18 Déc

Municipales : un maire (sortant) propose 50 euros ou 10% d’impôts en moins à ses électeurs

50 euros ou une baisse d’impôt, c’est le choix offert par Thierry Fourcassier, le maire de Saint-Jory (Haute-Garonne) aux électeurs de sa commune. Un « cadeau » qui tombe à quelques mois des municipales et qui déclenche la colère de ses adversaires politiques.

Photo : MaxPPP

Des bons d’achat ou une baisse des impôts municipaux. C’est le cadeau de Noël offert par le maire de Saint-Jory. Les administrés ont le choix. Ils devront adresser leur préférence par mail ou par courrier postal. Les habitants de la commune connaissent la procédure. Il y a quelques mois, la municipalité a fait preuve de la même générosité en distribuant notamment des bons d’essence.

En pleine crise des gilets jaunes et de flambée des prix à la pompe, l’initiative a valu une belle publicité à la ville.

Mais, en décembre 2019, des dents grincent. Le maire est candidat à sa succession et ses concurrents dénoncent une utilisation de l’argent public à des fins électorales.

Pour Victor Denouvion, candidat à la mairie de St Jory et conseiller départemental (SE), il s’agit, quelques semaines avant le scrutin de mars prochain, d’acheter les électeurs. La violation du code électoral est évidente.

Du côté du maire sortant, il n’existe aucun problème. Ses cadeaux sont la seconde édition d’une opération déjà menée en février 2019 c’est-à-dire en dehors de tout contexte électoral.

Thierry Fourcassier est un adepte convaincu des bons d’achat. En effet, le maire sortant a doté une tombola de…bons d’achat. L’opération remonte à une quinzaine de jours.

Les heureux bénéficiaires ne pouvaient pas ignorer le nom du donateur. Chaque bon mentionnait : « offert par Mr le Maire et le conseil municipal ».

La balle est désormais dans le camp de la préfecture et du service des élections. Victor Denouvion a sollicité une rencontre avec un représentant de l’Etat.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Municipales à Toulouse : exclusion de Franck Biasotto (LERM) qui conduit une liste dissidente

En Marche vient d’exclure Franck Biasotto, un de ses membres. Motif : l’ex Marcheur n’a pas respecté l’accord électoral passé avec le maire sortant (LR) de Toulouse.

Photo : MaxPPP/Tanguy

La sanction est tombée quasiment immédiatement. Moins de 4 heures après l’annonce de sa candidature à Toulouse, Franck Biasotto est exclu d’En Marche. La décision prend également la forme d’un avertissement. « Il en sera de même pour tout adhérent qui rejoindra la liste » prévient le responsable LaRem en Haute-Garonne.

Pierre Castéras veille ainsi à l’application de l’accord électoral signé avec le maire (LR) de Toulouse. La dissidence de Franck Biasotto remonte à plusieurs jours. Avec d’autres représentants d’En Marche, l’élu toulousain a constitué un groupe autonome au sein de Toulouse Métropole. Depuis plusieurs mois, l’adjoint en charge du logement a de facto quitté la majorité de Jean-Luc Moudenc.

Un divorce consommé. Franck Biasotto est passé à une rupture assumée en se positionnant sur une liste aux Municipales. Avant même l’officialisation de la dissidence, En Marche annonçait qu’une exclusion serait inévitable. C’est fait.

Cette clarification a au moins une vertu : éviter qu’En Marche se retrouve sur deux listes concurrentes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales : les candidats ont des difficultés à trouver des locaux de campagne et des assureurs

Ouvrir un local de campagne, c’est banal pour un candidat aux municipales. Sauf que les gilets jaunes et la grogne sociale sont passés par là. Les assureurs traînent les pieds et, en cas de casse, des candidats prennent de vrais risques financiers.

