Le PS toulousain souhaitait anticiper la désignation de son candidat aux municipales. Cette dérogation au calendrier national supposait une validation de Paris. C’est fait.
En septembre dernier, Sébastien Vincini a exprimé sa volonté d’accélérer le calendrier des municipales. Au niveau national, l’échéance est fixée après les Européennes de juin prochain. Localement, le patron du PS31 avait une préférence pour fin 2018-début 2019.
Cette déclaration a fait grincer des dents certains socialistes. La méthode (une annonce verticale et sans concertation) a suscité un mécontentement. Mais, lors d’un conseil fédéral, un consensus s’est dégagé. Sébastien Vinci souligne que le principe d’un nouveau calendrier a été « adopté à l’unanimité ».
Pour passer des intentions aux actes, Sébastien Vincini avait besoin d’une dérogation octroyée par Paris. Le feu vert a été donné ce mardi 23 octobre. Le bureau national du PS a adopté une circulaire permettant à la Haute-Garonne de suivre son propre calendrier. D’ailleurs Toulouse n’est pas la seule concernée. D’autres villes de la Haute-Garonne sont également visées.
« On va travailler à un agenda pour le début de l’année » déclare Sébastien Vincini. La Fédération de la Haute-Garonne va devoir adopter un calendrier pour le dépôt des candidatures. Une date va également être fixée pour le vote des militants.
Romain Cujives est confiant : « il ne reste plus qu’à valider la méthode et un calendrier précis ce qui ne devrait pas poser de problème ».
La première étape (les dépôts des candidatures) permettra d’éclaircir : le nombre et l’identité des candidats. Pour le moment, il existe un seul candidat officiel : Claude Raynal. Une autre candidature est quasiment officielle. Romain Cujives a annoncé que ce sera officiel dès que le calendrier sera connu. Ce n’est donc qu’une question de temps. Contacté par France 3 Occitanie, Romain Cujives précise qu’il sera « amené à (s’)exprimer très rapidement »
En revanche, le dépôt des candidatures permettra d’éclaircir la situation de Nadia Pellefigue. Une aventure « hors PS » alimente les conversations. Elle est même présentée comme évidente par certains. La vice-présidente du conseil régional aurait conscience que sa route est barrée en interne. Elle n’aurait pas d’autres solutions qu’un ticket avec la France Insoumise et la « gauche de la gauche ».
L’heure de vérité approche. Le calendrier « rapproché » n’est pas un simple changement d’agenda. Il va clarifier le casting.
Laurent Dubois (@laurentdub)