise toutefois que « ce calendrier sera susceptible d’évoluer à la marge pour tenir compte des événements nationaux ».

Sébastien Vincini annonce également aux cadres de son parti qu’il « proposera un ou deux débats préalables à la période officielle de candidature ». Ces débats sont « réservé(s) aux candidat.es déclaré.es ou qui publiquement ont envisagé de l’être ».

S’agissant des opérations de vote, le 1er tour doit se dérouler le 20 février 2019. L’éventuel 2nd tour est fixé pour le lendemain, le 21 février.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Déc

Moratoire sur la taxe carburant : les premières réactions en Occitanie

Edouard Philippe fait un geste pour apaiser la colère des gilets jaunes et annonce une pause de la fiscalité carburant. Réactions.

Edouard Philippe, premier ministre. Photo : MaxPPP

Le premier ministre doit annoncer un moratoire (de 6 mois) sur l’augmentation de la taxe sur les carburants. Une augmentation prévue pour le 1er janvier prochain. Les premières réactions de gilets jaunes sont réservées. Du coté des politiques, les retours respectent les lignes partisanes. Le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, met en garde. « Le moratoire ne doit pas être une tentative pour gagner du temps » estime le représentant de l’opposition.

Le parlementaire considère qu’un moratoire n’est pas suffisant. Aurélien Pradié plaide pour « une annulation des taxes. Purement et simplement ».

Sans surprise, la députée En Marche de la Haute-Garonne est satisfaite de la décision de Matignon. Mais Monique Iborra est sceptique. « C’est nécessaire aujourd’hui mais pas suffisant pour reprendre en main la situation » estime la parlementaire. Monique Iborra est pessimiste sur l’avenir :  » aucune (décision) ne sera satisfaisante pour ceux dont la priorité est de renverser le gouvernement et de prendre le pouvoir ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

03 Déc

Mobilisation des lycéens, le député (En Marche) de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, » très inquiet »

Plusieurs centaines de lycéens ont manifesté dans les rues de Toulouse. Le député (En Marche) de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, dénonce des risques de manipulations.

Sébastien Nadot. Photo : MaxPPP

La manifestation a dégénéré. Une policière a été blessée et a dû être hospitalisée. Cinq interpellations ont été effectuées après des heurts avec les forces de l’ordre. La mobilisation des lycéens a viré à la confrontation. Le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, lance une mise en garde. « La majorité des jeunes ne doit pas se laisser piéger par une minorité agissant, violente » estime le parlementaire.

Sébastien Nadot se dit « très inquiet du possible manque de discernement qui pourrait…conduire à l’irréparable ». Le député de la majorité « comprend la spontanéité et la sincérité des gilets jaunes…celle des lycéens me parait assez artificielle ». Sébastien Nadot « reste néanmoins à l’écoute ».

Une position qui, sans surprise, est éloignée de celle de la France Insoumise. De son côté, le conseiller régional (LFI), Jean-Christophe Sellin, estime que « la jeunesse sort dans la rue parce que les gilets jaunes expriment la colère populaire. Ce sont des revendications sur les conditions d’éducation, contre la sélection perverse…Tout cela converge autour de l’égalité et du respect. Tout le contraire de la politique gouvernementale cynique qui veut interdire la fessée mais qui matraque et qui gaze la jeunesse ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

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