20 Oct

TLT, retour au tribunal de commerce : le début de la Fin ?!

Info Midi-Pyrénées Politiques – Retour au Tribunal de Commerce. En 2009, les dirigeants de « TLT » présentent un plan de continuation à la juridiction commerciale toulousaine. Le plan est validé. Un échéancier est mis en place. Il s’étale jusqu’en 2017 et doit permettre d’éponger un passif d’environ 5 millions d’euros. Un commissaire aux comptes veille sur l’exécution du plan.

 

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Octobre 2014. Le tribunal de commerce est de nouveau saisi du dossier « TéléToulouse ». Une audience est prévue le 21 novembre à 10 heures 30. Le commissaire à l’exécution du plan peut être « spontanément » à l’origine de cette procédure. En cas de non respect du plan de continuation, il doit saisir la juridiction commerciale. C’est une obligation juridique. Mais des créanciers, face à une accumulation d’impayés, peuvent également être à l’origine de la saisine.

En toute hypothèse, plusieurs sources le disent ouvertement : « TLT » ne paie plus ses créanciers.

Dans l’absolu, juridiquement, le tribunal de commerce peut intervenir pour différentes raisons. Pas uniquement le non remboursement des dettes. Mais, d’après plusieurs sources différentes et concordantes, c’est l’hypothèse d’une cessation de paiement et donc d’un non respect du plan de continuation qui est la bonne.

Le « come back » du tribunal de commerce est grave. il montre que les caisses sont vides et que le plan de continuation est un échec. C’est un vrai tournant.  Peut-être le début de la Fin.

D’après une source proche du dossier, depuis la signature du plan en 2009, environ 3 millions d’euros ont été versés aux créanciers. Il reste sur l’ardoise dans les 2 millions d’euros et les versements sont interrompus.

Cette situation est alarmante. TLT crée de la dette. De nouvelles créances viennent s’ajouter aux anciennes. Un ex collaborateur de TLT se demande d’ailleurs comment les salaires peuvent encore être payés. D’après lui, seul le versement, par la mairie de Toulouse, d’une enveloppe de 400.000 euros durant le second semestre 2014 (conformément à un Contrat d’Objectif et de Moyens signé en juin dernier) a permis de sauver la trésorerie.

Sans possibilité de recapitalisation (pas de nouveaux actionnaires à l’horizon), sans recettes publicitaires et avec des factures qui s’accumulent, la télévision locale toulousaine n’est pas au bord du gouffre. Elle est au fond du trou. Un trou qui s’élargit chaque jour davantage.

Du côté du Capitole, le message est clair. Les obligations ont été respectées. Les sommes qui devaient été versées l’ont été. Mais, ce n’est plus le sujet.

Il va falloir trouver des fonds supplémentaires. L’intervention du tribunal de commerce démontre une évidence : « TéléToulouse » n’a toujours pas trouvé son modèle économique. Les recettes ne compensent pas les dépenses. Le passif s’aggrave et les actifs restent une colonne vide.

La chaine locale est artificiellement maintenue par des fonds publics. Avec des audiences plus que modestes et des charges de fonctionnement totalement disproportionnées ce qui était un luxe devient carrément indécent. Jean-Luc Moudenc annonce des économies. Martin Malvy dénonce les coupes-sombres budgétaires décrétées par Bercy. Dans ce contexte, difficile de justifier les puits sans fond.

Dans les couloirs de TLT, on pointe l’Hôtel de Région. L’argent régional ne serait pas arriver dans les caisses de « TéléToulouse ». Interrogé sur ce point, le Conseil Régional répond. Le solde 2013-2014 va prochainement être versé. Cela représente 50.000 euros. S’agissant du COM 2015, aucune demande n’a été adressée par TLT. Quand elle arrivera le Conseil Régional versera une avance.

Ces versements viendront s’ajouter à l’acompte (450.000 euros) versé en juillet 2012.

Mais, depuis, l’opposition régionale a attaqué en justice le Contrat d’Objectifs et de Moyens signé par la Région Midi-Pyrénées. L’affaire est toujours pendante devant le tribunal administratif de Toulouse. Un nouveau versement peut présenter un risque juridique.

La légalité du COM (prévoyant notamment une « régionalisation » de TLT) est d’ailleurs, d’après un fin connaisseur du dossier, « un cauchemar pour tout le monde ». Si le juge administratif annule le COM, toutes les sommes versées seront, rétroactivement, considérées comme « nulles et non avenues ».  TLT pourrait être contrainte de rembourser des centaines de milliers d’euros !!!

En attendant, les comptes de TLT sont dans le rouge. Le tribunal de commerce va placer les acteurs du dossier face à la dure réalité des chiffres.

Pour TLT, ce sera l’heure de vérité.

Laurent Dubois

15 Oct

Economie : Nobel pour tous !

