10 Déc

Tarn : le député En Marche, Jean Terlier, accuse le maire (LR) de Lavaur d’instrumentaliser les gilets jaunes

Des gilets jaunes ont manifesté devant le domicile privé du député (En Marche) du Tarn. Pour Jean Terlier cette opération a été « téléguidée » par le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon.

Jean Terlier, député du Tarn; Photo : MaxPPP/Isorel

Ce samedi 8 décembre, une trentaine de gilets jaunes a débarqué chez le député du Tarn. Les manifestants sont restés devant le portail du domicile privé de Jean Terlier. Il n’y a pas eu d’effraction ou de violence. Mais le parlementaire précise que ses enfants, présents au moment des faits, ont été effrayés.

Pour le député, l’opération est signée. Elle est téléguidée par son ancien adversaire aux législatives . Depuis le début du mouvement, Bernard Carayon soutient les gilets jaunes. L’ex député est (notamment) prêt à ouvrir les portes de son hôtel de ville pour accueillir des « cahiers de doléances ». Jean Terlier estime que cette sympathie affichée vaut à Bernard Carayon le titre de « 1er gilet jaune de la ville » de Lavaur.

Mais, s’agissant de la manifestation de samedi dernier, c’est l’identité des manifestants qui, selon Jean Terlier, trahit l’action « souterraine » de Bernard Carayon. Le député affirme avoir reconnu, sous le gilet jaune, des élus ou des agents de la mairie de Lavaur. Contacté par France 3 Occitanie, Jean Terlier précise « s’interroger en raison de la présence d’élus de la majorités et d’employés de la mairie parmi les gilets jaunes ».

Face à ces soupçons, Bernard Carayon a répondu par l’ironie en postant un tweet.

Contacté par France 3 Occitanie, Bernard Carayon dément toute responsabilité dans la visite des gilets jaunes au domicile de Jean Terlier. Le maire de Lavaur déclare : « ils (ndlr les gilets jaunes) n’ont pas besoin de moi pour y penser. Je démens formellement la présence d’élus de la mairie parmi les gilets jaunes. Ils étaient à l’hôtel de ville. Et je n’ai donné aucun consigne sur les réseaux sociaux. Je me mets tout cela sur le compte de la nervosité, de la grande fatigue et de la peur de Jean Terlier ».

Laurent Dubois (@laurentdub)