Local de campagne de Jean-Luc Moudenc détruit en 2008. Photo : MaxPPP

Permanences envahies et façades taguées. Les locaux politiques sont dans l’œil du cyclone. Réforme du CETA ou gilets jaunes, les permanences parlementaires sont en première ligne depuis plusieurs mois. Mais le phénomène s’étend aux élections municipales de mars prochain. Ce n’est pas complètement nouveau. En 2008, le local de campagne du maire sortant de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a été fracassé à coup de masse.

En 2019, les tensions sont fortes avant que la campagne n’ait vraiment commencé.

Une candidate tarnaise en fait l’expérience la semaine dernière.

 

Ce climat a une conséquence prévisible : les assureurs hésitent à signer des contrats avec les candidats. Selon nos informations, une grande compagnie d’assurance a même donné une consigne à ses antennes locales : pas de signature pour les locaux de campagne. Il s’agit de bail précaire, généralement d’une durée de 3 mois. Le risque de casse ou de dégradation est trop important et la durée du contrat trop courte.

Un responsable de la campagne de Jean-Luc Moudenc confirme les réticences des assureurs. « Cela a été difficile. Il a fallu faire le tour des assureurs. Je ne donnerai pas de nom. Mais nous avons essuyé plusieurs refus » précise Emilion Esnault. Finalement, le maire sortant a pu souscrire une couverture multirisque mais auprès d’un assureur spécialisé dans les locaux commerciaux.

Dans le Tarn, c’est le même constat. Le directeur de campagne d’un candidat évoque un vrai problème : le refus de couvrir le vandalisme. Le local a pu être assuré. En revanche, « si on prend un cocktail molotov ou simplement une pierre dans la vitrine, c’est pour nous », précise ce responsable qui préfère conserver l’anonymat.

Le risque financier est réel. En effet, comme le précise un avocat spécialisé, « les frais de remise en état d’un local ne peuvent pas être intégrés dans le compte de campagne car ils ne sont pas considérés comme des frais de campagne. Autrement dit, c’est au candidat de financer sans pouvoir être remboursé par l’Etat ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

16 Déc

« C’est moi que vous traitez de Playmobil ?  » quand une réplique transforme la députée (LaRem) du Tarn en « star » de Facebook

La députée En Marche du Tarn s’est fait traiter de Playmobil par un syndicaliste. La séquence fait un carton sur les réseaux sociaux.

Marie-Christine Verdier-Jouclas, députée (LaRem) du Tarn. Photo : MaxPPP

Le dossier des retraites suscite une vraie grogne. Même la CFDT, pourtant favorable à une réforme, monte le ton. Preuve du durcissement, un clash entre un représentant du syndicat et la députée En Marche du Tarn. Marie-Christine Verdier-Jouclas a affronté, ce samedi 14 décembre, un représentant de la CFDT Cheminot sur un plateau de télévision. Le ton est rapidement monté s’agissant des « oublis » du haut commissaire en charge des retraites.

La parlementaire de la majorité a défendu Jean-Paul Delevoye et le syndicaliste l’a traitée de Playmobil du gouvernement.

Marie-Christine Verdier-Jouclas n’a pas du tout apprécié la comparaison et a dénoncé un manque de respect. Après avoir quitté les studios de LCI, la députée a renouvelé, sous la forme d’un tweet, son indignation.

 

Le post de Marie-Christine Verdier-Jouclas n’est pas passé inaperçu. Mais pas forcément, comme l’espérait la députée tarnaise. Des internautes se sont livrés à une série de détournement. Celui qui a connu le plus grand succès consiste à remplacer la tête de la parlementaire par celle d’un Playmobil. La vidéo affiche plus de 500 000 vues en quelques heures.

 

Ce n’est pas la première fois que Marie-Christine Verdier-Jouclas connait un vrai succès sur les réseaux sociaux. En mai 2018, sa proposition de soldes sur le glyphosate a également déclenché un déluge de commentaires et de réactions.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

13 Déc

Municipales à Toulouse : quand la candidate (PS) Nadia Pellefigue fait du Carole Delga

La candidate (PS) Nadia Pellefigue a présenté ses propositions économiques. Des propositions en forme de « copier-coller » du Made In Occitanie de la présidente de Région, Carole Delga.