Quoi un toulousain prix Nobel d’économie ? Si certains sont tombés de l’armoire, d’autres voyaient revenir chaque année, le nom de Jean Tirole dans la short-list. Pour tous il était un chercheur discret et un enseignant fidèle à ses étudiants, mais pour certains aussi le symbole du capitalisme libéral dans une école qui fait venir des professeurs aux gros salaires. Au delà de la polémique, la vraie question qui a surgi est celle-ci : pourquoi un esprit si brillant ne peut-il pas servir à redresser le pays ?

Imposteur ou sauveur 

L’image a bien souvent tendance à l’emporter sur les chiffres ou tous autres indicateurs, nous sommes bien placés pour le savoir, mais essayons de ne pas tomber dans la caricature. Entre la dénonciation d’un ultralibéral voire d’un « imposteur » comme l’a qualifié Médiapart et le chercheur-sauveur qui aurait la réponse à tous les fléaux sociétaux et dont les politiques devraient s’inspirer il y a un juste milieu.
Cela n’a pas empêche Emmanuel Macron d’annoncer la couleur lors de la présentation des grandes lignes de sa future loi en Conseil des Ministres de citer le Nobel : « à force de trop protéger, on ne protège rien ». Jean Tirole se défend à travers plusieurs entretiens accordés à la presse de conseiller les politiques. Lui cherche, enseigne, émet des hypothèses.

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Dans Le Monde de ce jour, il met d’ailleurs en garde : « Le danger est de répondre sur des sujets que l’on n’a pas étudiés soigneusement, ce que ferai sans doute mais que je voudrais éviter autant que possible ». Dans ce même entretien, il reconnait toutefois que son travail a été pris en compte au moins deux fois, par la Commission Européenne, sur les brevets et licences dans le domaine de la propriété intellectuelle, ainsi que sur les cartes de paiement. (Voir édition du Monde de ce jeudi 16 octobre pour les détails)
Pourtant ce qui a fait aussi de ce Nobel d’économie sa notoriété et une forme d’emballement médiatique, ce n’est pas simplement ici son origine toulousaine mais l’actualité de ses travaux. Lors de sa première conférence de presse, Jean Tirole  a effectivement abordé des sujets politiques chauds comme la réforme du marché du travail et de l’assurance chômage mais aussi le budget et la dette publique. (voir nos éditions et notre site web).

Pied-de-nez au french bashing

Et puis nos gouvernants y sont aussi allés de leurs allusions bien senties. Manuel Valls a souligné « un pied-de-nez au french bashing ». François Hollande a évoqué « une fierté pour la France ». Enfin, un Nobel d’économie dans un pays en crise, la presse étrangère s’en est aussi donnée à cœur joie.
Seulement Jean Tirole avait évoqué ses études sur le marché du travail depuis 2003. Il avait même signé aux côtés d’Olivier Blanchard devenu chef économiste au FMI, un rapport pour le Conseil d’analyse économique intitulé « Protection de l’emploi et procédures de licenciement ». Ce rapport a-t-il servi comme on dit vulgairement à caler une armoire ?
Mais d’un autre côté n’est-ce pas là véritablement le rôle du chercheur d’indiquer une piste sans forcément lui donner forme réelle ou réussir à l’imposer. Dire que nos économistes français sont brillants et que notre économie nationale est en crise sont deux choses différentes qui n’ont pas forcément de rapports entre elles. Pourquoi vouloir à tout prix en chercher un ?

Patrick Noviello

Jean-Michel Baylet affaibli par son coup de force

Fumée blanche ? Fumerolle noire ? Vendredi soir les radicaux de gauche sont en concile. Réunis en comité directeur, ils doivent se prononcer sur le maintien de leurs ministres dans le gouvernement Valls. Le conclave débute à 18 heures 30. L’extinction des feux risque de prendre du temps. Les échanges vont être vifs. Jean-Michel Baylet va devoir affronter une contestation interne.

 

Jean-Michel Baylet ©AFP

Jean-Michel Baylet
©AFP

Jean-Michel Baylet formule un véritable ultimatum. Le président du PRG fixe ses conditions à François Hollande. Il demande la signature d’un contrat. La rengaine d’une sortie du gouvernement est loin d’être nouvelle. C’est le quatrième couplet depuis le début du quinquennat. Mais la forme et le contexte sont très particuliers.

Sur la forme, Jean-Michel Baylet dresse un véritable cahier de doléance. Réforme territoriale. Fiscalité. Politique sociale. Il ne s’agit pas, comme dans le passé, de demander le respect d’un accord électoral ou de défendre l’existence des départements. La longueur et la teneur des exigences inquiète d’ailleurs les socialistes. Un responsable départemental du PS l’avoue sans détour. Il parle sous couvert de l’anonymat. Pas question de jeter de l’huile sur le feu ou de donner l’impression de s’inviter dans les affaires d’un allié. Néanmoins, ce proche de la direction nationale du PS, confesse sa perplexité : « la raison veut que Baylet reste au gouvernement. Mais il fixe la barre tellement haut qu’il donne l’impression de fixer des conditions inacceptables ». Cette inflation, cette mise sous tension, est directement liée à un sentiment de trahison.

