Claude Raynal est le premier socialiste a s’être officiellement lancé dans la course aux Municipales. Le sénateur de la Haute-Garonne revient sur les raisons de sa candidature. Il évoque également la campagne qui l’attend et il dresse un premier bilan du « sortant », Jean-Luc Moudenc.
Le Blog Politique. Commençons par le commencement. Pourquoi êtes-vous candidat à la candidature au sein du PS ?
Claude Raynal. Il y a deux réponses car en réalité il y a deux questions. Je suis candidat à la candidature dans mon parti parce que je suis socialiste et je respecte les règles. Comme je l’ai toujours fait. L’autre question concerne ma candidature aux Municipales. J’estime tout simplement que c’est de ma responsabilité de le faire. J’ai envie de mener ce combat. J’ai parfaitement conscience que ce sera un combat difficile. Mon parti n’est pas au meilleur de sa forme, la gauche aussi. D’ailleurs, pour être complet, il n’y a pas beaucoup de partis en forme actuellement. Nous sommes dans une période de trouble et d’incertitude. Mais justement j’ai une longue expérience militante. Je suis sénateur et j’ai été le numéro 2 de la Métropole au temps de Pierre Cohen. En tant qu’ancien maire de Tournefeuille, j’ai également été totalement associé à la vie de la Métropole. Je connais le fonctionnement et les besoins de la Métropole. Je reste modeste. Mais je suis un de ceux qui peut apporter au débat toulousain et à Toulouse
Je connais le fonctionnement et les besoins de la Métropole.
Le Blog Politique. Comment allez-vous mener votre campagne au sein du PS ?
Claude Raynal. Il est de tradition de mener campagne. J’entends le discours « sénateur=notable ». Mais ce n’est pas ma manière d’être et d’agir. Je suis avant tout un militant. J’ai l’habitude de défendre des positions au sein du parti qui n’ont pas toujours été majoritaire. Je suis habitué au débat. Je vais donc mener la campagne en militant. Mon objectif est de rassembler. Il faut commencer par rassembler les siens avant de pouvoir rassembler la gauche.
Il faut commencer par rassembler les siens
Le Blog Politique. Quand vous évoquez un rassemblement de la gauche, vous pensez à des partenaires particuliers ?
Claude Raynal. On se connaît tous. Toulouse est un petit monde. Les défaites, aux dernières municipales mais aussi à la Présidentielle et aux législatives, a conduit à un morcellement de la gauche. On peut espérer un rapprochement. On sait qu’un parti (Ndlr : France Insoumise) ne veut pas travailler avec nous. Mais on ne sait jamais. Les choses peuvent évoluer.
Le Blog Politique. Quels sont les sujets que vous souhaitez mettre en avant si vous obtenez l’investiture du PS ?
Claude Raynal. La campagne des municipales, c’est dans 18 mois. Avant d’aller au contact des Toulousains, il faut que les militants m’accordent leur confiance. Mais plusieurs sujets me tiennent à cœur. Mais j’ai une préoccupation essentielle. Ce n’est pas l’innovation ou le développement. économique. Ce sont des sujets fondamentaux. Mais ce qui manque le plus à Toulouse, c’est « unir la ville ». Toulouse est totalement fragmentée entre les habitants qui vont bien et ceux qui vont moins bien. On a trop mis l’accent sur la métropolisation ou les dossiers économiques. Pas assez sur le « vivre ensemble ».
Le Blog Politique. Quel bilan dressez-vous du mandat de Jean-Luc Moudenc ?
Claude Raynal. Encore une fois, je ne veux pas rentrer en campagne 18 mois en avance. Je suis encore dans le temps de la campagne interne au PS. Mais ce que je déplore le plus, c’est l’absence de continuité et de continuité en matière de transport. Je souligne une évidence tellement tout le monde partage le sentiment que Toulouse et sa Métropole n’ont pas de politique de transport à la hauteur. Mais c’est pour moi essentiel. L’autre point concerne la crédibilité de la parole publique le « Je dis et je ne fais pas » ou « je dis et je fais le contraire » en matière de fiscalité. Jean-Luc Moudenc a parlé de fiscalité zéro pendant sa campagne puis il y a eu une augmentation de 15%. Ce n’est pas raisonnable. Personnellement, je suis très attaché à la crédibilité de la parole publique.
Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)