03 Mai

Déblocage Université Jean-Jaurès : les jeunes « Hamonistes » disent « non » à l’intervention de la police

Les Jeunes Génération-s de Benoît Hamon condamnent un éventuelle intervention policière pour débloquer l’Université Jean-Jaurès.

Photo : MaxPPP

Le tribunal administratif de Toulouse ordonne le déblocage de l’université toulousaine Jean-Jaurès. Les jeunes Hamonistes de la Haute-Garonne « condamnent fermement cette décision et affirment que le mouvement continuera ».

Le mouvement de jeunesse de Benoît Hamon est très engagé aux côtés des grêvistes . Les Jeunes Génération-s participent aux manifestations mais aussi aux assemblées générales depuis le début du mouvement, le 6 mars dernier.

Les militants de Benoît Hamon demandent un retrait « total du projet de fusion mais aussi du projet de sélection à l’université ».

Face à une possible intervention de la police, les jeunes de Génération-s rappellent une promesse de l’administrateur provisoire, nommé par le gouvernement : « M. Laganier a certifié aux étudiants et personnel qu’il ne permettrait pas l’intervention des forces de l’ordre sur le campus sur le campus de l’université ».

Les militants du mouvement de Benoît Hamon estiment que cet engagement est trahi. « Hier matin, Monsieur Laganier a demandé aux forces de l’ordre d’intervenir ».

Pour les jeunes « harmonistes », cette décision de l’administrateur provisoire est illégitime : « elle est prise par un homme nommé et non élu ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

28 Avr

Il y a « trop d’arabes » à Toulouse selon un conseiller municipal, Jean-Luc Moudenc ouvre une enquête

« Trop d’arabes à Toulouse ». Ce sont les propos prêtés à un conseiller municipal toulousain, appartenant à la majorité, sur l’antenne d’une radio israélienne. Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ouvre une enquête.

La Capitole à Toulouse - Copyright : MaxPPP

Aviv Zonabend est conseiller municipal délégué en charge des relations avec les villes jumelées. A ce titre, l’élu toulousain s’est rendu en Israël et à participé à une émission radio, ce mercredi 25 avril. L’interview a fait l’objet d’une transcription sur le site The Times Of Israël.

Selon le media, l’élu toulousain, membre de la majorité de Jean Luc Moudenc, aurait été interrogé (en hébreu) sur le nombre d’arabes à Toulouse. Aviv Zonabend aurait répondu « beaucoup. Trop ». Ils représentent « 10 à 12% de la population » aurait précisé Aviv Zonabend.

Contacté par France 3 Occitanie, Aviv Zonabend dément et invoque un erreur de traduction :

J’ai été interrogé sur l’affaire Merah et j’ai répondu dans un hébreu hésitant, une langue que je ne maîtrise pas. Je ne voulais pas parler pas d’arabes mais d’islamistes. Je n’ai rien contre les arabes et j’entretiens d’excellentes relations avec le communauté musulmane. Je voulais insister sur le fait qu’il y a trop d’islamistes à Toulouse. Je suis très clair. J’en ai après les islamistes mais je n’ai rien du tout contre les arabes

Vendredi 28 avril, le maire de Toulouse a précisé qu’une enquête est ouverte. Jean-Luc Moudenc condamne les propos et envisage de retirer ses délégations à Aviv Zonabend. Une traduction de l’interview de l’élu toulousain est en cours auprès des services municipaux.

Selon une source, la traduction devrait confirmer l’utilisation du mot « arabe » et non d’islamiste. Aviv Zonabend a été prévenu par téléphone, peu avant minuit, par le directeur de cabinet de Jean-Luc Moudenc de l’ouverture d’une enquête et de la publication d’un communiqué.

L’entourage du conseiller municipal déplore que le maire de Toulouse n’ait pas personnellement contacté son élu et regrette la méthode : « On condamne avant d’enquêter ».

Aviv Zonabend n’envisage pas de démissionner.

Laurent Dubois (@laurentdub)

24 Avr

Toulouse : les Jeunes Socialistes donnent de la voix contre « la caméra qui parle » de Jean-Luc Moudenc

Les Jeunes Socialistes de la Haute-Garonne lancent une pétition contre une caméra de surveillance installée par la mairie de Toulouse.