Un cadre du PRG le dit sans détour : « Jean-Michel Baylet est très blessé par sa défaite aux sénatoriales. Il était confiant et lui qui n’a jamais été battu subit une défaite. Dans son esprit le PS lui a joué un coup de Trafalgar ». Un esprit de revanche et même de vengeance expliquerait donc la (nouvelle) menace d’une sortie du gouvernement. François Hollande a perdu les Verts. Avec le départ des radicaux, il risque de se retrouver avec une majorité socialo-socialiste. Ce n’est pas bon. En politique, comme dans la vie, il faut s’appuyer sur deux jambes pour marcher. En menaçant de retirer ses 3 ministres, Jean-Michel Baylet vise une sujet sensible.

Un sujet sensible. Mais, pas forcément, un sujet « porteur ». Dans une « guerre froide », il faut que l’adversaire soit persuadé d’une chose essentielle : le camp adverse peut appuyer sur le bouton. L’efficacité de la menace est liée à la crédibilité du danger. Or François Hollande et Manuel Valls peuvent se rassurer. Au PS, par principe, le leitmotiv est : « tout est possible ». Mais, du côté du PRG, la conviction est faite : « bien sur nous resterons au gouvernement » avoue un élu radical du Sud Ouest. Une conviction encore une fois exprimée anonymement. Décidément, l’affaire des ministres PRG s’étale au grand jour. Sauf quand il s’agit de creuser un peu.

Mais, malgré tout, le suspens demeure. Pas forcément sur le résultat du Comité Directeur. Mais sur son déroulement. Les rangs du PRG bruissent d’un risque de confrontation violente. Jean-Michel Baylet doit se préparer à une épreuve de force. Le patron du PRG est contesté. Il va trouver en face de lui, Thierry Braillard. Le secrétaire d’Etat aux sports de Manuel Valls l’a dit ouvertement. Il n’imagine pas quitter le gouvernement. Il a le soutien du premier ministre et, d’après nos informations, ses proches sont mobilisés. Ils seront très présents au Comité Directeur. Mais aussi dans le Forum qui doit suivre et qui va durer tout au long du week-end.

Jean-Michel Baylet a perdu la maitrise totale de son parti. Il reste puissant et influent. Mais des mots très durs sont prononcés. Dans les rangs, à l’image d’un élu PRG, on dénonce « l’omniprésence du chef, la cour du chef, l’usure du chef ».

Des mots qui traduisent des maux profonds. Et qui égratignent un dogme : « Baylet, c’est le PRG et le PRG c’est Baylet ». Il peut toujours compter sur la fidélité de Sylvia Pinel (dont il souhaiterait faire la future présidente du parti). Mais Jean-Michel Baylet doit affronter une résistance interne.

Le comité directeur de vendredi va coûter des cicatrices à Jean-Michel Baylet. Son coup de force, après l’échec des sénatoriales, est censé lui redonner de la vigueur. En fait, il risque de l’affaiblir davantage.

Laurent Dubois

 

13 Oct

Régions de France : un congrès et après ?

Réforme en cour et loin d’être actée, baisse des dotations de l’état, impopularité du gouvernement emmené par une majorité à la tête de la plupart des régions… Jamais congrès de l’Association des régions de France ne se sera déroulé dans une telle période de doute.

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« Manuel Valls a fixé le bon cap » a déclaré Martin Malvy vendredi dernier à l’issue du congrès. Est-ce pour rassurer ses troupes ou se dire que ces deux jours n’auront pas servi à rien ? Pour le Président de région l’obtention de la compétence de développeur économique reste la priorité majeure. Le Premier Ministre venu parler aux élus vendredi matin semble l’avoir conforté dans ses objectifs.

Une compétence économique ? Pour quoi faire ?

« Une compétence économique ? Pour quoi faire ? Encore faudrait-il que nous sachions agir correctement sur ce domaine ! Est-il d’ailleurs vraiment de nos prérogatives ? » Christian Teyssedre ne mâche pas ses mots. L’ancien vice-président de la Région demande lui aussi une clarification des compétences. Mais pour le maire socialiste de Rodez, l’économie est sans doute plus du domaine des communes ou de l’intercommunalité que des Régions.
Si Christian Teyssedre souhaite intervenir dans le débat, il s’affiche d’ailleurs comme potentiel candidat à la présidence de la future région en 2015, d’autres dans les allés du congrès semblent plus désabusés. Denis Parise, ancien chef de file des salariés de Molex, soupire à l’évocation de la politique économique du gouvernement et n’attendait pas grand-chose de la venue de Manuel Valls à Toulouse.

Nous attendons le passage aux actes

L’élu régional est surtout là pour signer un contrat d’appui avec une entreprise sous-traitante de l’aéronautique. Signature qui sert d’ailleurs de passage obligé pour pas mal de tête d’affiches qui ont fait le déplacement à Toulouse. Valérie Pécresse y fait un stop, puis c’est ensuite au tour du Premier Ministre de s’y arrêter et d’y discuter en compagnie de Martin Malvy (voir photo).