Carole Delga et Nadia Pellefigue. Photo : Facebook C.Delga

Fin novembre, l’équipe de campagne de Nadia Pellefigue pointait un « copiage » de la part du maire (sortant) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

 

Les idées et propositions de campagne ne circulent pas uniquement en matière de sécurité et entre concurrents. Elles passent du programme économique de Carole Delga à celui de Nadia Pellefigue. La candidate aux municipales à Toulouse défend un axe fort : le « produire » local.

Le Made In Toulouse de Nadia Pellefigue repose sur un constat.  » Chaque année 55 % de la demande s’évade du territoire car les consommateurs comme les entreprises en BtoB n’ont pas identifié les forces économiques sur leur territoire. C’est à cela que nous devrons répondre en privilégiant la réponse locale aux besoins locaux. Nous assumerons ce patriotisme », explique Nadia Pellefigue.

Pour atteindre cet objectif, la candidate propose de créer une plateforme numérique de vente de produits et services « Made in Toulouse » et de « jouer la carte de la commande publique ».

Ces propositions reproduisent, en réalité, un schéma défendu et mis en place par Carole Delga au niveau régional. Pendant la campagne des régionales, en 2015, l’ancienne ministre a brandi l’argument du Made in Occitanie. Et, depuis son élection, le slogan est devenu une marque de fabrique. En 2018, des états généraux de l’alimentation ont notamment décliné le « produire et consommer local » au niveau des assiettes.

En réalité, Nadia Pellefigue décline à Toulouse, une idée qui existe régionalement depuis 4 ans.

Cette duplication locale est, en même temps, parfaitement logique. La candidate toulousaine est également en charge de l’économie auprès de…la présidente de Région.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Déc

Municipales à Toulouse : En Marche se moque du manque de courage de son « allié » Modem

Le Modem veut constituer une liste aux Municipales à Toulouse. Une initiative qui suscite l’ironie du responsable d’En Marche en Haute-Garonne.

Photo : En Marche 31/Facebook

Le Modem vient d’annoncer son intention de créer une liste pour les Municipales à Toulouse. Les Centristes de François Bayrou appartiennent à la majorité du maire (LR) sortant. Mais ils prennent le large et se préparent à affronter leur ancien partenaire : Jean-Luc Moudenc.

Cette initiative déclenche l’ironie des alliés (au plan national) du Modem : En Marche. Le responsable départemental du parti a envoyé un message à ses adhérents en les « incitant à la plus grande prudence dans (leurs) déclarations d’amour pour le Modem ». Mais, surtout, Pierre Castéras décoche des piques contre le leader du Modem en Haute-Garonne, le député Jean-Luc Lagleize. Un leader, un parlementaire qui a annoncé qu’il ne prendrait pas la tête de la liste Modem.

Pour le responsable des Marcheurs « le chef de file (ndlr du Modem c’est-à-dire Jean-Luc Lagleize) a disparu depuis 6 mois et donne des leçons de rassemblement sans assumer son bilan de sortant de la majorité. En Politique, il faut être cohérent. Cerise sur le gâteau, il précise qu’il ne sera pas tête de liste. Courage fuyons… »

Cette charge contre le leader du Modem est, en quelque sorte, un service après vente. En Marche vient d’obtenir 8 places sur la liste de Jean-Luc Moudenc. Pierre Casteras assure le SAV et veut dissuader d’éventuels marcheurs (déçus ou exclus de l’accord avec le maire de Toulouse) de rejoindre une liste « alternative ».

La manœuvre est politiquement cohérente. Après s’être opposé à un accord avec Jean-Luc Moudenc, Pierre Castéras veille à la discipline dans les rangs.

Mais le ton et les mots employés risquent d’ouvrir un nouveau front : un conflit avec le Modem.