Photo : MaxPPP/XdeFenoyl

Les toulousains connaissent le « souriez vous êtes filmés« …par la police municipale. Les habitués de la place de la Daurade découvrent le son avec les images. La municipalité de la ville Rose inaugure un nouveau dispositif de vidéosurveillance. Un haut parleur est couplé à une caméra. Les badauds peuvent être interpellés par la voix de la maréchaussée. La Ligue des Droits de l’Homme n’apprécie pas l’expérience et dénonce « une dérive sécuritaire »

Les Jeunes Socialistes s’opposent également à l’innovation technologique de la mairie. Et ils donnent de la voix en lançant une pétition. Pour le moment, elle recueille 300 signatures. Cette campagne virtuelle va s’accompagner d’une action sur le terrain à la fin de la semaine. Les Jeunes Socialistes vont aller à la rencontre des promeneurs de la Daurade.

Le responsable du MJS31, Daniel Molina, n’est pas hostile à l’utilisation de cameras sur la voie publique. Mais le fait de transformer un œil (vidéo) en porte-voix ne passe pas. Daniel Molina estime que le procédé « ‘est complètement inhumain ». Pour la prévention des noyades ou des cas graves, pourquoi pas. Mais le jeune socialiste veut des garanties et que les « gens qui boivent un coup en bord de Garonne » ne se retrouvent pas harponner par une voix policière.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

23 Avr

Oups, ces députés En Marche qui ont « oublié » de venir voter la loi Asile et Immigration !

La fédération Les Républicains de la Haute-Garonne pointe les noms des députés de la majorité absents lors du vote de la loi Asile-Immigration. Ce pointage réserve une surprise : deux absents (Jean-François Portarrieu et Elisabeth Toutut-Picard) étaient tenus d’être présents par le règlement de leur groupe.

Rochard Ferrand avait imposé un tour de présence aux députés LREM qui n’a pas toujours été respecté (Photo : MaxPPP)

Ce dimanche 22 avril, la loi Asile-Immigration été adoptée, en première lecture, à l’Assemblée Nationale. Les commentaires médiatiques et politiques se concentrent sur le détail du scrutin public. Le texte a divisé le camp d’Emmanuel Macron. Un vote « contre » et 14 abstentions retiennent l’attention. Mais les Républicains de la Haute-Garonne ne ciblent pas les tensions au sein du camp Macron.

Et, pourtant, la « matière » ne manque pas. Dans la région toulousaine, une députée En Marche a refusé de voter le projet de loi et s’est abstenue. Un autre parlementaire, toujours de la Haute-Garonne, ne s’est pas déplacé et dénonce les conditions du débat parlementaire.

Malgré ces munitions (à portée de main) LR31 préfère un autre angle de tir : la mobilisation des députés de la majorité et une publication du nom des absents.

 

Le ciblage est précis et conforme à une analyse du scrutin consultable sur le site de l’Assemblée Nationale. Le listing réserve toutefois une « surprise ». Deux noms (Jean-Luc Lagleize et Elisabeth Toutut-Picard) appartiennent à la majorité municipale de Jean-Luc Moudenc. C’est une nouvelle illustration des relations à géométrie variable entre la droite toulousaine et le parti d’Emmanuel Macron : cohabitation locale et opposition au plan national.

La publication du nom d’Elisabeth Toutut-Picard, d’ailleurs, une question. Comme son collègue Jean-François Portarrieu, la députée devait être présente dans l’hémicycle. La République En Marche a mis en place un système d’astreinte. Elisabeth Toutut-Picard et Jean-François Portarrieu était « au tableau de service » défini par leur groupe parlementaire. Leur présence était normalement obligatoires.

Une députée En Marche conteste la pertinence de la liste établie par Les Républicains. Pour Monique Iborra, l’essentiel est le vote du texte et pas la présence physique dans l’hémicycle. La parlementaire s’est prononcée en faveur du projet de loi Asile-Immigration. Et, selon elle, la seule chose qui compte c’est de participer au scrutin, même si c’est sous la forme d’une délégation.
Monique Iborra considère que deux catégories de députés sont tenus à une obligation de présence : les membres de la commission saisie du texte en discussion et les députés de permanence.
Au regard de ces critères, seuls 3 des 9 députés de la Haute-Garonne (Sandrine Mörch, Jean-François Portarrieu et Elisabeth Toutut-Picard) auraient dû participer à la séance publique du dimanche 22 avril.
Laurent Dubois (@laurentdub)

Loi Asile et Immigration : le coup de colère du député LREM Sébastien Nadot (Haute-Garonne)

Le député LREM de la 10ème circonscription de la Haute-Garonne a décidé de ne pas prendre part au vote dimanche : il explique pourquoi au Blog Politique et ne mâche pas ses mots.