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Egalement présent : Pierre Izard. Lui est beaucoup plus sceptique à l’issue du discours de Manuel Valls : « la clarification des compétences, nous sommes nombreux au niveau des présidents de conseils généraux à la demander(…) On a entendu des paroles, des engagements, des promesses, nous attendons le passage aux actes ». Cette semaine, c’est justement au tour des départements de France de se réunir à Pau. Pas sûr qu’ils y voient plus clair.

Le temps presse

Et pour les conseillers généraux le temps presse. Leurs élections sont prévues pour mars prochain et pour les socialistes, rien ne prouve que la spirale infernale des précédents scrutins (Municipales, Européennes, Sénatoriales) va s’interrompre. « Trop rapide cette réforme », c’est aussi le refrain de la plupart des élus régionaux à l’image de Jacques Thouroude. Le chef de l’opposition UMP y voit beaucoup de flou et de la précipitation inutile.
Pas étonnant donc que Manuel Valls ait eu droit à une assistance « chiche » en applaudissement, comme il l’a qualifiée lui-même à la tribune. Il renvoie à un débat au Sénat le 28 octobre prochain pour en savoir plus. Mais vendredi à Toulouse, il semblait bien que le fossé était bien creusé entre l’Etat et les élus de province, sans que la centralisation soit forcément la coupable.

Texte et photos Patrick Noviello

07 Oct

Dette : l’Etat et les collectivités locales sont-ils quittes ?

Patatras ! Le titre fait la « Une » du Journal du Dimanche ce week-end : « Les finances locales plombent le déficit ». Et les quotidiens nationaux d’enchainer ce lundi. Alors est-ce la fin des grands chantiers comme nous posions déjà la question dans « La voix est libre » en mai dernier ? Les impôts locaux vont-ils augmenter ? Que peut encore faire l’Etat pour aider les élus locaux ? Quelques éléments de réponses.

 

Photo Alexandre Marchi (Max PPP)

Photo Alexandre Marchi (Max PPP)

Adressons-nous tout d’abord à ceux qui ont le plus besoin des collectivités locales et du département notamment : personnes âgées, adultes handicapés, précaires et sans emploi au RSA. Les Conseils Généraux n’ont pas été ceux qui ont le plus plombé le déficit public malgré « l’envolée de la facture sociale » comme la nomme le JDD. Ils devraient pouvoir continuer à verser leurs prestations.

10% des déficits publics

Quelques chiffres issus de ce fameux « rapport secret » sur les finances publiques locales font toutefois froid dans le dos. Le « trou » équivaudrait à 10% de l’ensemble des déficits publics en 2013 contre 3% en 2012. Autant dire que la courbe s’affaisse à vitesse grand V. Mais des chiffres à la réalité cela veut-il dire que tout investissement ou projet en cours vont en pâtir ? Difficile à dire.

Que faire pour remplir à nouveau les caisses face à une baisse de dotation de l’Etat largement amorcée ? Reste évidemment le levier d’une augmentation des impôts locaux avec en ligne de mire une hausse possible des taxes d’habitation et foncières pour 2015 et 2016. Sinon les collectivités locales peuvent encore s’endetter pour financer leurs investissements ou alors réduire ces derniers.

Dépenses de personnel en hausse

Et face à cette éventualité de nombreux secteurs économiques comme les travaux publics frémissent. Eviter du chômage en externe mais ne pas en créer en interne voilà l’autre théorème posé aux collectivités locales. Parce que s’il y a bien un autre secteur où faire des économies pour c’est celui des dépenses de personnel (50 à 60% de leurs dépenses de fonctionnement).

Selon la Cour des Comptes, les effectifs de la fonction publique territoriale ont augmenté de 19% entre 2004 et 2010. Nouveaux recrutements, régimes indemnitaires très favorables la facture n’est pas prête de s’alléger à moins de décider de ne pas remplacer certains départs à la retraites. Face à ces récriminations, les collectivités territoriales rappellent pour la énième fois que de nombreuses compétences leur ont été transférées par l’Etat sans les moyens qui vont avec.

Manuel Valls est attendu ce vendredi au Congrès de l'Association des Régions de France à Toulouse  Photo : Kovarik/AFP

Manuel Valls est attendu ce vendredi au Congrès de l’Association des Régions de France à Toulouse Photo : Kovarik/AFP

Que peut faire l’Etat ?

Alors que peut faire l’Etat aujourd’hui ? Cette semaine va être examiné le projet de loi de finances pour 2015. La socialiste élue du Tarn et Garonne et rapporteure du budget, Valérie Rabault, y défendra une mesure élargissant le remboursement de la TVA aux collectivités locales. Cela aidera certainement si c’est adopté mais cela ne suffira pas.

De son côté le gouvernement mise sur des recettes en hausse pour les mairies, départements et régions même si les dotations baissent. Il va falloir que Manuel Valls explique tout ça aux élus rassemblés vendredi matin à Toulouse. Le premier ministre est effectivement attendu au congrès de l’Association des Régions de France. Il sera écouté et guetté avec attention.