Et il ne s’agit simplement de paroles. Pierre Castéras est passé aux actes en excluant Jean-Luc Lagleize du comité politique (COPOL) d’En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

11 Déc

Municipales-Toulouse : dernière chance pour une liste unique à Gauche

L’ancien maire (PS) de Toulouse, Pierre Cohen, organise une ultime réunion pour essayer de créer une liste unitaire à gauche.

24 mars 2014 la gauche toulousaine s’unit entre les deux tours. De gauche à droite : Antoine Maurice (EELV), Pierre Cohen (alors au PS) et Pierre Lacaze (PCF). Photo Max PPP Thierry Bordas.

C’est la réunion de la dernière chance. Ce mercredi 11 décembre, l’ancien maire PS de Toulouse dit « Chiche » pour une liste unitaire à gauche. Pour le moment, la division l’emporte largement. Le PS, le PC et le PRG ont leur candidate, la socialiste Nadia Pellefigue. De leur côté, les écologistes et La France Insoumise ont constitué une liste Citoyenne menée par Antoine Maurice.

La réunion publique de ce soir a été préparée en amont. Un des organisateurs, Thierry Cotelle, précise que des contacts ont été pris du côté du PS et d’Archipel Citoyen.

Des représentants d’Archipel ont confirmé leur présence. L’ordre du jour (ou plutôt de la soirée) est d’avancer sur un projet commun. La question (hautement stratégique et sensible) de la tête de liste est reportée à une date ultérieure.

Mais, de toute manière, comme le précise Thierry Cotelle, « une décision sera prise dans les 8 jours qui viennent ».

Autrement dit, en cas de divorce consommé, Pierre Cohen et ses soutiens devront se lancer. L’ancien maire de Toulouse n’a pas exclu, début novembre, une candidature. Cette hypothèse est plus que jamais d’actualité. La réunion publique de ce soir ressemble fortement à une tombée de rideau pour une liste unitaire. .

L’absence des socialistes résonne comme un requiem. Ce n’est pas vraiment une surprise. Un ralliement de Nadia Pellefigue à une démarche initiée par Pierre Cohen était hautement improbable. Les deux anciens « camarades » du PS s’apprécient modérément. Mais, surtout, au delà des questions de personnes, une « seule liste à gauche » supposait que la socialiste et ses soutiens PC et PRG se fondent dans une dynamique plus large.

L’obstacle est encore plus important du côté d’Archipel Citoyen. Comment imaginer qu’une liste (à l’ADN atypique) mette au panier des mois de votes internes, de tirage au sort et de désignation par des citoyens. En définitive, la tentative d’unité de Pierre Cohen a une seule vertu politique : éviter d’endosser la responsabilité de la division.

Surtout si, dans les prochains jours, l’ancien maire de Toulouse constitue une 3ème liste à gauche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Déc

Régionales 2021 : Nicole Belloubet candidate à la présidence de l’Occitanie

La ministre de la Justice a (publiquement) annoncé qu’elle se présentera devant les électeurs. Nicole Belloubet n’a pas donné de date ou précisé l’élection en question. Mais, selon plusieurs sources, il s’agit des Régionales de 2021.

©Julien Mattia / MaxPPP

Un duel Delga-Belloubet. Deux anciennes ministres en compétition, c’est l’affiche qui se dessine pour les Régionales 2021. L’ex secrétaire d’Etat de François Hollande, Carole Dela est déjà en pré-campagne depuis plusieurs mois. En revanche, le profil ministériel de son adversaire était loin d’être évident.

Une seule personnalité peut « jouer » dans cette catégorie : Nicole Belloubet. Or, la ministre de la Justice a toujours martelé son attachement à son travail gouvernemental. Ce motif a notamment été invoqué pour écarter une candidature Belloubet aux municipales à Toulouse.

Mais, depuis quelques jours, les lignes ont bougé. Nicole Belloubet a publiquement annoncé son intention de participer aux prochaines échéances électorales.

Cette déclaration est faussement vague. Nicole Belloubet n’a pas donné de détails. Mais la liste des élections possibles est très réduite. C’est fini pour les Municipales 2020. Il reste une seule autre fenêtre de tir : les Régionales 2021. On imagine mal la future ex ministre se présenter à la Présidentielle de 2022, face à Emmanuel Macron, ou à une « simple » élection législative.

