16 Jan

Grand Débat et cahiers de doléance : un an après que sont-ils devenus ?

Près de 10 000 réunions d’initiatives locales et le double de cahiers de doléance avaient été mis en place en France à l’occasion du Grand Débat organisé suite au mouvement des Gilets Jaunes. Alors que sont devenues les données et interventions recueillies ? Difficile de le savoir vraiment.

Emmanuel Macron lors d’un grand débat autour des maires le 18 janvier 2019 à Souillac dans le Lot (PhotoPQR La Montagne/MaxPPP)

A Aspet, en Haute-Garonne, Christian Boato, avait organisé un débat en tant que simple citoyen. L’évènement avait réuni une cinquantaine de personnes le 8 février dernier. « L’expérience par elle-même a été satisfaisante. Je n’en attendais pas d’autres retours »  explique-t-il. « Après, j’ai croisé quelques personnes qui étaient satisfaites pour la valeur intellectuelle de la proposition et l’échange que ça a suscité ».

Faire vivre les valeurs républicaines et le débat démocratique »

Cet ancien cadre bancaire et commerçant désormais à la retraite avait tout simplement envie de faire vivre les valeurs républicaines et le débat démocratique aujourd’hui en danger selon lui. Une expérience qui s’est terminée pour lui par…un engagement dans En Marche. « Je ne l’ai pas fait par amour pour M.Macron mais pour encourager la vision globale et l’audace de ce mouvement ».

De nombreux débats auraient toutefois donné lieu à des synthèses exploitées. Didier Gardinal en était le référent pour le département du Tarn. « En tant que membre du CESE (Conseil économique Social et Environnemental), je travaille en ce moment à un rapport sur la fiscalité verte, domaine qui fait partie des thématiques qui ont été désignées comme prioritaires à l’issue du grand débat. Nous nous inspirons directement des synthèses des débats organisés partout en France. Nous devrions rendre nos conclusions fin mars ». Un travail mené parallèlement à celui de la convention citoyenne pour le climat.

Aucun retour » pour les maires

Côté Association des Maires de France, qui avait été directement impliquée dans l’organisation des débats et le recueil des cahiers de doléances « aucun retour ». « Je n’ai même aucun maire qui m’en a parlé » commente Jean-Louis Puissegur président de l’AMF en Haute-Garonne et vice-président au niveau national.

Ce sont les Préfectures qui étaient censés faire remonter ses cahiers de doléances auprès du gouvernement. Un rapport final  a bien été mis en ligne en juin dernier. Mais quid des cahiers de doléance eux-mêmes ? « Je sais que ça a dû être archivé quelque part. Mais je n’ai rien vu ni lu qui me laisse penser qu’il en a été fait quelque chose » reconnaît Didier Gardinal.

On a presque perdu un an »

« Beaucoup de choses se sont perdues en route » regrette également Aurélien Michel. « Regardez où nous en sommes aujourd’hui. Tout augmente. On a presque perdu un an » assène celui qui est resté Gilet Jaune mais qui a aussi réintégré plus activement son syndicat, la CGT. « Ce qu’ils font aujourd’hui avec le retrait provisoire de l’âge pivot, c’est ce qu’ils nous avaient fait à l’époque avec la taxe carburant ».

De toute façon, de nombreuses voix s’accordent à dire qu’en plein mouvement social sur les retraites, l’urgence n’est pas à envisager de nouvelles réformes. Emmanuel Macron s’est pourtant dit prêt, la semaine dernière, à soumettre à référendum certaines propositions de la conférence citoyenne pour le climat.

Patrick Noviello (@patnoviello)

14 Jan

Municipales Toulouse : combien coûte une place sur une liste ?

Les colistiers participent au financement de la campagne des Municipales. Combien ça coûte à Toulouse ? Tour d’horizon des « tarifs ».

Il ne faut pas payer pour figurer sur une liste municipales. Mais cela a un coût car les colistiers participent au financement de la campagne. A Toulouse, les « tarifs » sont très variables. Sur la liste de Jean-Luc Moudenc le plafond est fixé à 4800 euros. Des colistiers peuvent verser moins mais ils ne peuvent pas dépasser cette somme.