Patrick Noviello

03 Oct

Sivens : la fermeté incompréhensible de Carcenac

Une grève de la faim qui dure depuis plus d’un mois. Des échauffourées quasiment quotidiennes. Et, pour ce week-end, la rumeur d’une expédition des « pro-barrages ». Le projet de Sivens, c’est la chronique d’une crise violente. Une crise sans l’espoir d’une sortie. Guillaume Cros désigne le coupable de ce blocage : le président du Conseil du Tarn. Pour l’élu écologiste, Thierry Carcenac peut arrêter la spirale. Il lui suffit de décréter un moratoire des travaux et de lancer de nouvelles études. Face à un mur, Guillaume Cros met tout ses espoirs dans une brèche. Ségolène Royal doit se pronnoncer  Elle a commandé un rapport à des experts. Les conclusions  tomberont la semaine prochaine. Elles marqueront une étape décisive. Mais pas définitive. En cas d’avis favorable, les « anti-barrages » sont prêts à continuer le combat.

Guillaume Cros. Conseiller régional EELV. Photo : L.Dubois

Guillaume Cros. Conseiller régional EELV. Photo : L.Dubois

Midi-Pyrénées Politiques – Des jours et des semaines d’opérations coup de poing et d’occupation du site de Sivens. La contestation ne désarme pas. Vous croyez une sortie de crise possible ?

Guillaume Cros. « Malheureusement, je ne vois pas de sortie de crise proche. C’est du au fait que Thierry Carcenac (président du Conseil Général et promoteur du projet de barrage) ne veut bouger sur rien. Il a eu la possibilité de donner des signes. Mais non seulement il n’en donne pas. Mais en plus il passe en force. Ainsi la deuxième phase des travaux devaient commencer uniquement la semaine prochaine et ils ont débuté cette semaine. C’est de la précipitation. Cette attitude va avoir des conséquences sur le plan politique. Notamment au niveau de la préparation des élections cantonnales « .

Midi-Pyrénées Politiques – D’après vous, qu’est-ce qui explique la détermination de Thierry Carcenac ?

Guillaume Cros. « Avant les sénatoriales, on pouvait se dire qu’il est ferme pour capter des électeurs. Cela n’a pas fonctionné. Au contraire, son très faible score est lié à son comportement sur le dossier. Le conflit dure, avec des violences deux côtés. D’ailleurs les violences policières sont inadmissibles et disproportionnnées, pas au même niveau que les autres. Même si je les condamne toutes. La fermeté de Carcenac reste pour moi incompréhensible. Il dit qu’il faut aller vite pour des raisons de financement européen. Mais rien ne prouve que le barrage sera financé par l’Europe. Le pire est je suis persuadé que Carcenac ne pense pas que le projet est fabuleux et formidable ».

Midi-Pyrénées Politiques – Ségolène Royal a nommé des experts. Pensez vous que leur rapport puisse permettre une sortie de crise ?

Guillaume Cros. « Ce rapport n’a pas vocation à être rendu public. Il doit juste servir à éclairer la ministre. Si Ségolène Royale dit que le projet de barrage  est totalement contraire à la politique de l’eau et de l’irrigation du ministère, cela devrait marquer un coup d’arrêt. Mais je ne sais pas quel est le pouvoir de Ségolène Royale sur le dossier. On soupçonne Matignon de faire pression pour que le barrage se fasse. Ils ont lâché à Notre-Dame-des-Landes ce que nous demandons : attendre que tous les recours soient jugés. Ils ne veulent pas créer de jurisprudence avec le barrage de Sivens  ».

Midi-Pyrénées Politiques – Vous avez été consulté par les experts. Avez-vous une idée sur ce que pourrait dire le rapport ?

Guillaume Cros « D’après ce que nous savons, il pourrait pointer du doigt un sur-dimensionnement du barrage ».

Midi-Pyrénées Politiques- Quelle va être votre attitude si le rapport vous est défavorable ?

Guillaume Cros. »Je ne pense qu’il puisse être défavorable »

Midi-Pyrénées Politiques – Et si, malgré tout, la conclusion ne va pas dans votre sens ?

Guillaume Cros. « On avisera. Mais le combat continuera parce qu’il a encore des recours judiciaires ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

Gauche : ils cherchent l’alternative

Parti d’un appel lancé le 1er juillet 2014 par 14 responsables politiques*, « Gauche : ne plus tarder » édité par l’élue régionale communiste Marie-Pierre Vieu donne des pistes pour remettre la barre à gauche.

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Avec cet ouvrage « la politique Hollande/Valls », comme elle est nommée, est habillée pour l’hiver à venir. « Rejet d’une réelle et profonde transition énergétique, abandon de la quasi-totalité des réformes sociétales promises », l’appel sur lequel s’appuie le livre et justement…sans appel.