Ces déductions (logiques) sont confirmées par plusieurs sources. Un membre de la majorité présidentielle déclare : « bien sur, ça ne peut être que les Régionales. C’est évident ». Deux obstacles sont  cependant mis en avant : l’âge de la ministre. Un âge très « raisonnable » (66 ans en 2021) mais qui pourrait constituer un frein selon un cadre d’En Marche. L’autre difficulté résiderait dans le fait que Nicole Belloubet est en train de vendre certains de ses biens en région Occitanie.

Mais, là encore, rien de décisif. Aveyronnaise d’origine, Nicole Belloubet a eu un vrai parcours régional (élue à la mairie de Toulouse, vice-présidente du conseil régional) et conserve des attaches familiales fortes.  Sa belle-fille est notamment candidate aux municipales à Toulouse.

Une belle-fille, Nadia Pellefigue, qui est soutenue par la rivale (potentielle) de Nicole Belloubet aux Régionales : Carole Delga.

En réalité, le seul véritable obstacle ne peut venir que de l’intérieur d’En Marche. Selon nos informations, une candidature Belloubet ne fait pas l’unanimité au sein du parti « macroniste ». Mais, surtout, il existe une concurrence ouverte. Le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, est également dans les starting-blocks.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

25 Nov

Carole Delga, « femme à abattre » pour l’Elysée : histoire secrète d’une petite phrase polémique

Une petite phrase dans un article de presse a fait bondir l’entourage de la présidente PS de la région Occitanie. On est remonté à la source.

Carole Delga et Emmanuel Macron en juillet 2018 (Photo : Bob Edme / MaxPPP)

Comme une petite bombe ! Un article de la rédaction parisienne du groupe La Dépêche du Midi, diffusé dans Midi Libre et La Dépêche dimanche 24 novembre, revient sur l’intérêt que portent l’Elysée et Emmanuel Macron aux futures élections municipales.

Sans les guillemets

En fin d’article, il est question de l’Occitanie et de certains candidats que La République en Marche (LREM) ne soutient pas, jugés trop proches de Carole Delga, présidente PS de la région. Voici l’extrait en question :

«Macron a déjà en tête le coup d’après : les départementales et les régionales. Il pense le calendrier comme un cycle complet», explique un conseiller qui assure qu’en Occitanie, certains candidats très macroncompatibles n’ont pas été investis car trop proches de Carole Delga. La Présidente de la région Occitanie sera la femme à abattre lors des régionales de 2021. 

L’expression la femme à abattre ne figure pas entre guillemets. Mais le terme est fort. Suffisamment pour faire réagir l’entourage de la présidente.

Bronca à gauche

Capture d’écran à la clé, même le directeur de cabinet du Conseil régional, Laurent Blondiau, habituellement avare en tweets, s’est exprimé pour prendre la défense de la présidente de région.

 

Au Conseil régional, d’autres lui ont embrayé le pas, notamment le responsable des réseaux sociaux et membre du PS, François Carbonnel :

Les réactions à l’expression « femme à abattre » sont nombreuses dans les rangs de la gauche et particulièrement du PS régional.

Dans un communiqué publié lundi matin, le mouvement des jeunes socialistes de la Haute-Garonne (MJS 31) s’adressent directement à Emmanuel Macron :

Nous ne pouvons accepter la bassesse des attaques personnelles contre une femme qui, elle, a voué son mandat à l’amélioration du quotidien des habitants de la région Occitanie. Monsieur le Président, soyez à la hauteur de votre fonction . Nous vous invitons à épouser nos combats, ici, contre l’extrême droite et abattre ceux qui la répandent. (communiqué MJS 31)

Sexisme, machisme, attaques personnelles. Une polémique est née.