Un plafond de 4800 euros pour Jean-Luc Moudenc

Une solidarité est, toutefois, organisée entre colistiers afin de permettre une péréquation. Les plus aisés peuvent compenser le manque de moyen financier de l’un de leur camarade.

Ce système est justifié par l’absence de financement par des partis nationaux (Les Républicains ou En Marche) et d’emprunt bancaire. Mais le porte-parole de la campagne, Pierre Esplugas, insiste également sur le fait que « c’est un moyen de responsabiliser les colistiers ».

La liste PS-PRG-PC de Nadia Pellefigue est quasiment sur le même schéma que Jean-Luc Moudenc : une contribution financière mais une modulation en fonction des revenus. Le montant est, cependant, moins élevé : 1000 euros. A cela s’ajoute un don de 500 euros.

1500 euros pour la liste de Nadia Pellefigue

D’autres listes ne livrent pas de chiffres. Pierre Cohen confirme que ses colistiers vont contribuer financièrement à la campagne mais il précise  : « on n’a pas encore décidé quel niveau. Ce sera en fonction des moyens ». La tête de liste du Rassemblement National, Quentin Lamotte, se contente de préciser que ses colistiers « le font librement pour alimenter les comptes de campagne électorale ».

Du côté d’Archipel Citoyen, la transparence est mise en avant. La liste des gros donateurs (1000 euros et plus) sera publiée. S’agissant des colistiers, des financements peuvent intervenir. Mais il n’y a pas de montant fixé et aucun caractère obligatoire. Un appel aux micro-dons (5, 10 ou 20 euros) doit être adressée à la population.

Contactée par France 3 Occitanie, la liste de Franck Biasotto (Toulouse, Belle et Forte) ne s’est pas exprimée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

10 Jan

Municipales à Toulouse : Archipel Citoyen interpelle Jean-Luc Moudenc sur la réforme des retraites

La liste Archipel Citoyen s’engage sur le terrain de la réforme des retraites et demande au maire (sortant) de Toulouse de se positionner.

Photo : MaxPPP/NSaintAffre

Archipel Citoyen participe  à la mobilisation contre la réforme des retraites. Lors de la dernière manifestation, ce jeudi 9 janvier, les représentants de la liste ont battu le pavé aux côtés des salariés et des syndicats. Une présence qui a d’ailleurs pris un air de campagne municipale avec la distribution de tracts.

Depuis le début de la contestation, en décembre 2019, Archipel descend dans la rue. Mais la liste citoyenne a également pris la plume en écrivant aux agents de la mairie et de Toulouse Métropole sur le sujet des retraites. Dans une lettre ouverte, Archipel évoque implicitement les municipales en qualifiant le maire (sortant) d’incarnation locale d’Emmanuel Macron.

Le directeur de campagne d’Archipel Citoyen est plus direct et demande au maire de Toulouse de se positionner sur le dossier (chaud) des retraites. Pour Romain Cujives, »Jean-Luc Moudenc ne peut pas rester silencieux sur un sujet aussi important pour les Français et les Françaises ».

Jean-Luc Moudenc ne peut pas rester silencieux

Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Luc Moudenc déclare :

Cela montre bien l’intention de mes opposants : confisquer le débat municipal aux toulousains et dévoyer le vote de l’élection municipale pour en faire une question de politique nationale. Je ne me prêterait pas à la manœuvre car, chacun le sait, ce ne sont pas les maires actuels ou futurs qui sont décideurs sur l’avenir des retraites des Français. Mal à l’aise pour contester notre bilan et proposer un projet vrai et crédible, l’opposition tente une grossière diversion Parlons plutôt de Toulouse et des Toulousains

Du côté du parti socialiste, pas d’interpellation de Jean-Luc Moudenc sur la question des retraites. La candidate PS (également soutenue par le PC et le PRG), Nadia Pellefigue, participe, toutefois, aux manifestations.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Toulouse : l’improbable soutien de Ségolène Royal à la candidate (PS) Nadia Pellefigue

Ségolène Royal aux côtés de la candidate socialiste aux municipales à Toulouse, Nadia Pellefigue. Une affiche improbable au regard des relations (politiques) entre les deux femmes et les récentes critiques d’une colistière de Nadia Pellefigue envers l’ambassadrice des Pôles.