Répondre aux aspirations populaires

Myriam Martin, autre militante régionale du Front de Gauche versus NPA, évoque, elle, une politique d’austérité et antisociale d’ampleur. Elle évoque également « une crise sans précédent du mouvement ouvrier (crise des repères et de ses valeurs ». il est donc temps selon elle de « construire une alternative politique de gauche pour répondre aux attentes sociales et aspirations populaires ».

Cela passe notamment par le fait de « travailler à inventer de nouvelles articulations entre mouvement social et politique ». Marie-Pierre Vieu ne dit pas autre chose dans sa contribution quand elle parle « d’instaurer des passerelles entre les acteurs des luttes sociales, des militants associatifs, culturels, environnementaux ou des droits de l’homme ».

Elections ou mobilisations ?

Une différence de taille se fait toutefois jours entre les deux militantes midi-pyrénéennes de gauche. Pour Myriam Martin, « cela ne se joue pas prioritairement dans les élections, mais dans une articulation avec des mobilisations sociales d’ampleur ». Marie-Pierre Vieu, elle, souligne bien qu’il serait important « de donner une visibilité au rassemblement » et ce dès les élections territoriales et régionales de 2015.

« Le rythme de l’analyse n’est pas celui de l’action » prévient l’appel. Mais d’après ses auteurs, le temps presse : « ne plus tarder, pas une minute ». Myriam Martin, qui coécrit son chapitre avec Marie Pierre Toubhans, réclame « des états généraux de la gauche pour la transformation sociale et écologique ». A suivre en attendant, pour ceux qu’une autre gauche intéresse, prenez le temps de feuilleter cette centaine de pages.

 

Patrick Noviello

*Socialistes, EELV, Ensemble !, Nouvelle Donne, PCF, PG, féministes et acteurs du mouvement social

29 Sep

Baylet battu : les causes de la défaite

Jean-Michel Baylet ©JACQUES DEMARTHON / AFP

Jean-Michel Baylet ©JACQUES DEMARTHON / AFP 

A quelques encablures à peine d’un ministère régalien voilà quelques semaines, le patron du PRG a perdu hier son mandat national. Certains y voient la victoire d’un « tous contre Baylet », d’autres la sanction d’un parti rallié à la politique gouvernementale. Les uns et les autres n’ont ni totalement tort, ni totalement raison.

« La coalition « anti-Baylet » (…) a eu raison au terme d’un dimanche tendu en Préfecture, des cohérences politiques départementales, débouchant sur l’élection des ennemis de toujours, unis pour la cause, Yvon Collin et François Bonhomme ». Voilà comment « La Dépêche du Midi » du Tarn et Garonne résume ce lundi matin en quelques lignes, à peine, la défaite de son patron, ce dimanche, aux élections Sénatoriales.

Voix de gauche à droite ?

François Bonhomme, UMP, a-t-il gagné avec des voix de gauche ? Evidemment, il le dit d’ailleurs lui-même. A-t-il fait alliance avec Yvon Collin ? Difficile à affirmer. La question est surtout : Yvon Collin avait-il besoin d’un tel rapprochement pour gagner ? Sûrement pas. Lui, l’ami de Baylet de toujours, écarté pour accointances hollandaises trop fortes selon lui, était bien installé. Et comme je l’ai suggéré en plateau hier soir, les grands électeurs ont préféré le « sénateur de base » au « sénateur d’exception » comme les nomment Yvon Collin, se plaçant du côté de la base, et ce dès le premier tour.

Ras-le-bol ?

Mais qu’est-ce qui a fait la différence au second tour ? Les votants ont-ils voulu sanctionner Jean-Michel Baylet ? Sans nul doute. Mais à quelle hauteur ? Peut-on attribuer ce revirement à une simple soif de changement ? Je ne le pense pas. Les grands électeurs ont-ils voulu mettre fin à « un système » comme l’ont clamé certains ? Difficile de répondre mais il est sûr que bon nombre d’élus trop contents, ou excédés, pendant des années de demander faveurs au président du Conseil Général lui ont cette fois-ci tourné le dos.

Mars prochain

A vouloir donner plus d’épaisseur au plan national à son parti, notamment lors du dernier remaniement, Jean-Michel Baylet s’est peut-être trop marqué du côté de Manuel Valls. Il est vrai que les grands électeurs comme les sénateurs goûtent peu à la réforme territoriale que porte le gouvernement. C’est pourtant le patron du PRG qui avait annoncé avant même la constitution du gouvernement Valls II le maintien des conseils généraux en territoires ruraux. Il va lui falloir maintenant tâcher de conserver la présidence du sien dès les élections de mars prochain.