Sébastien Nadot (Photo : Vincent Isore/MaxPPP)

On cherche en vain son nom dans la liste des députés du groupe LREM qui ont pris part, dimanche soir, au vote en première lecture de la loi Asile et Immigration. Contrairement à ses collègues qui ont voté pour (Monique Iborra, Corinne Vignon, Mickaël Nogal, etc) et à celle qui s’est abstenue (Sandrine Mörch), le député LREM de la 10ème circonscription de la Haute-Garonne Sébastien Nadot n’a pas pris pas au vote.

Un oubli ? Une indisponibilité ? Pas du tout. Le député assume ce choix, déterminé. Et explique pourquoi au Blog Politique qui l’a sollicité :

J’ai défendu une dizaine d’amendements, essayant d’infléchir ce projet qui ne me satisfaisait pas. Il y a eu quelques rares avancées. Mais ce texte était mal né, en raison d’une circulaire inopportune mise en oeuvre en décembre, cristallisant les crispations, bien avant le débat parlementaire. Ce débat s’est ensuite tenu à un rythme complètement débridé pour ne pas dire fou… Cela m’a conduit à décider de ne pas prendre part au vote. La loi ne se construit pas dans la précipitation et en fonction de la communication médiatique » (Sébastien Nadot)

Il précise qu’il se serait « abstenu, si j’avais été présent dimanche soir dans l’hémicycle« .

En début de semaine dernière, alors que la discussion débutait à l’Assemblée nationale, le député avait indiqué à France 3 qu’il n’excluait pas de voter contre le texte. Finalement, il a adopté une autre attitude, moins frondeuse, mais tout aussi déterminée.

Issu du mouvement de Robert Hue, par lequel il avait été désigné pour être candidat à l’élection présidentielle, Sébastien Nadot, professeur de sport à Toulouse, avait ensuite apporter son soutien à Emmanuel Macron avant la présidentielle et obtenu en retour l’investiture à l’élection législative sur la 10ème circonscription de la Haute-Garonne.

FV (@fabvalery) avec LD (@laurentdub)

Loi Asile et Immigration : la députée LREM de la Haute-Garonne Sandrine Mörch s’est abstenue

Alors que cette loi controversée a été adoptée dimanche soir en première lecture à l’Assemblée Nationale, la députée fait partie des 15 parlementaires de la majorité qui n’ont pas soutenu le texte. Elle est la seule dans ce cas en Occitanie.

Sandrine Mörch (Photo : Jacques Demarthon/AFP)

197 députés du groupe La République en Marche ont voté pour la loi Asile et Immigration, dimanche soir en première lecture à l’Assemblée Nationale. Malgré des débats internes et parfois houleux, une majorité de députés de… la majorité ont donc ratifié le texte.

Pourtant 15 ont refusé de rentrer dans le rang, au risque de se voir désormais affublé l’étiquette de « frondeurs ». Le seul à avoir voté contre le texte est Jean-Michel Clément. Mais 14 autres députés LREM se sont abstenus, parmi lesquels la députée de la 9ème circonscription de la Haute-Garonne, Sandrine Mörch.

De son côté, Sébastien Nadot (LREM, 10ème circonscription de la Haute-Garonne) qui avait menacé de voter contre, n’a finalement pas pris part au vote.

Depuis le début des débats sur ce texte, la députée n’a pas caché son opposition à certaines dispositions, notamment le « délit de solidarité ». Les discussions ont permis d’instaurer des exceptions dans ce délit qui sanctionne les Français qui viennent en aide aux étrangers en situation irrégulière. Mais cela n’a pas suffit pour faire revenir Sandrine Mörch dans le rang.