Ségolène Royal. Photo : AFP/EricPiermont

Ce samedi, Ségolène Royal vient délivrer un brevet de « vertitude » à Nadia Pellefigue.  Des doutes existent sur la comptabilité de cette démarche avec le statut d’ambassadrice des Pôles de l’ex ministre. Mais un retour sur la scène électorale n’a rien d’étonnant. Ségolène Royal a annoncé la couleur en juin dernier. Elle va s’impliquer dans la campagne des municipales. Une implication qui doit se traduire par un engagement aux côtés candidats ayant une fibre « écolo ».

En revanche, le choix de Nadia Pellefigue est plus surprenant. Les deux femmes n’ont pas vraiment d’atomes crochus. Elles se sont même combattues au sein du PS.

Un combat frontal au sein du PS

Nadia Pellefigue a été la numéro 2 d’une fédération socialiste qui s’est durement opposée à Ségolène Royal. Proche de Benoit Hamon et de l’aile gauche du PS, Nadia Pellefigue a ensuite rejoint Arnaud Montebourg. Mais Ségolène Royal et son courant « Désirs d’avenir » ont toujours constitué pour la socialiste toulousaine un adversaire politique.

Nadia Pellefigue n’était pas la seule à s’opposer à Ségolène Royal. La fédération de la Haute-Garonne était très majoritairement hostile. Pour un socialiste, « c’était quasiment de la haine. Le nom de Ségolène Royal était littéralement vomi et pas uniquement par Nadia Pellefigue ». Un épisode rappelle l’intensité du conflit. En 2011, dans le cadre des Primaires citoyennes organisées par le PS, Ségolène Royal est venue à Toulouse : aucun cadre ou élu  pour l’accueillir.

Seule l’ancienne députée, Catherine Lemorton, a assuré le service minimum.

Tout ce passif appartient au passé. La page semble tournée. Nadia Pellefigue a même intégré dans son équipe une « Royaliste » historique : Régine Lange. Mais cette dernière critique, désormais, « vertement » Ségolène Royal.

Une charge anti-Royal de la part d’une colistière

Le déplacement toulousain de Ségolène Royal s’inscrit dans un contexte très particulier. L’ambassadrice des Pôles, nommée par Emmanuel Macron, est au cœur d’une polémique.

Ségolène Royal est accusée de mélanger les genres et d’utiliser les moyens du ministère des Affaires Etrangères à des fins personnelles. Ce grand déballage n’a pas échappé à la colistière de Nadia Pellefigue. Sur les réseaux sociaux, Régine Lange a ouvertement pris ses distances avec l’Ambassadrice des Pôles.

L’équipe de Nadia Pellefigue présente la venue de Ségolène Royal comme « s’inscrivant dans une démarche nationale ». Cette présentation relativise l’importance de l’événement. Ça tombe bien car il risque d’y avoir des sourires forcés et des arrières pensées.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

08 Jan

Municipales à Toulouse : exclusion de Franck Biasotto d’En Marche, un « non-événement » pour le patron des Marcheurs

En Marche a officiellement exclu Franck Biasotto. Une décision parfaitement assumée. C’est la seconde exclusion prononcée en Haute-Garonne dans le cadre des Municipales de 2020.

Franck Biasotto, maire adjoint de Toulouse et président de Toulouse Habitat. Photo : FBiasotto

Ce lundi 6 janvier, le bureau exécutif d’En Marche a exclu un élu toulousain. Cette décision était parfaitement prévisible et même annoncée. Elle fait suite à la déclaration de candidature de Franck Biasotto face au maire (sortant), soutenu par En Marche. Il s’agit d’une simple officialisation. Le référent départemental d’En Marche relativise les choses et parle d’un « non événement ».

