Le conseil constitutionnel ouvre la porte à un référendum sur la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP). Deux députés d’Occitanie sont à l’origine de cette décision historique.
Le conseil constitutionnel donne son feu vert pour un référendum sur la privatisation d’ADP. Ce n’est qu’une première étape. Pour parvenir à une consultation référendaire, la proposition, lancée par l’opposition, devra obtenir 4,7 millions de signatures. Mais la décision du juge constitutionnel est historique, unique sous la Ve République.
Deux députés d’Occitanie sont à l’origine de ce coup d’éclat. Un coup d’éclat et un coup d’arrêt à la privatisation voulue par le gouvernement. L’exécutif a dû suspendre la procédure de vente des actifs. 248 députés et sénateurs, issus de tous les rangs de l’opposition (LR, LFI, PS, PCF), ont déposé la proposition de la loi à l’origine de cette (spectaculaire) reculade. Mais un noyau dur de parlementaires a été particulièrement actif et deux sont élus à Toulouse et Montauban.
La Tarn-et-Garonnaise, Valérie Rabault a été une force motrice sur le dossier.
Le @Conseil_constit a validé ce jour la proposition de référendum d’initiative partagée (RIP) visant à rendre impossible la privatisation d’Aéroports de Paris! #ReferendumADP #ADP
Le lien vers la décision du conseil constitutionnel : https://t.co/9mtShIGDti pic.twitter.com/LZnridrMPB— Valérie Rabault (@Valerie_Rabault) 9 mai 2019
Le poids et la détermination de la présidente du groupe PS à l’Assemblée sont connus et reconnus. Mais un autre acteur « régional » a également joué un rôle déterminant. Le député de la Haute-Garonne a déposé des observations devant le conseil constitutionnel. Sébastien Nadot a plaidé en faveur d’un référendum en s’appuyant sur l’exemple toulousain. » Il existe un retour d’expérience malheureux s’agissant de la privatisation partielle de Toulouse-Blagnac et on veut faire pire et à plus grande échelle » précise le parlementaire, récemment « viré » du groupe En Marche à l’Assemblée.
Sébastien Nadot ne préjuge pas de la suite des opérations. « On avance sur quelque chose d’inédit et on crée un précédent » estime le député de la Haute-Garonne.
Laurent Dubois (@laurentdub)