Durant la semaine, elle s’était exprimé à de nombreuses reprises dans les médias pour expliqué sa position sur le fond :

Mais aussi sur la forme, rappelant sa liberté de parole et de vote et insistant même sur son bras de fer avec le président du groupe Richard Ferrand. Mettant surtout ses « convictions » en avant :


Selon l’AFP, Sandrine Mörch s’est félicitée globalement que les débats aient permis de « désincarcérer ce côté on vote tous comme un seul homme », souvent reproché aux députés LREM.

Alors y aura-t-il des sanctions pour les « rebelles » du groupe majorité ? Dans la semaine, Richard Ferrand avait mis la pression sur les épaules de députés du groupe qu’il préside. Affirmant qu’il prendrait « ses dispositions » en cas de fronde selon le principe : « abstention, péché véniel, vote contre, péché mortel ». Contrairement à son collègue Jean-Michel Clément, Sandrine Mörch n’est pas dans le péché mortel. Elle devrait pouvoir conserver sa place au sens du groupe LREM.

FV @fabvalery)

17 Avr

Violences urbaines à Toulouse : Les Républicains demandent au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, de se déplacer

Depuis dimanche des violences urbaines se déroulent à Toulouse. La présidente des Républicains de la Haute-Garonne et maire-adjointe de Toulouse, Laurence Arribagé, demande au ministre de l’Intérieur,Gérard Collomb, de venir sur place.

Gérard Collomb. Photo : MaxPPP/Tanguy

Plusieurs quartiers toulousains s’enflamment. Après deux nuits de violence, le bilan est de 18 interpellations et de 25 véhicules brûlés. Les Républicains de la Haute-Garonne apportent leur soutien aux force de l’ordre. Mais la présidente du parti, Laurence Arribagé « appelle » également Gérard Collomb « à venir constater les dégâts sur le terrain; à être aux côtés des forces de l’ordre ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Isabelle Hardy présidera le groupe Génération-s à la mairie de Toulouse, Pierre Cohen à la métropole

Après leur départ du PS, les élus toulousains proches de Benoît Hamon s’organisent : un groupe va être créé à la Métropole, présidé par l’ancien maire et président de la métropole Pierre Cohen. En conséquence, c’est son ancienne adjointe Isabelle Hardy qui présidera le groupe au conseil municipal.

Isabelle Hardy

On connaît désormais la répartition des rôles au sein des élus toulousains de Génération-s, le mouvement de Benoît Hamon. Après avoir annoncé qu’ils quittaient le Parti socialiste et que le groupe socialiste à la mairie de Toulouse allait se scinder en deux, on vient d’apprendre que le groupe Génération-s au conseil municipal sera présidé par Isabelle Hardy. L’ancienne adjointe au maire (2008-2014) chargée du commerce, candidate en juin 2017 aux législatives sur la 3ème circonscription de la Haute-Garonne, sera la seule femme présidente d’un groupe à la mairie de Toulouse.

Parallèlement, les élus Génération-s ont également décidé de se regrouper au sein de la métropole toulousaine. Là, c’est Pierre Cohen, ancien maire et ancien président de la métropole, qui présidera le groupe constitué cette fois de 5 élus métropolitains, l’élu de Tournefeuille Jacques Tomasi se joignant aux 4 élus toulousains.

Rappelons que pour les élus qui sont restés au parti socialiste, le groupe à la métropole est présidé par le sénateur Claude Raynal, ancien maire de Tournefeuille. A la mairie, après le départ de Pierre Cohen du PS, c’est François Briançon qui prendra les commandes du groupe socialiste, qui compte 5 élus.

FV (@fabvalery)

16 Avr

Loi asile et immigration : la permanence du député (En Marche) du Gers envahie par La Cimade

La permanence du député (En Marche) du Gers, Jean-René Cazeneuve, a été envahie par une vingtaine de militants hostiles à la loi Asile et Immigration.

Jean-René Cazeneuve, député du Gers, Photo MaxPPP

Le débat législatif débute ce lundi 16 avril à 21 heures. Juste avant le lancement des travaux parlementaires sur le projet Asile et Immigration, des adhérents de La Cimade se sont « invités » dans la permanence du député du Gers. Jean-René Cazeneuve était à Lombez ou il assurait des rendez-vous. Une vingtaine de militants a investi les locaux auscitains du parlementaire de la majorité. Un seul stagiaire était présent lors des faits. Dans l’entourage du député, l’action coup de poing de la Cimade n’est pas vraiment appréciée et qualifiée de « coup de force et de tentative d’intimidation ».