Mais Pierre Casteras enfonce le clou. Le patron des Marcheurs de la Haute-Garonne assume totalement la sanction. Il souligne également que le couperet est tombé également à Colomiers : une autre exclusion visant toujours un dissident.

Pour Pierre Casteras, l’ex marcheur, élu à la mairie de Toulouse,  » a participé à des activités au sein du mouvement. Mais ce n’était pas le plus actif et le plus incontournable ». Il aurait également franchi, avant les municipales, deux fois la ligne rouge : en critiquant la politique du logement du gouvernement et en créant, contre l’avis d’en Marche, un groupe au sein de Toulouse Métropole.

Le responsable d’En Marche en Haute-Garonne tourne la page « Biasotto » et affiche son objectif : les municipales.

Pierre Castéras précise qu’il est « dans une logique de coalition avec Jean-Luc Moudenc » et souligne qu’En Marche participe à l’élaboration du projet du maire sortant. « Nos idées,  nos propositions et nos valeurs sont de plus en plus entendus » se félicite Pierre Castéras.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Toulouse : la « zone zéro chômeur » défendue par Archipel Citoyen, vraie idée ou pure démagogie ?

La Liste Archipel Citoyen veut expérimenter une « zone zéro chômeur » à Toulouse. La proposition peut paraître utopique. Mais le dispositif existe déjà, grâce à François Hollande, dans une centaine de villes françaises.

Photo : MaxPPP/Morin

Une zone sans aucun chômeur. En lançant la proposition, Archipel Citoyen semble verser dans le slogan démagogique. A priori, le parti socialiste a une vraie occasion de railler son adversaire de gauche. En novembre dernier, la candidate du PS Nadia Pellefigue a comparé Archipel Citoyen (plus précisément sa méthode) à l’animation d’une MJC. La première annonce économique d’une liste composé d’écologistes, d’ex-socialistes, d’Insoumis et de citoyens tirés au sort est pourtant parfaitement sérieuse.

Archipel Citoyen propose simplement d’expérimenter un dispositif prévu par une loi inspirée par l’action d’ATD Quart Monde et votée (à l’unanimité) sous la présidence d’un.. socialiste. Depuis 2015 et la présidence de François Hollande, une dizaine de territoires ont crée un peu plus d’un millier d’emploi grâce à des financements publics. L’idée est simple. Un chômeur de longue durée perçoit des indemnités, environ 18 000 euros par an. Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour verser un salaire ? Il suffit d’utiliser la somme pour compléter le salaire versé par une entreprise.

Ce retour à l’emploi est un vrai succès et les municipalités sont demandeuses. Archipel Citoyen propose donc de transposer ces expérimentations dans les quartiers toulousains du Mirail ou de Bagatelle.

La socialiste Nadia Pellefigue est allée piocher son idée de végétalisation du périphérique du côté de Mexico. Archipel s’inspire du bilan de François Hollande et d’expériences locales.

Des expériences qui ont été évaluées en octobre 2019. Une évaluation qui a, d’ailleurs soulevé, une polémique sur le coût pour les finances publiques.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Jan

Municipales à Montauban : le candidat soutenu par En Marche réserve 20% de sa liste à des candidatures « spontanées »

« Vous avez envie de vous impliquer pour Montauban ? Rejoignez notre liste ! » L’annonce ne passe pas inaperçu sur les réseaux sociaux. Pierre Mardegan tête de liste « Osons Montauban » s’explique.

Pierre Mardegan souhaite « marquer un changement fort avec la gouvernance de l’actuelle municipalité ». Photo DR

« En offrant ainsi des places à la société civile, on voulait marquer un changement fort avec la gouvernance de l’actuelle municipalité » se justifie celui qui est aussi le chef de pôle des urgences de l’hôpital. Et peu lui importe que ses adversaires le brocardent déjà en avançant qu’il a fait cela parce qu’il avait du mal à boucler sa liste.

