Des gilets jaunes ont manifesté devant le domicile privé du député (En Marche) du Tarn. Pour Jean Terlier cette opération a été « téléguidée » par le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon.
Ce samedi 8 décembre, une trentaine de gilets jaunes a débarqué chez le député du Tarn. Les manifestants sont restés devant le portail du domicile privé de Jean Terlier. Il n’y a pas eu d’effraction ou de violence. Mais le parlementaire précise que ses enfants, présents au moment des faits, ont été effrayés.
Des gilets jaunes sont venus à mon domicile alors que ma permanence leur a toujours été ouverte, effrayant mes enfants. Surpris de voir que beaucoup sont élus ou employés de la mairie #Lavaur. Instrumentalisation de B.Carayon, 1er gilet jaune de la ville? Je les recevrai vendredi pic.twitter.com/6OjEhJV2PM
— Jean Terlier (@JeanTerlier) 8 décembre 2018
Pour le député, l’opération est signée. Elle est téléguidée par son ancien adversaire aux législatives . Depuis le début du mouvement, Bernard Carayon soutient les gilets jaunes. L’ex député est (notamment) prêt à ouvrir les portes de son hôtel de ville pour accueillir des « cahiers de doléances ». Jean Terlier estime que cette sympathie affichée vaut à Bernard Carayon le titre de « 1er gilet jaune de la ville » de Lavaur.
Mais, s’agissant de la manifestation de samedi dernier, c’est l’identité des manifestants qui, selon Jean Terlier, trahit l’action « souterraine » de Bernard Carayon. Le député affirme avoir reconnu, sous le gilet jaune, des élus ou des agents de la mairie de Lavaur. Contacté par France 3 Occitanie, Jean Terlier précise « s’interroger en raison de la présence d’élus de la majorités et d’employés de la mairie parmi les gilets jaunes ».
Face à ces soupçons, Bernard Carayon a répondu par l’ironie en postant un tweet.
Pauvre @jeanTerlier ! Il découvre la colère du peuple que suscite la politique qu’ il vote à l’ @AssembleeNat et la haine, hélas, de #Macron . Quand on a tiré 3 fois au fusil sur ma maison, il y a quelques années, je n’ai ni pleuré ni gémi. #ÊtreUnHomme #GiletsJaunes #8decembre https://t.co/qZbcXvvD7n
— Bernard Carayon (@BernardCarayon) 8 décembre 2018
Contacté par France 3 Occitanie, Bernard Carayon dément toute responsabilité dans la visite des gilets jaunes au domicile de Jean Terlier. Le maire de Lavaur déclare : « ils (ndlr les gilets jaunes) n’ont pas besoin de moi pour y penser. Je démens formellement la présence d’élus de la mairie parmi les gilets jaunes. Ils étaient à l’hôtel de ville. Et je n’ai donné aucun consigne sur les réseaux sociaux. Je me mets tout cela sur le compte de la nervosité, de la grande fatigue et de la peur de Jean Terlier ».
Laurent Dubois (@laurentdub)