 

Contacté par France 3 Occitanie, Jean-René Cazeneuve annonce une prochaine rencontre avec La Cimade. L’association de défense des migrants « demande » au député du Gers de ne pas voter le projet de loi sur le droit d’asile et la maîtrise de l’immigration. Jean-René Cazeneuve n’a pas encore d’idée sur son vote. Le parlementaire gersois compte sur les débats à l’Assemblée pour se forger une opinion. Mais « a priori » il « trouve le texte plutôt équilibré ».

Jean-René Cazeneuve insiste sur la complexité du dossier migratoire. « C’est un sujet très compliqué et les idées simplistes n’ont pas leur place » insiste le député du Gers.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Loi « asile et immigration » : le député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, n’exclut pas de voter « contre »

Le projet de loi Immigration maîtrisée et droit d’asile arrive, cette semaine, en 1ère lecture à l’Assemblée. Le député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, n’exclut pas de voter « contre ».

Sébastien Nadot, député LaRem de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Deux député(e)s de la Haute-Garonne partagent le malaise d’une partie de la majorité parlementaire. Sandrine Mörch et Sébastien Nadot critiquent le projet de loi présenté par le gouvernement. Un projet, une loi dont l’intitulé résume l’esprit du texte : maîtriser l’immigration. Raccourcissement des délais pour les recours, allongement de la durée de la rétention administrative. Le gouvernement durcit le droit d’asile.

Sur sa page Facebook, Sandrine Mörch, annonce qu’elle va faire entendre sa voix :

Contactée par France 3 Occitanie, Sandrine Mörch ne souhaite pas s’exprimer. Impossible de savoir comment la députée de la Haute-Garonne va se comporter pendant le débat législatif. Un des collègues de Sandrine Mörch,  Jean-Michel Clément, annonce la couleur : il ne votera pas la loi Immigration maîtrisée et droit d’asile. Sandrine Mörch est-elle prête à suivre l’exemple du député de la Vienne ? Les prochains jours lèveront le voile puisque le vote du texte est, par nature, public et il se possible de connaître le détail du scrutin.

Du côté de Sébastien Nadot, c’est très clair. Le député n’exclut rien : vote « pour », votre « contre » ou abstention. « Toutes les hypothèses sont sur la table » précise Sébastien Nadot.

« Le texte en l’état ne convient pas » à Sébastien Nadot. Un travail a été accompli au sein du groupe En Marche de l’Assemblée. Mais « la solution n’est pas satisfaisante » pour le parlementaire de la Haute-Garonne.

Sébastien Nadot va être attentif à 4 points : la rétention administrative, les recours, la questions des réfugiés climatiques et le délit de solidarité.

Sur la question des recours, le député de la majorité a, d’ailleurs, déposé un amendement. Sébastien Nadot est défavorable à un raccourcissement des délais : « le droit commun pour les recours administratifs, c’est 2 mois. Actuellement, c’est 1 mois et c’est déjà un droit exorbitant, dérogatoire. Si on passe à 15 jours, cela pose une vraie interrogation par rapport aux droits fondamentaux ».

Sébastien Nadot aborde les travaux parlementaires dans un esprit constructif et espère « un vrai débat ». Le président du groupe En Marche, Richard Ferrand, a rappelé « vertement » à l’ordre les députés récalcitrants. Sébastien Nadot « ne vas pas reprocher à Richard Ferrand de faire son travail. Il est président de groupe ». Mais le député attend un « dialogue avec le gouvernement ».

En février dernier, Sébastien Nadot a critiqué publiquement la circulaire Collomb sur les migrants. Le parlementaire a voté tous les textes soutenus par son groupe. Mais il revendique une certaine liberté : « Il faut mettre en balance le fait que devenir député repose sur un choix politique. C’est un choix supérieur à ceux du groupe ou du gouvernement et c’est le choix de l’intérêt général ».

Cette liberté assumée ne pose pas problème à un collègue de Sébastien Nadot : « si 4 ou 5 députés ne votent pas le texte ce n’est pas bien méchant. C’est uniquement si plusieurs dizaines refusent de suivre le gouvernement ».

Réponse dans la semaine.

Laurent Dubois (@laurentdub)