Patrick Noviello

25 Sep

Sénatoriales Aveyron : les ours PS et PRG sont coriaces

2008 n’est pas 2014. Les précédentes sénatoriales ont été historiques. La gauche aveyronnaise a remporté les deux sièges du département. Six ans plus tard, les municipales sont passées. Et des communes socialistes ont trépassé. Le fief historique de Decazeville est tombé. Millau a basculé. Baraqueville et Onet-le-Château ont été renversées. Seules Rodez et Saint-Affrique continuent à résister. Cette nouvelle carte politique donne des ailes à la droite et au Centre. En 2008, deux de ses poids lourds ont été battu. Jacques Godfrain et Jean Puech ne sont pas devenus sénateurs. Alain Fauconnier (PS) et Anne-Marie Escoffier (PRG) ont éliminé leurs adversaires. Jean-Claude Luche (UDI) et Alain Marc (UMP) comptent bien échapper au sort « funeste » de leurs prédécesseurs. Le tandem « Président du Conseil Général-Député » espère surfer sur la vague « bleue » des municipales. Mais ils mettent surtout en avant leur connaissance et leur pratique du terrain. Face à ce rouleau compresseur, Alain Fauconnier refuse d’endosser le costume de l’outsider. Encore moins du « looser ». Le sénateur sortant s’agace parfois. Il dénonce « la grande braderie électorale du Conseil Général ». Mais, trois jours avant le scrutin, il reste combattif. Et très prudent sur les résultats.

Alain Fauconnier. Sénateur-maire (PS) de Sainte Affrique.

Alain Fauconnier. Sénateur-maire (PS) de Sainte Affrique.

Midi-Pyrénées Politiques – Quel bilan faites vous de la campagne qui se termine ?

Alain Fauconnier. « Une campagne passionnante. Avec un fort renouvellement dans les conseils suite aux municipales de mars dernier. Il y a beaucoup de monde dans les réunions et une grande curiosité. Les grands électeurs sont intéressés par le scrutin ».

Midi-Pyrénées Politiques – Chez vos voisins tarnais, comme dans toute la région et même la France entière, deux thèmes s’imposent : les rythmes scolaires et la réforme territoriale. C’est la même chose en Aveyron ?

Alain Fauconnier. « Moins les rythmes scolaires. Depuis début septembre, les élus locaux n’en parlent quasiment plus. C’est désormais en place. Et c’est plutôt dans une certaine satisfaction. La rentrée est faite et la seule préoccupation concerne la sécurisation des aides. D’ailleurs je suis favorable à un maintien du financement fourni par l’Etat ».

Midi-Pyrénées Politiques – Et la réforme territoriale ?

Alain Fauconnier. « Les interrogations ne portent pas sur la fusion des régions. L’Aveyron se trouve dans l’axe dans la merveilleuse future grande région (Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon). En revanche, les élus locaux s’interrogent sur l’avenir des départements et le renforcement de l’intercommunalité. Ils souhaitent que l’on arrête de faire bouger en permanence les choses. Ils veulent de la stabilité ».

Midi-Pyrénées Politiques – Le climat national va-t-il peser sur le scrutin de dimanche prochain. Vous êtes socialiste. Votre parti est au pouvoir. Craignez vous d’en payer l’addition ?

Alain Fauconnier. « J’ai l’impression que cela ne va pas peser. Dans le département, on ne me parle pas du climat national. Bien sur, les grands électeurs sont des gens informés. Ils connaissent la situation du pays. Mais ce qui les intéresse c’est leur situation locale ».

Midi-Pyrénées Politiques – Les municipales de mars dernier ont été mauvaises pour la gauche. Une étude interne de l’UMP parle d’une conquête des deux sièges actuellement détenus par le PS et le PRG. Vous êtes battu d’avance ?

Alain Fauconnier. « Je suis très perplexe sur les résultats en avance. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de le tuer. Je vais même vous dire. Les deux ours vont être coriaces ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

23 Sep

Sénatoriales Tarn : Thierry Carcenac « la réforme territoriale inquiète »

Les sortants sortent. Dans le Tarn, le renouvellement sénatorial est un vrai renouvellement. Les deux sièges à pourvoir sont vacants. Jean-Marc Pastor et Jacqueline Alquier laissent leurs places. Le jeu est ouvert. Les municipales de mars dernier accentuent encore davantage cette recomposition. Une recomposition avec un relent de décomposition. Le PS détient actuellement la totalité des sièges. Dimanche prochain, ce monopole risque de tomber. La bascule à droite ou au Centre de Gaillac, Mazamet, Lisle-sur-Tarn, Lescure, Labruguière change la donne. Le 1er fédéral du département conjure le spectre de la perte programmée d’un siège. D’autres socialistes sont moins prudents. Mais Samuel Cèbe insiste sur le profil de ses adversaires de l’UDI et de l’UMP. Jacques Thouroude et Philippe Bonnecarrère sont des élus urbains. Implantés à Castres ou Albi. Ils manquent de notoriété dans les communes rurales. Cela constitue, d’après le socialiste, un handicap. Vrai pronostic ? Fausse intuition ? Les urnes le diront. Une chose est sure. Le PS dispose d’un candidat de poids. Président du Conseil Général depuis 1998, Thierry Carcenac connaît tous les coins et recoins du pays de Jaurès. Les communes du département passent, depuis des années, à son guichet pour financer projets et chantiers. Décentralisation rime avec subventions. Surtout quand l’Etat coupe les vannes. Favori du scrutin, Thierry Carcenac évoque sa campagne. Mais aussi les dossiers chauds qui hantent l’isoloir. Notamment l’autoroute Castres-Toulouse et le projet de Sivens.