Opération de désamorçage

Dan les rangs de la majorité nationale, ils sont moins nombreux à avoir réagi. Toutefois, la députée LREM (ex-PS) de Haute-Garonne, Monique Iborra, répondant à un tweet de la candidate PS aux municipales à Toulouse Nadia Pellefique, dénonce une polémique inutile, une « manipulation », une « manoeuvre » :

Ce qui a vraiment été dit

Nous avons contacté la journaliste auteure de l’article pour le groupe Dépêche du Midi. Dans son article, elle rapporte des propos entre guillemets d’un conseiller à l’Elysée. La phrase concernant Carole Delga femme à abattre ne figure pas entre guillemets.

Alors, propos de journaliste ou citation ? La journaliste nous confirme que ce conseiller lui a bien dit que la défaite de Carole Delga serait un objectif de LREM et de l’Elysée en 2021. Les propos tenus vont dans le sens d’une volonté de « dégager » l’actuelle présidente de région.

Pour la journaliste, il ne s’agit pas d’une citation dans le sens strict, mais de l’esprit de la discussion. La formulation n’a peut-être pas été exactement celle-là mais l’idée était la même.

L’article retranscrit donc exactement ce que ce conseiller (anonyme) de l’Elysée voulait faire savoir : en 2021, l’Occitanie sera un objectif pour LREM. Et, selon nos informations, les candidats potentiels ne manquent pas : Jean-François Portarrieu, Christian Teyssèdre, etc.

« Prendre de la hauteur »

Menacée de mort à plusieurs reprises, la présidente de la Région a sans peu apprécié le terme « femme à abattre » mais pendant que ses proches prenaient dimanche sa défense sur les réseaux sociaux, Carole Delga, elle, ne postait qu’un seul tweet sur son compte officiel.

Une photo des Pyrénées avec ce texte :

Randonnée en , terre courage, pour prendre de la hauteur…

Elle n’est peut-être pas encore dans la « ligne de mire » de LREM mais elle sait, si elle l’ignorait encore, qu’elle ne pourra sans doute pas compter sur le soutien de l’Elysée en 2021.

FV (@fabvalery) avec LD (@laurentdub)

 

18 Nov

Municipales à Toulouse : Jean-Christophe Sellin (Parti de Gauche) quitte Archipel Citoyen et se retire de la liste

Info France 3. L’écologiste Antoine Maurice va mener la liste Archipel Citoyen. Suite à cette désignation, Jean-Christophe Sellin quitte le collectif.

Jean-Christophe Sellin, conseiller régional du Parti de Gauche.

La liste Archipel Citoyen a désormais une tête : Antoine Maurice. Ce choix ne convient pas à Jean-Christophe Sellin. Le conseiller régional (Parti de Gauche) se retire de la liste. Jean Christophe Sellin « ne se reconnait plus dans la démarche d’Archipel Citoyen tout simplement parce que ce n’est plus une démarche citoyenne ».

Pour l’élu régional, le choix d’Antoine Maurice « politise » la liste  :

De fait, la liste Archipel est une liste Europe Ecologie Les Verts

Jean-Christophe Sellin dénonce un « accord entre Antoine Maurice et Romain Cujives (ndlr membre de la liste Archipel)…un accord entre deux anciens membres de l’équipe Cohen (ndlr : ex maire de Toulouse) qui ont décidé de se partager les places et qui ont montré qu’ils sont incapables de faire preuve de radicalité politique.Tous les deux ont voté les budgets d’austérité du Capitole ».

Au delà des positionnements politiques, Jean-Christophe Sellin pointe également un problème de méthode :

On nous promettrait de faire de la politique autrement et on fait de la politique à l’envers. On désigne une tête de liste alors que l’on est très loin d’avoir un programme alors qu’il fallait commencer par ça. Toulouse n’est pas un club de pétanque. Il faut être sérieux.

Membre du Parti de Gauche, Jean-Christophe Sellin précise que le PG se positionnera prochainement. Ce lundi 18 novembre, l’assemblée militante d’Archipel doit se réunir. La décision de Jean-Christophe Sellin va forcément animer les débats.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

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