INFO FRANCE 3 – Le maire (LR) de Toulouse a fait son choix. Jean-Luc Moudenc reste fidèle aux Républicains et ne soutient pas la liste Macron aux Européennes.
Le maire Les Républicains de Toulouse soutient la liste des Républicains pour les élections européennes. Cette évidence n’était pas évidente. Jean-Luc Moudenc est macron-compatible et, surtout, La République En Marche (LREM) a mis dans la balance les élections municipales. Un soutien aux Européennes de mai 2019 était une condition pour décrocher une alliance aux élections de mars 2020.
Bellamy plutôt que Loiseau
Jean-Luc Moudenc dénonçait un chantage. Le maire de Toulouse en tire les conséquences et confirme à France 3 Occitanie son intention de ne pas soutenir la liste « macroniste ». Le maire de Toulouse devrait donc voter pour la liste conduite par le candidat de son camp François-Xavier Bellamy.
« La conséquence d’un chantage »
L’entourage du maire de Toulouse justifie sa décision par l’attitude d’En Marche et évoque « la conséquence du chantage » des « Macronistes ». Le Premier ministre, Edouard Philippe, a été personnellement informé de la position de Jean-Luc Moudenc.
Selon nos informations, le maire de Toulouse doit rencontrer, le 20 mai, le délégué général d’En Marche, Stanislas Guerini. La réunion, à laquelle doit également participer le député (LaRem) Pierre Pierson, ne ne semble plus vraiment d’actualité. Elle devait porter sur les municipales. La décision de Jean-Luc Moudenc s’agissant des Européennes risque de clore la discussion avant même le début des négociations.
La prise de risque est relative. Jean-Luc Moudenc est le favori des sondages. Une liste En Marche est créditée de 9% des intentions de vote.
En Marche prend acte et le Modem « tacle »
Du côté des instances départementales d’En Marche, la décision de Jean-Luc Moudenc est perçue comme une clarification. « On prend acte; Les choses sont claires. Jean-Luc Moudenc défend un projet européen qui n’est pas le notre. Le maire de Toulouse ne pourra plus revendiquer un alignement sur les valeurs de la majorité présidentielle. C’est parfaitement respectable. Mais les Toulousains doivent le savoir » déclare le responsable de LaRem en Haute-Garonne.
S’agissant de l’impact sur les prochaines municipales, Pierre Castéras précise « être mobilisé à 100% sur l’échéance des Européennes ».
C’est du côté du Modem que la réaction est la plus vive. « Un aller-retour qui manque de constance et d’ambition pour Toulouse ! Comment dire un jour que la position d’Emmanuel Macron sur l’Europe est la bonne, critiquer le choix très tranché de la tête de liste LR et de ses positions européennes, trouver un prétexte pour ne pas l’accueillir à Toulouse, puis se rallier finalement à lui. On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens » déclare le député Jean-Luc Lagleize.
Laurent Dubois (@laurentdub)