Je vais recevoir chacune des personnes »

« Aujourd’hui, on a reçu une quinzaine de candidatures. Je vais recevoir chacune des personnes » promet la tête de liste « Osons Montauban ». C’est, en tout, une dizaine de places qui seront ainsi pourvues et pas que des strapontins se défend Pierre Mardegan : « Certains d’entre eux pourraient se voir confier des responsabilités en fonction de leurs compétences particulières ».

« On a fait pareil avec deux jeunes à qui nous avons réservé deux places » assure l’ancien candidat En Marche aux Législatives en Tarn et Garonne. Mais cette fois-ci pas d’étiquette insiste-t-il. Il n’est que « soutenu » par le mouvement présidentiel. « On a voulu installer un équilibre politique avec une sensibilité centriste qui regroupe avec nous notamment l’UDI et le Modem ».

La liste annoncée avant fin janvier »

Alors qui seront ces « candidats spontanés » ? Réponse d’ici fin janvier quand la liste sera annoncée officiellement. En attendant, les équipes d’ « Osons Montauban » sont déjà sur le terrain explique son leader qui prévoit déjà six réunions publiques.

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

 

20 Déc

Municipales à Toulouse : vers un ticket Modem-PS ?

Le Modem présente une liste aux Municipales à Toulouse. Une liste qui pourrait se tourner vers le parti socialiste.

Photo MaxPPP Xavier De Fenoyl

La constitution d’une liste Modem à Toulouse a surtout suscité des réactions du côté d’En Marche. Ce n’est pas fini. Selon nos informations, quatre « marcheurs » doivent rejoindre prochainement l’équipe de Franck Biasotto. Mais l’émergence d’une offre centriste ne concerne pas uniquement le maire sortant et ses alliés de La République En Marche.

Le parti socialiste et Nadia Pellefigue sont également impactés.

Selon nos informations, il existe des contacts entre le chef de file du Modem en Haute-Garonne, le député Jean-Luc Lagleize, et le colistier de la candidate socialiste, le sénateur Claude Raynal.

Ce dernier aurait « suggéré » au Modem de constituer une liste au 1er tour pour (mieux) rejoindre la liste PS-PRG-PC de Nadia Pellefigue au 2nd tour. Cette proposition, en bonne et due forme, remonterait à plusieurs semaines c’est-à-dire avant l’officialisation d’une liste centriste.

Une offre d’alliance émanant du PS

Ce scénario reste, bien évidemment, de la politique fiction. Le scrutin ne se déroulera pas avant plusieurs mois et dépendra des résultats du 1er tour. Il faut déjà passer la barre des 10% des suffrages exprimés. C’est la condition pour pouvoir se maintenir ou fusionner.

Mais, selon plusieurs sources, il est bien sur la table.

Les déclarations publiques du Modem crédibilisent l’hypothèse. En effet, le Modem justifie l’existence d’une liste par la « droitisation » du maire (LR) sortant. Pendant la mandature 2014-2019, les centristes ont voté les délibérations et les budgets de Jean-Luc Moudenc. Mais ils dressent un bilan critique et dénoncent les penchants à droite du maire de Toulouse. Ce positionnement rend une alliance avec les socialiste possible, au moins au niveau de l’affichage politique.

Contactés par France 3 Occitanie, Franck Biasotto déclare :

Avant de penser à une alliance, je pense à finaliser la constitution de la liste et de son programme. Il sera toujours temps de voir à l’issu du premier tour ce que souhaite les habitants de Toulouse. Je conduis cette liste pour jeter toutes les forces dans la bataille. Nous verrons bien ce qu’il en est au soir du 15 mars

Du côté du Modem, c’est donc clair. La question d’une alliance avec la liste de Nadia Pellefigue n’est pas encore d’actualité. Mais la porte reste ouverte. Ce que confirme implicitement un membre du Modem en précisant qu’il n’est pas question de fusionner avec Jean-Luc Moudenc ou la liste Archipel Citoyen.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Municipales : quand un maire prépare le budget de sa commune avec les candidats à sa succession

Il l’avait dit, il le fait. Après trois mandats successifs de maire de Castanet-Tolosan en Haute-Garonne, Arnaud Lafon (LR) ne se représente pas. Et il va plus loin puisqu’il prépare la suite. Ainsi il a reçu mercredi en mairie trois prétendants à sa succession pour établir avec eux le prochain budget de la commune.