Thierry Carcenac. Président du CG81 et candidat aux sénatoriales. Photo : LDubois/France3MidiPy

Thierry Carcenac. Président du CG81 et candidat aux sénatoriales. Photo : LDubois/France3MidiPy

Midi-Pyrénées Politiques – Vous avez été député. Vous êtes président du Conseil Général. Pourquoi voulez-vous ajouter un mandat de sénateur à votre CV ?

Thierry Carcenac. « J’aurais pu arrêter. Mais je pense que je peux encore apporter quelque chose. Je veux être une voix et une écoute».

Midi-Pyrénées Politiques – Comment menez-vous campagne ?

Thierry Carcenac. « Je l’ai commencé depuis le mois de juillet J’ai envoyé une lettre dans laquelle j’ai présenté ma candidature et mes motivations. Puis j’ai entamé une phase d’écoute en passant dans toutes les mairies. A la fin de cette phase d’écoute j’ai fait un document de synthèse ».

Midi-Pyrénées Politiques – Quelles sont les attentes des grands électeurs ?

Thierry Carcenac. « Il y a 1067 grands électeurs dans le département. La réforme territoriale les préoccupe. Ils se demandent quel va être l’avenir de la commune et du département. Sur la fusion des régions et notamment la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ils conçoivent qu’une grande région est quelque chose d’important. L’intercommunalité, en revanche, ne fait pas l’unanimité. Les élus locaux se demandent comment ils vont pouvoir gouverner. Ils sortent d’une fusion (intercommunale) et ils n’ont pas envi d’aller vers une autre. Enfin les zones vulnérables (application d’une directive européenne imposant des pratiques agricoles particulières) préoccupent beaucoup les élus locaux. Notamment du côté d’Ambialet ou l’on a trouvé des nitrates dans un méandre ».

Midi-Pyrénées Politiques – Et les questions financières ?

Thierry Carcenac. « La baisse de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement versée par l’Etat et en baisse constante) inquiète. On arrive à l’os du jambon. Les investissements vont se ralentir. Le fonds d’aménagement des rythmes scolaires soulève aussi beaucoup d’inquiétude. Je milite d’ailleurs pour son maintien. Il permet aux communes de faire face à des dépenses qu’ils ne peuvent pas financer autrement ».

Midi-Pyrénées Politiques – Le dossier de l’autoroute Castres-Toulouse peut-il, d’après vous, peser sur le scrutin de dimanche prochain ?

Thierry Carcenac. « Pas vraiment. Les élus locaux s’inquiètent surtout du financement des itinéraires de substitution. Avant 2004 l’Etat maintenait une voie gratuite à coté de l’autoroute construite. C’est fini. Les élus du sud du département s’interrogent sur le coût et le financement de ces itinéraires ».

Midi-Pyrénées Politiques – Et le dossier chaud  du moment : Sivens. Les anti-barrages disent que votre intransigeance est liée à votre candidature aux sénatoriales. Une réaction ?

Thierry Carcenac. « Non. Je ne vais pas réagir par rapport à ces événements. Certains peuvent vouloir faire barrage à Carcenac. Mais je n’ai pas de commentaire à faire ».

Midi-Pyrénées Politiques – Question politique. Le résultat des municipales de mars dernier va forcément influencer les sénatoriales. Dans quelle mesure selon vous ?

Thierry Carcenac. « J’ai été reçu dans toutes les communes. Bernard Carayon (maire UMP de Lavaur) a réuni tout son monde. Il a été assez hard. Mais il a bien voulu que je rencontre tous les élus. A Albi, cela c’est très bien passé avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Ce n’était pas tout à fait pareil à Castres ».

Midi-Pyrénées Politiques – Face à une poussée de la droite aux municipales, votre étiquette socialiste est-elle un handicap ?

Thierry Carcenac. « Les électeurs savent qui je suis et ce je fais. Je gère le département en tenant compte de toutes les sensibilités. Je suis tarnais. Même si mon physique n’est pas trop rond. Je sais être rond ».

Midi-Pyrénées Politiques – En cas de victoire aux sénatoriales, allez vous cumuler avec votre mandat de président du Conseil Général ?

Thierry Carcenac.  » Une loi a été votée. En 2017, il sera impossible de cumuler la présidence d’un éxécutif local et un mandat parlementaire « .

Midi-Pyrénées Politiques – Et en attendant 2017, vous allez être un sénateur-président de Conseil Général ?

Thierry Carcenac. « En 2015, il y a des élections cantonales. Nous verrons bien. Et puis il faut que je sois élu sénateur. Là encore, nous verrons bien. A chaque jour suffit sa peine ».

Propos recueillis par Laurent Dubois