Arnaud Lafon, maire (LR) de Castanet-Tolosan. Photo Pascal Pavani/AFP

« Tous les trois se sont prêtés au jeu » explique sereinement Arnaud Lafon. Le maire sortant explique toutefois que sur les 8,6 millions d’euros de budget, 600 000 seulement restaient à arbitrer. Si la pratique est peu courante, elle consiste, selon celui qui fut élu pour la première fois à 25 ans, à « assurer la continuité républicaine ».

Des choix qui ont fait consensus

Concrètement des choix ont largement fait consensus comme la réfection du toit d’un groupe scolaire ou encore le gel des travaux d’embellissement de la piscine pour y résoudre seulement les problèmes de fuite. Mais le futur maire aura au moins une vision fiable des chantiers lancés,  comme l’école de musique ou le centre de loisir, et connaîtra précisément les fonds à sa disposition.

Depuis 2001, début de la mandature Lafon, la capacité d’investissement de la commune a été multipliée par quatre. Une évolution largement corrélée à celle de la population passée, selon la dernière notification Insee, de 10 400 à 13 700 habitants. Soit 30% de population en plus.

Si l’Etat tient ses engagements, ils bénéficieront de deux millions d’euros supplémentaires

« Nous avons aussi bénéficié d’un élargissement de nos foyers fiscaux de 4200 à 6500 » analyse aussi le maire actuel. Toujours au chapitre des finances, Castanet attend une compensation de l’Etat de deux millions d’euros après la disparition de la taxe d’habitation voulue par Emmanuel Macron. « Là encore si les engagements de l’Etat sont tenus, le futur maire disposera de cette recette supplémentaire ».

Arnaud Lafon s’abstient bien en revanche de choisir un candidat entre les trois successeurs potentiels qu’il a reçu : Bernard Bagnéris (PS) « Castanet avec nous », Thomas Berger (Soutenu par LREM) « Ensemble Castanet Vivant » et Xavier Normand (EELV) « Castanet en Commun ». Mais il leur laissera plus que les clés puisqu’une une restitution d’audit sur les comptes publics de la commune aura également lieu en janvier.

Patrick Noviello (@patnoviello)

18 Déc

Municipales dans le Tarn : En Marche soutient le maire (sortant) de Gaillac, Patrice Gausserand

La République En Marche apporte son soutien au maire (sortant) de Gaillac, Patrice Gausserand.

Patrice Gausserand maire de Gaillac (Tarn). Photo : Facebook PG

La République En Marche dresse un bilan plus que positif de l’action de Patrice Gausserrand à la tête de la ville Gaillac. La politique du maire sortant est qualifiée « d’ambitieuse et solidaire ». Le parti présidentiel salue une « gestion rigoureuse » et souligne que « de nombreux curseurs sont aux verts » : rénovation urbaine, politique culturelle innovante et préservation du pouvoir d’achat.

En Marche a donc décidé d’apporter son soutien au candidat à sa propre succession. Un candidat élu en 2014 et qui brigue donc un second mandat.

Patrice Gausserrand va pouvoir faire campagne des municipales 2020 avec le logo d’En Marche sur ses affiches.

Ce soutien a manqué être éclipsé par l’agenda judiciaire du maire sortant. Patrice Gausserrand est poursuivi pour corruption passive et prise illégale d’intérêt et doit comparaitre en justice. Mais, ce 14 décembre, le tribunal correctionnel d’Albi a décidé de renvoyer l’audience au 2 juillet 2020 c’est-à-dire après les municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Pascale Lagorce (@ovaliegirl)

 

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